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4,14

sur 238 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a quelques mois, Michel Moutot m'avait emmené pêcher le saumon dans son dernier roman, America. Dans Séquoias, c'est à la chasse qu'il m'a invité.
On est quand même resté dans l'eau, je vous préviens, parce que là, c'est la baleine qu'on a traquée.
Et si la pêche fut mémorable dans ma précédente lecture, que dire de cette chasse. Je n'étais pas très fier quand je suis monté pour la première fois sur une baleinière avec Mercator Flemming, le héros de ce roman, tout juste une douzaine d'années au compteur et déjà dans le grand bain.
Moutot vous dit tout, la navigation, la traque, la mise à mort, la découpe, le spermaceti, l'ambre gris (là, si vous voulez savoir de quoi je parle, je ne vous laisse pas d'autre solution que de lire ce bouquin).
Bien sûr, aujourd'hui, le massacre de ces animaux marins doit être condamné. C'est assez ! (Oui, j'ose).
En 1832 sur l'île de Nantucket (État du Massachusetts), quand commence ce récit, des familles entières vivaient du commerce de ce que l'on récupérait sur ces cétacés. C'est l'économie de toute une région qui dépendait de ce secteur.
Michel Moutot est un de ces écrivains qui vous entraînent dans des épopées magistrales, un de ces conteurs d'aventures avec un grand A.
Parce que son héros, on va le suivre sur plusieurs décennies, parce qu'il n'y a pas que les baleines, parce que bientôt la ruée vers l'or va créer l'euphorie et la folie, parce que l'El dorado, va conduire des hommes à construire des villes, parce que ces villes vont connaître la prospérité, l'ivresse et la décadence parfois, la violence souvent.
Mercator va risquer sa vie et celles de ceux qui l'accompagnent le jour où il pense avoir tout perdu.
Il va embarquer ses frères pour un voyage qui sera peut-être sans retour.
Il comprend bien vite son intérêt, ce qu'il doit entreprendre et les rêves qu'il doit abandonner.
Même si je n'aime pas comparer, ce livre peut rappeler, toutes proportions gardées, le Moby Dick d'Herman Melville, moi il m'a fait penser à Mille chevaux-vapeurs d'Antonin Varenne que j'avais adoré, lui aussi.
Embarquez. Soyez prêt à affronter les éléments, les océans déchaînés, les monstres marins, les rigueurs de l'hiver, la violence des hommes. N'oubliez pas vos outils, pioches,  pelles, tamis, batées ou, selon le camp que vous choisirez, celui des rêveurs ou celui des constructeurs, munissez-vous de haches et de scies, parce que ce roman, c'est aussi une histoire d'arbre et pas n'importe lequel, un géant... le séquoia, bien sûr.
Ce qui me plaît, dans ce roman, c'est que l'auteur nous fait vivre chaque scène au plus près, il détaille tout, on est dans l'action, on réussi vraiment à rentrer dans l'histoire.
Un vrai grand roman d'aventures, l'évasion est totale et que c'est bon à notre époque.



 
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Emballé tout simplement .
Quel plaisir à la lecture de ce vrai roman d'aventure.
500 pages lues d'une traite. Parfait si vous voulez vous faire plaisir pendant l' été
Petit plus: vous voyagerez autour de l'Amerique toute entière et vous compléterez vos connaissances historiques de façon particulièrement agréable.
Au début du livre, nous sommes vers 1840 sur un baleinier avec Mercator Fleming, jeune garçon qui apprend le dur métier comme tous ses ancêtres. Il faut s' accrocher un peu pour accepter les scènes de chasse, très bien décrites, mais cruelles.
C'est alors l' époque de la découverte de l'or en Californie. Avec un baleinier, Mercator décide de rejoindre San Francisco en contournant la Cap Horn.Cela nous vaut des pages magnifiques sur la navigation dans ces eaux redoutables et très peu connues à l' époque
Puis c' est la remontée du Pacifique vers l'Eldorado
San Francisco , vague bourgade,un vrai fouillis où chacun fait ce qu'il veut
Mercator comprend vite qu'il ne réussira pas en cherchant de l'or comme des milliers d'autres
Commence alors le récit de son aventure personnelle en parallèle avec le fulgurant développement de la ville
Le livre regorge de personnages extraordinaires
C'est très vivant, très rythmé.
Je n'en dis pas plus. Vous pouvez acheter ce livre les yeux fermés
Et vogue la galère, la baleinière, plutôt
Un très belle découverte que je conseille à tous les lecteurs passionnés de récits d'aventure et d'histoire
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Nantucket, la Californie, l'Alaska, la chasse à la baleine, la ruée vers l'or, les séquoias géants, les grizzlis : voilà quelques uns des thèmes ou composants de ce merveilleux roman d'aventures qui nous conduit à travers les Etats-Unis du XIXè siècle.

La première partie de l'histoire se déroule en mer. A la mort de leur père, les trois frères Fleming, héritiers d'une fameuse lignée de baleinier de l'île de Nantucket, partent pour le Nouveau Monde et répondent à l'appel de l'or. Les scènes de chasse à la baleine sont haletantes et à couper le souffle, la vie à travers un baleinier et le passage du tant redouté Cap Horn sont des plus excitants. La seconde partie, quant à elle, se déroule en Californie et plus précisément à Yerba Buena qui deviendra la florissante San Francisco. Une fois sur place, les passagers du Freedom se rendent vite compte qu'ils ont été précédés pour des milliers de personnes venues du monde entier. Il ne va pas être aussi facile que prévu de faire fortune. C'est Mercator Fleming, l'aîné des frères qui va avoir l'ingénieuse idée de se lancer dans le commerce du bois, denrée fort coûteuse et très rare dans cet ersatz de ville qui prend forme de jours en jours. Et pas n'importe quels arbres... les majestueux séquoias géants de Californie, centenaires pour la plupart, vénérés par les Indiens.

Je n'avais encore jamais lu de livre de Michel Moutot et je dois dire que je suis sous le charme. Dès les premières pages, on ressent quelque chose, vous savez cette petite impression qui vous dit que vous tenez un grand roman. La nature de ce Nouveau Monde est omniprésente et redoutable, mais offre de quoi vivre à ceux qui savent l'apprivoiser. Mercator fait fondre ses harpons et ses lances pour en faire des scies et des haches; et ainsi va le monde... Les hommes exterminent et pillent les ressources de la nature avant de s'attaquer à une nouvelle proie.

La fin est très réussie et vraiment maîtrisée, j'ai eu pourtant quelques appréhensions quant aux chapitres qui se déroulent à notre époque, mais je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise. Je possède Ciel d'acier dans ma bibliothèque, je pense qu'il ne va pas falloir longtemps avant que je le dévore. Un immense coup de coeur !!!
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La ruée vers l'or, ça vous parle ? Et bien Michel Moutot vous fait vivre cette épopée au plus prés de ses personnages, avec principalement Mercator Fleming, issu d'une lignée de chasseur de baleine.
La nature tient aussi une grande place dans ce roman, les forêts étant alors immenses, quasiment vierges de coupes, d'où la beauté des Séquoias, pins, cyprès et autres essences sylvestres.

Cette fièvre là a touché le monde entier et les hommes, principalement, de toutes conditions ont tout quitté pour un rêve de fortune. Mais les illusions de beaucoup seront vite mises à mal, car dans ce nouveau monde en construction que sont les USA en 1848, tous n'accéderont pas au rêve américain.

J'ai vraiment aimé suivre les aventures du capitaine Mercator Fleming, qui lui fera sa fortune sans pioche ni batée; des passagers de son baleinier, dont une femme, qui emprunteront chacun des chemins bien différents.
Et voir la naissance de la ville de San Francisco, port au début insignifiant, est assez impressionnant .

Le seul reproche que je pourrais faire à l'auteur c'est que malgré les 500 pages du livre, je l'ai trouvé bien trop court. Il y a tellement de personnages passionnants, que beaucoup auraient mérité un plus grand développement.
Mais ce fut un excellent moment de lecture.
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Un auteur qui me tentait bien depuis un moment mais que je ne priorisais pas, toujours un peu influencée par les romans "à la une" du rremoment. Parfois (voire souvent) à tort.

Car ce livre est une pépite ! Sans mauvais jeu de mots, puisqu'il est effectivement question de ruée vers l'or de la Californie entre le milieu et la fin du IXXème siècle.
Une véritable roman d'aventure, ambitieux, abouti et passionnant.

Les frères Fleming, issus d'une famille de baleiniers, décident de tenter leur chance dans cet El Dorado dont tout le monde parle.

Entre la traversée des océans, l'arrivée en te hostile, les choix à faire, c'est toute une galerie de personnages qui gravitent autour de Mercador, le pilier du roman.

Très dépaysant mais aussi trés enrichissant, ce magnifique roman vous transporte un siècle et demi en arrière sans jamais le moindre ennui, à la découverte d'une periode de la construction des États-Unis captivante.

A travers la destinée bien remplie de ses personnages, l'auteur parvient à mêler les petites histoires à la grande Histoire avec brio.

L'immersion est totale, tant en mer qu'au milieu des forêts de Séquoias géants et ce roman se vit autant qu'il se lit !
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Aujourd'hui je vous parle de cet excellent roman Séquoias de Michel Moutot aux éditions Seuil. Ce fut une de mes lectures du mois d'août 2018. J'avais envie d'aventure et je n'ai pas été déçue.

Ici on va suivre une fratrie de chasseurs de baleines qui vivent sur l'île de Nanthucket au large de la côte Est des États-Unis. On est en 1832, et les trois frères vont embarquer pour un long périple en mer jusqu'à San Francisco attirés par les mines d'or, dans la frénésie du Gold rush. le premier chapitre remue l'estomac car on assiste à une chasse à la baleine et à sa mise à mort, l'auteur n'est pas avare de détails. La nature occupe une grande place dans ce roman et j'ai beaucoup aimé les descriptions qui sont faites, on sent que l'auteur connaît son sujet et s'est bien documenté.

Dans l'ensemble j'ai adoré cette histoire mais j'ai trouvé la première partie un peu longue, celle sur le voyage de Nanthucket jusqu'à San Francisco, c'est un voyage de plusieurs mois en mer, avec le passage périlleux du Cap Horn qui était un moment intense.

J'ai préféré la partie de l'histoire où ils sont à San Francisco et où les membres d'équipage se détachent et prennent chacun un chemin différent. Entre drames, désillusions et esprit de conquête, les frères vont vivre une aventure incroyable.

Petit reproche à faire cependant, j'ai trouvé que ça manquait parfois de sentiments, j'ai trouvé certaines réactions froides et je n'ai pas ressenti autant d'émotions que j'aurais souhaité.

Par contre gros coup de coeur pour la fin de l'histoire. Je l'ai trouvé osée et très maline, j'aime ce parti pris.

A lire si vous avez envie d'une aventure pendant la conquête de l'or, avec des hommes durs et courageux qui se sont lancé dans une dangereuse expédition des rêves pleins la tête, qui ont battis quelque chose, et une nature grandiose en toile de fond.


Ce que j'ai le plus aimé :
► la fin
► la découverte
► le cadre, une nature grandiose

Ce que j'ai moins aimé :
► la froideur des personnages, manque d'émotions
► la longueur de la première partie


Est-ce que je vous le conseille ?
Oui c'est un bon roman d'aventure, parlant d'une époque où les hommes n'hésitaient pas à tout laisser derrière eux pour aller à la rencontre de leurs rêves.
Lien : https://marie-loves-books.bl..
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Magnifique page turner qui nous plonge dans l'Amérique du Nord du 19e siècle quand la Californie est rattachée aux Etats Unis (1848). La ruée vers l'or débute et réunis les assoiffés de fortune, les bandits, les filles de joies, les nobles en disgrâce, les entrepreneurs ruinés... San Francisco se développe très rapidement. Mercator Flemming, l'ancien baleinier du Nantucket, se lance dans le commerce du bois et y construit un empire.
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Séquoias ! D'embruns, de vagues, d'aventures houleuses, les courants enferment les hommes alloués d'écumes et de courage. L'incipit « Allez me chercher le petit Fleming on va voir ce qu'il a dans le ventre. » pousse d'emblée le lecteur dans le dos. Ce dernier vient de franchir le cap d'une époque en l'occurrence celle du XIX e siècle qui est matière à forger un roman digne des plus grandes épopées maritimes. 492 pages qui vont faire du lecteur un marin des plus visionnaires. L'auteur Michel Moutot est habile. Il sait captiver le lecteur qui regarde l'horizon en cherchant des yeux la baleine mythique digne des plus belles pêches en devenir. Trois frères, trois tempéraments différents et bien sûr un fort, un faible et un juste. Qui est qui ? Mercator l'aîné est donc le fort, Mickael le juste et Nicholas le faible, l'enfant en demeure qui paiera le prix fort jusqu'à la déchirure de cette fratrie. Mercator Fleming est un chasseur de baleines qui au fur et à mesure de son apprentissage de la vie va devenir un héros à ses propres yeux. le lecteur n'approuve pas forcément cette forte tête, qui pourtant, prévisible, écarte les pans de ce siècle pour voir au travers tous les trésors à convoiter. Jusqu'à quel point peut-on ainsi faire abnégation de sa propre vie ? Mercator dans ce roman est l'inspiration d'une nouvelle Ere. A lui seul il représente ce siècle qui, par les colonisations, cette soif de l'or, ces chasses frénétiques pour anéantir le plus de baleines possibles à des fins mercantiles, ces tribus indiennes massacrées, ouvrent les voiles d'un nouveau monde en devenir. Mais la trame de l'histoire n'est pas ici. Elle se trouve dans le chant des baleines, le murmure des séquoias géants, dans cette ville naissante dont le port va s'enrichir et ce pour toujours. L'essence de « Séquoias » est une majesté d'écriture. le lecteur est l'ombre de Mercator. Plus rien d'autre ne compte que de vivre dans ses pas. Et c'est un pari réussi. Ce roman est l'emblème de ce monde en devenir, où les hommes ont, sans états d'âme aucun abattu des séquoias immortels. Où la nouveauté venait des richesses d'un monde encore inexploré, où les Dieux vénérés se lovaient en des totems de séquoias. La fortune n'est jamais la même pour personne. Ce roman est frénétique et fascinant. Cette histoire est une page de notre Histoire. le bruissement des séquoias n'est- il pas notre conscience ? C'est pour cela que ce roman est majeur. Michel Moutot est un auteur perfectionniste, un connaisseur de ce monde où la symbolique de la mer, des baleines et des séquoias peut construire une belle histoire, celle d'une humanité dans une aube nouvelle. C'est un très grand et très beau livre. Il laisse après le point final de la brume dans les yeux du lecteur. Publié par les Editions Seuil, en lice pour le Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2018, il a toute sa place et c'est tant mieux !!
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Des baleines de Nantucket aux mines d'or de San Francisco, Michel Moutot nous transporte dans une Amérique en construction. La voyage est au coeur du roman que ce soit en bateau à travers le passage du détroit de Magellan ou à cheval dans les montagnes et forêts de séquoias. L'aventure rebondit à chaque coup de hache pour obtenir des destins antagonistes et touchants.
Lecture très appréciable pas forcément rapide car il faut profiter des paysages et se vivre l'expérience avec les personnages.
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Un beau roman d'aventure qui fait du bien, nous entraîne loin, dans un monde étonnant où l'homme est fort, courageux et parfois victorieux. Après les Indiens de Ciel d'acier, Michel Moutot s'attaque aux chasseurs de baleines et nous parle de ruée vers l'or et de conquêtes. Un très bon moment de lecture et une promenade fascinante de l'île de Nantucket jusqu'en Alaska.
De quoi se remplir la tête d'images magnifiques !
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