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Polar d'ambiance intéressant, qui me donne envie de lire d'autres livres de l'auteur. Ca me fait un peu penser à "Cyber China" de Qiu Xiaolong, mais sur la Grèce moderne, la crise, la sortie de crise, le matérialisme, la corruption, l'amitié, le sens du devoir, la police ... A lire
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Après dix ans de crise et de restrictions budgétaires, la Grèce redevient attractive et, ce qui semblait une illusion, se réalise enfin, les investissements et l'argent affluent dans le pays et permettent des augmentations de salaires, et prochainement ceux du secteur public...Le commissaire Charitos reste sceptique d'autant plus qu'il est sur deux meurtres, survenus à quelques jours d'intervalle. Une première victime, gérant d'une marina et rapidement une deuxième, armateur; dans les deux cas, ce sont des migrants qui sont arrêtés et étrangement, sans réelle de volonté pour se défendre, à croire qu'ils y gagnent quelque chose...Charitos reste dubitatif d'autant plus que le milieu dans lequel évoluait les deux victimes est particulièrement convoité par les investisseurs et l'argent coule à flot, évoquant une Grèce nouvelle qui pourrait être la nouvelle plaque tournante du blanchiment d'argent. C'est ce que doit éclaircir le commissaire et ce n'est pas simple car son supérieur Guiskas qui pensait être promu a été évincé et c'est Dimitriadis, un responsable qui représentait la police Grecque à Schengen, qui lui a damé le pion, un chef qui veut des résultats rapides, faisant preuve d'interventionnisme et s'immisçant constamment dans l'enquête.

Un nouvel opus dans une politique fiction on l'on assiste au redressement économique et surtout financier de la Grèce, les salaires sont augmentés, Katerina a trouvé un contrat bien rémunéré et les entreprises investissent...Cet afflux d'argent reste suspect et va s'immiscer dans l'enquête sur les deux meurtres, puis un troisième, celui de Sotiropoulos, le journaliste qui avait pris sa retraite mais enquêtait sur les mouvements d'argent.
Une enquête du débonnaire Charitos, qui n'est pas la meilleure mais qui a l'avantage de le replonger dans son cher dictionnaire pour éclaircir les termes financiers, suivre ainsi les transferts et mieux comprendre les montages financiers qui fleurissent en cette période de reprise économique. Une enquête où l'on renoue toujours avec l'humour, et un peu plus d'optimisme, même si le commissaire perd un de ses plus vieux compagnon de route.
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Très bon roman de l'auteur grec Petros Markaris, le neuvième de la série du commissaire Costas Charitos et l'un des meilleurs selon moi.
L'intrigue est prenante : des meurtres dans la Grèce post-crise de 2008 touchant le milieu des armateurs en rapport avec le pouvoir et la presse. Les coupables apparents s'offrent à la police facilement, ce qui ne convainc pas tout à fait le tenace commissaire.
On suit ce dernier vent debout contre la corruption du pouvoir mais aussi de la société. Il peut compter sur ses amis, l'ex-activiste communiste Lambros Zissis, sa famille dont sa femme Adriani et sa fille Katerina, des collègues intègres, ce qui nous fait éprouver à notre tour de l'empathie pour lui.
L'auteur réussit sa description de la société grecque moderne dans le contexte de sortie de la crise qui a particulièrement touché la Grèce à partir de 2008.
Toutefois, cette sortie, au coeur de l'intrigue, est en réalité imaginée toute en étant réaliste et j'ai été bluffé jusqu'au bout. En sera-t-il de même pour vous?
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Lu avec curiosité.
Bof, bof !!!!

Il est vrai que ce polar est facile à lire. L'intrigue tient la route (enfin, façon de parler et/ou d'écrire), mais, elle me semble quelque peu légère, sans grand intérêt, et, les différents protagonistes, je les trouve inconsistants, fades, et, sans aucune personnalité, ni aucun caractère. Peut-être est-ce dû qu'il s'agit du tout premier romancier grec que je lis, et, que je n'ai pas l'habitude de la mentalité grecque.

En tout cas, Petros Markaros a suivi l'actualité de près lorsqu'il a écrit son roman. En effet, Offshore a été publié au moment où la Grèce sortait de la crise financière qui l'a mené vers la faillite. Ce qui donne une atmosphère particulière avec des personnages quelque peu désabusés, et, cherchant par touts les moyens à s'en sortir.

Un roman policer qui ne laissera pas un souvenir impérissable dans mes lectures.
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Offshore est le cinquième roman que je lis de Pétros Markaris, le quatrième dans lequel le commissaire se voit confier en même temps 3 enquêtes pour morts violentes (le cinquième roman lu compte quatre morts) : on ne lésine pas en Grèce sur le nombre de morts !

Revenons à Offshore. C'est avec plaisir que je retrouve la famille du commissaire, Adriani l'épouse, excellente cuisinière, Katérina, la fille avocate, Phanis le gendre ainsi que les amis Mania, Uli, Zissis...

La Grèce est sortie de la crise, un nouveau gouvernement ni-droite, ni-gauche, est au pouvoir, l'argent rentre, les salaires augmentent, les grecques retrouvent leur voiture et les embouteillages. En dehors d'Adriani tout le monde semble se réjouir de la situation.

Le premier mort est directeur de l'office du tourisme, le second est armateur et le troisième journaliste en retraite.
Comme à son habitude le commissaire Charitos enquête consciencieusement, il cherche non seulement qui a tué les victimes mais surtout le pourquoi ils ont été tués ... démarche qui ne plaît pas à sa hiérarchie, il sera suspendu.

Roman policier un peu décevant par rapport aux livres précédemment lus de l'auteur. J'ai trouvé le démarrage du récit un peu lent, puis le suspens arrive et l'intérêt du lecteur se réveille. La deuxième moitié de l'ouvrage se dévore.


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L'avez-vous remarqué ? On n'entend plus beaucoup parler de la Grèce, ces temps-ci... Serait-elle sortie de la crise ? Pas vraiment, malheureusement. Mais c'est pourtant ce qu'imagine Petros Markaris dans la dernière aventure du commissaire Charitos.

Alors que trois assassinats semblant avoir des liens entre eux ont été commis à Athènes, notre commissaire s'interroge sur l'origine de l'embellie que connaissent les finances publiques. On annonce d'ailleurs une très prochaine augmentation des salaires des policiers qui, comme tous les Grecs, sont depuis plusieurs années soumis à un régime drastique. Quelle nouvelle !

Y aurait-il un lien, d'ailleurs, entre ces meurtres et ce soudain afflux d'argent ? Quand un pays va aussi mal, n'attire-t-il pas requins de la finance et mafieux de tout poil ? Lorsqu'un journaliste qui enquêtait sur le sujet fait partie des victimes, on peut légitimement se poser la question...

Chez Markaris, ce qui m'intéresse et me séduit, ce n'est pas tant la conduite des enquêtes que l'ambiance d'un pays qu'il parvient très finement à restituer. Par petites touches, à l'aide de ses dialogues et des situations qu'il décrit, on perçoit parfaitement l'état de la société grecque. C'est déjà ce que j'avais particulièrement aimé dans le premier livre que j'avais lu de lui, Epilogue Meutrier.

En outre, il est assez amusant de constater que Markaris imagine dans ce roman publié dans son pays en 2016 l'accession au pouvoir d'un parti créé par des quadra sortis de nulle part, se disant ni-de-droite-ni-de-gauche, amis des banquiers et des grands patrons. Cela vous rappelle quelque chose ?
Il paraît que la réalité dépasse souvent la fiction...

Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Ironie de l'histoire, je lis ce livre au moment où, selon l'Union européenne, la Grèce sortirait de la crise du fait qu'elle peut à nouveau se financer sur les marchés financiers. Si ce type de discours passe auprès des médias français et allemands, en Grèce personne n'a vraiment l'air d'y croire, tant le pays est exsangue et encore soumis à une tutelle de ses créanciers puisqu'aucune annulation de la dette, même partielle, n'est prévue.

Or Markaris qui, dès 2016, situe la suite des tribulations de son célèbre commissaire Charitos, dans une Grèce sortie de la crise et où l'argent se remet à circuler pour ne pas dire "ruisseler", ne s'y trompe pas. Alors que les promesses d'augmentations de salaires poussent les gens à réutiliser leur voiture laissées sans plaque faute de pouvoir payer essence et taxes, à s'inviter à nouveau au restaurant, à abandonner les pois chiches et autres haricots secs au profit des fameuses tomates farcies, Charitos et se demande d'où vient l'argent ?

A la faveur de trois meurtres avec vol, dont bizarrement on trouve très vite les responsables qui avouent tout aussi rapidement leurs méfaits. Charitos fera preuve, une fois de plus, d'insoumission et poursuivra inlassablement son enquête et son idée, celle de chercher l'origine de l'argent.

La réponse n'arrive qu'en toute fin de roman et le laisse sans voix ! et ne fait que confirmer le scepticisme qui anime les Grecs d'aujourd'hui !
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J'ai bien aimé ce roman, peut-être parce que je suis un amoureux inconditionnel de la Grèce...
Les personnages sont attachants; l'intrigue est ce qu'elle est, mais cela se lit facilement, et avec plaisir.
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Markaris Petros – "Offshore" – Seuil, 2018 (ISBN 978-2-02-136327-2) – copyright 2016 pour l'original en grec.

Ce roman est triplement nul.
D'abord parce que l'écriture en est particulièrement pauvre,
ensuite parce que l'intrigue – purement linaire – n'offre aucun tension,
enfin parce que l'auteur ne se sert de son récit que pour faire une démonstration pseudo économico-politique de ce qu'il croit être l'origine de la "nouvelle" prospérité de la Grèce.

Rappel : après une crise économique (2008-2015) qui faillit mettre en péril le fragile édifice monétaire européen, ce pays se vit infliger une période de réformes économiques drastiques surveillées – enfin ! – par les bailleurs de fonds, sensés représenter le contribuable des autres pays européens.
Les grecs réagirent en élisant un gouvernement dirigé par un mouvement dénommé "Syriza" dirigé par un dénommé Tsipras qui prétendait rien moins que ne rien rembourser et sortir de l'Euro. Après moult négociations tumultueuses, Tsipras se vit contraint de se plier aux exigences édictées par les prêteurs et de mettre en oeuvre une cure d'austérité drastique, tout à fait inhabituelle pour la population grecque, et surtout pour sa mafia dirigeante corrompue jusqu'à la moelle, habituée à dilapider les sommes colossales reçues des andouilles siégeant à Bruxelles depuis son adhésion en 1981 (sommes dont les trois quarts au moins se trouvent sur des comptes privés grecs en Suisse).
le gouvernement aurait réussi à rétablir la situation à partir de 2016, et la Grèce est donc plus ou moins sortie cette année des contraintes imposées. L'auteur – Markaris – se pose avec raison la seule question intéressante : d'où vient donc l'argent qui semble de nouveau couler à flots ?

Il aurait pu ouvrir au moins deux pistes :
d'une part les prêts de nouveau accordés par les braves instances européennes piochant dans la poche des contribuables,
d'autre part la vente des "bijoux de la couronne", par exemple à la Chine, qui s'est ainsi offert le port du Pirée (le plus grand port commercial de Méditerranée, vendu à Cosco) en janvier 2016 pour mieux envahir l'Europe avec ses marchandises produites à très bas coup.

Markaris imagine une toute autre réponse, qui s'avère malheureusement inintéressante, voire idiote.
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La crise est finie ! 

La Grèce va mieux ! 

Un nouveau gouvernement ni de droite ni de gauche est aux manettes et augmente les salaires des fonctionnaires. Les voitures circulent à nouveau dans les rues, les embouteillages sont de retour ...

Et des entreprises de shipping autrefois délocalisées en Angleterre reviennent s'installer au Pirée ! 

Pour tout le monde c'est la fête ...

Pour le commissaire Charitos, c'est louche et quand un cadre supérieur de l'Office de tourisme est assassiné tout comme un journaliste qui enquêtait sur ce premier meurtre, Charitos se demande qui est derrière tout cela ...

Intègre, pur, droit dans ses bottes même si cela l'oppose à sa hiérarchie, on retrouve dans ce roman tout ce qui fait le charme du personnage et de son épouse, qui l'épaule toujours autant ! 

Bref, un roman qui fait du bien :) 

Vivement le prochain ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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