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Peinture tendre de cette femme aux pieds nus, mère protectrice, figure fière, généreuse, qui essaie avec ténacité de retrouver un semblant de vie normale dans une région ingrate du Rwanda, après avoir été exilée de sa région natale où elle avait maison traditionnelle et troupeau. L'auteur nous offre le témoignage d' une tranche de cette vie communautaire harmonieuse que vinrent anéantir les massacres, la haine et les cris surgissant comme une apocalypse.
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Stéfania, quelle mère, quel exemple, tous les gestes du quotidien deviennent des instants d'une beauté pure. Livre exceptionnel, merci Sholastique Mukasonga
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Une mère met tout en oeuvre pour sauver ses enfants des horreurs de la guerre et des exactions au Rwanda. L'auteur décrit des traditions menacées de disparaître, ainsi que tout un peuple.

Mukasonga rend hommage à toutes les victimes, femmes, mères, hommes et enfants, du génocide subi par les Tutsi au Rwanda. A travers le portrait de sa mère, l'auteur recueille diverses traditions et savoirs du peuple tutsi. L'hommage à la mère devient universel, et devient aussi un hommage à un peuple décimé.

Avec une déférence extraordinaire, Scholastique Mukasonga rend hommage à sa mère. Pas de pathos, un style simple et élégant, précis. Hommage, transmission d'un savoir, mais aussi hymne à la vie, ce petit livre, très simple en apparence, est tout ça. Il ne faut pas s'y tromper : c'est un très grand livre. Mukasonga partage avec le lecteur l'histoire de son peuple, et c'est un honneur pour le lecteur de pouvoir lire ceci. Un très très beau livre !
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Le portait d'une femme, d'une mère, Stéfania, la vie quotidienne dans les lieux d'exil, la peur permanente. Les apprentissage à travers les yeux d'une fillette, un monde révolu et pourtant qui n'a pas fini de nous hanter. Rwanda, génocide. « Je ne veux pas aller jusqu'au bout du pays des contes car je sais qui m'y attend »

Une lecture à compléter du précédent ouvrage de l'auteure « Inyenzi ou les Cafards », (Continents noirs, Gallimard, Paris 2006)
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A l'occasion d'une rencontre littéraire à Caen, Scholastique a dédicacé ce livre à mon épouse et à moi-même. Je l'ai lu bien sûr ; l'on percevait déjà les tout premiers signes de la catastrophe qui submergerait plus tard le Rwanda, à travers le récit de son enfance, et l'hommage qu'elle rend à sa mère.

Je retrouve ce livre perdu dans mes rayonnages consacrés aux écrits du monde Noir à l'occasion d'une mise en ordre générale de ma bibliothèque. C'est un beau livre. Les livres qui rendent hommage aux Mères sont toujours beaux... Pat
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Ce livre est un hommage à Stefania et à travers elle, à toutes les femmes rwandaises qui survivaient pour sauver leurs enfants d'une mort quasi-imminente. Dans cette courte autobiographie, Scholastique Mukasonga
nous plongé dans la vie des déportés Tutsi à Nyamata. Comment étaient conçues les maisons, comment étaient réparties les tâches dans la famille. Elle raconte l'éducation, les relations de voisinage, la médecine, les mariages, la beauté rwandaise, le pain, l'agriculture tel un art...

Elle évoque également la place de la colonisation : l'école, la messe, les prêtres, les prénoms chrétiens, le "progrès", ceux qu'on appelle les "évolués". Elle évoque également, les incursions et les exactions des soldats Hutus...

C'est vraiment très beau. Je recommande cette lecture si on souhaite lire sur le Rwanda d'avant 1994.
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J'ai lu il y a peu de temps « j'ai cru qu'il enlevaient toute trace de toi » ♥️. Il aborde le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

Mais ici, dans - La femme aux pieds nus - nous ne sommes pas face à un roman, à une fiction. Nous faisons frontalement face à la réalité.

« 𝘑𝘦 𝘯'𝘢𝘪 𝘱𝘢𝘴 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘢𝘨𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘢 𝘮è𝘳𝘦. 𝘗𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘯'é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘭à 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘳𝘪𝘳. 𝘓𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘴𝘪𝘯𝘴 𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘶 𝘴'𝘢𝘵𝘵𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘢𝘷𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘮𝘢𝘤𝘩𝘦𝘵𝘵𝘦𝘴 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘥é𝘮𝘦𝘮𝘣𝘳é ».

Le ton est donné. Je passe de la découverte du génocide rwandais avec un roman/fiction, à une plongée même au coeur de l'horreur véritable.

Mukasonga a une écriture sans nul doute magnifique. Comment l'imaginer après de telles horreurs ? Ce récit est un hommage à sa mère, à ses racines, à son pays : « 𝘔𝘢𝘮𝘢𝘯, 𝘫𝘦 𝘯'é𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘭à 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘯'𝘢𝘪 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 - 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 - 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘮𝘱𝘭𝘪𝘳 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘢𝘴 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥é. 𝘌𝘵 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘶𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘦𝘵 𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘩𝘳𝘢𝘴𝘦𝘴, 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘢𝘩𝘪𝘦𝘳, 𝘵𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘭𝘪𝘯𝘤𝘦𝘶𝘭 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘯 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘢𝘣𝘴𝘦𝘯𝘵 ».

Ce livre est une autobiographie, un témoignage nécessaire - pour que chacun prenne conscience des horreurs se déroulant dans le monde. Tout en douceur et en vérité, il nous livre un récit dur mais d'une infinie beauté.
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Un vibrant hommage à une mère courage écrit à la perfection, mon second roman de Schoslatisque Mukasonga.
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Ce livre m'a beaucoup plu car il est à la fois émouvant mais aussi très simple, il est compréhensible et c'est ce qui en fait un livre entraînant. A travers son récit l'auteur nous permet découvrir le Rwanda. Durant la lecture nous voyageons sans jamais quitter notre position, c'est une vraie découverte avec : les traditions, les fruits et légumes typiquement Africain, mais aussi le vocabulaire Rwandais, le voyage est prolifique. Connaissant les origines de l'auteur, lexique est assez curieux car ce livre est de fait adressé au Rwandais. Mais malgré ses quelques problèmes de lexique le rythme et la construction des phrases restent tout à fait lisible.

L'une de mes phrase fétiche : "Ouvre les Yeux et, désormais, que tu saches quel est ton chemin.
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Un très beau texte de l'auteur sur sa mère à qui elle offre un linceul de ses mots. Une très belle peinture du Rwanda d'avant le génocide et des peurs déjà à l'oeuvre...
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