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3,33

sur 63 notes
Un auteur que je découvre avec ce livre que j'hésite à critiquer car il me laisse un sentiment un peu flou.
Une impression d'être un peu passée à côté d'une grande oeuvre.
D'avoir lu un texte magnifique et profond mais de n'avoir pas su l'apprécier à sa juste valeur.

Si vous voulez de l'action, ce livre n'est pas pour vous. C'est un livre sur l'attente, une description des pensées du narrateur qui s'est installé à Lisbonne et attend que Cécilia, sa femme, le rejoigne.
Il a emménagé l'appartement de façon presque identique à celui dans lequel ils vivaient à New-York.

Le début à été un peu laborieux pour moi car malgré une belle écriture, je ne ressentais pas ce petit quelque chose qui fait que l'attention est aiguisée, je ne me sentais dans l'attente de rien...Le narrateur me semblait plutôt commun.

Et puis l'intérêt est venu quand j'ai commencé à me poser des questions sur sa santé mentale. Je me suis même demandé si sa femme existait vraiment.
Et finalement j'ai globalement bien plus apprécié la fin que le début.

Mais j'ai quand même le sentiment d'être passée à côté de quelque-chose et d'être restée un peu en dehors du roman.
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Parce que Prix Médicis étranger 2020, parce que Lisbonne que je connais un peu et les 4T de Télérama. Déroutant, les lieux m'ont bien aidée à patauger dans ce marasme cérébral. J'étais agacée par un début très répétitif d'un quotidien tellement banal et d'un décor répété comme un vibrato. Je me suis laissée manipuler par l'auteur avec des questions permanentes, il est fou, il est où, c'est inventé, c'est vrai, c'est qui, c'est Alzheimer? Mais ces questions sans vraies réponses créent de l'angoisse sur la santé mentale de cet homme qui se barricade dans du concret, du répétitif. le temps devient prioritaire, secondaire et impalpable. En parallèle, il y a les expériences scientifiques sur le cerveau qui n'allègent pas l'ambiance, un licenciement brutal, injuste sans parler de la fin du monde qui se rapproche. le dénouement semble lointain tellement on voudrait que cesse l'attente de la femme adulée, inventée, morte dans l'attentat des tours jumelles, quittée ou en voyage? La fin expédiée comme un château de cartes qui s'écroule ne soulage pas le mal-être et la tension dominante. Etrange ce livre qui me retient, j'aimerais justement qu'il sorte de mon cerveau malmené. Et je sais pourtant qu'il va rester dans ma mémoire comme un certain Dino Buzzati.
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« Je me suis installé dans cette ville pour y attendre la fin du monde ». Ainsi commence le dernier roman de l'écrivain espagnol.
Pour fuir New York et sa folie de l'après-11 septembre Cecilia et Bruno décident de s'installer à Lisbonne pour y vivre la fin du monde « paisiblement ».
Cecilia étant accaparée par ses recherches tentant de supprimer les « souvenirs atroces de la mémoire de soldats souffrant de stress post-traumatique » et Bruno ayant été congédié d'un job qu'il détestait, c'est ce dernier, flanqué de sa chienne Luria, qui arrive en éclaireur et aménage leur nouvel appartement qui ressemble étrangement au précédent.
Commence alors l'attente de celle qu'il aime, attente qui tourne à l'obsession et glisse progressivement vers la folie.
« Tes pas dans l'escalier », à la fois récit apocalyptique, plongée dans l'intimité d'un homme dans le déni qui se détache de la réalité, immersion vertigineuse dans le fonctionnement de la mémoire, dégage un charme envoûtant qui enveloppe le lecteur dans un cocon empli de chimères et de faux-semblants.

Lien : https://papivore.net/littera..
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Je ne connaissais pas cet auteur, pourtant un écrivain majeur espagnol mais ce n'est pas ce roman qui me conduira à lire d'autres livres de lui. Et encore une fois, méfiez-vous des jugements que l'on trouve sur la quatrième de couverture :

Un thriller psychologique impressionnant

La Vanguardia

on est loin d'un thriller ! Même si une angoisse se diffuse dès les premières lignes du roman.

Un homme raconte par le détail son installation à Lisbonne, dans un appartement dans lequel il attend son épouse, Cécilia. Dès les début, on sent que son souci de créer une appartement exactement à l'identique de celui qu'ils habitaient à New-York est bizarre et puis, ce personnage d'Alexis l'ouvrier parfait semble étonnant aussi. On sent bien qu'on ira vers une révélation finale qui contredira tout ce bel agencement autour d'une femme trop parfaite.

Donc nous sommes avec ce « je » nous ne découvrirons qu'à la fin son prénom, Bruno, qui a vécu l'effondrement des tours jumelles le septembre 2001, c'est sans doute le déclencheur du roman en tout cas cela occupe une grande place dans ses réflexions. Cecilia qu'il attend travaille dans un laboratoire et étudie le cerveau des rats qu'elle a d'abord traumatisés, elle étudie, en effet, les traces de la peur dans le cerveau. La belle image de Cécilia perd un peu de son lustre quand le narrateur raconte les singes enfermés dans des cages dans son laboratoire. Une seule échappée vers l'extérieur de l'immeuble dans un palais racheté par un homme très riche et un peu fou mais sinon nous sommes tout le temps avec Bruno et sa chienne et on attend … Godot ? non Cécilia qui ne viendra pas, elle non plus. Cela nous donne des réflexions sur le temps qui ne m'ont que très peu intéressée.

On sent que le cerveau de cet homme est malade qu'il est en quelque sorte comme les rats du laboratoire de Cécilia mais cela ne fait ni un thriller ni un roman, en tout cas pour moi, je suis certainement complètement passée à côté de cet écrivain pourtant si connu et à qui je reconnais un très beau style bien servi par une traduction de qualité.
Lien : https://luocine.fr/?p=17823
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Lisbonne. le narrateur ("je") aménage son appartement à l'identique de celui de New York et attend que celle qu'il aime le rejoigne. Il se remémore leurs moments passés, raconte son quotidien dans cette nouvelle ville et se projette dans ce que pourrait être leur vie de couple.
C'est le livre de l'attente, du temps qui s'étire mais pas de l'ennui !
Découverte de cet auteur et de son style adapté au rythme du livre.
Et une rencontre très intéressante à maison de la poésie à laquelle j'ai pu assister...
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Je tiens à remercier Babelio de m'avoir permis de participer à masse critique pour ce livre.


Un homme emménage à Lisbonne dans un appartement qui ressemble étrangement à celui qu'il avait à New-York, il faut que tout soit en ordre avant l'arrivée de sa femme, Cécilia, une scientifique qui travaille sur les effets de la peur sur la mémoire.

Et on attend, on attend, on attend…
L'homme prend soin de replacer les éléments de décorations exactement comme dans son ancien appartement à New-York, ce qui le perturbe et perturbe également le lecteur. Tout est tellement identique que souvent il se croit à New-York.
Et on attend, on attend, on attend…

On attend tellement, que j'ai décroché au bout de 100 pages, cette attente est interminable. Si bien qu'au fil des pages, cette femme, Cécilia qu'on attend et qui a l'air tellement parfaite m'a agacé.
Bref, tout ça pour dire que je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture.





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Aujourd'hui je vais évoquer Tes pas dans l'escalier roman lisboète hypnotique du romancier espagnol Antonio Muñoz Molina.
L'histoire de Tes pas dans l'escalier est assez simple : le récit énamouré d'un homme qui attend la femme qu'il aime. le narrateur, tardivement nommé Bruno, est arrivé récemment au Portugal. Dès l'incipit il précise : « je me suis installé dans cette ville pour y attendre la fin du monde. Les conditions y sont inégalables. L'appartement se trouve dans une rue silencieuse. du balcon on voit le fleuve au loin. (...). Au bout de la rue, au-delà du fleuve, s'étend la ligne des collines de l'autre berge et le Christ aux bras ouverts qui semble vouloir prendre son envol. » La ville dont il est question est Lisbonne qui est systématiquement opposée et comparée à New York d'où il a décidé de partir. Il était sur place le 11 septembre 2001, a recueilli et hébergé sa future compagne alors traumatisée. L'attente est donc double dans cette histoire : celle de la femme aimée Cecilia et celle impliquant toute l'humanité de la probable fin du monde. L'intrigue n'est pas précisément datée dans cette dystopie futuriste. Trump est au pouvoir aux Etats-Unis, la menace climatique est à son acmé : sécheresse draconienne, phénomènes météorologiques extrêmes, incendies gigantesques. Lisbonne semble un peu préservée. L'homme s'installe seul dans un premier temps dans la ville où sa femme doit le rejoindre prochainement. A l'aide notamment d'un employé polyvalent local Alexis et d'une femme de ménage il aménage l'appartement, attentif au moindre détail pour installer un cocon où le couple se sentira bien. Il reconstitue au Portugal l'intérieur américain. L'environnement n'est pas le même, depuis la terrasse il assiste fasciné au ballet incessant des avions. Il sait que bientôt Cecilia sera à bord de l'une des carlingues. Elle est une chercheuse en neurologie, voyage beaucoup et est en pleine activité professionnelle. Elle partage avec son époux le résultat de ses recherches notamment sur la mémoire. le narrateur a été licencié et mis à la retraite ce qui l'a poussé à partir de l'autre côté de l'Atlantique. Il est accompagné de sa fidèle chienne Luria qui elle aussi attend à ses côtés, docile et indolente. Tes pas dans l'escalier est un roman de l'attente, de la solitude, de l'amour à distance. le sentiment qui domine est celui de la saudade lusitanienne, difficilement définissable, mélange de nostalgie, de mélancolie et de douceur. le narrateur tourne parfois à l'obsession, sa mémoire défaille, il mélange les temps et les époques. Progressivement il devient inquiétant, le lecteur se demande s'il dispose de toutes ses facultés et s'il ne réinvente pas sa réalité. Au-delà de la petite musique de l'attente s'établit une partition plus angoissante.
Tes pas dans l'escalier est un joli roman poétique et en même temps un peu triste. Cette dystopie intègre des préoccupations contemporaines et à travers le personnage du narrateur propose une réflexion très intéressante sur le devenir du monde, probablement plus vivable malgré ses hordes de touristes et d'investisseurs à Lisbonne qu'ailleurs.
Voilà, je vous ai donc parlé de Tes pas dans l'escalier d'Antonio Muñoz Molina paru aux éditions du Seuil.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Comment dire ? J'ai lu toutes les critiques et je comprends le point de vue de chacun des lecteurs... C'est un livre écrit au présent, en des phrases simples et claires qui s'enchaînent facilement. Elles sont le plus souvent déclaratives ou descriptives. C'est très bien écrit et j'y ai trouvé du plaisir.
Mais ce présent perpétuel finit par clocher et la répétition des faits, pensées et propos par lasser. Pourtant, le passé est bien présent lui aussi, peut-être même trop, puisque l'on ne parvient pas toujours à discerner le moment où se situe le discours du narrateur. le futur est lui aussi évoqué à maintes reprises, mais sans offrir davantage d'ouvertures à la pensée et de perspectives à la vie. À côté du temps et de l'attente,
j'ai le sentiment qu'une autre thématique importante est celle de la confusion, confusion des perceptions, en lien avec les propos scientifiques sur le fonctionnement du cerveau humain, et de la fragilité de ce que nous prenons pour des réalités intangibles. Faut-il y voir une critique de nos temps présents ?
Je referme le livre sans aucune certitude par rapport à l'histoire elle-même. le narrateur nous a-t-il menés en bateau depuis le début ? Peut-être que oui, peut-être que non, est ce simportant de le savoir ? Qui sort de la voiture et monte l'escalier à la dernière page ? Que celui qui a compris me le dise !
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J'ai tout d'abord été très séduite par le style de ce livre et très vite intriguée par le mystère qui hante cette histoire . J'ai imaginé divers scénarios pour expliquer l'absence de Cécilia. J'ai espéré trouver des clés au fil de la lecture , mais j'ai fini par me lasser d'attendre et de ne rien voir venir . Au final , la lecture de ce livre m'a mise plutôt mal à l'aise et j'avais hâte de le terminer . J'ai eu beaucoup de mal à suivre les méandres de la pensée du narrateur, à comprendre les raisons de sa solitude dans cette ville où il avait rêvé de commencer une nouvelle vie en compagnie de la femme qu'il aime et qui n'arrive jamais ...
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Un roman délicat d'un homme qui attend sa femme à Lisbonne après avoir quitté New-York. On trouve dans ce roman le passage d'une vie passée, la vie dans une mégapole, intense et riche à ce passage à une vie à l'abri du tumulte dans la quietude et le repos des rues anguleuses et rafraichissantes de Lisbonne. Mais un Lisbonne qui sonne creux sans Cécilia, l'amour attendu du narrateur qui n'existe que dans les souvenirs de cette vie de leur amour naissant à New-York. On échafaude des hypothèses. On pourrait être dans la peau d'Alain Delon dans soleil trompeur. Il y a quelque chose qui cloche dans cette douceur Lisboete. Il me reste quelques pages pour le découvrir. En espérant que l'attente vaudra cette mise en bouche.
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