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Citations sur Le Meurtre du Commandeur, tome 1 : Une idée apparaît (113)

"... mais curieusement, c'est le Don Giovanni de Prague que j'ai gardé au cœur. Même si je n'avais jamais entendu les noms des chanteurs et du chef d’orchestre. Quand je suis sorti, une fois la représentation terminée, un épais brouillard s’étendait sur la ville. A cette époque, il y avait encore assez peu d'éclairage, te la nuit venue, la ville était plongée dans l'obscurité.Alors que je me promenais au hasard dans les rues pavées désertes, je me suis retrouvé soudain devant une vielle statue de bronze, isolée. Je ne sais pas qui elle figurait. Mais d’après son allure, c'était un chevalier du Moyen-Age. Et spontanément, j'ai eu envie de l'inviter à souper. Mais je ne l'ai pas fais bien sûr."
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« Je pourrais dire que j’éprouve un sentiment de bizarrerie. Alors que jusque-là je marchais normalement sur ce que je pensais être mon propre chemin, voilà que soudain celui-ci a disparu sous mes pas, et c’est comme si »
j’avançais simplement dans un espace vide sans connaître de direction, sans plus aucune sensation ; voilà, ce genre de sentiment. »
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La frontière entre réel et irréel, plan et relief, substance et représentation devenait plus incertaine à mesure que je regardais la toile.
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J'aimais cet instant. L'instant où présence et absence allaient se mêler.
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Il est impossible de satisfaire sa curiosité sans en accepter les risques.
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Il ne craignait pas d'aimer quelqu'un. Bien plutôt de le haïr.
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-Marcel Proust a écrit un roman extraordinaire sans pour autant posséder l'odorat d'un chien.
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Je n'arrivais pas à décrypter l'historique de ce qui nous avait conduit à une telle situation. Je comprenais, bien entendu, que les cœurs de deux individus puissent, avec le passage du temps et selon les évènements, tantôt s'attacher l'un à l'autre, tantôt s'éloigner. Les sentiments humains sont fluides et flottants, et ni l'habitude, ni le sens commun, ni la loi ne sont en mesure de les régir. Ils s'envolent librement de leurs propres ailes. À l'image des oiseaux migrateurs qui ne possèdent pas la notion de frontière entre pays.
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Menshiki sourit. « C'est parce que vous êtes encore jeune. Quand vous aurez mon âge, vous comprendrez sûrement mon sentiment. La vérité précipite parfois les hommes dans une solitude insondable.
— Vous ne recherchez donc pas la vérité toute nue, mais vous voulez contempler chaque jour le portrait de Marié accroché à votre mur et songer aux possibilités qu'il recèle pour vous... Est-ce vraiment suffisant ? »
Menshiki opina.
« Oui. Plutôt qu'une vérité inébranlable, je choisis une possibilité qui pourrait éventuellement osciller. Je choisis de me laisser bercer par cette oscillation. »
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Après avoir contemplé la peinture durant une dizaine de minutes, j'allai à la cuisine, me fis du café et pris un petit déjeuner simple en écoutant les informations à la radio. En totalité insignifiantes. Les actualités n'avaient plus aucun sens pour moi, à vrai dire. Je m'imposais néanmoins d'y prêter l'oreille à 7 heures chaque matin. J'avais intégré cette habitude à mon quotidien car si, par exemple, la planète Terre était au bord de la ruine précisément à cet instant et que j'étais le seul à l'ignorer, je risquais de me retrouver dans une situation un peu fâcheuse.
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