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Citations sur Love & pop (26)

Lorsqu'on a envie d'une chose, il faut tout faire pour l'obtenir sans tarder car les choses changent de nature après une ou deux nuits et redeviennent ordinaires. Elles le savaient très bien comme elles savaient qu'il n'existait pas une seule lycéenne capable de travailler six mois dans un McDonald's pour se payer un sac Prada.
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Postface (extrait)
Je pense que la littérature consiste à traduire l'impensé que contient la parole d'individus se trouvant parfois sur le point de franchir les limites de la morale.
La littérature n'a que faire des questions de moralité.
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S'il le propose, difficile de ne pas accepter mais est-ce bien raisonnable qu'un type propose 20 000 ou 30 000 yens juste pour l'accompagner au karaoké ? J'ai beau penser qu'ils sont très cons, je ne peux pas m'empêcher d'être gênée et d'en faire des tonnes pour qu'ils passent un bon moment.
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Hiromi eut un geste de l'index qui semblait couper l'espace de sa main gauche.
-Incroyable, ici, on dirait vraiment un autre monde. Elle est super belle.
-Vous êtes ouverts jusqu'à quelle heure ? demanda-t-elle en rendant la bague au vendeur.
-Jusqu'à 21 heures.
-Hiromi, tu en as envie tout de suite ? dit Takamori Chieko ?
Oui, acquiesça Hiromi. Comment avaient-elles compris ? se demanda-t-elle. Lorsqu'on a envie d'une chose, il faut tout faire pour l'obtenir sans tarder car les choses changent de nature après une ou deux nuits et redeviennent ordinaires. Elles le savaient très bien comme elles savaient qu'il n'existait pas une seule lycéenne capable de travailler six mois dans un McDonald's pour se payer un sac Prada.
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La conscience et le comportement de ces filles qui ne désirent rien d'autre que de profiter du moment où, ayant eu envie d'un sac Prada, elles acceptent un rendez-vous pour obtenir l'argent nécessaire à cet achat, cristallisent à la perfection ce modèle immature d'existence que la société japonaise à su si bien raffiner qu'une littérature qui ne soit pas divertissement ou érudition, autrement dit passe-temps, est inutile.

Murakami Ryû, postface
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Lorsque tu es nue comme tu l'es en ce moment, il y a quelqu'un qui est triste à en mourir.
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Bien sur, je faisais ça pour le pognon mais cet instant où le désir d'un tiers se porte sur toi, cet instant de la rencontre quand un individu dirige son désir sur toi, ça c'est vraiment excitant.
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Moi, à la campagne, je me sens mal. J'ai horreur de la campagne au point de me sentir vraiment mal. ça me file la nausée et ce n'est pas à cause de l'odeur du fumier, c'est parce que là bas, l'autre n'existe pas. Tout le monde se connaît. il ya des gens qui soudain décident d'aller faire pousser des navets à la campagne, y en a même de plus en plus depuis quelque temps, mais en ce sont des gens au bout du rouleau, plus aucune énergie. Des gens qui ont renoncé à ce dont je te parle. Il faut de l'énergie pour rencontrer l'autre. ça fatigue vraiment. Mais moi, je pense que ne pas rencontrer l'autre, c'est la mort, c'est être mort.
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- Tu ignores ce qu'est un stun gun ? Tu appliques l'embout sur la personne, tu appuies sur la gâchette bleue et c'est une décharge de 65 000 volts qui te fait perdre conscience. Le produit chimique, c'est un gaz, pschuuit ! et même un champion de boxe tombe dans les vapes et s'écroule. Rassure-toi, ça ne tue pas et on finit par reprendre conscience.
Pourquoi cet homme a-t-il ça sur lui ? se demanda Hiromi. Puis elle se souvint que c'était après avoir été vu par la femme de la réception que Captain Eo avait sombré dans un curieux état de fébrilité.
- Je pensais m'en servir contre toi, te plonger dans le coma, te réduire à l'état de cadavre et te piquer ton fric. C'est un truc que j'ai déjà fait à je ne sais plus combien de filles. Pas une qui soit allée se plaindre chez les flics. C'eût été avouer qu'elle se prostituait, alors pas une pour se plaindre. Tu me crois ?
Hiromi hocha la tête, elle pensa que c'était vrai.
- Toi, je te fais une faveur et je te pardonne, j'ai eu beaucoup de plaisir à discuter avec toi et puis tu as recousu la queue de Fuzzball. Je te pardonne.
Hiromi pensa qu'il mentait en disant cela. Ce n'était pas parce qu'elle avait recousu la queue de Fuzzball mais parce que la femme de la réception avait vu son visage.
- En Inde, par exemple, mais même ailleurs, au Proche-Orient, il y a des enfants qu'on enlève ou qu'on livre à la prostitution. Et puis il y a ceux qui ne vont pas à l'école et qui font des tapis seize heures par jour. T'as entendu parler de ça ?
Non, répondit Hiromi.
- Des enfants dont on mutile une cheville pour les empêcher de s'enfuir. Ces enfants respirent la poussière des tapis et souffrent de maladies pulmonaires, en règle générale, ils meurent avant 16 ans. Ces enfants-là, en Inde, ils travaillent seize heures par jour et ils gagnent dix roupies. Et cet argent, évidemment, ce sont les parents qui le récupèrent. Alors, tes rendez-vous ! Tu te moques du monde ! Mais toi, tu es une gentille fille, je vais te donner ce que je te dois pour être sortie avec moi, je vais te payer au cours du marché en Inde. On est restés ensemble un peu plus d'une heure mais je vais compter deux heures. Tiens, voilà 4 yens.
Et Captain Eo plaqua quatre pièces de 1 yen sur la poitrine humide de Hiromi et quitta la salle de bains.
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Postface (extrait)
La conscience et le comportement de ces filles qui ne désirent rien d'autre que profiter du moment où, ayant eu envie d'un sac Prada, elles acceptent un rendez-vous pour obtenir l'argent nécessaire à cet achat, cristallisent à la perfection ce modèle immature d'existence que la société japonaise a su si bien raffiner qu'une littérature qui ne soit pas divertissement ou érudition, autrement dit passe-temps, est inutile.
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