J'avoue en toute modestie qu'il m'est arrivé de dire à des amis très proches que si je n'avais pas lu
Proust je serais peut-être mort ou devenu fou. C'est dire combien j'ai pu comprendre intimement le dernier chapitre du livre de
Laure Murat.
Ce livre est écrit dans une belle langue, souple, précise et nerveuse.
L'autrice est elle-même très cultivée et une fine connaisseuse de
Proust.
Pourtant ce témoignage pertinent, mais jamais ni émouvant, ni véritablement incarné (reliquat de son aristocratique éducation ?) n'apporte rien de nouveau à mon sens, à la connaissance de « La recherche du temps perdu », ni à celle de son auteur.
Le livre de Alain de Botton « Comment
Proust peut changer votre vie » avait, encore une fois à mon humble avis, une plus vaste portée.
Je crains que le livre de
Laure Murat ne conforte dans leur vision ceux qui s'imaginent que « La recherche….. » est l'oeuvre d'un snob mondain qui parle de, et à, des snobs mondains, provoquant chez eux une réaction à la
André Gide, (qui refusa que la NRF éditât «
du côté de chez Swann » parce qu'il y avait trop de duchesses dedans) mais ne parvienne pas à convaincre de lire l'oeuvre ceux qui seraient prêts à vérifier qu'elle est autre chose que cela.