Miss Dumplin

Un roman young adult sur l'acceptation de soi. L'histoire d'une jeune fille qui se bat contre l'image que lui renvoie les autres d'elle-même. Même s'il n'est pas mémorable et que le sujet est plutôt convenu, le déroulement des événements n'est pas trop attendu. Il y a tout de même quelques longueurs de la vie quotidienne et des questionnements de Willowdean peu nécessaires et qui font tourner le personnages en rond.
Finalement tout en voulant évoquer l'obésité chez les jeunes femmes (je dis bien femmes parce qu'apparement pour l'auteure l'obésité n'est pas du tout vécu de la même façon pour les jeunes hommes, cela semble plus facile !) et l'acceptation de soi quand on ne rentre pas dans le moule, l'auteure ne fait que survoler le sujet et véhiculer des clichés malheureusement. Comme si elle gardait le sujet tabou sans aller en profondeur, sans utiliser certains termes ou mots par peur de choquer.
Et comme je l'évoquais plus haut l'esprit « américain » est très présent avec une bonne dose de manichéisme. Ce qui apporte beaucoup de situations clichées au final, tout paraît beaucoup trop facile et peu de réponses concrètes sont données aux jeunes lecteurs. Je n'ai pas trouvé que ce roman nous donnait à voir une réalité.
Même si l'intention est louable, il y a malheureusement un grand manque de maturité de mon point de vue.
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Mon avis : Merci beaucoup à Michel Lafon et Livraddict de m'avoir permis de découvrir ce livre qui a tant fait parler de lui. Je note une fois de plus que les livres qui font pleurer, trembler ou rire la blogosphère ne sont pas forcément ceux qui vont me plaire. Pourtant avec Miss Dumplin tout était réuni : un thème profond que je connais depuis plusieurs années, un angle de vue somme toute original et un petit côté décalé. Et pourtant, "ça ne l'a pas fait".

Willodean approche de la fin de l'adolescence. Elle est ronde et ça lui est égal. Elle a grandi dans une famille brinquebalante, entre femmes : sa mère, sa tante et elle-même. Si on rajoute sa meilleure amie à l'équation ça fait aucun homme, pas une once de testostérone. Un malheur a pourtant fait bouger l'équilibre précaire de cette famille matriarcale. La tante bien aimée de Willow, la soeur de sa mère est décédée, à cause de son surpoids et des maladies qu'il entraîne.Willow éprouve encore un chagrin qu'elle cache comme elle le peut. Elle était beaucoup plus proche de sa tante que de sa mère.

En effet, si Willow a appris à s'aimer telle qu'elle est c'est grâce à sa tante qui faisait tout rayonner et ne voulait la priver de rien. La mère de Willow est son exact opposé puisqu'elle a aussi souffert de surpoids mais a réussi à maigrir et à gagner le concours local de beauté. Autant dire que la vision de la vie de la mère et de la fille sont diamétralement opposées. Mais les certitudes de Willow commencent à s'effriter lorsqu'un de ses collègues manifeste un intérêt sérieux pour elle et qu'elle décide qu'elle participera au concours que sa mère organise depuis toutes ces années.

Et là vous allez me dire "mais dis donc, il a l'air vraiment bien ton livre" ! Et il est bien dans le sens où il montre que le surpoids n'empêche pas l'estime de soi, que bien souvent les autres nous renvoient des images déformées et également parce que les autres peuvent aussi nous renvoyer des images de soi encore plus belles. Il dénonce les dérives des canons prédéfinis de la beauté, la cruauté des adolescents et également des adultes. Il narre pendant quelques pages la peur du corps de l'autre qui n'est le reflet que de sa propre peur, les décisions malheureuses qui en découlent, Mais pour moi, tout ceci est bien lisse.

Le surpoids ou l'obésité, (degrés différents mais peu importe dans ce cas précis), est un fléau qui commence de plus en plus tôt et qui tue. Bien sûr que la première gêne c'est le regard de l'autre, bien que l'on soit souvent son pire ennemi. L'auteure a voulu, à bon escient, je pense, montrer que l'adolescence est déjà compliquée alors si on rajoute des accrocs à cette période de changements elle peut devenir un enfer. Pourtant, à aucun moment, je n'ai entendu parler des douleurs articulaires, lombaires, des souffrances psychiques de la torture pour repousser une irrépressible envie de manger, la frustration de ne pouvoir porter LE vêtement que l'on veut, la haine de soi...etc

Non Willow ne ressent ou ne parle pas de tout ça et c'est un parti pris que je respecte puisque le propos était plus de dire que l'adolescence et l'amour sont de toute façon compliqués; Mais à mes yeux, il ne reflète pas le quotidien d'une adolescente de 17 ans qui a au moins 20 kg à perdre. Bien sûr qu'il faut prôner l'acceptation de la différence mais faudrait-il d'abord l'expliquer. Willow a dépassé un stade qui est primordial : vivre avec et assumer. Pourtant, elle cache son corps dénudé, elle pleure en entendant sa mère regretter qu'elle ne soit pas mince, elle rejette une relation amoureuse... Il y'a donc encore bien des étapes. Et je crois que c'est mon vrai reproche, finalement le problème de surpoids n'est que survolé. Les seuls passages vraiment touchants sont pour moi ceux entre Willow et sa tante ou bien l'entrain qu'a Willow lorsque d'autres jeunes filles la suivent dans ce concours dit "pas pour elles".

C'est un avis encore plus personnel que d'habitude, n'hésitez pas à commenter car j'ai pris beaucoup de temps avant de rédiger cette chronique qui sera encore plus subjective que je peux l'être par essence.

PS : L'auteure ne dit jamais le poids exact de Willow car elle ne veut pas elle-même définir le surpoids. C'est louable toutefois si je ne mets pas d'échelle dans la souffrance, les efforts pour perdre entre 10 et 100 kg, je vais mettre une vraie échelle sur les différences en terme de conséquences.
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Si j'avais pu avoir une copine comme Willowdean pendant mes années lycée, ça m'aurait fait un bien fou ! Will est drôle, intelligente et 100% vraie. Elle tatillonne, elle ne sait pas comment parler à sa mère pour que celle-ci la comprenne, elle n'arrive pas trop à la comprendre non plus. Mais comment peut-on comprendre les autres à cet âge où l'on peine à se comprendre ? (c'était l'instant philo, merci Laura).

Will est grosse. Oui, vraiment grosse. Elle le dit elle-même, elle pourrait perdre plusieurs dizaines de kilos et en avoir toujours à perdre. Mais pour quoi faire ? Pour ressembler à une image de magazine ? Et si elle est bien comme elle est, pourquoi chercherait-elle à maigrir ?

La plume de Julie Murphy est d'une fraîcheur qui tranche avec la chaleur moite du Texas. Pas d'apitoiement, pas de critiques sur le surpoids, pas non plus de leçon “tu es grosse mais tu l'assumes, porte ton poids comme une fierté !”. Non, Will est comme elle est. Elle est bien dans sa peau ? Eh bien tant mieux. Elle a des journées plus difficiles ? Comme tout le monde, même celles qui sont fines comme une allumette en ont.
Au final, comme tous les adolescents, le plus important c'est de se trouver, d'apprendre à se connaître et à vivre avec soi, sa personnalité et son corps.

Miss Dumplin est un roman à lire et à faire lire, un roman à partager. Tu es ado et ta mère cherche un livre pour la plage ? File-lui, ça pourrait lui parler. Tu es maman et tu cherches un truc à partager avec ta fille ? C'est vraiment le bon livre, le bon plan.

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Le sujet me semblait bien intéressant et contemporain, j'avais vraiment envie d'une lecture touchante et en même temps légère.

Le personnage de Willowdean ne peut pas laisser indifférent, que se soit positivement ou non. Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal avec elle au début. Elle change trop souvent d'avis, est lunatique et hystérique, dure à suivre. Cependant, plus on progresse dans l'histoire plus on comprend son comportement, elle se voit changer et cela lui fait peur du coup elle réagit n'importe comment.

Son évolution est marquable et intervient à deux niveaux, le premier par rapport aux garçons et le second amicalement. Cette seconde partie m'a énormément plu, me replongeant dans les années lycées, où tout change rapidement, les amitiés se défont, d'autres se crées. L'auteur a su transcrire cela de manière juste et efficace sans trop de nostalgie ou de sentimentalisme. Quant à sa vie amoureuse, je regrette sincèrement les revirements dont fait preuve l'héroïne, elle perd totalement confiance en elle a cause d'un garçon.

Le style de l'auteur se lit facilement, même un peu trop. C'est simpliste, pas vraiment approfondi mais cela semble voulu, de manière à apporté un côté léger et frais à cette histoire et ne pas tomber dans le mélodramatique. Cependant, nous retrouvons les clichés du genre concernant les grosses, l'auteur l'amène via l'humour mais on est finalement peu surpris par les évènements.

Le concours de beauté n'est finalement qu'un simple fil rouge à cette histoire et ne prend pas l'importance que l'on voudrait. J'ai toutefois adoré certaines participantes, particulièrement le cercle des jeunes filles un peu orthodoxe. J'en ai ris et j'ai même été touchée par elles. Des personnages qui mériteraient d'être un plus approfondis mais qui m'ont tout de même marquée.

Au final, je sors de cette lecture avec un sentiment mitigé, j'ai bien aimé l'intrigue mais je reste sur ma faim, tout est resté trop en surface, trop futile, le manque de profondeur de l'intrigue principale me gêne. J'aurais aimé entrer plus dans les détails des diverses relations de Will, notamment vis à vis de sa mère ou de sa tante.

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En bref :
Un roman sur l'image de soi, sur le fait de s'accepter ou non tel que l'on est. Je trouve que cette histoire questionne beaucoup la façon dont on se voit mais aussi la façon dont les autres nous voient. C'est dommage que l'auteure n'ait pas réussi à me transmettre les émotions des personnages parce que sinon l'histoire est vraiment très bien.

Le moins :
Je n'ai pas ressenti les émotions des personnages.

Le plus :
Un livre pour ado avec une héroïne qui sonne vraie.
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Voilà un livre qui m'a intriguée depuis qu'il a été annoncé et que j'avais hâte de pouvoir lire. J'ai profité du fait que ma copinaute La Couleur des Mots l'ai dans sa bibliothèque pour le lui emprunter. Ce fut une très belle découverte qui a frôlé de très près le coup de coeur.

On suit le personnage de Willowdean, Will pour les amis, qui est une jeune fille de 16 ans un peu trop ronde mais si s'assume bien. du moins, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle rencontre Bo, un jeune homme dont elle tombe amoureuse. Leur relation va lui faire peu à peu douter d'elle et lui fera se poser des questions sur son poids qui ne la gênait pas avant. En parallèle, elle s'inscrira au concours de beauté local pour prouver que tout le monde peut participer à ce genre de concours et pas uniquement les filles physiquement parfaites.

Miss Dumplin est un roman qui est clairement centré sur le physique voire même sur l'obésité. Will, qui a toujours assumé ses rondeurs sans problèmes, perd totalement confiance en elle quand elle commence à sortir avec Bo Larson et a honte de son propre corps. de plus, sa mère n'arrange vraiment pas les choses à toujours essayer de la faire maigrir par n"importe quel moyen... J'avoue avoir eu énormément de mal avec ce personnage horripilant.

Mais c'est aussi un roman traitant de la crise d'adolescence : Will étant à une étape charnière de sa vie. Elle découvre de nouvelles choses telles que l'amour et se pose des questions sur ce qu'elle va devenir ; notamment sur la manière dont elle va décider de vivre avec son physique.

De plus, c'est aussi un roman sur le deuil, la tante de Will, Lucy, étant décédée 6 mois avant le début de l'histoire. Will avait une relation assez spéciale avec cette tante qui était obèse et qui lui avait enseigné comment avoir confiance en elle pour ne pas devenir comme Lucy. Soit une femme qui reste cloîtrée chez elle par honte de son physique.

Vous l'aurez compris, Miss Dumplin n'est pas un livre joyeux mais il incite surtout le lecteur à réfléchir. le vocabulaire est vraiment cru et la manière dont Will est parfois choquante mais cela ne fait que reflète ce qu'elle vit au quotidien. C'est un personnage que j'ai trouvé très fort et très touchant et j'avoue avoir parfois eu les larmes aux yeux quand elle nous parle de sa relation avec Bo.

Enfin, Will est un personnage qui ne fait éprouver de l'empathie pour elle. Toute femme ronde ou complexée par une partie de son corps peut se reconnaître en elle. En effet, ce roman parle aussi et avant tout du jugement des autres et de la confiance en soi. Mais, comment être bien dans sa peau si on n'accepte pas son propre corps ? C'est, à mon goût, LA question que pose ce roman bouleversant.

En conclusion, je suis passée très près du coup de coeur avec ce magnifique roman. Mais c'est sans doute la manière dont Will s'apitoie parfois un peu trop sur son physique qui ma fait passer à côté du coup de coeur. Quoi qu'il en soit, c'est un livre qui mérite d'être lu et que je ne peux que conseiller !
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La couverture est toute simple, c'est carrément par elle qui m'a donné envie de lire ce livre, c'est plutôt le résumé qui m'a intrigué, l'histoire d'une fille ronde qui s'inscrit à un concours de beauté, c'est un thème qui peut bien me plaire qui peut être profond et amusant à la fois sans oublier la touche de romance qui m'a l'air très touchante au départ, du coup, je me suis lancée dans la lecture...


Je sors dubitative de ce roman dont je ne sais pas trop quoi penser car si tout le livre ces bien laisser lire, je n'ai pas trop compris ou l'auteur voulait en venir, je pense que le sujet n'a pas du tout été creusé, qu'il a simplement était vu de manière superficielle. Avec ce résumé qui annonçait l'histoire d'une fille en surpoids qui s'assume grâce à l'amour d'un beau mec, je pensais vraiment être submergé par les émotions mais finalement c'était assez plat. J'ai eu beaucoup trop d'attente pour ce livre.


Le sujet de l'obésité est tout à fait d'actualité surtout sur le continent américain qui est très touché mais dans ce texte il n'est pas vraiment vu de manière originale, on aime ou non mais l'avis est rarement entre. IL y a aussi énormément de gros cliché sur la jeunesse américaine et je n'accroche pas au personnage trop nombriliste et stéréotyper eux aussi. En bref, lisible mais pas assez développés à mon goût pour un tel thème.
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J'ai eu quelques soucis avec cette lecture.
De prime abord, j'en attendais une histoire forte, poignante mais aussi très drôle.
J'ai été assez déçue de découvrir une héroïne banale, qui passe son temps à se plaindre mais pire encore, à porter beaucoup trop de jugements condescendants sur les autres.
J'ai trouvé les personnages beaucoup trop caricaturaux.
C'est dommage car cette histoire avait un très bon potentiel, mais j'ai dû me forcer pour terminer ma lecture.
Lien : http://unjour-unlivre.fr/201..

Un sujet qui change un peu de ce qu'on peut retrouver bien souvent dans les livres pour adolescents. Ici l'héroïne est ronde et bien que par moments elle doute d'elle-même, elle s'assume plutôt bien. le thème abordé est intéressant mais l'auteur n'a pu introduire la dose d'originalité que j'espérais.

En effet, Will est une jeune lycéenne qui est bien dans sa peau même si elle se rend compte qu'elle détonne un peu par rapport aux autres filles de son lycée. En réalité son principal problème est de parvenir à être celle qu'elle souhaite devenir. Un souci qui touche beaucoup les jeunes pendant l'adolescence. le concours de beauté qui est organisé chaque année dans sa ville peut lui donner l'opportunité de le devenir et de se révéler aux autres.

Bien qu'intéressant et facile à lire Miss Dumplin regorge de clichés. C'est un roman clairement américain où l'on retrouve tous les stéréotypes sur les ados : ils conduisent tous ou presque, ont un job après les cours, les garçons font du sport avec l'équipe du lycée et il y a les jolies lycéennes avec de longues jambes et de longs cheveux. Parfaites en somme. A ce niveau-là rien de nouveau donc. Sauf que Miss Dumplin est un roman qui ne parle que de ça. J'ai d'ailleurs trouvé un peu dommage de mettre un personnage principal qui ne rentre pas dans les normes de la société sans que cela soit plus approfondi que ça. Tout est très attendu et il n'y a rien de surprenant dans ce roman jeunesse. C'est trop lisse et trop propre. Et, je ne suis pas certaine que ça soit très représentatif du quotidien d'adolescents en surpoids.

J'ai également eu du mal à m'attacher au personnage de Will qui est un tantinet énervante par moments avec ses réactions exagérées. J'ai préféré les moments qu'elle passe avec son amie Ellen où Will est la meilleure version d'elle-même. Enfin, sa relation avec Bo (qui porte bien son nom, forcément) m'a plutôt laissée indifférente. Encore une fois il n'y a rien de surprenant et tout est trop facile.

En bref, autant le thème de ce livre a su susciter mon intérêt autant celui-ci est retombé pendant ma lecture. Trop de facilités et un vrai manque de profondeur.
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Si l'on dit que le rond n'est pas la norme, est-ce pour autant qu'il n'est pas beau ? J'ai reçu Miss Dumplin il y a quelques jours et tout au long de ma lecture, il a été une véritable bouffée d'air frais ! J'ai rapidement apprécié Willowdean, ses rondeurs, son humour, comme la plume de Julie Murphy. À l'approche des entretiens, pendant et après, j'avais besoin d'un roman rassurant, emportant. En plus d'avoir passé un excellent moment, j'espère aussi maintenant que Willowdean m'aura porté chance ♥ Chronique d'un joli coup de coeur !

Willowdean a toujours accepté le fait qu'elle soit ronde, comme le surnom que lui donne sa mère depuis toujours, « Boulette ». C'est un fait, comme la Terre tourne autour du Soleil. Comme le gris du ciel un jour de pluie. Une chose contre laquelle elle ne peut rien, et avec laquelle elle compte vivre comme tout le monde. Jusqu'au jour où elle commence à sortir avec Bo Larson, dit « Cul-de-pêche ». Il embrasse divinement bien, mais dès qu'il pose les mains sur son corps, Will ressent davantage ses bourrelets. Son corps devient alors un barrage, un obstacle, malgré les compliments de Bo...

Miss Dumplin, littéralement « Miss Boulette », c'est l'histoire décalée et fraîche d'une adolescente ronde, bien dans sa peau, jusqu'à ce que le regard des autres, et surtout de la personne dont elle est amoureuse, finisse par la rendre mal à l'aise. Parce qu'on prétend qu'il y a une norme, et que seul ce qui est harmonieux/bien proportionné est beau. Vraiment ? Parce qu'il est de bon ton de se moquer des personnes différentes physiquement. Vraiment ? Julie Murphy et son héroïne viennent remettre les points sur les i et démontrer que la beauté n'est pas qu'une question de physique gracieux.
Willowdean, seize ans et des kilos en trop, n'a rien du physique filiforme de sa mère ou de sa meilleure amie, Ellen. Elle n'est pas le genre de filles sur lesquels les regards se tournent et ne s'imagine pas vivre une histoire d'amour comme les autres adolescentes. Même si j'ai parfois eu du mal avec certaines de ses actions, c'est une jeune fille entière, confiante et drôle. Quant à Bo, il est terriblement difficile de lui résister ! Même quand il se comporte comme un naze, et plus encore quand il fait la plus belle des déclarations.
À leurs côtés, on découvre Hannah, Amanda et Millie, trois adolescentes en quête d'elles-mêmes, prêtes également à démontrer qu'elles sont aussi belles que n'importe qui. Prêtes à faire fi des moqueries et des rires. D'une étape à l'autre de leur acceptation, le lecteur rit avec elles, s'étonne, s'interroge, s'émerveille. le tout en musique, grâce aux nombreuses références musicales qui parcourent le roman. Willowdean, à l'image de sa tante Lucy et d'Ellen, sa meilleure amie, est fan de Dolly Parton. [À découvrir avec le roman, si vous voulez mon avis - et si ça ne vous dit rien !]
La touche qui rend Miss Dumplin encore plus agréable, c'est bien la plume de Julie Murphy ! À aucun moment il n'est question de jugement ou de pitié. le lecteur se prend d'affection pour Willowdean et ses amies non pour les moqueries et l'isolement dont elles peuvent être victimes, mais pour leur « courage », leur beauté et leur caractère. Julie Murphy nous montre que chacune d'elles ne se résume pas à son aspect physique, qu'il y a avant tout une personne, drôle, créative, sûre d'elle, paumée, souriante,... Une personne comme tout le monde.
Un roman qui parle d'obésité, d'acceptation de soi/de son corps, de tolérance, de premier amour et pas que ! Miss Dumplin, c'est aussi une réflexion sur le regard des autres (famille, amis), spectateurs autant que juges, le deuil d'un parent, dans un moment où l'ado se cherche, et l'amitié, à l'orée des changements. Willowdean ouvre son coeur, un coeur aussi gros qu'elle, nous entraînant de son humour piquant dans sa « révolution » !
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