Je préfère prévenir tout de suite que je vais spoiler! Ainsi, si vous n'avez pas encore lu le livre, ne vous attardez pas sur cette critique.
Je cherchais une lecture simple et sans prise de tête et c'est chose faite avec ce bouquin qui est, certes, un roman d'intrigue, mais sûrement pas un roman policier.
L'intrigue, justement, est un peu tirée par les cheveux et mal ficelée. Trop de coïncidences pour sonner juste, trop d'énormités pour les protagonistes. Musso passe plus de temps à raconter des faits existants qu'autre chose. Toujours ces longues citations d'auteurs, de chanteurs, groupes de musique, films comme s'il cherchait à nous monter qu'il avait une bonne culture G; les mêmes descriptions de Paris et New-York... On a compris que c'était ses deux villes fétiches.
En général, dans un polar, l'assassin est souvent présenté dès le début à notre insu. Ici, je n'ai pas compris d'où sortait cette Zorah, l'une des antagonistes phare, ni qui elle était. C'est comme si Musso ne savait pas lui-même qui mettre derrière toutes ses machinations et qu'il inventait des personnages au fur et à mesure pour combler les trous.
Ses personnages sont faits de papier. On sent bien qu'ils n'existent pas car ils sonnent faux et ne servent qu'à meubler le décor. le flic qui se barre sur un coup de tête sans même attendre que son pote revienne des toilettes. Il achète un billet d'avion et se tire comme ça sur une intuition, non mais sérieusement.
"Enceinte jusqu'aux yeux". ça sort d'où cette expression que je trouve horrible et fade? Personnellement, ça ne m'émeut pas du tout. le style oscille entre deux genres, comme si l'auteur ne savait pas se décider : les citations brutes d'un coté puis d'un coup, un débordement de sentimentalisme.
Certains babelionautes ont parfaitement raison quand ils affirment que ce livre sera vite oublié: je réalise que je suis incapable de me souvenir du contenu des précédents livres que j'ai pu lire de
Guillaume Musso. Ce sera pareil pour celui-ci.
En résumé: un livre au faible potentiel distractif.