Trois femmes puissantes

Je ne parle jamais en mal d'un livre, en général si je n'aime pas, je ne m'étale pas outre mesure sur le sujet et je passe à autre chose car je n'ai aucun intérêt à causer du tort à un ou une auteure, connu-e ou non (comme disait mon père : ce n'est pas parce que tu n'aimes pas qu'il faut en dégoûter les autres : prenons-en de la graine !). Sauf que là, je suis vraiment partagée entre « qu'est-ce que j'ai lu exactement ? » et « il y a indéniablement du génie dans ce livre. »
Trois Femmes Puissantes de Marie Ndiaye est un recueil de trois récits de vie qui a reçu le prix Goncourt en 2009, offrant une lecture subversive de la condition féminine, notamment dans des contextes culturels où la voix des femmes est souvent réprimée pour ne pas dire opprimée. La narration est pénétrée par une profonde introspection, alors que chaque personnage se débat avec sa propre réalité, ses aspirations et ses frustrations, illuminant le paysage intérieur de ces femmes avec une sincérité désarmante. Trois femmes Puissantes ce sont trois femmes sénégalaises confrontées à des types (osons le dire) minables.
Ce sont trois femmes de trois classes sociales différentes qui décident de dire « non », et cherchent à reprendre leur pouvoir, à faire jaillir la puissance qui sommeille en elles pour se libérer de l'influence des membres de leur famille ; qu'ils soient père, frère, maris ou belle-famille.
On y suit Norah, avocate en France qui part au Sénégal retrouver son père qui la demande, Fanta enseignante immigrée qu'on ne fait qu'apercevoir en filigrane à travers les yeux et la culpabilité de son mari et enfin Khadi dont la belle-famille cherche à se débarrasser suite à la mort de son époux. Trois destins que tout oppose et tout unit, sans jamais véritablement se croiser. Trois récits qui s'enchaînent frénétiquement sans transition.
Si les histoires sont fortes, le style d'écriture est lui complexe et déroutant. L'auteure utilise un langage très dense, parfois alambiqué.
Il y a beaucoup de phrases longues à tel point qu'on suffoque à l'unisson avec ses héroïnes. Malgré cela, j'ai la sensation de comprendre la démarche de Marie Ndiaye. Finalement ces récits sont très métaphoriques et mériteraient sans doute d'être décortiqués dans une analyse linéaire fine afin de lire entre les lignes et de saisir toute la puissance de l'oeuvre, annoncée dans le titre.
Rien que pour découvrir une littérature qui change de nos habitudes, une plume qui ose, qui s'affirme, qui innove ; Trois Femmes Puissantes vaut le coup d'être découvert.

Trois récits, trois destins, trois oiseaux, trois femmes liées entre elles de loin par quelques circonstances mineures mais ayant en commun la force de faire face à la vie.
L'écriture de Marie Ndiaye est exigeante. Il m'a fallu, à de nombreuses reprises, revenir sur mes pas, relire, disséquer la phrase et ses articulations pour mieux en extraire le sens.
A plusieurs reprises, j'ai failli laisser ce livre de côté, me disant que cette lecture n'était pas pour moi, trop complexe, trop ardue. Mais petit à petit, les mots de Marie Ndiaye sont entrés en moi de façon fluide et naturelle et cette complexité du verbe s'est accordée à la complexité des âmes et des relations décrites.
Les tourments des protagonistes sont décrits de façons très minutieuses sans jamais tomber dans le pathos. J'ai ressenti au long de ces récits une tristesse poisseuse qui continue à me coller à la peau bien que le livre ait été refermé il y a quelques jours. Mais sous cette couche d'empathie face à ces vie abimées, il y a surtout ce que Marie Ndiaye glisse en chacun de ses personnages : l'espoir, la ferme croyance que l'on peut faire évoluer les choses, qu' « il y a un moment où ça s'arrête ». Cet espoir qui fait que l'on se doit respect à soi-même, à ce que l'on est, tout au fond de soi.
Même si parfois, la vie ne répond pas à cet espoir.

3 nouvelles composent ce livre, 3 histoires fort intéressantes.

Le style de Marie Ndiaye est magnifique, certains passages sont mémorables. Je comprends ce Goncourt.

Toutefois, les phrases sont si longues et complexes, les tournures si byzantines que l'ensemble en devient parfois indigeste.

J'ai mis du temps pour lire ce livre, accélérant même sur la dernière car son style si complexe peut éloigner de l'histoire.

À lire par défi ou entre deux lectures faciles.

Style absolument insupportable, ampoulé….qui dessert le sujet.
Les phrases sont interminables, madame N'Diaye ne réussit pas à accrocher son lecteur, son sujet rebattu aurait mérité un autre ton pour retenir l'envie de poursuivre la lecture.
Ces femmes ont certes des vies difficiles mais le ton larmoyant et geignard de l'auteur nous pousse plutôt à fermer le livre qu'à compatir.

Trois femmes se succèdent au fil du récit : Norah, Fanta et Khady Demba, toutes originaires du Sénégal. Norah vit en France et se rend au Sénégal suite à l'appel inattendu de son père. Avocate, elle devra défendre son frère accusé du meurtre de leur belle-mère, avec qui il avait entamé une liaison amoureuse. C'est ensuite le point de vue d'un homme, Rudy, qui prime. A travers son regard, nous faisons la rencontre de sa femme, Fanta. Il l'a persuadée de le suivre en France en lui promettant qu'elle garderait son travail d'enseignante. La réalité est tout autre : Fanta se retrouve sans emploi, sans famille, et finalement, très seule. Elle subit les frustrations de son mari, enseignant agrégé, qui devient vendeur de cuisines après un licenciement. Enfin, le troisième et dernier chapitre retrace la vie de Khady Demba, veuve, sans enfants, contrainte de se prostituer afin d'avoir les ressources financières pour rejoindre l'Europe. Quitter son pays d'origine, le Sénégal, où elle n'a plus sa place, la conduit à endurer un calvaire qu'elle n'aurait pu imaginer.
Bien que ce roman date d'il y a plus de dix ans, il est d'une poignante actualité. Les femmes décrites sont définies par leur puissance car elles révèlent leur désir ardent et obstiné de vivre. A travers une écriture étonnante et fragmentée, Marie Ndiaye dévoile l'itinéraire fracturé de personnages déterminés à se faire une place dans ce monde.

Trois nouvelles d'hommes ou de femmes en crise de perdition. Une grande misère affective, des humiliations passées non digérées, une grande violence sur fond de France et d'Afrique.
Le monde est froid, hostile, menacé par des forces imprévisibles, des attaques d'oiseaux.
MND manipule des psychismes très compliqués, très tordus avec un style personnel original, magnifique.

Je suis allée jusqu'au bout du livre, mais pas très emballée. J'ai eu beaucoup de mal avec le style, des phrases très longues et pleines de circonvolutions.
Je n'ai pas non plus accrochée aux 3 récits et je n'ai pas du tout été embarquée dans les récits de ces femmes, pas ressenti d'émotions et beaucoup de noirceur.

Bref déçu par ce prix Goncourt et le titre qui me laissait espérer plus d'émotions.

Coucou les bookivores, je viens de terminer "Trois femmes puissantes" de Marie Ndiaye, publié chez Gallimard et je peux vous dire ceci : c'est une lecture vraiment très intense.

Ce titre est le sixième de mon challenge controlbuylivresque et j'avoue que je n'étais pas très pressée de le lire, vu que ce n'est pas mon genre préféré de littérature. Mais le tirage au sort a parlé, je l'ai lu et je vous en parle à mon tour.

Ce livre est construit en trois parties, chacune nous emmenant, directement ou pas, dans la vie d'une femme. Ces trois femmes, on découvre leur destinée à travers une prose d'une force incroyable.

C'est complètement immersif, on partage des pensées et des émotions extrêmement profondes et on y est si bien plongé que la question se pose : qui ressent? le personnage ou moi? J'ai rarement éprouvé une empathie si forte en lisant.

Le titre est parfaitement choisi, car ces femmes sont puissantes en effet et nous en faisons la découverte grâce à l'intensité de l'écriture de l'autrice.

Un livre à découvrir, dur, beau, terrible et pourtant délicat. Tout y est.

Goncourisé.

Marie Ndiaye nous fait découvrir trois femmes qui ont su dire non.

Je ressors très mitigée de cette lecture. le résumé était intéressant, mais le contenu concret est véritablement décevant. L'autrice veut montrer trois femmes qui se battent face aux aléas de la vie, ce qui pour moi était une idée intéressante, mais fallait-il pour autant faire du style pour le style ?

J'aime beaucoup lire des livres où le style est travaillé, mais dans ce cas, celui-ci est excessif et omniprésent. J'ai trouvé que cela alourdissait inutilement la narration, tout en la rendant incompréhensible par moment. Je n'ai par exemple pas compris où voulait en venir l'autrice dans la première nouvelle quand elle disait que le père de l'héroïne "était perché dans le flamboyant la nuit".

C'est pourquoi, j'ai trouvé que les deux premières nouvelles étaient peu intéressantes. La première se termine en queue de poisson, et la seconde est à la limite du hors-sujet, car elle se concentre sur le monologue du mari qui parle relativement peu de sa femme. Seule la dernière nouvelle était intéressante avec une femme écorchée par la vie, qui se relève toujours malgré l'adversité. J'ai trouvé dans ce cas que le style se justifiait et mettait cette femme en valeur.

En bref, un livre décevant pour ses deux premières nouvelles, mais intéressant avec la dernière. Il s'agit clairement d'un livre formaté pour avoir le Goncourt.

Une lecture difficile au départ et puis finalement, je me suis attachée à ces trois destins de femmes africaines.
Chaque partie du livre raconte un épisode de la vie d'une de ces femmes, représentatives de millions d'autres, et qui ont su dire non à l'humiliation et oui à la vie.
Des histoires plutôt sombres qui abordent des thèmes profonds.