Nul n'aspire de façon délibérée à souffrir ni le choisit. Nul ne peut décider non plus de rectifier ses travers par des résolutions, si volontaristes soient-elles, sans l'acquiescement préalable de l'enfant intérieur.
Tout affect qui n'a pas pu être ressenti, se dérobant ainsi à la mise en mots et à l'élaboration consciente, se transforme en fantôme rodant dans les allées de la "maison-soi".
Il est impossible d'aimer quiconque si l'on ne s'aime pas soi même. Les véritables barrières ne se situent pas toujours au- dehors, entre les personnes, mais souvent à l'intérieur de chacun.Plus on est près de soi, plus on se rapproche des autres.
C'est l'enfant en nous, et non pas vraiment l'adulte , qui craint qu'on ne l'"aime pas", qu'on le "juge mal", qu'on le "critique", qu'on lui "reproche" ceci ou cela, qu'on le "culpabilise", qu'on le "gronde", qu'on le trouve "nul, bête et vilain". C'est lui qui doute de ses capacités, ne se croyant pas à la hauteur, se trouvant inutile ou mauvais, dramatisant tout problème, hésitant sans cesse face aux choix de la vie, sans réussir à se décider. [...] C'est encore lui qui s'impatiente, s'emporte, s'énerve, devient coléreux, agressif ou violent, ou qui, à l'inverse, s'expose masochistement comme bouc émissaire dans des situations d'échec, de rejet et de harcèlement, cherchant des bâtons pour se faire frapper. C'est enfin lui qui s'épuise à plaire, à briller, à se faire remarquer, à se vanter, à séduire, par le biais de la réussite et de la renommée, pour se croire quelqu'un, pour exister, être reconnu, désiré, important et aimé.
Une enfance non vécue, non intégrée, se transforme en fantôme persécuteur au lieu de devenir l'allié protecteur.
Chaque génération s'évertue et s'épuise se sacrifie en quelque sorte, à panser les blessures à combler les manques, à payer les fautes et à rembourser les dettes de celle qui l'a précédée, au lieu d'utiliser son énergie vitale à n'accomplir sa destinée. Toutes les souffrances s'originent dans les désordres de places symboliques et de fonctions, dans la confusion des identités et des désirs.
C'est précisément parceque ce dernier aura été privé de dépendance en son lieu et temps qu'il risque de demeurer immature en dépendant, incapable de s'ériger en adulte, durant toute son existence. Il faut avoir été petit pour pouvoir devenir grand.
Ce n'est jamais l'adulte qui souffre vraiment, mais à travers lui son enfant intérieur, sous l'emprise du fantôme !
Le second, en revanche, faute de réflexion et de recul, emporté par une émotionalité débordante, oscille entre la dramatisation anxieuse et l'excitation euphorique de l'adolescent.
EXTRAIT :Ainsi, une enfance non vécue, avortée, blanche, se transforme en fantôme, hantant le sujet et l'empêchant d'être lui-même, confiant dans sa bonté et ses capacités. Moussa Nabati montre, à travers de nombreux témoignages, que ce n'est jamais vraiment l'adulte qui souffre, mais le petit garçon ou la petite fille en lui ou elle, sous l'emprise du fantôme.
avis
Le declic doit se faire pour le retour vers une réalité "d'adulte"
et non "d'adolescent" est une priorité pour retrouvé un équibre avec ses proches et une communication d'adulte équilibré et non dans "négation" constante.