Citations sur Guérir son enfant intérieur (31)
Le bonheur n'est pas synonyme d'absence de difficultés, de contraintes et de contrariétés, mais de la capacité de les supporter, sans les combattre, pour pouvoir les surmonter et s'ouvrir à la joie vraie. Il est inconcevable de sélectionner ses émotions, d'une façon binaire, en zappant les "mauvaises" ou les "négatives" pour conserver seulement les "bonnes" ou les "positives".
Les gens heureux sont ceux précisément qui, en raison de la présence en eux de cet ange gardien - à ne pas prendre évidemment au sens premier, littéral-, jouissent d'une image saine d'eux-mêmes. Confiants dans leurs capacités et conscients de leurs limites, ils acceptent ce qu'ils ont et ce qu'ils sont, dans le présent, leur âge adulte, leur sexe d'homme ou de femme, leur richesse, sans se laisser dévorer par la nostalgie, l'utopie, la panique ou l'euphorie, sans se malmener masochistement par l'ambivalence et la culpabilité.
Contrairement au credo actuel, la souffrance ne constitue pas un phénomène inutile ou anormal. Elle comporte, au contraire, la vérité la plus profonde de chaque être, la preuve de son humanité, de sa bonne santé psychologique, bref de sa lucidité. Elle atteste d'une part les capacités d'ouverture et d'empathie du sujet face aux tourments d'autrui, et d'autre part la conscience de sa dimension d'être mortel, même lorsque tout va bien pour lui, qu'il est dégagé de toute difficulté.
Sans tomber dans un masochisme idiot et pervers, qu'il soit d'essence religieuse ou athée, consistant à jouir par le martyre et l'automortification, il est certain que la lutte exagérée contre la souffrance, notamment morale, par un recours addictif aux diverses drogues, sexe, médicaments ou alcool, échoue inexorablement. Elle affaiblit le Moi en fragilisant son système immunitaire de défense, tout en intensifiant paradoxalement le symptôme combattu, en le rendant de plus en plus acéré et insupportable.La vraie souffrance naît du refus, de la lutte. L'autre, au contraire, retombe comme un soufflet dès qu'elle est reconnue et acceptée.
La souffrance psychologique se voit en effet "tabouisée" dans nos cultures modernes, obsédées par la "forme", le "pep", le "punch" ou la "pêche".
Plus personne ne se donne, même temporairement, le droit d'être triste et malheureux.
Ainsi, il peut arriver à "l'adulte", emporté par sa petite fille ou son petit garçon intérieur, plutôt parlé et agi que parlant et acteur, de ne pas se reconnaître dans certains de ses choix, comme s'il avait été entraîné, télécommandé par une force étrangère. Saisi, après coup, par le regret et la culpabilité, il se reproche ses "enfantillages" , qu'il peine à expliquer, répétant sans cesse : "Je ne sais pas ce qui m'a pris", ou : "C'était plus fort que moi !".
Contrairement à ce qu'affirment les marchands de chimères, le bonheur n'a pas de secret. Ceux qui se sentent "bien dans leur peau", jouissant de la paix intérieure, capables d'éprouver de la joie et de déguster les petits et grands plaisirs de la vie, ne se recrutent point parmi les êtres supérieurs, riches, beaux, doués, jeunes, intelligents et en bonne santé. Il n'existe nul programme à suivre pour parvenir au bien-être.
Le bonheur n'est pas synonyme d'absence de difficultés, de contraintes , des contrariétés, mais de la capacité de les supporter sans les combattre, pour pouvoir les surmonte et s'ouvrir à la voie vraie.
Il est impossible d’aimer quiconque si l’on ne s’aime pas soi-même. Les véritables barrières ne se situent pas toujours au-dehors, entre les personnes, mais souvent à l’intérieur de chacun. Plus on est près de soi, plus on se rapproche des autres.
Plus on mendie l'amour et la reconnaissance, plus on risque de s'en trouver frustré. Qui demande trop n'obtiendra rien !