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Citations sur Guérir son enfant intérieur (31)

Donner de l'amour s'avère aussi constructif que le souhait d'en recevoir.
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C'est la raison pour laquelle il est si important de s'ouvrir à son intériorité en effectuant un pèlerinage dans son passé, en partant sans panique à la découverte et à la rencontre de l'enfant intérieur pour l'accueillir, l'écouter, le prendre enfin par la main et se réconcilier avec lui, au lieu de l'ignorer, de le chasser, le précipitant ainsi dans les bras du fantôme. Seule la pacification permet de le guérir et de devenir adulte, pour vivre dans la paix son présent.
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au cours d'une analyse, qu'elles qu'en soient la formule et la forme, le thérapeute ne vise jamais l'adulte en tant que tel, dans sa réalité présente, mais bien sa partie infantile, immature, inachevée, l'enfant en lui prisonnier du fantôme, qui l'empêche de grandir, de guérir pour se conduire en adulte. Derrière tout affect, toute souffrance, toute angoisse, toute colère, toute jalousie, tout désespoir, toute impatience, toute soif de séduction, toute ambivalence, etc., notamment ceux apparaissant d'une manière répétitive et intense, se cache l'enfant intérieur, source du désarroi en même temps que porteur d'un message concernant le devenir du sujet et sa délivrance. Ainsi, celui-ci se trouve, n'en déplaise à son orgueil et à sa prétention de libre arbitre et à la maîtrise, bien plus agi qu'acteur, bien plus parlé que parlant.
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Rien n'est plus traumatisant que le suicide d'un proche. L'entourage se trouve alors face à un deuil indigeste, impossible, en raison de l'embrasement de la culpabilité, de la certitude illogique et absurde de n'avoir pas tenté tout ce qui était possible pour empêcher ce drame, voire d'en avoir été à l'origine. Le suicidé anéantit ses proches plutôt qu'il ne disparaît lui-même.
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Chaque fois que le sujet réussit à faire prévaloir en lui sa dimension adulte, sans se laisser inféoder par son passé, par le petit garçon ou la petite-fille malheureux(se) en lui, il réussit à gérer son existence de façon équilibrée, dans la paix, disposant librement de son énergie vitale et de sa lucidité. Par contre, s'il se trouve paniqué, tourmenté, pataugeant dans les sables mouvants d'une émotionalité débordante, incapable de prendre de la distance et de réfléchir, cela prouve qu'il est possédé par son enfant intérieur, agi et parlé par le fantôme, censurant sa dimension adulte. Il passe ainsi de la dramatisation anxieuse à l'insouciance inconsciente, inapte aussi bien à apprécier ses chances qu'à estimer les risques inhérents à la réalité. Evidemment, personne ne peut se comporter ni toujours en adulte, ni dans toutes les circonstances de manière infantile et immature. Il existe certains degrés, des hauts et des bas entre ces deux excès, en fonction des nœuds, des blessures et des points sensibles de chacun, c'est-à-dire, en fin de compte, de la solidité ou de la fragilité de la petite fille ou du petit garçon en lui. L'essentiel est de pouvoir prendre, chaque fois, conscience de l'influence de l'enfant intérieur, d'autant plus puissante qu'elle demeure invisible, refoulée dans l'inconscient. Qui parle en moi ? Ce n'est donc pas vraiment l'adulte qui souffre, confronté à des épreuves réelles, dans l'Ici et Maintenant, mais l'autre en lui, avec ses craintes d'antan.
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Le fantôme envahit le Moi adulte et le court-circuite, noyant le sujet dans une mare émotionnelle, l'empêchant de relativiser, de considérer les faits à leur juste importance et valeur. Il l'aveugle, le dépossède de son libre arbitre, de son discernement et de sa lucidité. Il le maintient dans l'infantilisme, le poussant à dramatiser une bagatelle, ce qui bloque toute initiative, ou à l'inverse à minimiser euphoriquement les vrais dangers. "Je ne sais pas ce qui m'a pris" dira le sujet après coup, comme s'il avait été télécommandé par une force occulte, étrange et étrangère.
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Ainsi, l'adulte, dominé par son enfant intérieur malheureux, affecté par la culpabilité et la DIP, puisque jadis victime de maltraitances, éprouvera certaines difficultés à disposer de son capital d'énergie vitale et à le gérer librement. Il se verra inconsciemment contraint de le gaspiller de façon excessive dans les deux phénomènes de l'expiation et de la quête d'innocence. D'une part pour châtier ses fautes fantasmatiques, dans l'espoir d'obtenir l'absolution, et d'autre part afin de démontrer à lui-même et aux autres, qu'il est bon, pur, gentil, aimable et par conséquent digne de recevoir l'amour dont il a été frustré. Il aura fortement tendance, pour ces motifs, à se sacrifier aux autres, s'occupant exagérément d'eux, dans l'oubli et la négligence de soi. Son besoin impérieux d'affection et de reconnaissance lui interdit de dire non et de poser des limites, par crainte de se voir rejeté. Cette avidité affective le transforme en un être docile, voire servile, proie privilégiée des charlatans de tout poil, et le place dans des situations expiatoires et de harcèlement.
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La frustration de la pulsion d'aimer ses parents lorsqu'ils se montrent maltraitants se révèle aussi préjudiciable au développement affectif que la privation narcissique subie. Celle-ci peut même paraître quelquefois, en raison de son caractère conscient et verbalisable, moins dommageable, dans la mesure où l'amour non investi dehors, non dépensé, non partagé, risque de se transformer en haine de soi, rongeant le sujet de l'intérieur.
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plus un enfant a souffert de carence narcissique, a été privé de de sa dose de fusion, de façon précoce et massive, plus il risquera par la suite de se montrer collant, vorace et insatiable, avide d'affection. Seul l'amour, le vrai, fondé sur le désir mutuel gratuit de donner et de recevoir, affranchi du besoin vital parasitaire de se sentir exister, aide à se dépendre des ligatures matricielles. A l'inverse, la pénurie de l'attachement fusionnel naturel primitif maintient le sujet prisonnier du fantôme qui rôde, en quête désespérée d'affection. Il n'est nullement évident d'accomplir le deuil d'une étape qui n'a pas été vécue pleinement, de s'en détacher pour l'utiliser ensuite comme socle, support de l'à-venir. Voilà pourquoi tout manque se transforme en fantôme persécuteur.
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Ce qui perturbe l'âme enfantine, ce n'est pas le tragique de l'existence, somme toute inévitable et même quelque part maturant, mais le retour du refoulé, des deuils non accomplis, des pages blanches qu'il a été impossible de tourner.
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