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Citations sur La Société des belles personnes (64)

On se figure en Europe le peuple arabe très grave. Ici il est très gai, très artiste dans sa gesticulation et son ornementation... L'autorité est si loin du peuple que ce dernier jouit (en paroles) d'une liberté illimitée. Les plus grands écarts de la presse donneraient une idée faible des facéties que l'on se permet sur les places publiques. Le Saltimbanque, ici, touche au sublime du cynisme. Si Boileau, qui trouvait que le latin dans les mots blesse l'honnêteté, eût connu l'arabe, qu'aurait-il dit, bon Dieu !

Gustave Flaubert (à propos de l'Egypte), lettre à Jules Cloquet du 15 janvier 1850
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L'art de la diplomatie, c'est de choisir la personne dont on veut ménager la susceptibilité.
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- C'était la guerre..., s'excusa Bébert d'une petite voix presque inaudible.
- C'était la guerre ? Mais, mon vieux, c'est toujours la guerre ! La guerre aux salauds ! Puisque tu reconnais les faits, espèce d'ordure, je vais t'annoncer la sentence. Et il prit une voix plus martiale pour l'énoncer clairement : Henri Robert, au nom des compagnons morts, des amis suppliciés, des familles détruites, au nom de la perte de toutes nos illusions, au nom de notre propre condamnation à la rage éternelle, nous te condamnons, toi, à la peine capitale.
- Je vous en supplie..., bredouilla Bébert. Je vous donnerai tout ce que j'ai... Je vous demande pardon.
Lucien se tourna vers ses deux compagnons.
- Il demande pardon. Mais à qui ? A nous, les survivants ? Il est idiot. Seul Dieu pardonne, il pardonne toujours, ça ne lui coûte rien, les hommes, eux, ne pardonnent jamais !

[p297]
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Ils s’étaient constitués en une manière de fratrie amoureuse. Ils partageaient leurs repas et leurs secrets, leurs lits parfois, leurs amis, aussi, leurs fêtes et leurs folies. Intense échange de chair, d’émotions et de sensations qui venait compenser, en un temps compacté, le début de leurs vies qu’ils voulaient oublier. Ils repartaient de zéro, renaissant ici, frères et sœur. Ils découvraient le monde, s’apercevant que le désordre permettait de se débarrasser de la morale, comme la faim fait oublier le besoin pour laisser place au seul désir. « Aimer qui on veut, quand on veut, et dans la position qu’on veut… » Telle aurait pu être leur devise, une devise qu’ils n’auraient jamais énoncée, jamais pensée non plus… mais qu’ils vivaient spontanément, au quotidien.
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Ce n’est pas le chant d’un oiseau qui vole en liberté, mais celui d’un peuple abandonné, entouré de murs effondrés…
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Des dieux, il y en avait de toutes sortes dans la bonne ville du Caire, le dieu musulman au visage fait d’harmonieuses calligraphies, le dieu juif au visage de feu et tous les dieux chrétiens, auréolés, qui parsemaient les murs de cette église, et les dieux égyptiens qui peuplaient ses sous-sols, ses tombes et ses catacombes, les sphinx dissimulant leurs visages de lion sous des têtes de pharaon, les dieux babouins, chacals, crocodiles, hippopotames, qui dormaient sous ses eaux, tant de dieux… et les Seigneurs de Bab el-Zouweila, dont les visages étaient faits de voix… Et parmi tous ces dieux aucun pour les défendre, aucun pour s’opposer au terrible malheur qui s’était abattu sur ‘Haret el-Yahoud.
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la poésie, sachez-le, est action, son absence, dépression.
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Savez-vous que le bien qu’on accomplit est un trésor caché pour l’avenir ?
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A la fin des années 30, au Caire, tout le monde parlait français; tout le monde croyait à l'existence de ce paradis où le loup vivait avec l'agneau, l'Anglais avec l'Allemand et le Juif avec l'Arabe.
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Pour l'ultime musique, seulement deux bendirs, ces grands tambours égyptiens qui frappent comme des battements de coeur, et une flûte qui laissait monter une mélodie, belle et simple, le son d'une âme qui prend son envol.
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