La Société des belles personnes

C'est une de ces musiques qui vous restent longtemps dans la tête comme si elle partait s'accrocher au rythme de votre cœur, de votre tempe, de votre pouls.

Le bien qu'on accomplit est un trésor caché pour l'avenir.

Car la poésie, sachez-le, est action, son absence, dépression.

… quand on cite plus d'un argument pour justifier un choix, c'est généralement qu'on en manque.

Les psys disent toujours le contraire de ce que vous pensez, histoire de justifier leur salaire.

Ils s’aimèrent tout de suite, avant même de se parler. Quelquefois la connaissance des corps précède celle des âmes. Ils s’aimèrent longtemps, se déshabillant mutuellement, maladroitement, se parcourant d’abord des mains, dans l’obscurité, comme deux aveugles, les amants. Ils aimèrent se goûter, le long de leurs peaux vibrantes de tous leurs nerfs, soudain sensibles à la moindre émotion. Ils s’aimèrent en silence. Seuls leurs souffles se murmuraient des musiques et des rythmes. Ils aimèrent chercher les gestes qui emboîtaient leurs corps. Étonnée et heureuse de le sentir libre de toutes les caresses, elle lâcha la bride à sa passion. Il s’enhardissait à ses plaisirs. Ils s’aimèrent dans toutes les positions. Elle était sur lui quand il la pénétra. Elle était dans lui quand il l’aima encore. Soudain, il s’arrêta, se redressa, sauta du lit pour prendre la bouteille à moitié vide. Elle poussa un cri quand le surplus de champagne se répandit au creux de son nombril. Elle rit quand il but à même son corps les gouttes de plaisir. Ils s’aimaient encore lorsque cessèrent les bruits de la ville, jusqu’au cœur de la nuit. Et puis, envahis de volupté, ayant perdu tout repère, ne sachant distinguer les limites de l’un ni les contours de l’autre, ils explosèrent tous deux dans un même cri.

Si vous voulez que vos rêves se réalisent, ne dormez pas !

On dit que l’amour est exclusif, qu’on ne peut aimer en plusieurs endroits à la fois. Sans doute ces trois-là étaient-ils parvenus à ce moment, exactement au même endroit, leurs ombres et leurs fantômes aussi.

La fleur voit le soleil, puis se fane et meurt. Avant de partir, elle dépose ses graines sur le sol. Nous sommes les graines, ma mère, nous sommes les graines !

Ne t’avais-je pas dit que ton bâton deviendrait ficelle ? Les hommes croient toujours qu’ils ont un bâton bien dur alors que ce n’est qu’une peau de poulet qui pendouille entre leurs jambes.