Le lendemain matin, dring, on sonna à la porte.
- Ho, sacréboudiu de bouloche en poil, qui ose me déranger alors que mon feuilleton va commencer?
Un enfant !
- Tu l'auras pas, un point c'est tout ! Et pour qu'on en parle plus, je vais te lire la dernière phrase !
- Nooon, supplia le petit, pas la dernière phrase !
Clodomir Mousqueton n'aimait pas ses voisins. Ni leurs enfants. Clodomir n'aimait rien. Ni personne. Sauf son jardin, son fauteuil à oreilles et sa télévision.
- Ho crévidiou ! Descends de là, garnement !
- Jamais sans mon livre ! clama le garçon.
- Ta punition n'est pas finie, lança Clodomir. Reviens demain me lire deux ou trois chapitres.
- Avec ce livre, expliqua le petit d'une voix étouffée, moi, je peux m'aérer la tête...
- Un livre, oui, je l'ai. Mais je le garde. J'en ai besoin... Il repasse ma chemise. Allez, file!
- Mais, mais... protesta l'enfant. Mes Aventures d'Alfredi...
Vlan! La porte était déjà claquée.