Le Bal

Paris 1928.
Antoinette a 14 ans. Elle rêve d'entrer dans le monde et de se faire remarquer.
Ses parents sont de « nouveaux riches » et s'apprêtent à donner leur première réception.
Mais Antoinette, à qui on a refusé d'assister à ce bal, est bien décidé à se venger.

Court roman, le Bal ne m'aura pas vraiment emballée.
L'auteure dénonce le jeu des apparences et de la vanité des personnes financièrement aisées.
A travers le personnage très manichéen de la jeune Antoinette, nous assistons tour à tour à la jalousie d'une mère pour la jeunesse de sa fille, la cruauté de cette dernière dans la farce qu'elle organise pour sa vengeance, l'unique ambition de ces jeunes demoiselles de l'époque : se faire remarquer.
Le style est simple mais percutant. Difficile de développer la psychologie des personnages sur un format aussi court, mais l'auteure a réussi à bien transcrire les mentalités de l'époque. Elle se rapproche ainsi de la cour des écrivains réalistes à l'image De Maupassant. le phrasé et les moeurs sont bien décrits.
Un petit texte où la cruauté empoigne l'ironie dans une valse de déception et d'espoirs déçus.
Un duel mère-fille où l'aigreur de la première n'a rien à envier à l'impatience de la seconde.

Irene Nemirovsky est une auteure que j'ai découvert il y a peu et j'aime beaucoup son écriture.
Le bal est une nouvelle plutôt courte qu'on peut lire très vite mais en refermant ce livre mon bilan est plutôt mitigé. En fait je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas....

Le problème c'est que je me suis attachée a aucun personnage. Rosine, la mère est épouvantable. Elle est nouvellement riche grâce a son mari et l'argent l'a fait devenir affreuse. Elle décide d'organiser un bal (la liste des invités n'est pas vraiment terrible soit dit en passant : anciennes prostituées, maquereaux, escroc...). Sa fille de 14 ans, Antoinette apprends qu'elle n'y participera pas et la c'est le drame : elle décide de se venger. Alors je suis partagée aussi ici. D'un sens j'ai envie de dire : bien fait pour la mère qui est vraiment méchante avec sa fille (jamais une parole affectueuse, toujours des humiliations, des brimades...) mais d'un coté j'ai aussi envie de dire que la fille reproduit l'exemple de la mère (les chiens font pas des chats si vous me permettez l'expression.)

Le personnage d'Antoinette est vraiment très bien travaillé. On sent la complexité de l'adolescence. Antoinette se croit adulte et pourtant elle n'a que 14 ans. Elle a aussi des réactions très excessive (elle veut mourir ou encore souhaite la mort des gens autour d'elle...).

Une nouvelle très intéressante mais pas le meilleur écrit de l'auteure a mon avis.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..

"Habille un singe de soie, singe il est, singe il restera."
Voilà la citation que m'inspire Rosine Kampf, personnage de cette petite nouvelle dont je n'ai pas grand chose à dire sinon qu'elle se laisse lire avec intérêt.

J'ai lu ce très court récit dans le cadre du Challenge Solidaire 2021.

C'est finalement une petite déception, je suis passée à côté. Je m'attendais à une écriture plus intense, mais j'ai eu la sensation d'un récit assez haché. J'imaginais quelque chose de plus étoffé au niveau de l'écriture.

Du côté de l'histoire en elle-même, je ne m'attendais pas à cette vengeance, qui m'a presque déçue. Mais c'est peut-être cela qui en fait tout le drame au final.

Une nouvelle qui se lit très vite (c'est souvent le cas pour une nouvelle !
Il en ressort surtout une critique féroce d'un couple de "parvenus" et de la bourgeoisie...
La relation mère-fille est présentée d'une façon un peu trop caricaturale à mon avis...
J'ai apprécié, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable !

Une jeune adolescente se sent rejetée par ses parents (surtout sa mère), elle est mal dans sa peau et refuse qu'on la considère encore comme une enfant. Les parents sont des arrivistes et sur le point d'organiser un bal somptueux réunissant toute la noblesse des environs. C'est alors que l'adolescente trouve le moyen de se venger... Très cynique. Cela pourrait avoir été écrit par Maupassant.

Je l'ai lu rapidement comme on lit une nouvelle. C'est très bien écrit, très actuel. La rébellion de l'adolescente incomprise est très réaliste. Evidemment, le fameux bal organisé par les parents est un peu désuet, mais on imagine bien les personnages dans une pièce de théâtre ou un film.

Un court récit à l'intrigue toute simple résumée par le titre - une famille de bourgeois donne un grand bal, qui vaut pour le ton et les descriptions des personnages. La jeune fille déteste ses parents, qui sont ridicules par l'étalage de leurs richesses et de leur mauvais goût. C'est mordant et spirituel, sans méchanceté gratuite. Ainsi, si la mère est décrite de façon péjorative avec tout son mauvais goût, la fin révèle ses faiblesses, sa peur de vieillir. Les dernières lignes sont assez fortes, montrant les trajectoires croisées entre la jeune fille qui sera une femme, et la femme qui deviendra vieille.

Les Kampf, des Juifs convertis récemment enrichis sont prêts à tout pour se faire accepter de la bonne société parisienne. Pour cela, Rosine la mère organise un bal. Cependant, les relations qu'elle entretient avec sa fille adolescente sont conflictuelles. Qui est la plus perverse de la mère qui décide d'exclure sa fille du bal pour ne pas lui être comparée ou la fille qui va se venger de façon extrêmement cruelle ?

Court récit aux allures de nouvelles évoquant des sujets aussi variés que :
- l'adolescence, la hâte des premiers émois, et l'intransigeance de cet âge,
- la femme d'âge mûr, qui pressée de vivre dans un monde qui n'était jusqu'alors pas le sien, en oublie tout intérêt pour sa propre fille, tant elle est aveuglée par son paraître,
- le confrontation et le gouffre abyssal qui sépare le monde des riches et celui des "nouveaux riches" dont les bonnes manières et le savoir vivre apparaissent comme tout relatifs.

Ce récit peint de façon juste et cynique (presque cruelle) le portrait de la société des années 30 ainsi que les travers humains.

L'intérêt est surtout - à mes yeux - que ce récit est en grande partie autobiographique. En effet, comme dans la propre vie d'Irène Némirovsky : le père est banquier, la petite famille évolue dans un environnement opulent récemment acquis, la mère fréquente bals et soirées mondaines, la gouvernante de la jeune adolescente est anglaise...jusqu'à la méchante rivalité entre la jeune fille et sa mère!

Un court roman aux allures de nouvelles qui se lit avec un grand plaisir.