« CACHE CACHE »
le
Bonhomme de neige est un thriller norvégien de
Jo Nesbo paru en 2008 aux éditions Folio. Nous y trouvons des références musicales, mais aussi cinématographiques ou littéraires. Il a d'ailleurs été adapté au cinéma avec Michael Fassbender et Rebecca Ferguson, en 2017.
le livre se compose de six parties. L'intrigue se passe à Oslo en 2004, durant une nuit de neige. Nous sentons, dès le début, une atmosphère glaciale digne des films d'Hitchcock. Les personnages principaux sont l'inspecteur Harry Hole, une star du show-business, Arve Stop, l'inspectrice principale venue de
Bergen, Katrine Bratt, son supérieur, Gunnar
Hagen, le chirurgien plasticien
Mathias, et son collègue, Idar Vetlesen, le professeur Filip
Becker, son fils Jonas, l'ex femme de l'inspecteur, Rakel, et son fils Oleg.
Au début du livre, nous sommes dans un flashback (ils reviendront souvent). Nous apprenons que l'inspecteur est un homme divorcé, ayant un enfant avec Rakel, et un passé difficile à cause de l'alcool. En fait, Rakel l'a quitté pour
Mathias, un chirurgien plasticien, car il était trop absent, absorbé par son travail. du coup, c'est pour cette raison que l'inspecteur s'est mis à boire. Hole est décrit comme un homme solitaire, avec des cheveux blonds, et un air de Matthew Mc Connaughey. Apparemment, le
Bonhomme de neige connait l'inspecteur puisqu'il lui envoie des lettres anonymes, signées le
Bonhomme de neige. L'angoisse et le suspense montent au fur et à mesure du livre et des parties. Pour le rôle de l'inspecteur Harry Hole, j'aurais bien vu aussi Matthew McConnaughey ou Jake Gyleenhal.
Katrine Bratt, la nouvelle inspectrice fraichement mutée de
Bergen a des goûts assez particuliers, l'auteur laisse planer le doute quant à sa vie privée, nous ne savons pas si elle est mariée ou divorcée mais elle est assez mystérieuse. Pour le rôle, j'aurais bien vu Rachel McAdams ou alors
Mélanie Laurent car elle a l'air assez sévère.
Tout au long de l'intrigue, nous nous demandons ce que le
Bonhomme de neige attend de l'inspecteur Hole car il semble bien le connaître. Aucun élément ne lui échappe, et comme tous les tueurs en série, il a une « marque de fabrique ». A chaque fois, le
Bonhomme de neige veille et semble lancer un défi à l'inspecteur et son équipe. Il signe tous ses méfaits, ses crimes, en laissant un bonhomme de neige derrière lui, un peu comme
Jack l'Eventreur, célèbre tueur en série londonien
jamais identifié qui aurait fait 5 victimes. Si l'Eventreur laissait une grappe de raisins en guise de signature, l'assassin du livre laisse un bonhomme de neige derrière lui. C'est sa signature. Nous voyons également une référence à Rebecca (1940) d'Hitchcock car
le bonhomme de neige surveille toujours la maison et il a toujours la tête tournée vers celle ci. Dans le film, la surveillance de la gouvernante sur la nouvelle épouse est omniprésente.
Nous trouvons aussi une référence à la fin du film se7en (1996) de David Fincher, car au moment du deuxième meurtre, l'assassin laisse la tête de la victime sur le corps d'un bonhomme de neige en guise de signature. Ce qui nous ramène à un climat encore plus froid, et l'auteur nous fait sentir une tension palpable au fur et à mesure du roman.
L'auteur nous dit que l'inspecteur principal s'est mis à boire et que son assistante a des penchants très spéciaux. Tout laisse croire qu'elle est divorcée car à aucun moment il nous parle de son mari. Peut-être est-ce pour tromper le lecteur et pour faire planer le doute quant à son innocence dans l'enquête.
Sans vouloir faire de jeux de mots, nous avons des sueurs froides en avançant dans l'enquête car nous avons l'impression que l'assassin se cache derrière chaque page. Il joue à une sorte de « cache cache » avec l'inspecteur Hole et semble lui lancer un défi personnalisé car il utilise un élément essentiel : une écharpe des victimes. Est-ce à dire que l'assassin connait aussi les victimes ? Les surveillent-ils ? Tout comme il surveille Hole ?... En tout cas, l'angoisse se fait de plus en plus angoissante au fur et à mesure des pages.
Intéressons nous maintenant à la première de couverture : elle nous présente un décor sombre, mystérieux, empli d'un noir intense, synonyme de mort et de mystère.
JO NESBO est inscrit en rouge, ce qui laisse prétendre que l'assassin est dans les parages ou du moins qu'il nous surveille comme il le fait avec l'inspecteur Hole. Donc... Est-ce à dire que nous sommes surveillé ? Par qui ? Par
le bonhomme de neige, mystérieux tueur en série dont Hole semble se méfier. En bref, un thriller à lire avec, vous l'aurez compris, tout ce qu'il faut pour nous faire frémir d'angoisse : suspense, ambiance froide, et puis surtout mystère. Ce serait une bonne série sur Arte ou Netflix...