Elle sanglota en silence, la nuque courbée comme si sa tête était devenue trop lourde. Comme une fleur sous la pluie, songea Harry.
Il l'a serra contre lui. Et sentit au même instant que quelque chose cédait, comme un muscle longtemps bandé, frémissant, sans qu'on le remarque. Il lâcha prise, renonça, se laissa tomber. Et la douleur s'évapora, se changea en chaleur qui suivit le sang partout dans son corps, l'attendrit, lui apporta la paix. La sensation de chute était si libératrice qu'il sentit sa gorge se nouer. Et il sut qu'une partie de lui l'avait désiré, ça dans le brouillard neigeux au-dessus de l'éboulis aussi. p.735 et 736
Le mobile d'abord. La haine. Une haine étincelante, bouillonnante. C'est le carburant qui le fait survivre, le magma qui lui tient chaud. Et tout comme le magma, la haine est une condition de la vie, pour éviter que tout ne gèle. En même temps la pression de cette chaleur contenue conduit à des éruptions, à la libération des forces destructrices, c'est inévitable. Plus il s'écoule du temps sans que rien ne se passe, plus les éruptions sont violentes. L'éruption est en cours, et elle est violente. Ce qui m'indique que tu dois chercher les raisons loin dans le passé. Car ce ne sont pas les manifestations de la haine, mais la raison de cette haine qui peut résoudre cette énigme pour toi. Sans la raison, les manifestations n'ont aucun sens. La haine à mis du temps à se construire, mais la raison est simple. Il s'est passé quelque chose. Tout repose sur ce qui s'est passé. Trouve ce qui s'est passé. Trouve ce que c'est, et tu le tiens. p.641 et 642
La haine. Une haine étincelante, bouillonnante . C'est le carburant qui le fait survivre, le magma qui lui tient chaud. Et tout comme le magma, la haine est une condition de la vie, pour éviter que tout ne gèle.En même temps, la pression de cette chaleur contenue conduit à des éruptions, à la libération des forces destructrices, c'est inévitable. Plus il s’écoule de temps sans que rien ne se passe, plus les éruptions sont violentes.
L’atmosphère était empreinte du vide que l'on ne trouve que dans les usines désaffectées, où tout ce que vous voyez a été construit pour une activité soutenue qui a disparu. Où l'écho du métal contre le métal, des cris, des jurons et des rires d'hommes en nage par dessus le ronronnement des machines résonne encore entre les murs, et où le vent qui souffle à travers les vitres noircies et cassées fait vibrer les toiles d'araignées et les carapaces d'insectes morts.
Si Harry avait compté toutes les fois où son intuition l'avait égaré, il aurait décidé d’arrêter de se fier à son intuition . Mais il ne comptait pas . Il s’intéressait plutôt à toutes les fois où son intuition lui avait révélé quelque chose qu'il ne savait pas qu'il savait .
Harry regardait le film en noir et blanc au-dehors, une ville où les nuages appuyaient leurs visages gris plomb et imprécis contre les toits des maisons.
Mais la police,c'est tout ce que j'ai.C'est ma tribu.Et mon boulot,c'est d'élucider des meurtres
"Je sais,répondit Harry.Mais le plus important,c'est qu'il soit chopé.pas celui qui le chopera"
Ils poursuivirent en silence,tandis que l'écho de ce mensonge résonnait dans l'habitacle.
Harry parla de maladresse et se demanda à quel âge le changement s'opérait,quand les enfants se mettaient à protéger leurs parents de la réalité.