Lave noire, argent sale, beautés noires, péchés mortels. Dans la jungle, la moitié des hommes avaient contacté le paludisme, le reste, des maladies qu’aucun médecin blanc ne connaissait et que l’on classait dans le genre fourre-tout des fièvres de la jungle.
Nous croyons parce que nous voulons croire. En des dieux parce que ça atténue la peur de la mort. A l'amour parce que ça embellit notre représentation de la vie.
La mort ne fait aucune exception et c'est bien, car la vie n'est que douleur et souffrance.
- qu'est-ce que c'est le pire ?
- l'humiliation. Perdre son honneur et sa dignité. Être dénudé, chassé du groupe. C'est ça le pire châtiment : être enterré vivant. Le seul réconfort, c'est de penser que ça ira vite.
"En plus, tu te fais vieux, Harry.
- Pourquoi tu dis ça?
- Quand les hommes commencent à citer leur père, ils sont vieux. C'est foutu."
L'alcool avait été son crucifix,l'ail et l'eau bénite contre les fantômes,mais cette nuit-là la lune était pleine et le sang de vierge coulait,et ils surgissaient des coins les plus sombres et des tombes les plus profondes.
Pendant quelque temps, il pouvait n’être que sourire et rire, c’était comme si le soleil l’accompagnait. Si tu avais des problèmes, ils disparaissaient presque quand il arrivait, comme… oui, comme de la buée au soleil. Et pendant les périodes sombres, c’était le contraire. Tout devenait silencieux autour de lui, il planait une espèce de tragédie en devenir, et on l’entendait dans son silence. Musique mineure. Belle et épouvantable en même temps, tu comprends ? Mais c’était comme si du soleil s’était accumulé dans son regard, ses yeux continuaient à rire.
Nous sommes banals. Nous croyons parce que nous voulons croire. En des dieux parce que ça atténue la peur de la mort. À l’amour parce que ça embellit notre représentation de la vie.
Il songea à quel point tout était vulnérable, à la quantité de choses qui pouvaient être détruites en un instant. C’était ça, la vie : la destruction, la dégradation de quelque chose de parfait au départ.
Tuer, en fin de compte, ce n’est qu’anticiper l’inévitable. La mort ne fait aucune exception et c’est bien, car la vie n’est que douleur et souffrance. De ce point de vue, tout meurtre est un acte de miséricorde. Mais ce n’est pas ce qu’on ressent quand le soleil vous chauffe la peau, que l’eau ruisselle sur vos lèvres. Quand on ressent le désir idiot de vivre dans chaque battement de coeur et qu’on est prêt à payer pour des miettes de temps avec tout ce qu’on a acquis depuis la naissance : dignité, statut, principes.