AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 574 notes
Petite déception ici, d'un roman dont j'attendais beaucoup, et qui pour moi, retombe un peu comme un soufflé.
Le livre s'ouvre sur l'incendie de la maison de la "célèbre" Elena Richardson. Et dès le début tout le monde sait qui a allumé ce feu, et personne n'est étonné. J'ai alors pensé que l'histoire allait se concentrer sur ce personnage et qu'on allait remonter le fil des événements pour comprendre pourquoi.
Mais en fait... Pas du tout. Retour en arrière, nous rencontrons Mia et Pearl, nouvelles résidentes à Shaker Heights. Pearl, la fille, va alors se lier d'amitié avec les enfants Richardson et c'est un peu le début de la fin.
Je pense que le gros atout de ce livre, c'est justement ces personnages. Ils sont tous si différents, ils ont tous des rêves, plus ou moins brisés, ils ont tous une façon de penser. Ils ont chacun leur vision du monde, du à leurs âges et leurs expériences. Ce côté là est très bien construits.
En revanche l'histoire... J'adore Liane Moriarty et j'ai retrouvé quelque part ce petit côté chez Celseste NG... Mais en moins bien. L'histoire est plate, tous les événements qui arrivent, sont repérables à des kilomètres. Les quiproquo, les rebondissements, tout est déjà vu et revu.
Ça n'était pas une mauvaise lecture parce que j'ai vraiment aimé suivre l'évolution des personnages. Mais je n'ai rien trouvé de novateur dans l'intrigue.
Il ne me reste plus qu'à découvrir la série
Commenter  J’apprécie          00
Deuxième livre et un véritable coup de coeur pour moi! Céleste NG est une auteure rare, parvenant à écrire des thrillers sociaux d'une intensité bluffante et des personnages d'une réelle densité. En toile de fond, toujours, le sujet du métissage culturel
Commenter  J’apprécie          10
Si je devais décerner le prix du livre le plus intelligent que j'ai lu ces dix dernières années, c'est sans conteste La saison des feux de Céleste Ng qui l'obtiendrait!
On se rappelle tous de ces boutons de coquelicot, que l'on fend d'un coup d'ongle, et dont on prend tant de plaisir à défroisser les pétales. Ce livre m'a évoqué le lent plaisir que l'on prend à découvrir un univers en dépliant avec précaution les strates qui le composent. On obtient au final un objet parfait, dont toutes les parties s'emboîtent exactement. le talent de Céleste Ng est présent dans chaque phrase. Elle dépeint ses personnages à la manière des impressionnistes, par petites touches, ni trop ni trop peu à chaque page. Elle décrit le travail de photographe d'un des personnages avec un luxe de détails et une précision insensée dans le process de création des oeuvres qui m'ont éblouie. le récit est très habilement construit mais elle ne cède pas à la facilité car elle évite les conclusions prévisibles. Elle aborde des sujets graves avec une grande délicatesse et beaucoup de finesse. J'ai vraiment eu l'impression, en la lisant, qu'elle fait confiance à la capacité de ses lecteurs pour construire leurs images mentales et qu'elle choisit volontairement de ne pas appuyer le trait.
Je recommande vivement ce livre à ceux qui aiment Allison Lurie, Kaye Gibbons... et je m'en vais de ce pas me mettre en quête de son premier roman (Tout ce qu'on ne s'est jamais dit), que je n'ai pas encore lu, ce qui me réjouit follement car c'est la promesse d'un excellent moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          10
Voilà un roman agréable à lire ! Qui aurait cru à la lecture du résumé que l'auteure nous amènerait à nous interroger de la sorte sur la maternité ? En tant que mère adoptive, l'histoire m'a pris aux tripes…

L'écriture est fluide, on se laisse emmener sereinement dans une banlieue américaine. L'auteure introduit subtilement ses personnages, chacun est attachant à sa manière, chacun a son mode de raisonnement et ses avis. Des avis qui parfois s'opposent… Les sujets sont amenés avec beaucoup d'intelligence et de sensibilité.

On sait dès les premières pages que l'histoire se termine par un drame, mais on l'oublie rapidement et on se laisse happer par l'adoption de May Line Mirabelle et par l'histoire de la mystérieuse Mia !

Comptez sur moi pour chercher à Celeste NG sur les rayonnages lors de mon prochain passage chez le libraire ;) !
Commenter  J’apprécie          50
Un excellent roman psychologique aux allures de thriller que j'ai dévoré en quelques heures, gagnée par la tension et le suspense qui se dégagent d'une situation qui devient de plus en plus explosive de jour en jour.

Opposant une famille en apparence parfaite - même si l'on identifie dès le début qu'elle abrite un vilain petit canard parmi les 4 adolescents – à une famille bancale, sans figure paternelle et dont la mère est une artiste sans le sou, Céleste Ng réussit à poser une intrigue prenante où elle développe abondamment la difficulté des rapports entre mères et filles qui ne se comprennent pas.
Sa manière d'aborder d'autres thèmes qui pourraient s'avérer clivants comme ceux de l'adoption ou de l'avortement est empreinte d'intelligence et d'une compréhension généreuse qui nous interpellent, nous rappelant que rien n'est jamais totalement blanc ou noir.

Challenge Multi-défis 2023
Challenge Plumes féminines 2023
Commenter  J’apprécie          150
Un quartier idyllique, où tout est réglé comme du papier à musique. Et puis, cette odeur de brûlé... Serait-ce un incendie ?

Céleste Ng écrit sur le poids du regard des autres, de la société, de l'image que chacun se construit de lui-même, les non-dits, les actes manqués, les secrets et les malentendus font imploser des vies. Petit à petit, on se dirige vers le drame, inexorablement. Non pas un incident tragique mais une fêlure que rien ne pourra plus jamais colmater. Intolérance, manque d'empathie, incompréhension, bêtise, différence sociale, monoparentalité...

On est vraiment dans le thriller psychologique tel que je l'adore. Un roman parfaitement maîtrisé, avec des portraits féminins finement ciselés, convaincants, et une critique de la société incisive. C'est un roman qui est également très visuel et ce n'est donc pas surprenant qu'il ait été adapté en série puisque l'intrigue et le contexte historique s'y prêtent bien. Bref, j'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          80
J'ai été décontenancée par cette lecture.

Bien que j'ai apprécié les personnages détaillés à souhait, le côté " Babel" des histoires qui s'entremêlent et de suivre chacun dans son évolution; j'ai attendu tout le livre qu'il se passe quelque chose.

En lisant les avis des autres lecteurs; la majorité y a vu une peinture assez juste et colorée de la société de nos jours.

Personnellement, je me suis ennuyée la plupart du temps.

J'en retire que je suis passée complètement à côté de ce deuxième opus de Céleste Ng.

Peut-être le relirai-je?

Commenter  J’apprécie          40
Setu (voici) ma troisième critique et elle concerne "La saison des feux" de Céleste Ng, son second roman.
Des feux : l'incendie (au début de l'ouvrage), l'amour, la haine....

Le célèbre New York Times avait jugé ce livre comme :
« Encore plus ambitieux et accompli que son premier roman ». Cela est donc bien prometteur et on plonge dans ces pages flamboyantes. », « Un roman qui met le feu à la littérature américaine. »

Il y a aussi des femmes, beaucoup de femmes, des adolescentes, leurs mères, des amies, des femmes riches d'autres pauvres qui triment.

On trouve également quelques garçons, amis des jeunes filles et en proie à leurs premiers émois.

L'histoire a lieu à Shaker Heights où arrivent Mia Warren (passionnée de photographie) et sa fille Pearl (quinze ans), qui ont eu jusqu'à présent une vie nomade et pensent pouvoir enfin s'installer dans cette ville avec ses nombreuses règles, « de nombreuses règles, qui régissaient ce que vous pouviez et ne pouviez pas faire » "Des règles qu'elles découvrent rapidement et d'autres par la suite car « A Shaker Heights, il y avait un plan pour tout ».

C'est dans ce thème que Pearl va évoluer, se faire quelques amis avec Izza, Lexie, Moody, Trip…
Mais dans cette riche et tranquille banlieue de Cleveland, un mystère s'installe au sujet de Mia Warren ainsi qu'un autre sur l'adoption de Mirabelle.

Les relations amicales au début, vont finir par être tendues. le mystère autour de Mia et de la naissance de Pearl prend beaucoup de place. Mais il arrive bien d'autres soucis tragiques pour tout le monde.

Ce roman est certes une comédie de moeurs et « quand le voile des apparences ne peut être brisé, il faut parfois y mettre le feu ».

A première vue ce n'est peut-être pas vraiment un thriller mais il y règne bien du suspense avec la galerie de portraits de femmes plus émouvantes les unes que les autres.
L'intrique est bien menée : on entre dans la plus grande intimité des personnages, on assiste à quelques passages comiques (par exemple les farces des jeunes gens lorsqu'ils trouvent une façon radicale de bloquer les cent vingt-six portes de leur école en moins de dix minutes : un record).

Mais il y a plus grave : une grossesse inattendue, le pays est enflammé par des manifestations, des émeutes un peu partout (« En 1968, à quinze ans, elle avait allumé la télévision et regardé le chaos enflammer le pays comme un feu de broussailles. Marthin Luther King Jr., puis Robert Kennedy. Des étudiants en révolte à Columbia. Des émeutes à Chicago, Memphis, Baltimore, Washington – partout, partout, les choses allaient à vau-l'eau. Et au fond d'elle, couvait une étincelle, une étincelle qui s'embraserait des années plus tard en Izzy. (…) Des images granuleuses, mais néanmoins terrifiantes : des épiceries en feu, de la fumée s'élevant de leur toit, des murs réduits à des poutres par les flammes. ») – le problème causé par Lexie qui se fait avorter en donnant comme nom celui de Pearl qui se retrouve dans le pétrin et dont la mère, Mia, décide qu'il faut fuir cette ville alors qu'elle commençait un grand amour avec Trip et croyait avoir enfin trouvé La Terre Promise…

Céleste Ng rend donc un bel hommage à toutes les femmes dans ce roman intimiste, aux relations mère-fille si touchantes et où le feu aux poudres se déclenche facilement.
« La saison des feux » qui parle bien ainsi de l'apparence si trompeuse des banlieues que l'on croit tranquilles et riches en les explorant sous leur surface.
Quant aux feux, ils brûlent partout dans cet ouvrage où la plus petite étincelle peut enflammer un quartier avec divers événements tragiques et importants dans l'Histoire de ce pays. D'ailleurs l'auteure en profite pour faire une critique sociale et avec ce roman elle confirme son talent grâce à son audace.

Paula Hawkins a écrit que c'est : « Une merveille ».
Le New York Magazine lui, a un peu plus détaillé avec : « le roman de Céleste Ng sur les tensions entre classes sociales est un drame bien calibré pour faire des étincelles ».

Pour conclure, , « Un magnifique portrait de femmes poignantes. Un roman qui se lit comme un thriller et qu'on ne souhaite pas lâcher ! » (Anne-Charlotte / Librairie Cheminant).

Commenter  J’apprécie          80
La première partie de ce roman commence par déstabiliser le lecteur : trois enfants regardent leur maison se consumer sans en souffrir apparemment, la petite dernière a disparu, ils s'en moquent. Les parents arrivent ensuite. Puis le roman reprend les faits précédents et ce retour arrière à la « normalité » est déroutant car tout du long on se demande comment il est possible d'en arriver là, à cet incendie. A cette histoire se greffe une autre histoire, celle d'une mère et de sa fille qui changent de lieu de vie dès que la mère a terminé son projet artistique de photographie. Ce mode de vie intrigue plus le lecteur que ceux que cette famille côtoie. A cette histoire s'ajoute celle de Bebe, une femme chinoise, qui a dû abandonner son bébé parce qu'elle ne pouvait plus subvenir à ses besoins. Les parcours de tous ces gens se rencontrent, se fracassent parfois les uns contre les autres. Une des questions principales de ce roman est comment peuvent cohabiter des gens qui n'ont rien à voir ?
Ce roman soulève nombre de questions, la morale et la liberté s'entrechoquent, la poésie et la pureté entrent en collision avec le contrôle et la sécurité.
Pour finir, ce livre offre un récit haletant, plein de rebondissements, tout en étant une mine de réflexion très riche. C'est une vraie claque que j'ai envie de recevoir à nouveau.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
Commenter  J’apprécie          60
Avec ce roman, Celeste Ng interpelle sur les différences sociales en explorant la maternité et le désir d'enfant. Secrets, suspicion, méfiance, voici l'univers dans lequel elle nous immerge dès les premières pages. Elle utilise le passé et le vécu des personnages pour justifier leurs réactions, leurs comportements et leurs agissements, mais se disperse un peu trop pour moi. Il faut dire que cette histoire est riche en sujets : vie des femmes, premiers émois, grossesse, avortement, lutte des classes… L'adoption, le thème "fil rouge" m'a un peu à peu fait perdre de l'intérêt pour cette comédie de moeurs qui se base principalement sur les relations familiales et les faux-semblants. Même si les personnages sont bien souvent caricaturaux à mon sens, quelques-uns sont attachants, notamment Izzie, et l'adolescence est peinte à la fois dans toute sa complexité mais aussi dans toute sa sensibilité. Cette lecture ne me restera cependant pas longtemps en mémoire.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1273) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}