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3,82

sur 829 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des livres, on s'en voudrait presque de ne pas les aimer plus que ça. On met poliment la main devant la bouche - ou le coude par les temps qui court - pour bâiller. le thème des relations familiales, notamment en ce qu'elles peuvent avoir d'aliénant, d'étouffant, est finement traité, l'auteur a fait un travail sérieux, c'est soigné, maîtrisé, on ne s'est pas moqué de nous, l'écriture est tout sauf débraillée - et c'est peut-être bien là le problème, un côté trop propre sur soi, on voudrait lui dire de se lâcher un peu, de prendre des risques, de nous surprendre. Ça ronronne, rien ne déborde, tout est d'équerre, alors que les sujets, une ado qui se suicide, une mère qui abandonne ses enfants, un père d'origine chinoise qui souffre de peiner à s'intégrer, mériteraient plus de bouillonnement, de tourbillons.
À la fin, quand même, ça se décoince un peu, c'est plus touchant, moins froid, le personnage d'Hannah, la petite soeur, est plus présent et c'est à mes yeux le plus réussi.
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Un roman déconcertant.
Je pensais qu'il s'agissait d'un roman policier classique mais en fait c'est très différent. Certes il y a un mort, Lydia, 16 ans, est retrouvée morte dans le lac, mais c'est loin d'être le principal sujet du livre.
Le véritable sujet c'est plutôt une famille, la famille Lee, aux Etats-Unis, entre 1960 et les années 1980. Tout commence par la rencontre entre James, professeur d'histoire en fac, d'origine chinoise et Maryline jeune étudiante en sciences. Maryline pensait poursuivre des études de médecine mais mariée très vite à James, elle est tombée enceinte et a dû renoncer provisoirement à ses ambitions.
Ils ont trois enfants : un garçon, Nathan, en âge d'entrer à la fac et fasciné par l'astrologie. Puis vient Lydia qui a 16 ans au moment où on la retrouve morte et enfin Hannah, beaucoup plus jeune que les deux autres.
Lydia est incontestablement l'enfant préférée des deux parents, celle sur laquelle ils fondent tous leurs espoirs. Maryline voudrait qu'elle soit médecin, rêve qu'elle n'a pas pu réaliser elle-même et James voudrait surtout qu'elle s'intègre, qu'on ne lui rappelle pas sans cesse qu'elle est un peu différente à cause de ses origines chinoises.
Lydia fait tout pour les satisfaire, elle travaille énormément au lycée, elle fait semblant d'avoir une vie sociale. du coup elle subit beaucoup de pression, ne va pas bien mais ne dit rien, elle parle beaucoup à Nath et à un jeune voisin Jack.
Après la mort de Lydia, l'équilibre de la famille est totalement bouleversé. Les parents ne s'occupent pas des deux autres enfants, comme ils l'ont toujours fait, tous souffrent mais ils ne se parlent pas.
Le roman consiste en monologues de chaque membre de la famille, petit à petit, on apprend des bribes d'information sur les uns et les autres et les pièces du puzzle s'emboîtent.
C''est très intéressant d'un point de vue sociologique sur le racisme et le féminisme aux Etats -Unis dans les années 1960-1970.
Beaucoup d'introspection et de psychologie.
Mais comme je m'attendais à lire un polar ou un thriller car éditions Sonatine, j'avoue que je suis un peu déçue. Je déplore également quelques longueurs. Enfin, c'est juste mon avis, c'est à dire pas grand chose !
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Lecture en demi teinte avec ce roman. La première moitié du roman ne m'a pas plu. Je ne parvenais pas à rentrer dans l'histoire, les aller-retours présent-passé dans le même chapitre m'ont perdue.
L'histoire, l'écriture ne m'ont pas séduite non plus. Ce n'est que vers la seconde moitié que j'ai ressenti curiosité et plaisir à découvrir le fin fond de cette dynamique familiale.
Roman que je ne qualifie pas de polar mais d'un drame sur fond d'héritage émotionnel de toute une famille incapable d'assumer qui ils sont et ce qu'ils ont.

Un moment de lecture qui monte crescendo, agréable vers la deuxième partie.
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Quel succès si j'en juge par le nombre de chroniques !
Une fois de plus, je suis assez perplexe avec ce best seller des lettres américaines.
Hasard ou pas, me voici avec, entre les mains, une nouvelle histoire de disparition de jeune fille alors que je viens de terminer "Summer" de Monica Sabolo.
Première thématique du roman : la discrimination raciale; non pas vis-à-vis des Noirs mais des Asiatiques, ce qui est plus inattendu. Viennent ensuite les tensions du couple formé par la blanche américaine Marylin femme au foyer et son mari James professeur d'université qui, malgré son nom et son lieu de naissance ne peut pas renier ses origines compte tenu de la couleur de sa peau et de son faciès.
Enfin, l'histoire aborde les difficultés des parents à aider Lydia surtout (et beaucoup moins son frère) à grandir, se motiver, faire des choix pour devenir la meilleure.
A ce stade, je sors de ma torpeur. Le roman qui m'ennuyait devient plus vivant, plus intrigant alors que le harcèlement des parents est à son comble, tant ils accumulent les erreurs, les maladresses, les humiliations envers Lydia.
Pour son père, elle doit réussir l'intégration sociale en se faisant des amis alors qu'elle est une solitaire.
Pour sa mère, elle doit concrétiser tous les rêves de gloire professionnelle que cette dernière a ratés alors que les aptitudes et les centres d' intérêts de sa fille ne vont pas dans le même sens.
En fait-on trop ou pas assez en matière d'éduction parentale ?La question est ici posée et c'est le point positif de ma lecture.
Cependant, il en ressort une impression générale assez confuse. Le récit s'avère pour moi un pur produit des ateliers d'écriture à l'américaine, avec un savant dosage des ingrédients et un manque total de spontanéité et de naturel dans la conduite des évènements. Le comble étant
la révélation ultime concernant l'ami Jack : coup de théâtre qui n'en est pas un parce qu'il est tout aussi surprenant que peu crédible. et qu'il plombe le final.
J'ai préféré le récit plus condensé de Monica Sabolo.



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Lauréat du prix Relay 2016. Amazon book of the year 2014. Bestseller New York Times.

" Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore. 3 mai 1977, six heures trente du matin, personne ne sait rien hormis ce détail inoffensif : Lydia est en retard pour le petit déjeuner." (premières phrases)

Ainsi commence un roman noir, assez glaçant il faut le dire, sur ce qui peut se passer dans une famille d'apparence tout à fait normale.
Une mère de trois enfants, mais qui a les yeux braqués sur l'ainée de ses filles, Lydia ; Marilyn ne laissera pas sa fille préférée faire la même bêtise qu'elle, laisser tomber son rêve de faire médecine pour devenir femme au foyer.
Un père, très doué intellectuellement, professeur d'université - enfin, une petite université, alors qu'il aurait dû avoir un poste à Harvard - d'origine chinoise ; James Lee, lui aussi, est tourné vers Lydia, si belle, si intelligente, qui réussira sa vie...
Ils aiment leurs enfants, c'est sûr, en tout cas ils aiment ce qu'ils pourraient devenir : des gens à l'aise dans la vie, avec un travail, des amis, réussissant là où leurs parents ont sans doute échoué...

Très habilement, l'auteure fait monter le suspens ; plein de petites choses, de détails qui concourrent à ce que certains évènements se produisent. Lydia a disparu, mais un policier se souvient que Marilyn aussi avait disparu il y a quelques années... que s'était-il passé alors ? Comment les enfants avaient-ils supporté la longue absence de leur mère ?

" Comment est-ce que ça a commencé ? Comme toujours : avec les mères et les pères. A cause de la mère et du père de Lydia, à cause de la mère et du père de sa mère et de son père. Parce qu'il y a longtemps sa mère avait disparu, et son père l'avait ramenée à la maison. Parce que, plus que tout, sa mère avait voulu se distinguer ; parce que, plus que tout, son père avait voulu se fondre dans la masse. Parce que tout ça avait été impossible". (p 37)

La mère de Marilyn, professeur d'éducation ménagère, n'avait jamais pu comprendre que sa fille tombe amoureuse d'un homme d'origine orientale (en 1958, dans la moitié des Etats-Unis, leur mariage enfreindrait la loi...) et l'avait prévenue, tu le regretteras plus tard.
James, lui, avait honte de ses parents, petits employés dans l'école huppée où il étudiait, redoutant plus que tout que des élèves fassent le rapport entre lui et l'homme à tout faire...

Difficultés de communications entre membres d'une même famille, impossibilité de vivre le destin que l'on croit être le sien, sentiment de ne jamais être à sa place, solitude, mensonge parce qu'il n'y a pas d'autre possibilité, Celeste Ng explore impitoyablement pensées et sentiments de ses personnages ; cette auteure, particulièrement douée pour parler de l'adolescence, révèle beaucoup de finesse et de subtilité. Une lecture addictive et satisfaisante.
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Tout ce qu'on ne s'est jamais dit est un roman étrange qui nous plonge dans une réalité brumeuse, violente et douce à la fois. Personnellement, j'ai eu l'impression d'être dans une sorte de bulle lors de cette lecture, j'ai été immergée complétement dans la famille Lee, j'ai ressenti leurs peurs et leurs doutes mais aussi l'amour, souvent démontré d'une façon bien étrange mais pourtant bien réel, que les membres de cette famille se portent les uns aux autres.

Tous ces sentiments mélangés, dans un autre roman, pourraient sembler d'une banalité effarante. Mais c'est justement là que réside le point fort de l'auteur. Avec une plume incroyable, l'auteur nous livre une histoire familiale poignante, ou le passé empêche le présent de s'épanouir et au futur de s'imaginer. Aucun des membres de cette famille n'arrive à simplement vivre pour vivre, la peur de décevoir les autres, d'être trop différent, toutes ces barrières qu'ils se dressent eux-mêmes mènera malheureusement à la mort de Lydia, l'adolescente de la famille, promis à un bel avenir. Dès le départ, pas de suspens, nous savons que Lydia est morte. Mais comment cela a pu arriver? Accident, meurtre, suicide? L'auteur, en racontant l'histoire de cette famille à travers les pensées de ses différents membres, amènera doucement le lecteur à comprendre le dénouement de cette histoire...

J'ai été touché par cette famille plutôt insolite. L'histoire se déroule dans les années 60, 70 et 80. Tout commence avec la rencontre des parents. Lui est américain d'origine chinoise, elle est américaine "pure souche". de par ses origines étrangères, il a subi des brimades toute sa vie et malgré son éducation et sa carrière d'enseignant, il n'aspire qu'à se fondre dans la masse et s'intégrer, envers et contre tout. Ce désir de reconnaissance est si fort qu'il pousse sa fille à répéter le même schéma, sans réellement prendre en compte les envies de Lydia. La mère elle, regrette de ne pas avoir pu achever son cursus universitaire et donc de mener la carrière de médecin à laquelle elle se destinait. Cet autre désir de reconnaissance, elle le reporte donc sur les épaules de sa plus grande fille, la poussant toujours au maximum de ses capacités intellectuelles, l'empêchant ainsi de mener une vie d'adolescente lambda...J'ai été très touchée par le frère et surtout la petite soeur de Lydia, Nath et Hannah. Lui ressemble trop à leur père pour que celui-ci en soit vraiment fier et elle, petite dernière imprévue que tout le monde ignore, mène sa vie dans une totale solitude et ne se fait pas remarquer même si elle, elle remarque beaucoup de choses...

Céleste Ng nous invite donc à nous questionner sur des points essentiels pour avancer dans la vie. le regard des gens est-il si important ? Faut-il chercher à être accepté par les autres à tout prix, quitte à se forger une identité totalement différente de nous-même? Nos désirs et espoirs déçus doivent-ils nous empêcher de profiter des instants que la vie nous offre ? Personnellement, c'est ce que ce roman m'a apporté comme questionnement et j'avoue que même si je n'ai jamais ressenti réellement ce besoin de reconnaissance, j'avoue qu'à la lecture de cette histoire, j'ai remis pas mal de choses en questions...
Céleste Ng a un style plutôt fluide, si prenant qu'on se laisse embarquer jusqu'au bout du récit, qu'on lit presque d'une traite. Avec des mot justement choisis, elle arrive à nous toucher profondément. Pour un premier roman, elle semble déjà avoir une belle expérience de la plume et son avenir s'annonce bien prometteur !

Merci à Babelio et au Prix Relay de m'avoir accordé leur confiance pour critiquer les livres finalistes 2016.
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Tout d'abord, merci aux Editions Sonatine et à Babelio. Premier roman de Celeste NG, classé policier et thriller, or personnellement, après lecture, je ne le classerai pas tellement dans cette catégorie mais plutôt dans la catégorie drame familial.

Lydia, 16 ans, est une adolescente qui en apparence a tout pour être heureuse. Au début du roman, sa famille se rend compte qu'elle a disparu, commence alors une longue descente aux enfers pour la famille puisque est suivie de près la découverte de son corps, dans un lac. Suicide ? Meurtre ? Sa famille veut savoir.

L'auteure, à travers un style absolument passionnant, nous peint un portrait de famille qui va mal. La mort de Lydia ouvre de nouvelles blessures, un passé familial que tous ont essayé d'oublier. Il est toujours difficile de croire que notre enfant allait mal, qu'est ce qui a échappé à sa mère ? En a t'elle fait trop ? Pas assez ? C'est un roman douloureux qui traite de la mort d'un enfant.

Lydia est morte dès le début du roman, pourtant, elle est présente dans l'histoire. A travers les pensées et les souvenirs des personnages. L'auteure jongle entre le présent et l'affreux moment auquel doit survivre la famille et le passé où nous découvrons les secrets familiaux. Nous découvrons également que Lydia n'allait en réalité pas si bien que sa famille pouvait le croire.

C'est un très beau roman, intéressant et triste mais que je ne qualifierai pas de thriller. Nous souhaitons comme la famille découvrir ce qui est arrivé, s'est elle vraiment suicidée ? Ou avait-elle des problèmes avec une personne ? Mais c'est surtout un roman qui montre que les secrets sont dangereux, qu'un sombre passé ne disparaît jamais totalement, que de vieilles blessures sont toujours là. C'est une très bonne découverte.
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Je m'attendais à un thriller en lisant la 4e de couverture, mais ça a été une bonne surprise de découvrir un drame familiale. L'histoire se lit toute seule, la plume est fluide et légère. Céleste Ng nous parle de racisme, de la place de la femme, et de la recherche de reconnaissance… des thèmes qui nous font réfléchir tout au long de l'histoire. Les sentiments des personnages sont très bien décrit, et on s'attache rapidement à eux. On dissèque les relations entre les membres de la famille Lee, et tout leurs secrets ressurgissent après la mort de Lydia. Une bonne découverte.
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Ce roman n'est pas à proprement parler une enquête ou même un thriller, il s'agit plutôt d'un drame familial dans la veine d'Un oiseau dans le blizzard ou encore A moi pour toujours de Laura Kasischke. Celeste Ng dresse ici une fine analyse psychologique de cette famille murée dans le silence, prisonniers du carcan d'une société raciste et misogyne, avec l'exclusion pour thème majeur. Un sujet qui ne laissera personne insensible. La mort de Lydia n'est qu'un prétexte pour s'introduire dans cette famille dysfonctionnelle, où les non-dits ont creusé de profonds fossés entre chacun des membres. Dès les premières pages, on est happé par l'intrigue, fasciné comme devant un accident de voiture dont on arrive pas à détourner les yeux. En suivant les points de vue alternés de son père, sa mère, son frère et sa soeur, les pièces de ce macabre puzzle se mettent en place dans une logique inéluctable pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de la jeune fille.
Lien : https://wereallmadaboutbooks..
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Quand un drame révèle les parts d'ombre de membres d'une même famille. Les secrets, les non-dits, les douleurs, les manques sont mis à jour et il faut composer avec ça et le deuil. Un livre prenant mais qui comporte tout de même pas mal de longueur, mettrons-nous cela sur le compte du premier livre de l'auteur ? En tous les cas, c'est un bon roman et on attend le prochain de Celeste Ng.
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