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Tout part d'une phrase prononcée par Connie, la femme de Douglas, une nuit : je crois que j'ai envie de te quitter. Connie explique à Douglas qu'elle l'aime toujours, qu'elle veut toujours partir en vacances avec Albie, leur fils, et lui et qu'elle prendra sa décision au retour. Albie est un adolescent de 17 ans, nonchalant, sale et voulant faire des études pour être photographe au grand désespoir de son père biologiste. Connie, une ex-artiste, ex-fêtarde, ex-droguée, profitant de la vie, protège son poussin.

Douglas pense avoir encore une chance de faire changer d'avis Connie. A lui d'être le mari et père protecteur et cool.

Ils partent en train et à chaque ville visitée, Douglas nous raconte son histoire avec Connie, son couple improbable, les bons moments comme les mauvais. Cet homme aimerait le meilleur pour son fils, Albie pense qu'il n'est pas à la hauteur avec son père. Connie calme d'un côté, rassure de l'autre et nous continuons notre voyage. La vie de couple est disséquée, leur passé raconté jusqu'à ce jour où Albie rencontre une jeune femme rebelle qui joue de l'accordéon dans les rues d'Europe et il fugue avec elle. Ses parents se retrouvent seuls et ne supportant plus leur tête à tête, Connie prend la décision de rentrer.

Douglas se retrouve dans la peau d'un super héros et promet à Connie qu'il va retrouver leur fils et imagine surtout qu'il va sauver leur couple.

Le voyage continue et Douglas piètre voyageur va se retrouver dans des situations extrêmes et cocasses.

Si la première partie nous fait ressortir le mauvais côté des personnages, leur égoïsme, leur manque d'effort pour vivre harmonieusement, la suite est différente et fait ressortir l'humanité et l'authenticité de ces trois personnages. C'est un récit drôle, très drôle, tendre et pourtant construit avec une précision digne d'un chirurgien.

La crise de la cinquantaine vécue et racontée par cet homme, pas très doué, est jubilatoire. Connie va t-elle quitter Douglas ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous le dire !

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J'ai adoré cette histoire de famille et de voyage. le personnage de Douglas m'a paru très touchant, et un peu pitoyable aussi. Il est plein de bonne volonté, mais si maladroit avec ses proches et tellement persuadé que ses principes sont les seuls à suivre qu'on voudrait le secouer pour lui faire ouvrir les yeux.
En plus, il est d'une malchance crasse tout au long du voyage, accumulant déboires et mésaventures... On sent le couple mal assorti dès le départ, malgré toute la bonne volonté que chacun y met pour le faire durer, mais plus que la relation conjugale menacée, c'est la relation houleuse entre le père et le fils qui m'a vraiment touchée : il y a tant d'incompréhensions entre eux qu'on ne les imagine pas surmonter le gouffre qui les sépare.

Et pour ne rien gâcher, le roman est très bien écrit. Entre ironie et compassion, humour et gravité, David Nichollsnous livre le portrait tout en nuances d'un homme qui peine à garder le contrôle de son existence. J'ai tout particulièrement apprécié l'un des derniers chapitres, intitulé Points de vue, qui nous offre un tout nouvel éclairage sur tout le récit. En bref, j'ai passé un très bon moment avec Nous.
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Nous, c'est Douglas et Connie et leur fils Albie.
Ce livre, c'est leur histoire, leurs 22 ans de mariage.
Douglas est très conventionnel, mesuré, réfléchi, prévoyant, scientifique.
Connie est fantasque, ouverte, imprévisible, imprévoyante, artiste.
Tout semble les opposer et pourtant ils s'aiment vraiment.
Mais une nuit, à quatre heures du matin, Connie lui annonce : « Je crois que j'ai envie de te quitter »
475 pages ça pourrait sembler long pour raconter leur vie.
Et pourtant, je ne me suis pas ennuyée une seconde .
C'est très bien raconté.
Les sentiments sont là.
Les retours en arrière sont très bien enchaînés et se fondent dans l'histoire au présent.
Même si Douglas est un peu agaçant, qu'on a envie de le secouer, même si Albie et l'adolescent type pénible, j'ai beaucoup aimé tous les personnages.
J'ai lu il y a quelques années « Un jour », du même auteur et je n'avais pas du tout aimé, alors j'avançais prudemment dans « Nous », mais je me suis vite laissée emporter.
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- " Notre mariage est arrivé en bout de course, a-t-elle dit. Je crois que j'ai envie de te quitter. En tant que couple, en tant que mari et femme, on a rempli notre mission. On a fait de notre mieux, maintenant on peut passer à autre chose. Notre boulot est terminé "-
Douglas est complètement sonné. Il n'a rien vu venir. Il se voyait vieillir et mourir ensemble. Douglas et Connie : l'art et la science, la sensibilité et la raison. Aussi, envisager la vie sans elle lui semble inconcevable et il est bien décidé à profiter des vacances pour la reconquérir et également se rapprocher de son fils. Ces vacances, c'était l'idée de Connie. "Un Grand Tour pour te préparer à entrer dans l'âge adulte, comme au 18eme siècle, a-t-elle dit à Albie". Sauf, qu'Albie, lui, aurait préféré aller seul à Ibiza car vivre un grand rite initiatique avec Papa et Maman, ça craint ! Mais bon, Connie a dit " c'est sûrement nos dernières vacances ensemble, tous les trois."
Ce livre nous interroge sur la déliquescence des sentiments amoureux, au fil du temps qui passe. Comment résister au quotidien, au silence, qui s' installent sournoisement.
Il nous interroge également sur le grand chambardement qu'est l'arrivée d'un enfant. Comment devient-on parent ? Et comment combler ce grand vide lorsque celui-ci prend son envol ?
J'ai été sensible à cette histoire car elle a ravivé chez moi certains souvenirs similaires. D'ailleurs, tout le long du récit, j'avais l'impression que David Nicholls parlait de Nous. Bien joué. du coup, j'ai commandé à ma petite librairie, son roman " Un jour".
Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour cette belle découverte.
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Roman très agréable, léger, qui se lit d'une traite, aisément. Mais comme toujours dans ces tribulations familiales, on échappe pas toujours aux clichés de la comédie de voyage, parfois un peu forcée, à mon sens, mais qui réveillent par ailleurs des souvenirs personnels avec beaucoup de nostalgie. je me suis plus d'une fois identifié au narrateur, retrouvant ici où là des bribes de ma propre vie. C'est donc un livre qui m'a profondément touché bien que l'intrigue soit tout de mêle assez convenue.
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Douglas et Connie sont mariés depuis plus de 20 ans et vivent à Londres. Leur fils, Albie a 17 ans et va partir à l'Université. Connie très proche de son fils, appréhende énormément ce départ et annonce à son mari qu'elle "croit" vouloir qu'ils se séparent afin de prendre un nouveau départ. Douglas, toujours éperdument amoureux de sa femme, tombe des nues et va tout faire pour tenter de sauver son couple et sa famille. Dans cette optique, il organise un "grand tour", un grand voyage qui comptera de nombreuses capitales européennes et peut-être leur dernier voyage tous les trois. Albie traine un peu les pieds, il voulait partir à Ibiza avec des potes. Rien ne se passera comme prévu lors de leur périple.
Les personnages sont très touchants et semblent réels, tellement vrais.
Douglas est un scientifique un peu "coincé", très rationnel et sérieux, mais attachant car d'une infinie gentillesse avec sa femme et son fils mais maladroit.
Connie ne semble pas très sympathique, vaguement artiste et surtout égocentrique. Quant à Albie, c'est un adolescent classique en révolte contre son père. Leurs sentiments sont très bien décrits. Cela se lit très facilement, c'est une lecture plaisante et agréable et suffisamment profonde pour intéresser un maximum de lecteurs.
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Ah, j'ai hésité longtemps sur la note et j'hésite encore...
J'avais tellement aimé Un Jour que je me doutais bien que je serais un minimum déçue, parce qu'un truc qui vous émeut comme ça, on ne l'écrit qu'une fois. Et effectivement, j'ai eu beaucoup moins d'émotion à la lecture de ce livre. Mais une fois oublié la comparaison, j'ai quand même passé un super moment avec cette petite famille anglaise.

Les personnages sont un peu clichés, certes, mais après tout on l'est tous en un sens, non?

J'ai apprécié le combat de ce père de famille complètement perdu, qui tente de retenir sa femme et son fils. Ce petit voyage à travers l'Europe a été plutôt agréable, je ne connais pas les pays du Sud, j'ai découvert l'Italie et l'Espagne.

J'avais peur d'être déçue par la fin, je la voyais venir depuis le début, mais j'ai quand même eu mon petit lot de surprises, et je pense que c'est pour cela que j'ai ajouté une quatrième étoile.

Alors, non, très honnêtement, je ne l'aurais pas acheté (et bien oui, 22€ le livre... à ce prix-là, j'en achète une trentaine d'occasion, donc le choix est vite fait) parce que le sujet de départ ne me parlait pas plus que cela et la peur d'être vraiment déçue était trop grande, mais quand j'ai reçu ce petit mail, j'ai tout de même cliqué sans hésiter.

Et pas de regret. Parce que depuis que je l'ai fini, je ressens quand même cette espèce de vide qui suit mes bonnes lectures. Je me traîne depuis sur ce recueil de poèmes dans lequel je n'arrive pas à avancer. Ce qui en soi est un très bon point pour ce Nous.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Belfond pour ce beau cadeau tout rouge.
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Nous c'est l'histoire de Douglas, un biologiste cinquantenaire qui voit sa vie partir en morceaux du jour au lendemain. « Douglas, je crois que j'ai envie de te quitter ». Ces quelques mots, prononcés par sa femme Connie, vont peser comme un couperet au-dessus de sa tête. Douglas ne comprend pas. Douglas est perdu. Certes il y a eu des hauts et des bas dans leur vie de couple et ses relations avec son fils Albie sont plutôt difficiles. Mais de là à ce que sa femme décide de le quitter, Douglas ne s'y attendait pas et ne parvient pas à comprendre pourquoi. N'a-t-il pas tout donné pour assurer leur bonheur à tous les trois ? Comment envisager ne serait-ce qu'un instant la vie sans Connie ? Leurs vacances en Europe seront peut-être l'occasion d'un nouveau départ. Reconquérir le coeur de Connie et être un père cool pour Albie… Malheureusement pour Douglas, les choses ne vont pas se passer comme prévu.

Si Nous n'est pas un coup de coeur, cela tient à une seule raison : la fin ! Nous est le deuxième roman que je lis de David Nicholls et si j'avais trouvé Un Jour frustrant, celui-ci ne fait pas exception. Connaissant donc déjà un peu l'auteur, je me suis plongée dans ce roman avec précautions, m'attendant à tomber sur un drame à chaque page tournée. Enfin, au début, car après quelques pages, j'avoue que je n'ai plus réussi à décrocher du livre avant la fin et les pages défilaient sans cesse sous mes yeux tant j'étais pressée de savoir le fin mot de l'histoire. J'aime beaucoup le style d'écriture de David Nicholls : simple, fluide, il parvient à nous transporter dans ses histoires avec une étonnante facilité, nous menant du rire aux larmes en seulement quelques lignes.

L'histoire est plutôt classique. Douglas est un cinquantenaire dont la vie de famille part en miettes : sa femme pense à le quitter et son fils se refuse à toute forme de communication avec lui. Malgré tout, ils décident de maintenir leurs vacances en Europe afin de profiter de ces instants qui seront peut-être les derniers ensemble. Commence alors un voyage qu'ils ne seront pas prêts d'oublier…
Nous est d'une certaine manière le carnet de vie de la famille Petersen. Douglas va nous livrer les meilleurs moments de sa vie avec Connie comme les pires. le récit alterne ainsi entre le présent et le passé, ce qui peut être un peu déroutant au début. Mais très rapidement, le lecteur comprend l'utilité de ces sauts dans le passé car tous ces flashbacks permettent de mieux comprendre le comment et le pourquoi des évènements du présent. Parfois, il s'agit juste pour notre père de famille de faire des parallèles entre deux moments, si éloignés dans le temps et pourtant si similaires. Nous voilà donc en train de voyager dans le temps et à travers toute l'Europe aux côtés de Douglas.

J'ai adoré les personnages du roman ! L'auteur nous les présente dans toute leur complexité, rien n'est tout blanc ou tout noir. Chacun possède son lot de défauts et de qualités et à nous de les accepter pour ce qu'ils sont.
Douglas et Connie n'ont rien à avoir entre eux et sont à l'opposé l'un de l'autre. Lui est un scientifique gouverné par la raison, elle, une artiste qui laisse libre court à son imagination. Il est pragmatique, elle est rêveuse. Il est d'un physique banal, elle est d'une grande beauté. Tout les opposait et pourtant, ils vont s'aimer comme jamais ils n'ont aimé auparavant. Douglas est un personnage très drôle et, pour moi, le plus attachant de tous. Lorsque sa femme lui annonce qu'elle pense le quitter, Douglas s'effondre. Mais son amour est tel qu'il décide de tout faire pour la reconquérir. Sauf qu'il est assez maladroit, dans ses gestes et surtout, ses mots. Si par moment cela prête à rire, il lui arrive souvent de blesser ses proches, en particulier son fils Albie. de plus, autant Connie est extravertie, autant Douglas est un homme calme et posé. Et même un peu trop parfois ! Durant leur périple en Europe, Douglas plombera à plus d'une reprise l'ambiance en ne participant pas aux délires de son épouse et de son fils. Pourquoi ne peut-il tout simplement pas se laisser aller de temps et temps et arrêter d'être un vieux rabat-joie ? J'avoue que sur ce point là, il m'a assez souvent agacée. Connie et Albie ne se gêneront d'ailleurs pas pour le lui reprocher. Ces situations étaient d'autant plus agaçantes que tous ces sermons partaient toujours de bonnes intentions…
Mais Connie n'en peut plus. Elle a mené une jeunesse débridée, rock et passionnée. Lorsqu'elle rencontre Douglas, elle aspire à une autre vie, plus stable et se surprend à tomber amoureuse de ce biologiste discret et un peu coincé. Sa vie se résume à un seul mot : la passion. Connie se passionne pour tout ce qu'elle fait. Que serait la vie sans passion ? Il n'y a pas de place pour l'hypocrisie et le mensonge… Enfin, presque ! Des trois, elle est le personnage que j'ai le moins aimé. Paradoxalement, si elle donne tout ce qu'elle a sans retenue, elle se montre également très égoïste car une fois sa décision prise, peu importe les conséquences, il n'y a quasiment plus de retour en arrière possible. Bien entendu, cette vision du personnage est voulue par l'auteur. L'histoire est racontée par Douglas. du coup, nous n'avons que son point de vue. Et sa tendance à idéaliser Connie fait qu'on a du mal à ne pas lui en vouloir de son comportement envers lui. Pourtant, Douglas n'a pas toujours été parfait et irréprochable… de même, nous ne savons pas grand-chose au final d'Albie, à l'image de Douglas qui a l'impression d'être un étranger pour lui. Nous apprenons ainsi à connaître Albie en même temps que Douglas.
Albie est un jeune homme torturé. Très proche de sa mère, il en a hérité la fibre artistique, au grand dam de son père qui rêvait d'une carrière de scientifique pour lui. Âgé de 17 ans, il fait déjà les 400 coups à ses parents et va réussir le plus grand d'entre eux alors qu'ils sont à Amsterdam avec Cat, sa petite-amie, un autre personnage très peu présent mais que j'ai adoré.

A partir d'un fait tout ce qu'il y a de plus banal (un adolescent et un couple en crise), David Nicholls parvient à nous livrer une histoire captivante aux personnages à la force de vivre incroyable. On ne peut qu'être touché et se sentir concerné par leurs joies et leurs peines. Mais c'est également une leçon : il faut accepter les personnes que l'on aime pour ce quelles sont et ne pas essayer de les changer. Elles nous ont charmés grâce à leur personnalité, pourquoi vouloir les façonner à notre convenance ? C'est ce que vont apprendre Douglas et Connie dans ce roman riche et émouvant, bien plus profond qu'il n'y paraît au premier abord.
J'espère vous avoir donné envie de lire Nous en dépit de la longueur de cette chronique.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Ce livre était présent depuis un long moment dans mon étagère et je me suis enfin décidée en souvenir du précédent titre de l'auteur, "Un jour", que j'avais beaucoup apprécié. Mais ici, j'ai été beaucoup moins entraînée dans l'histoire, j'ai moins accroché avec les personnages. Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi mais j'avais espéré davantage à cause de mon coup de coeur précédent.

Le récit est pourtant à la première personne, ce qui pourrait faciliter le rapprochement (même si le narrateur est un homme et que je suis une femme, on peut généralement mieux ressentir les émotions du personnage avec le point de vue interne!) mais c'est peut-être parce que le narrateur est un personnage plutôt flegmatique, normal me direz-vous pour un anglais! Alors, oui il prend le temps de se présenter, d'expliquer la situation de son couple, pourquoi il en est arrivé à une crise avec sa femme (surtout pour elle parce que pour lui tout allait bien, encore une fois, c'est étonnant de la part d'un homme!!!).
Mais, un certain nombre d'éléments sont peu plausibles : cet homme reconnaît trop vite les défauts et les erreurs qu'il a pu développer et commettre, il arrive à se remettre en question au cours du voyage familial censé recoller les morceaux et à faire des choses dont il était jusque-là incapable, il cumule les catastrophes mais tout s'arrange (sauf pour son couple). Et puis, je n'ai pas vu l'intérêt pour le récit, si ce n'est pour répondre à une mode, de faire une allusion à la future homosexualité de son fils puisque le récit n'ira pas dans le futur des personnages. Cet élément n'apporte donc rien à l'histoire telle qu'elle nous est racontée, à part donner une raison à la séparation de son fils et de la jeune fille vagabonde rencontrée en route… Mais, selon moi il y aurait eu d'autres explications bien plus cohérentes, comme tout simplement, l'amour de vacances sans suite, le retour à la réalité avec la rentrée à la fac…

En clair, la lecture n'est pas désagréable, je pense que j'ai été déçue parce que j'avais sans doute placer plus d'attente dans ce livre. En revanche, j'ai davantage apprécié ce qui ne concernait pas directement l'histoire des personnages c'est-à-dire le périple à travers l'Europe, l'évocation des villes, les passages descriptifs, les anecdotes ou présentations de monuments/musées…

Donc, ne vous fiez pas forcément à mon avis, il n'est sans doute pas totalement objectif!
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Qui est ce Nous ? Une famille anglaise assez banale : le père, la mère et le fils, adolescent de 17 ans bientôt parti de la maison. Pour leur dernier ensemble, Connie leur a concocté un grand tour d'Europe au cours duquel ils découvriront les plus grands musées. Voilà qui ne plaît pas vraiment à Albie qui préfèrerait de loin partir à Ibiza. Ses parents ne pourraient-ils pas lui donner l'argent ?
Douglas non plus n'en est pas vraiment enchanté. Certes, il a apprécié planifier le trajet, les correspondances, hôtels et restaurants mais s'il pouvait annuler ce voyage familial, il le ferait sans hésiter. Son fils et lui ne se comprennent pas. le refus d'Albie de faire des études scientifiques lui semble être un affront personnel. Son fils rêve de devenir photographe. Photographe, franchement ! C'est bien sa mère, l'amoureuse de l'art, qui lui a mis cette idée en tête. Tout comme ce tour de musées … pas de doute, ils vont s'amuser tous les deux, échanger leurs impressions face à toutes ces grandes oeuvres. Et Douglas, comme d'habitude, sera la cinquième roue du carrosse, celui qui est obligé d'être le nez plongé dans son guide pour avoir quelque chose à dire. Non, vraiment, ce n'est pas une très bonne idée.

Et voilà qu'à quelques jours du départ, Connie lui annonce son intention de le quitter. Elle n'est plus heureuse – l'a-t-elle seulement déjà été ? Elle n'en peut plus de cette vie, veut profiter du départ d'Albie pour en commencer une nouvelle. Cette annonce, c'est un sacré coup pour Douglas qui n'avait rien vu venir. C'est vrai qu'ils ont eu des hauts et des bas … mais comme tout le monde, non ?
La narration de Douglas alterne passé et présent. Sa rencontre avec Connie, leurs premiers rendez-vous, leur mariage, la grossesse. Ces retours en arrière ne durent qu'une page ou deux et pouf ! nous revoilà dans un bar d'Amsterdam ou sur une place de Venise.

C'est véritablement ce choix de narration et ces chapitres très courts (deux ou trois pages) qui ont rendu ma lecture difficile. Je n'avais pas le temps de m'imprégner de ce nouveau lieu, de l'ambiance si particulière d'un musée que je me retrouvais la phrase suivante dans les rues de Londres, vingt-cinq ans auparavant. Il ne me fut pas plus facile de m'imprégner des personnages, d'autant que Connie et Albie m'ont semblé très casse-bonbon !

Seul Douglas tire un peu son épingle. C'est un héros tout ce qu'il y a de plus typique chez Nicholls : il est paumé, se retrouve à un carrefour de sa vie sans savoir quelle route prendre. Jusqu'ici, a-t-il toujours fait les bons choix ? Il s'est toujours consacré à sa famille, a essayé de faire au mieux. C'est vrai qu'il travaillait beaucoup mais c'était pour leur assurer une belle vie ! Et voilà qu'aujourd'hui, sa femme le quitte et il n'est même pas capable de tenir une conversation avec son fils.
David Nicholls sait tirer un sourire même dans une situation peu confortable. Les réflexions de son héros nous renvoient à nos propres doutes et peurs. Ses personnages n'ont pas la vie facile, il les malmène gentiment, ils connaissent les mêmes aléas que nous. Il ne tombe heureusement jamais dans la déprime mais rassure son lecteur : un sourire n'est jamais loin.
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