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Résumé

L'histoire commence par la découverte d'un cadavre, original n'est-ce pas? On sort déjà un peu des sentiers battus si on précise que ce cadavre est celui d'un scientifique, découvert au coeur de la forêt amazonienne, en Guyane française. L'enquête nous amènera par la suite sur différents terrains peu foulés par le roman noir, s'intéressant simultanément au milieu des orpailleurs clandestins, à un autre cadavre mais d'albatros celui-ci, retrouvé échoué à un endroit où ce volatile ne devrait pas se trouver…

En parallèle de cette enquête officielle, le capitaine de police Anato nous entraîne dans une quête plus intime pour démêler ses secrets de familles, ce qui nous plonge dans la culture Ndjuka (descendants d'esclaves marrons installés le long du fleuve Maroni).
Parole de connaisseur

Si ce roman peut avoir des accents d'exotisme pour le métropolitain qui ne connaît rien de la Guyane, de sa nature et de ses cultures multiples, il n'en est rien pour l'auteur qui travaille en terrain connu. Non seulement Colin Niel connaît la Guyane mais en particlier la forêt amazonienne sa faune et sa flore puisqu'il y a lui-même travaillé à la création du parc amazonien de Guyane. de même, quand il traite de la culture Ndjuka, bien qu'il n'en soit pas un, il sait de quoi il cause, l'ayant connue directement auprès de Ndjuka auprès de qui il a même appris la langue1. de toute façon, même quand Colin Niel ne connait pas un sujet d'expérience propre, il le maitrise quand même, vu qu'a contrario de la tendance lourde dans la génération précédente du néo-polar français, il n'est pas avare de recherche et de documentation.

Après, ça ne veut rien dire. Ce n'est pas parce qu'on connaît ce dont on parle que ce qu'on en dit est intéressant. J'ai d'ailleurs eu un peu peur en début de lecture de l'excès de connaissances étalées en surdose, travers récurrents par exemple dans les romans policiers modernes aux états-unis. Je me suis notamment initialement inquiété des nombreux renvois dans les premières pages vers un glossaire en fin d'ouvrage. le genre de trucs qui peuvent gâcher la fluidité de la lecture et donc le plaisir. Fausse alerte cependant, car en réalité ces renvois se font vite rares et ne sont donc pas contraignants.

Colin Niel ne met pas sa connaissance des sujets au service d'une leçon un peu lourdingue mais d'un réalisme qui fait mouche (et pas mouche tsé-tsé comme ceux qui t'endorment à force d'informations inutiles). Quand ses personnages évoluent dans la forêt, tu y es avec eux même si tu ne la connais pas. Les orpailleurs, les Ndjuka ou les flics métros déracinés ne paraissent pas étranges ou exotiques, on les comprend et on comprend leurs mobiles.
Un bon roman complet

Ce que j'ai le plus apprécié à la lecture de Ce qui reste en forêt, c'est que ce livre, en plus d'être très bien écrit, présente des intérêts variés. Les fans de romans policiers à énigme seront servis car celle-ci est bien amenée. Si le dénouement ne nous laisse pas absolument abasourdi, le suspense se maintient du début à la fin de l'intrigue, avec le lot habituel de fausses pistes.

Les amateurs de roman noir, qui aiment voir l'intrigue servir de prétexte pour dépeindre la société et les comportements humains qu'elle produit seront également satisfaits. L'air de rien, sans s'y appesantir, le bouquin dépeint des populations très différentes avec leurs problématiques propres, mais aussi leurs thématiques communes comme par exemple l'identité et le déracinement qu'on retrouve traités au travers des orpailleurs immigrés clandestins du Brésil, mais aussi du flic métropolitain qui a du mal à s'adapter à la Guyane ou du Ndjuka qui a grandi en métropole très éloigné de sa culture d'origine… Les liens entre manière d'agir et conditions de vie, environnement social et éducatif sont également très bien traités dans la tradition comportementaliste du roman noir, tordant le cou à certains clichés sur le goût de la violence attribué à certaines populations.

Enfin, celles et ceux qui cherchent le dépaysement pourront aussi s'y retrouver avec une belle plongée dans la jungle amazonienne (et, même si c'est moins présent, dans les méandres de Cayenne) et une approche intéressante de la variété culturelle en Guyane…

Personnellement, j'ai été un peu déçu par la toute fin. le dénouement de la quête intime du capitaine Anato, à la recherche de son frère mais surtout de ses racine m'a paru un peu plat et de faible intérêt, mais il n'y a pas là de quoi gâcher l'impression d'ensemble. Non seulement cette fin n'a rien de rédhibitoire, mais surtout je préfère un livre dont la chute est un peu en deçà mais dont tout le reste est plaisant que ceux qui misent tout sur le final renversant mais qui t'emmerdent avant avec 300 pages médiocres.
Chronique intégrale sur https://romancerougenouvellesnoires.wordpress.com/2018/04/10/voyage-a-ma-zone/
Lien : http://romancerougenouvelles..
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La station scientifique de Japigny, perdue au beau milieu de la forêt amazonienne en Guyane, est le théâtre d'un drame : Serge Feuerstein, disparu depuis quelques jours, a été retrouvé en pleine jungle, sans vie. Or, comme le médecin légiste va le découvrir, ses poumons sont remplis d'eau. Alors, l'équipe de gendarmerie locale va mener l'enquête en un milieu hostile, peuplé d'une faune et d'une flore peu accueillantes, territoire que se disputent scientifiques et orpailleurs clandestins venus du Brésil voisin s'enrichir. Qui a pu en vouloir à Feuerstein au point de le tuer ? Ce meurtre a-t-il un lien avec la découverte incongrue en Guyane du cadavre d'un albatros – oiseau des terres australes ? le capitaine Anato et son lieutenant Vacaresse vont essayer de débrouiller l'écheveau complexe des diverses pistes qui s'ouvrent à eux…

« Ce qui reste en forêt » est un roman de Colin Niel publié en 2013 aux éditions du Rouergue. L'intrigue est d'emblée captivante, croisant habilement une enquête policière avec un récit d'aventures au coeur d'un pays que l'auteur connaît bien pour y avoir travaillé en tant qu'ingénieur en environnement : la Guyane. le propos est très bien documenté, tant par des cartes que par des termes usités par les autochtones, référencés dans un glossaire à la fin du roman.
Comme le suggère l'illustration de la couverture, la jungle amazonienne est dense et complexe, à l'image de l'enquête qui va être conduite et emmener l'équipe de gendarmes de fausses pistes en chausse-trapes, jusqu'aux îles Kerguelen, en terres australes, berceau des albatros.
L'intrigue policière, menée par le capitaine Anato qui tente, sur un plan plus personnel, d'éclaircir l'énigme de ses origines, se double d'un voyage passionnant dans des contrées lointaines. Malgré quelques longueurs, ce roman est prenant, dépaysant et riche de rebondissements… jusqu'au bout.
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Ce roman est la suite de "Les hamacs de carton" du même auteur. Toutefois il peut se lire séparément car l'auteur ne manque pas de rappeler subtilement les faits essentiels à la compréhension qui seraient contenus dans l'opus précédent.
Si vous voulez savoir pourquoi j'adore les romans de cette trilogie guyanaise de Colin Niel, je vous invite à lire ma critique sur @Les hamacs de carton. Cela m'évitera de vous détailler à nouveau mon enthousiasme :)
On retrouve donc dans "Ce qui reste en forêt" le lieutenant Vascaresse et le capitaine Anato, qui gagnent ici tous deux encore en épaisseur. L'intrigue se situe en forêt, dans un centre de recherche du CNRS et implique également les orpailleurs brésiliens. Une fois encore, l'auteur sait retranscrire toute la richesse d'une situation unique, les tenants et les aboutissants des différents acteurs, et nous instruire avec intelligence de leurs différentes réalités.
L'intrigue policière reste forte et bien ficelée, et dès que le mot "Fin" arrive, une seule envie, se jeter sur l'ouvrage suivant "Obia".
Vous ne serez pas déçus ;-)
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Il suffit d'avoir passé quelques jours en Guyane pour apprécier ce roman policier qui fait revivre ce département d'Outre-mer oublié à travers des personnages tiraillés entre leurs origines guyanaises ou métropolitaines, leurs problèmes familiaux ou encore leurs ennuis personnels qui étoffent le roman, qui m'a finalement ravie plus par sa description de lieux connus et inconnus guyanais et de protagonistes diablement attachants que par son intrigue policière, pourtant bien ficelée elle-aussi.
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Je retrouve avec plaisir le capitaine Anato et la Guyane. Dans cette deuxième enquête l'atmosphère et les personnages gagnent en profondeur. On évolue tout aussi bien dans la forêt amazonienne que dans les rues de Cayenne avec le sentiment de connaître de mieux en mieux les lieux. Au-delà de l'intrigue, fort bien menée, aux ramifications surprenantes, l'auteur met en valeur la Guyane, lui donne vie en brossant un constat lucide de cette terre particulière où les orpailleurs s'enrichissent sans scrupule et les clandestins s'usent à survivre. le tout agrémenté de traditions et de superstitions et nourri aux ambitions des uns et des autres. Un sordide mélange d'une société au bord de la rupture, qui peine à tenir la tête droite.
Aucun doute avec Ce qui reste en forêt le style de Colin Niel s'affine et offre au lecteur un polar sociétal efficace.
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Découvert avec son premier roman de la série "Les hamacs de carton" au cours du festival "Bloody Fleury", j'attendais avec impatience que ce second volume arrive en haut de ma pile à lire. Colin Niel nous fait vivre la Guyane. Il nous la fait découvrir telle qu'elle est. Ici pas de caricature "soleil et paradis". On entre dans ce qu'elle a de plus noir à nous offrir. Dans le côté sombre de ce territoire abandonné, livré et délaissé par les élus français depuis qu'il n'est plus vache à lait. Pourtant, l'endroit doit être magique et magnifique. Mais nous sommes ici dans un polar. Nous revoilà plongé dans une enquête au coeur de la forêt amazonienne avec le Capitaine de gendarmerie ANATO fraîchement débarqué de la métropole, toujours à la recherche de son passé et luttant contre les démons qui l'accompagnent.
Un chercheur retrouvé mort dans la forêt aux abords d'une station scientifique cernée par les orpailleurs brésiliens venus chercher l'Eldorado.
Rien de plus à vous dire si ce n'est que Colin Niel maîtrise l'intrigue aussi bien que sa plume, c'est peu dire. Quelle écriture ! Cette peinture qu'il nous livre est complète. On y sent la survie de tous ses habitants, l'attachement de tout un peuple pour ses racines ancestrales, la violence quotidienne que la pauvreté engendre, le cheminement difficile d'un homme que tout oppose aux traditions, cette forêt suffocante que quelques esclavagistes tentent de piller. Tout cela peint aux couleurs de la Guyane qui reste tellement chatoyante dans ce qu'elle a de plus beau : son peuple. Son peuple qui tente de par sa lumière d'apporter un peu de pureté à cet obscur paysage. A vous de vous y plonger pour découvrir un polar pas comme les autres. Aller, direction le troisième volet : "Obia". Qui devrait, comme par enchantement remonter ma pile…
Ah, une dernière chose : mais qu'est venu foutre un albatros sur cette plage guyanaise ?!?!
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Un chercheur français est porté disparu dans la forêt amazonienne. Très bon roman policier qui se déroule en Guyane. Les fausses pistes sont nombreuses et l'intrigue est bien construite.
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Plus de mystères et d'aventures que dans "les hamacs de carton". j'avais aimé le premier. Je préfère celui-ci. Les personnages secondaires s'affirment un peu plus. le coté naturaliste du décor donne de l'originalité à l'intrigue.
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Tres beau roman qui mele découverte d'un pays peu usuel en litterature, la Guyane, d'un suspens la aussi peu usuel et d'un heros à la recherche de ses racines. Un chercheur a disparu en plein foret amazoniene? Si les circonstances de la decouverte de son corps sont curieuese, mais rapidement élucidées, c'est le contexte de sa mort qui va rester longtemps un mystère : un incident avec les orpailleurs, un lien avec la découverte avec un albatros sur une plage guyanaise, ou faut il rechercher encore plus loin dans le temps et dans l'espace.
Reellement passionnant. de beaux caractères d'hommes.
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Un homme, Serge Feuerstein, a disparu en pleine foret amazonienne. Quand les équipes de la gendarmerie le retrouve mort, ils découvrent que Serge a été noyé, une question se pose donc : Qui a tué Serge Feuerstein ? le lieutenant Anato et le lieutenant Vacaresse se mettent en quête de l'assassin.
Généralement, un roman policier ne se déroule-t-il pas dans de petites ruelles sombres ? Par des meurtres sanglant dans des caves ou des greniers ? Sous un temps orageux et pluvieux ? Eh bien... Non, l'auteur a su s'éloigner des clichés que l'on attend d'un roman policier en imposant un style et une empreinte d'écriture bien à lui.
Colin Niel a mis en place une histoire tout en intégrant des éléments de sa propre vie.
Il a su faire ressortir l'intrigue policière tout en maintenant un climat exotique et tropical.
Oui, l'histoire démarre aux abords d'une station de recherches scientifiques en pleine foret, à l'abri de tout, mais non, ce n'est pas un livre sur la recherche des batraciens mais belle et bien sur les mystères d'un meurtre.
Pour l'endroit où se situe l'histoire, le lieu rime souvent avec détente, repos et calme mais l'auteur contredit cette idée paradisiaque en inventant une histoire pleine de rebondissements.
Ce roman ne se constitue pas d'une seule et même intrigue, mais de multiples petites histoires, qui, mise bout à bout, nous mènent au dénouement.
Ce roman ne vous laissera donc aucuns répits, entre secrets et suspicions, cette histoire saura vous mettre en immersion totale.
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