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sur 604 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
DARWYNE de Colin Niel
Darwyne est un enfant de 10 ans différent et fragile, né en pleine forêt, avec une malformation des pieds. Il vit avec sa mère Yolanda dans un carbet insalubre, à Bois Sec, un bidonville en marge de la ville et en lisière de forêt.
Celle-ci l'élève seule, cependant Darwyne voit passer de nombreux beaux pères, lorsque Jhonson apparait, il est le numéro 8.
Mathurine est éducatrice à la protection de l'enfance et un dossier est tombé sur son bureau en raison d'un signalement préoccupant, des mois plus tôt. Elle doit rencontrer la famille afin d'évaluer leur fonctionnement et faire un rapport.
Cela ne va pas être simple tant leur situation est précaire et l'enfant fuyant, passionné uniquement par la forêt environnante...
Un récit lumineux à la limite du fantastique, plutôt inattendu cruel et effrayant, un roman noir à souhait.
Un style descriptif et une écriture fluide, donnant corps à ce milieu hostile et campant l'ambiance de la jungle amazonienne en peu de mots efficacement choisis, qui transcrivent l'atmosphère étouffante du lieu.
A découvrir sans hésiter.
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C'est toujours difficile de lire un roman noir où l'enfance maltraitée est l'héroïne malgré elle. Pourtant, malgré ces scènes dures de souffrances infligées au corps et à l'âme d'un petit de dix ans, ce texte révèle une puissance narrative très forte, avec l'émergence petit à petit de deux personnalités, l'enfant, Darwyne, et Mathurine qui instruit les dossiers au service de protection de l'enfance. La troisième personnalité si l'on peut dire est la forêt amazonienne où l'enfant marche avec aisance, connaît les oiseaux, les plantes, les animaux, alors que dès qu'il revient vers la civilisation il n'est plus qu'un pauvre albatros baudelairien.

Mais Darwyne est capable de discerner autour de lui le bien du mal, le danger permanent, pouvant venir, croit-il, des services sociaux, ou, plus dangereux des amants de la mère, voire d'elle-même. Nouant confiance avec Mathurine, il révèle une richesse qui conquiert celle-ci, en mal d'enfant, allant de FIV en FIV sans succès.

L'intérêt de ce roman est à la fois la prise de conscience par l'enfant qu'il peut être aimé pour lui-même, que la mère en qui il avait toute confiance, ne mérite pas une once de l'amour filial qu'il lui voue jusqu'au jour où ses yeux s'ouvrent.

La nature est l'alliée de l'enfant qui vit dans un bidonville accroché sur des pentes incertaines que les pluies diluviennes vont finir par emporter. Elle est son alliée pour la destruction méthodique des beaux-pères qui l'ont tous martyrisé et pour une vengeance terrible envers la mère.

Il ya tout un cheminement que vont faire Mathurine et Darwyne qui leur ouvre à chacun des portes insoupçonnées et la fin du roman, ouverte, laisse chaque lecteur envisager leur avenir selon sa sensibilité.

Ce roman porte beaucoup de beauté grâce à la nature, beaucoup de noirceur du fait du mal commis par hommes et femmes, il est aussi dur que les sentes impénétrables de la forêt qui peuvent se refermer mortellement sur ceux qui s'y aventurent, involontairement ou non, sauf sur Darwyne qui la connaît par coeur, qui en diffuse l'âme dans le coeur de Mathurine et c'est là que me semble émerger toute la beauté de ce texte difficile.
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Ce n'est pas un polar mais il y a quand même une enquête, celle de Mathurine, éducatrice à la protection de l'enfance dans un village de Guyane, collé à la forêt amazonienne.
Au début, il faut se mettre dans le bain, celui de l'Amazonie. Puis l'intérêt augmente au fil des pages avec du suspense et surtout cet enfant pas comme les autres, Darwyne. Qui est réellement Darwyne ?
Vous ne le saurez qu'au dernier paragraphe...
C'est un roman d'atmosphère sur cette forêt attirante ou répulsive mais aussi sur l'enfance et les difficultés de sa protection car Darwyne a 10 ans !
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J'avais découvert, l'année passée, la plume de Colin Niel alors en lice pour le Prix Audiolib avec son livre « Entre fauves » qui se déroulait notamment en Afrique.

Cette fois-ci, il m'a fait connaître la région française d'Outre-Mer qu'est la Guyane française, nichée sur la côte nord-est de l'Amérique du Sud. Cela a été alors mon baptême du feu en littérature.

Le titre « Darwyne » est le prénom du personnage principal : un petit garçon, âgé de 10 ans, né avec une grave malformation des pieds et qui vit dans un bidonville, situé à la lisière de la ville et de la jungle. Ce garçon voue un culte sans limite à sa mère, celle-ci ramenant des amants sans discontinuer. Un matin, le service d'aide à l'enfance est alerté de son cas, un an après que la précédente assistante sociale s'occupant de son cas a disparu du jour au lendemain.

Ce roman d'atmosphère noire ne manque certainement pas de qualités. Pour ma part, ce que j'ai moins apprécié au point de trouver l'histoire un peu longuette sont les nombreuses descriptions de l'environnement très fortes dans les détails. Cela a eu pour moi pour un effet d'essoufflement et de perdre le rythme du récit.

L'accent est vraiment mis sur cette jungle omniprésente et intrigante. Finalement, Colin Niel en fait un protagoniste à part entière, laquelle mystérieuse ne se dévoile qu'à peine.

Il faut un certain temps, quasi la moitié du livre, pour que le côté « noir » s'exprime. C'est donc pour cela que j'ai plus apprécié la seconde partie du roman. Par contre, j'ai aimé le plaidoyer sous-jacent de la protection de la nature ; même s'il aurait pu être mois dans le « brut ».

Bien entendu, ce n'est que mon humble opinion personnelle, n'hésitez donc pas à vous forger votre propre avis sur ce livre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Darwyne est un petit garçon presque comme les autres. Doté d'une malformation aux pieds qui le met un peu à l'écart des autres, il vit seul avec sa mère qu'il vénère, dans un bidonville aux portes de la forêt amazonienne. Leur relation est intense, et lorsqu'un nouveau beau-père arrive dans le carbet, l'équilibre menace de s'effondrer à nouveau, comme à chaque passage...

Mathurine est éducatrice spécialisée dans la protection de l'enfance. Un signalement sur cette famille lui est parvenu, et parmi ses nombreux dossiers, c'est à celui-ci que son instinct lui dit de s'accrocher, même si tout semble aller bien pour cette mère digne et courageuse et son enfant presque sauvage...

Dans ce roman noir, tout fut pour moi une question d'ambiance. La forêt bruisse. Les lianes progressent plus vite qu'on ne le croit. le danger rôde. A chaque page, la tension monte un peu plus. Les personnages se révèlent, dans toute leur complexité. La cruauté prend un visage. le doute s'installe, oppressant. L'écriture est constamment sur le fil, troublante. On le sent. On le devine. le pire arrive, sans qu'on parvienne à mettre le doigt dessus. Si je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, l'atmosphère, elle, m'a tenue en haleine jusqu'au bout !
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Darwyne est le premier roman de Colin Niel que je lis et je connais très peu cet auteur, uniquement précédé d'une certaine admiration d'amis lecteurs de ses romans. Trouver au rayon roman policier, je ne m'attendais à rien de particulier… Mais, je croyais tout de même lire un roman policier, impliquant un ou des crimes, une enquête menée par un policier… Enfin, j'avais en tête ce qui fait un roman policier. C'est pourquoi j'ai d'abord été déçue par ce récit resserré autour du trio familial reconstitué, en un lieu particulier de la Guyane, le bidonville du Bois Sec et Mathurine qui travaille aux services sociaux. Pourtant, c'est grâce à ce personnage que je me suis accrochée à l'histoire. En effet, ce rôle d'enquêtrice sans en être une à proprement parler, que la situation personnelle amène à s'attacher à Darwyne m'a émue. D'autant plus que les deux principales figures féminines du roman sont construites en opposition. Yolanda, la mère, prend toute son ampleur dans le dernier tiers du roman. L'histoire a pris du temps à se mettre en place, distillant au fur et à mesure des soupçons ténus mais sans jamais laisser présager une telle chute. L'aspect envoûtant et mystérieux de la forêt amazonienne a participé à la mise en place d'une intrigue frôlant avec le fantastique.
Puis, au dernier tiers du livre, est survenu la deuxième sortie en forêt de Mathurine avec Darwyne et là, un point de bascule a opéré : je suis entrée dans l'intrigue et je n'ai plus lâché le livre jusqu'à la fin.
En refermant le livre, mon avis était mitigé : avec un début lent à se mettre en place, j'ai pourtant adhéré avec le personnage de Mathurine et j'ai beaucoup apprécié la fin du roman.
Je poursuivrai donc ma découverte de Colin Niel, me tournant plutôt vers ses premiers romans afin de me rendre compte de l'évolution de cet auteur.
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Darwyne a 10 ans et vit dans un bidonville, en bordure de la jungle.

Sa mère est le centre de sa vie, il l'aime plus que tout.

Ceux qu'il aime le moins, ceux sont les beaux-pères...

Quand un signalement remonte à la protection de l'enfance, une éducatrice, Mathurine, va s'intéresser de près à Darwyne...

Un polar original puisqu'il se déroule en Guyane, avec des personnages particulièrement atypiques et une mine d'informations sur la biodiversité locale.

Un polar qui fait froid dans le dos, avec une ambiance particulièrement pesante. Je me suis demandée à plusieurs reprises où l'horreur aller s'arrêter.

Une fin qui m'a laissée légèrement sur ma faim mais un ensemble tout de même assez réussi.

La plume de l'auteur est captivante et aborde des sujets percutants : les problématiques de maltraitance infantile, le manque de moyens, que ce soit au niveau de la protection de l'enfance que des conditions de vie...
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Darwyne, jeune garçon grandissant dans le bidonville de Bois-sec et souffrant de handicap, est un véritable enfant de la jungle. Isolé, tant dans la société que dans sa famille, il est en recherche constante de l'affection de sa mère. Quand celle ci est contactée par la protection de l'enfance suite à un signalement, l'évaluation sociale conduite par Mathurine se transforme petit à petit en véritable enquête. Dans un contexte social et un climat tropical étouffant, une thématique inattendue émerge : la maternité.
Mowgli plus vrai que nature, Darwyne évolue dans un monde où la protection de l'enfance intervient tout en étant totalement impuissante. La nature offre un basculement au service de ce roman d'ambiance le transformant tout à coup en un thriller redoutablement efficace, oppressant et inattendu. L'ensemble apporte également une belle réflexion sur la maternité. Une sacrée découverte et une vraie bonne surprise !
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Un livre magnifique qui offre une superbe parenthèse au cours de laquelle on s'attache à « petit pian » et à son univers. Ce livre aborde avec justesse la dure mission des travailleurs sociaux et la vie précaire des familles avec son flot de problèmes. Il allie roman noir, nature, fantastique et humanité.
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Un vrai beau roman qui floute son final.
La Guyane est celle de nos jours pas celle que j'ai aimé il y a 30 ans..
Une Guyane mortifère, décharnée, corrompue, terre de tous les trafics et de tous les abandons…
Vivent ici dans des carbets pourris des âmes livrées a elles mêmes. Des communautés de « pauvres gens » qui s'abîment en lisière de la forêt.
Darwyne incarne le personnage de
l'enfant/animal, l'enfant « différent » maltraité, violenté, rejeté par le monde mais surtout par
Une mère séductrice, maltraitante, mal aimante et manipulatrice …
Entre thriller et écologie l'auteur nous désarçonne par son récit à la fois vif et languissant.

Même si la fin laisse un petit goût amer le voyage a été splendide par sa beauté sauvage et cruelle.

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