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4,2

sur 581 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Darwyne Massily, dix ans, est né avec une malformation des pieds. Il vit avec sa mère Yolanda dans un bidonville relégué entre deux mondes, d'un côté la ville qui le repousse sur ses hauteurs, de l'autre, la forêt amazonienne de Guyane dont il faut sans cesse refouler la pression expansionniste. Yolanda semble une mère exemplaire, digne et courageuse, et l'enfant lui voue une véritable adoration, troublée de loin en loin par une succession de beaux-pères qui ne s'éternisent jamais longtemps avant de disparaître sans préavis. Un jour, l'aide sociale à l'enfance est alertée anonymement sur la situation de Darwyne...


Frêle silhouette contrefaite et boitillante se tenant toujours à l'écart, le taciturne et sauvage Darwyne ne présente aucun signe visible de maltraitance, et, même si sa mère en parle étrangement « comme [d']un animal » à « redresser », Mathurine, l'éducatrice des services de protection de l'enfance, devrait en toute raison classer sans suite son dossier. Elle ne peut cependant s'y résoudre et, décidant d'apprivoiser l'enfant, elle entreprend de l'approcher au travers de leur passion commune : cette jungle amazonienne que leurs semblables combattent comme un ennemi monstrueux, menaçant et grouillant, toujours prêt à reprendre ses droits, mais que tous deux aiment explorer, fascinés par ce monde vivant d'une richesse infinie.


Peu à peu, au contact de cette forêt bruissante et enveloppante, qui, tel un organisme vivant, vibre et respire, s'incruste dans le moindre interstice pour mieux repousser à peine défrichée, et, selon le regard, se pare d'une merveilleuse fantasmagorie ou prend les allures d'une hydre dévoreuse, se précise, en même temps que se craquellent les masques des personnages et que se révèle leur vraie nature, un antagonisme fondamental, socle du roman. Tandis que l'on découvre la cruauté cachée sous les dehors bien lisses de la mère et que Darwyne apparaît transfiguré, épanoui et à son aise dans une jungle-refuge où, loin du mépris normatif des hommes, il a su développer d'incomparables talents, le combat entre les misérables habitants du bidonville et la luxuriante forêt appuyée par les éléments déchaînés se fait le symbole de l'opposition entre civilisation et sauvagerie, hommes et nature, la barbarie n'étant pas forcément là où l'on l'attendait le plus.


Habité par cette forêt amazonienne quasiment élevé au rang de personnage fantastique, Darwyne est un roman déconcertant et fascinant, et surtout, un magnifique appel à la réconciliation de l'homme avec son environnement. A tenter avec autant de présomptueuse inconséquence de domestiquer la planète, l'on en oublie la miraculeuse beauté de ses mystères et le bonheur de vivre en harmonie avec le monde.

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C'est toujours difficile de lire un roman noir où l'enfance maltraitée est l'héroïne malgré elle. Pourtant, malgré ces scènes dures de souffrances infligées au corps et à l'âme d'un petit de dix ans, ce texte révèle une puissance narrative très forte, avec l'émergence petit à petit de deux personnalités, l'enfant, Darwyne, et Mathurine qui instruit les dossiers au service de protection de l'enfance. La troisième personnalité si l'on peut dire est la forêt amazonienne où l'enfant marche avec aisance, connaît les oiseaux, les plantes, les animaux, alors que dès qu'il revient vers la civilisation il n'est plus qu'un pauvre albatros baudelairien.

Mais Darwyne est capable de discerner autour de lui le bien du mal, le danger permanent, pouvant venir, croit-il, des services sociaux, ou, plus dangereux des amants de la mère, voire d'elle-même. Nouant confiance avec Mathurine, il révèle une richesse qui conquiert celle-ci, en mal d'enfant, allant de FIV en FIV sans succès.

L'intérêt de ce roman est à la fois la prise de conscience par l'enfant qu'il peut être aimé pour lui-même, que la mère en qui il avait toute confiance, ne mérite pas une once de l'amour filial qu'il lui voue jusqu'au jour où ses yeux s'ouvrent.

La nature est l'alliée de l'enfant qui vit dans un bidonville accroché sur des pentes incertaines que les pluies diluviennes vont finir par emporter. Elle est son alliée pour la destruction méthodique des beaux-pères qui l'ont tous martyrisé et pour une vengeance terrible envers la mère.

Il ya tout un cheminement que vont faire Mathurine et Darwyne qui leur ouvre à chacun des portes insoupçonnées et la fin du roman, ouverte, laisse chaque lecteur envisager leur avenir selon sa sensibilité.

Ce roman porte beaucoup de beauté grâce à la nature, beaucoup de noirceur du fait du mal commis par hommes et femmes, il est aussi dur que les sentes impénétrables de la forêt qui peuvent se refermer mortellement sur ceux qui s'y aventurent, involontairement ou non, sauf sur Darwyne qui la connaît par coeur, qui en diffuse l'âme dans le coeur de Mathurine et c'est là que me semble émerger toute la beauté de ce texte difficile.
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Darwyne Massily vit seul avec sa mère, Yolanda, qu'il aime par-dessus tout, dans un minuscule carbet accolé à la jungle, sur les hauteurs de la colline de Bois Sec. Seuls tous les deux quand les beaux-pères, qui se succèdent, ne finissent pas disparaître sans même dire au revoir. En ce dimanche, de retour chez eux après la messe, en voyant la quantité de blaff cuisiné, le jeune garçon devine déjà que tout va à nouveau recommencer. Aussi n'est-il pas surpris d'entendre le portail crisser et de voir apparaître la silhouette d'un homme. Il sait que ce Jhonson, le beau-père huit, va venir habiter avec eux...

Mathurine est éducatrice spécialisée à la protection de l'enfance. Quand elle n'est pas en charge des nombreux dossiers qui trainent sur son bureau, elle n'aime rien moins que de se balader en pleine forêt. Aujourd'hui, elle s'empare d'un nouveau dossier : Darwyne Massily. Il y a 7 mois déjà, un appel anonyme a été passé au 119. Sans être précis, l'homme en ligne affirmait que quelque chose n'allait pas là-bas. Ses courriers ne recevant aucune réponse, ni ses tentatives d'appel, Mathurine décide de se rendre à Bois Sec. Mais le garçon est insaisissable et peu loquace...


Colin Niel délaisse, cette fois, la Guyane et nous embarque quasiment en pleine forêt amazonienne... Une forêt que Darwyne, 10 ans, a presque fait sienne tant il y évolue avec assurance et calme, lui, l'enfant boitillant à cause de ses pieds qui rentrent, lui, dont tout le monde aime à se moquer. Outre la forêt, le garçon voue un amour inconsidérable, éperdu à sa mère, Yolanda. Une femme droite, rigide, courageuse qui peine à aimer son fils. Elle qui, pourtant, n'en manque pas tant les beaux-pères se succèdent dans leur minuscule carbet. L'arrivée de Mathurine, cette femme dynamique et grande marcheuse, qui tente par tous les moyens d'enfanter, va bouleverser cet équilibre précaire. Ce roman, aussi envoûtant qu'inquiétant parfois, nous plonge dans une atmosphère étrange, un brin fantasmagorique où les hommes et la nature cohabitent. Si l'immensité de la forêt amazonienne, véritable personnage à part entière, nous enveloppe de par son omniprésence, son foisonnement et ses mystères, celui de Darwyne, ce garçon si étrange et particulier, nous touche et nous émeut autant qu'il semble fasciner Mathurine. Un roman aussi fascinant que déroutant, d'autant que l'épilogue, malgré quelques indices voilés, nous cueille par surprise...
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En Guyane française, la vie est difficile pour les plus démunis.
Darwyne, dix ans, a une malformation des pieds. Il vit avec sa mère, la belle Yolanda, dans un bidonville.
Après plusieurs signalements, ils sont convoqués par Mathurine, employée à la protection de l'enfance.
Yolanda aime son fils, mais à sa façon...
Les « beaux-pères » qui se succèdent, se sont-ils montrés violents avec Darwyne ?
Mathurine, passionnée par son métier, et aussi par la nature, traverse une période difficile elle aussi.
Quels liens vont se nouer entre ces personnages ?

L'auteur nous propose une intrigue originale dans un cadre dépaysant, l'Amazonie, et cette nature devient le personnage principal du livre car c'est bien la forêt, envoûtante et pleine de sortilèges , qui va être le lien entre eux.
Entre roman noir, social et environnemental, et atmosphère magique, ce récit d' « enfant sauvage » reste en mémoire.
Après « Entre fauves »,c'est ma seconde lecture de l'auteur, et « Seules les bêtes » m'attend.,,
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Il est de ces personnages dont vous sentez, dès les premiers mots de la rencontre, qu'ils vous resteront gravés en mémoire. Darwyne est de ceux-là.

Colin Niel revient sur les terres guyanaises qui ont fait l'écrivain qu'il est, au plus près de cette jungle gigantesque et des femmes et des hommes qui tentent d'y survivre. Parce que la misère est bel et bien là, aussi pesante que l'environnement même.

Darwyne vit avec sa mère dans le Bidonville de Bois Sec, dans une maison qui n'en a presque que le nom, bringuebalante et directement accolée à la forêt infinie. Régulièrement surgissent des beaux-pères, qui ne font pas long feu dans le décor, le numéro huit venant de faire son apparition.

Tout le monde dit que l'enfant n'a pas été gâté par la nature, du fait de son infirmité et du peu d'allant qu'il montre face à l'instruction des Hommes. Pour lui, seules comptent deux choses. Sa mère comme la prunelle de ses yeux. Et la jungle où il se sent comme dans son élément, partie intégrante d'elle.

L'arrivée de Mathurine, employée à la protection de l'enfance, va chambouler cet « équilibre » très précaire.

Darwyne est de ces enfants de la littérature qui traînent, bien malgré eux, une aura magnétique, presque magique. Cet enfant est touché par le sort mais aussi par la grâce ; différent.

Son amour fou pour sa mère est une des pièces centrales de cette histoire aussi noire que profondément émouvante. Attendez-vous à ressentir des émotions fortes, ambivalentes, à travers des scènes parfois déchirantes.

Il n'est pas aisé de créer ainsi un personnage de papier qui marque autant les esprits. Colin Niel fait preuve d'une épatante expressivité, et a trouvé le liant pour qu'on s'attache fermement aux basques de ce petit être étonnant.

A travers lui, c'est une peinture en noir obscur de la Guyane et de sa pauvreté endémique. Il est compliqué de préserver l'innocence dans de telles conditions, surtout quand elle transparaît dans la différence.

Mais ce gamin n'est pas qu'une banale victime expiatoire, sa dissemblance est sa force, d'avantage encore au sein de cette Amazonie terre de mystères.

Le roman est relativement court, moins de 300 pages, mais suffit à faire passer un flot puissant d'émotions.

J'ai bien un regret, celui de ne pas voir l'auteur aller plus loin dans le sentier qui mène aux croyances, mythologies et superstitions de cette région du monde. Il y avait matière à aller plus en profondeur encore et lâcher la bride de l'imaginaire. C'est cependant un choix qui se tient, à rester au plus près du vrai, et qui ne remet pas en cause la force de ce récit.

Car il est aussi question de monstres, dans cette histoire à plusieurs niveaux de lecture.

Darwyne, le bien nommé, enfant forêt, questionne les racines qui sont en nous. Hurle son amour de la terre et des espèces ; respect de la différence comme une richesse.

Colin Niel touche au coeur avec ce roman noir qui ne peut laisser indifférent ceux qui en ont un. Sans aucun doute un roman et un personnage qui laissent des traces au fur et à mesure où la magie se révèle et où les secrets se dévoilent.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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J'avais découvert, l'année passée, la plume de Colin Niel alors en lice pour le Prix Audiolib avec son livre « Entre fauves » qui se déroulait notamment en Afrique.

Cette fois-ci, il m'a fait connaître la région française d'Outre-Mer qu'est la Guyane française, nichée sur la côte nord-est de l'Amérique du Sud. Cela a été alors mon baptême du feu en littérature.

Le titre « Darwyne » est le prénom du personnage principal : un petit garçon, âgé de 10 ans, né avec une grave malformation des pieds et qui vit dans un bidonville, situé à la lisière de la ville et de la jungle. Ce garçon voue un culte sans limite à sa mère, celle-ci ramenant des amants sans discontinuer. Un matin, le service d'aide à l'enfance est alerté de son cas, un an après que la précédente assistante sociale s'occupant de son cas a disparu du jour au lendemain.

Ce roman d'atmosphère noire ne manque certainement pas de qualités. Pour ma part, ce que j'ai moins apprécié au point de trouver l'histoire un peu longuette sont les nombreuses descriptions de l'environnement très fortes dans les détails. Cela a eu pour moi pour un effet d'essoufflement et de perdre le rythme du récit.

L'accent est vraiment mis sur cette jungle omniprésente et intrigante. Finalement, Colin Niel en fait un protagoniste à part entière, laquelle mystérieuse ne se dévoile qu'à peine.

Il faut un certain temps, quasi la moitié du livre, pour que le côté « noir » s'exprime. C'est donc pour cela que j'ai plus apprécié la seconde partie du roman. Par contre, j'ai aimé le plaidoyer sous-jacent de la protection de la nature ; même s'il aurait pu être mois dans le « brut ».

Bien entendu, ce n'est que mon humble opinion personnelle, n'hésitez donc pas à vous forger votre propre avis sur ce livre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Dans les pas d'une éducatrice de la protection de l'enfance en Guyane, c'est un pan de la vie sociale du département qui s'explique à travers l'histoire d'un garçon handicapé. Un décor très réaliste des difficultés économiques, violences intrafamiliales, maltraitances et brutalités dues à la précarité dans les bidonvilles.

Le petit Darwyne, 10 ans, inadapté à toute vie sociale, est en osmose avec la nature. Dans ses pas, c'est une immersion dans le foisonnement végétal et animal de la Guyane, faune et flore luxuriantes, voire oppressantes (et un parti pris appuyé de l'auteur à sensibiliser à la sauvegarde des forêts primaires)..

On démarre donc sur une fiction sociale, brutale et documentée comme sait le faire Colin Niel quand il parle de la Guyane.
Mais il faut se méfier de l'eau qui dort et ne pas s'étonner du virage thriller angoissant, un brin fantastique, que prend le roman. Pour la « matérialiste » que je suis, l'intérêt de la lecture en a été émoussé, la finalité assez prévisible, mais ceci n'enlève rien à la beauté de la plume très inspirée dans les descriptions du milieu forestier, et très sensible dans la quête d'amour maternel d'un petit garçon.

Un très beau personnage quasi mythique, sorte d'enfant sauvage au parcours traumatique en confrontation avec le monde des hommes.
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Un roman original et dépaysant qui se passe à l'orée de la forêt amazonienne dans un bidonville. Yolanda y élève seule son fils Darwyne, 10 ans. Celui-ci est handicapé au niveau des pieds. Il voue une totale admiration à sa mère. de temps en temps, celle-ci ramène des hommes à la maison,mais ils resteront peu longtemps. La vie est rude, Darwyne n'aime pas l'école et se sent très à l'aise dans la forêt dont il connaît les moindres recoins et les oiseaux et animaux.
Suite à un signalement anonyme, les services sociaux vont s'intéresser à la mère et au fils. C'est Mathurine qui va les rencontrer et devra décider de leur avenir ensemble ou non. de son côté, elle a des problèmes mais adore aussi la nature et la forêt. C'est sur ce terrain qu'elle va rencontrer Darwyne.
Un roman assez étrange où la nature et le surnaturel occupent une place importante.
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Familier des romans de Colin Niel, je me préparais à un nouveau dépaysement complet. Cette fois-ci, direction la Guyane, ses bidonvilles et sa jungle.

Dans cet environnement hostile, plusieurs destins vont se télescoper. On fait la connaissance de Mathurine, employée pour la protection de l'enfance qui, pour une enquête, rencontre Yolanda, sa fille, son nouveau mec et surtout son jeune fils Darwyne.

Celui-ci est le centre de l'histoire. C'est un être à part, en dehors des normes. Il développe une relation privilégiée avec la forêt qui l'entoure. Il évolue dans un univers différent de ses congénères. Seulement, sa condition d'handicapé en fait un intrus dans le monde commun, particulièrement aux yeux de sa famille. Sa rencontre avec l'éducatrice va tout remettre en perspective.

Ce livre met à mal la représentation de la famille. Il met en scène un amour filial, inconditionnel, confronté à un amour maternel inexistant. Il aborde sans détour le thème de la maltraitance infantile et des relations familiales toxiques. La misère est omniprésente et alourdit l'atmosphère. Les protagonistes vivent sur un fil et la violence n'est jamais bien loin. L'auteur sait créer cette ambiance étouffante et rendre cette aventure angoissante.

Colin Niel est un auteur qui a un lien très fort avec la nature. Grâce ses magnifiques descriptions et ses évocations fantasmagoriques, il en fait un élément influent de son récit. L'enfant ne fait qu'un avec elle et leurs destinées sont liées. A travers ce roman noir pur jus, on devine les messages sur la différence et sur l'environnement qu'il veut nous faire passer.

Darwyne est le genre de personnage qui reste imprimé dans les esprits. Ce jeune garçon si spécial dégage une vague d'empathie qui vous fera passer par toutes les émotions et vous touchera au coeur. Il est donc le parfait matériau pour l'écrivain engagé et sensible qu'est Colin Niel !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Darwyne est le premier roman de Colin Niel que je lis et je connais très peu cet auteur, uniquement précédé d'une certaine admiration d'amis lecteurs de ses romans. Trouver au rayon roman policier, je ne m'attendais à rien de particulier… Mais, je croyais tout de même lire un roman policier, impliquant un ou des crimes, une enquête menée par un policier… Enfin, j'avais en tête ce qui fait un roman policier. C'est pourquoi j'ai d'abord été déçue par ce récit resserré autour du trio familial reconstitué, en un lieu particulier de la Guyane, le bidonville du Bois Sec et Mathurine qui travaille aux services sociaux. Pourtant, c'est grâce à ce personnage que je me suis accrochée à l'histoire. En effet, ce rôle d'enquêtrice sans en être une à proprement parler, que la situation personnelle amène à s'attacher à Darwyne m'a émue. D'autant plus que les deux principales figures féminines du roman sont construites en opposition. Yolanda, la mère, prend toute son ampleur dans le dernier tiers du roman. L'histoire a pris du temps à se mettre en place, distillant au fur et à mesure des soupçons ténus mais sans jamais laisser présager une telle chute. L'aspect envoûtant et mystérieux de la forêt amazonienne a participé à la mise en place d'une intrigue frôlant avec le fantastique.
Puis, au dernier tiers du livre, est survenu la deuxième sortie en forêt de Mathurine avec Darwyne et là, un point de bascule a opéré : je suis entrée dans l'intrigue et je n'ai plus lâché le livre jusqu'à la fin.
En refermant le livre, mon avis était mitigé : avec un début lent à se mettre en place, j'ai pourtant adhéré avec le personnage de Mathurine et j'ai beaucoup apprécié la fin du roman.
Je poursuivrai donc ma découverte de Colin Niel, me tournant plutôt vers ses premiers romans afin de me rendre compte de l'évolution de cet auteur.
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