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Au commencement il y a eu une info FaceBook de la part de l'auteur qui faisait le lien avec une chronique qu'il avait écrite pour Libération, au sujet des troubles en Guyane début 2017. J'ai trouvé son approche originale car il y faisait parler ses héros. Ensuite j'ai lu « seules les bêtes » et j'ai vraiment aimé le fond et la forme de ce roman.
Ensuite j'ai eu la chance de le rencontrer lors du salon « lire en poche » en octobre 2017 et au cours de la discussion il m'a invitée à lire sa trilogie dans l'ordre inverse de sa parution ( !). C'est donc comme ça que je me suis retrouvée plongée en Guyane et ironie du sort au moment de la visite présidentielle … J'ai donc pu profiter de la couverture médiatique pour illustrer au mieux les paysages de l'Amazonie française … C'est aussi un grand hasard heureux d'avoir enchaîné « entre deux mondes » d'Olivier Norek avec cet Obia de Colin Niel.

Ce roman noir et à suspense ébranle nos préjugés de métropolitains obtus. On y apprend que le Maroni est le fleuve frontière entre ce département français et le Suriname, ancienne colonie néerlandaise, aujourd'hui indépendante et soumise aux dictatures, conflits d'influence. C'est aussi la porte d'entrée de la cocaïne en Europe par l'exploitation de ces mules innocentes qui n'ont d'autre chance de survie. le Suriname est aussi à l'origine d'une vague d'immigration de ses persécutés vers les voisins français. Elle aurait pu être maitrisée et acceptée il y a quelques années, mais elle ouvre aujourd'hui la voie de la violence et du sentiment d'insécurité. Les créoles, les Ndjukas et autres noirs-marrons s'opposent alors que la frontière poreuse fait que leurs origines sont étroitement mêlées.
Incontestablement documenté, Obia fait aussi largement référence aux médecines amazoniennes et à la biodiversité à disputer aux orpailleurs et exploitants de bois précieux.

Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Ce roman est la suite de @Ce qui reste en forêt du même auteur. Toutefois il peut se lire séparément car l'auteur ne manque pas de rappeler subtilement les faits essentiels à la compréhension qui seraient contenus dans l'opus précédent.
Si vous voulez savoir pourquoi j'adore les romans de cette trilogie guyanaise de Colin Niel, je vous invite à lire ma critique sur @Les hamacs de carton. Cela m'évitera de vous détailler à nouveau mon enthousiasme :)
Aussi passionnant que les opus précédents, Obia me semble toutefois adopter une tonalité plus dure, plus tourmentée, probablement parce qu'il se penche davantage sur la jeunesse guyanaise. le récit est plus nerveux, plus moderne aussi. Ayant vécu à Cayenne à l'âge de 17-18 ans j'ai retrouvé dans @Obia beaucoup de situations, d'endroits, de parfums et même de sons!
Comme toujours le roman présente une grande richesse de détails, d'exploration des personnages et de la vie en Guyane, en plus de l'enquête policière elle même. Un nouveau personnage fait son apparition, le major Marcy, qui permet de donner le point de vue d'un Créole sur la population guyanaise et ses enjeux. Encore une fois le suspense est présent et je me languis déjà du prochain opus, attendu à l'automne 2018 (bientôt!)
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Fin de la trilogie que Colin Niel consacre aux aventures du Capitaine Anato en Guyane. Ce troisième volume ne déçoit pas, malgré une intrigue complexe mêlant trafic de drogue et remous créés par la lointaine guerre civile au Surinam. Plus de vingt années se sont écoulées mais les horreurs de ce conflit pèsent toujours sur la mémoire des survivants. de la première à la dernière page, Colin Niel prend le lecteur par la main et l'entraine à sa suite au coeur d'une histoire dont les fils se croisent et s'entrecroisent. Tous les ingrédients d'un bon thriller sont présents : tension, fausses pistes, erreurs d'analyse. Quelques longueurs peut-être mais elles sont rares. Bref, même si ce n'est pas trop le genre de livres un peu flippants que j'ai envie de lire en ce moment, je dois dire que j'ai apprécié. L'un de mes personnages préférés c'est Melita, la fille de Mercy. Je trouve que Colin Niel a dépeint son portrait avec une finesse et une pudeur remarquable.
Les aventures du Capitaine Anato sont-elles vraiment achevées ? La réponse est dans la tête de l'auteur, mais la fin ménage la possibilité d'un nouvel opus.
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Troisième opus de la série guyanaise de Colin Niel, Obia est aussi le plus long, et à mon sens le plus abouti, et celui qui nous perd finalement le plus.

Au-delà du récit et de l'enquête, le livre est une mine d'informations extraordinaire, tant sur la guerre civile au Suriname que sur les politiques françaises face au potentiel afflux de réfugiés sur le territoire guyanais, ou encore sur la multiplicité ethnique de la Guyane, entre Noirs-marrons, créoles, Indiens, Métros et j'en passe. On comprend également mieux la manière dont s'articulent les réseaux de drogue entre Suriname, Guyane, France et Pays-Bas, et les problématiques réelles que posent ses petits bouts de territoires européens aux frontières intenables, à l'eldorado qu'ils représentent pour les ressortissants d'autres pays frontaliers ou au potentiel "monétaire" pour des populations auxquelles on propose quelques milliers d'euros pour faire transiter de la drogue en Europe.

Un petit cours d'histoire étant toujours appréciable, le récit n'en est pas moins passionnant, et plein de rebondissements. Si je m'attendais à l'identité du coupable, l'écriture demeure toutefois pleine de finesse et la clôture de l'enquête est bien plus complexe qu'un simple "démasquage"...À noter également une dimension surnaturelle plus présente dans ce tome que dans les précédents, et qui achève de nous convaincre que la Guyane restera un mystère intangible pour la plupart d'entre nous...

J'espère de tout mon coeur qu'un quatrième (voire cinquième!) ouvrage verra le jour!
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J'ai été bien inspirée de succomber à la tentation de cette book box, voilà un polar dépaysant.
De la Guyane je ne connais pas grand chose, excepté qu'on y boit du (bon) rhum, que Cayenne a pour beaucoup été moins jolie que le nom qu'elle porte, que parfois des fusées y décollent, et que la forêt abrite des espèces animales que je n'affectionne pas. Quant au Suriname, merci la mappemonde, j'en connais au moins la localisation. Connaissance zéro du terrain.
La quatrième de couverture refermée, mon inculture s'est réveillée, je vais probablement lire les ouvrages que l'auteur indique en fin de livre, pour en apprendre davantage.

Obia c'est partir à la rencontre de peuples inconnus et méconnus. Vous rentrerez dans l'Histoire de cette petite partie du monde, faite de multitudes de petites histoires et de mosaïques de peuples assoiffés de liberté, riches d'un passé voyageur et chaotique, pour un avenir aussi impénétrable de la forêt qui les abrite.
L'enquête permet une immersion totale, il nous faut au moins ça, à nous métropolitains, pour approcher ce département foisonnant. L'auteur est visiblement très attaché à ce petit bout de territoire mais ne s'est pas contenté de bien ficeler une intrigue sous des latitudes lointaines. Non, il a sans aucun doute fait de longues recherches, Obia est très bien documenté, sur tous les plans, c'est probablement ce qui lui donne cette dimension tragiquement humaine.

Ne le reléguons pas uniquement dans la case "polars", il va bien au-delà.
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Le(a) lecteur(trice) sort très satisfait(e) du temps passé avec "Obia" ; plus de 500 pages mais un texte très agréable, une intrigue captivante et toute une histoire de pays et de peuples vus à hauteur d'homme.
C'est un très bon bouquin, plusieurs fois primé ( Prix Quai du polar / 20 minutes 2016, etc.) et il le mérite largement !
Seule petite question : apprécie-t-on autant quand on n'a pas vécu en Guyane, quand on n'a pas l'expérience personnelle de "l'enfer vert" ? Sans doute oui, parce que tout le talent de l'auteur est de nous emmener avec lui au contact de la population, de la forêt, des habitations et du fleuve. le Maroni est central ici : c'est lui qui sépare le département français d'Amérique du Sud du Suriname, une ancienne colonie hollandaise, devenue indépendante en 1975. Un coup d'état, celui du général Desi Bouterse, met en place une dictature militaire en 1980 dans ce petit pays peuplé d'Hindoustanis, des descendants d'immigrés indiens du XIXème siècle, de Noirs-Marrons descendants d'esclaves africains évadés, de Créoles et de Chinois.
De violentes répressions et l'effondrement de l'économie poussent les Noirs-Marrons à se rebeller ; Ronnie Brunswijk les entraîne dans la clandestinité et c'est la guerre civile. Des pirogues traversent le Maroni, c'est la première vague d'immigration surinamienne.

L'histoire commence de nos jours, avec le départ de Clifton Vakansie, un Noir-Marron suspecté de la mort du jeune Willy Nicolas, trouvé mort, étranglé à mains nues dans son lit. Clifton quitte Saint-Laurent et court vers Cayenne qu'il doit rejoindre le plus vite possible. Mais pourquoi vouloir prendre l'avion pour la métropole sans délai ?
On apprend assez vite que trois jeunes, dont Willy et Clifton ont été vus descendant d'une pirogue en provenance du Suriname ; et puis un nouvel homicide est découvert, route de Mana. Il semble s'agir de Bradley Koosman, le fils de Melita Koosman, une vieille Ndjuka originaire du Suriname, venue avec la première vague d'immigrés.

L'explosion de la population guyanaise - en particulier celle de Saint-Laurent-du-Maroni - due à une natalité importante mais surtout à une immigration permanente, entraîne l'apparition d'un "habitat spontané", enchevêtrement insalubre de bicoques illégales et d'allées labyrinthiques favorable à l'émergence d'une délinquance en forte hausse. Quand on trouve dans le corps des morts des ovules de cocaïne, l'enquête s'oriente vers le trafic de drogue et ses profits gigantesques : la Guyane, zone-rebond d'après les spécialistes, territoire de transit entre le bassin de production Colombie, Bolivie, Pérou et les destinations privilégiées USA et Europe. le Suriname truffé de pistes d'atterrissage clandestines tente tous ceux qui veulent jouer les "mules" pour quelques milliers d'euros, en particulier tous ceux qui à Saint-Laurent commencent à penser que c'est un moyen comme un autre de gagner sa vie...

Les enquêtes seront menées par le capitaine de gendarmerie André Anato, un Ndjuka (un des peuples de Noirs-Marrons) qui est non seulement à la recherche des criminels et autres trafiquants de cocaïne, mais aussi de sa propre histoire : de qui tient-il ses yeux aux iris jaunes ? son "vrai" père se nommait-il bien Antonis ? Il y a aussi le major Franck Marcy, un local (un Créole guyanais) qui doit faire équipe bon gré mal gré avec la capitaine Anato, c'est le commandant qui l'exige. Et enfin, Vacaresse le gendarme démis de ses fonctions dont le fils de vingt ans, Jérémy, est en prison, va être lié malgré lui à l'affaire ; devenu enquêteur privé, un de ses contrats va lui faire suivre un homme soupçonné d'infidélité par sa cliente, mais ce n'est qu'un prétexte...

Quelques allers retours entre Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, ainsi qu'entre le présent et le passé permettront au capitaine Anato de résoudre les meurtres ; on ne s'attend pas du tout au dénouement, c'est très réussi. Mais André Anato a une autre quête, celle de son passé sur lequel on lui a menti. Peut-il en finir avec cette recherche ?

Et de temps en temps, passe la figure de l'obiaman, le guérisseur tout-puissant, qui dispense l'obia, le bain protecteur ou lavant...

Extrait (p 246) : " Deux années déjà. Cela faisait deux ans qu'Anato était arrivé en Guyane, qu'il avait commencé à renouer avec son pays d'origine. Avec ce département français dont il ne connaissait rien sinon ce que ses parents avaient bien voulu lui raconter. Un territoire gigantesque couvert par la forêt, un fleuve immense, le Maroni. Et un peuple : les Ndjukas. Ce qu'il en savait se résumait à ça, en fin de compte. En deux ans il avait appris plus qu'en trente, réalisé l'ampleur de son ignorance. Et compris surtout une chose : riche de son histoire, de ses populations, de ses langues, la Guyane est complexe. On ne l'apprivoise pas, aucune description ne peut l'enfermer."

C'est bien sûr la Guyane le personnage principal du récit ; et si nous aimons tant ce livre, c'est que Colin Niel qui a vécu en Guyane, a compris son âme et l'a aimée. Merci Mr Niel.



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J'ai mis du temps à me décider à lire ce livre à cause de sa taille. Bilan : je l'ai lu en trois jours, tant l'intrigue était prenante. Je savais déjà, pour avoir lu la première enquête du capitaine Anato, à quel point les enquêtes pouvaient être passionnante, ce troisième volume en est la preuve.
Un meurtre, puis un deuxième… et le capitaine Anato, qui était pourtant en congé, sur les traces de la famille de son père, est rappelé pour enquêter parce qu'il est Ndjuka, comme Clifton, le principal suspect – pour ne pas dire l'unique suspect aux yeux du major Marcy. Ce dernier est très réputé pour son professionnalisme, très proche de sa fille unique, Mélissa, qui, bien que sourde, a fait des études et a un travail, ce qui n'est pas si fréquent en Guyane. Marcy et Anato devront faire équipe, et Anato de tout faire pour mener sa tâche à bien. Note : parfois, je manie très bien l'euphémisme.
Ce livre est complexe, et pourtant, vous ne vous perdrez pas. Il nous parle de la jeunesse guyanaise, créole, ndjuka, qui peine à se faire une place dans la société et qui a recours à des expédients relativement dangereux pour gagner de l'argent. Enfin… on ne leur dit pas que c'est dangereux, et eux veulent bien croire, en s'appuyant sur d'anciens éléments culturels, que cela ne l'est pas. Même pour ceux qui s'en sont sortis, la tentation est grande de l'argent facile.
Il nous parle aussi du passé, de la guerre du Suriname dont je l'admets volontiers, je ne savais rien. Ce qui nous est raconté est à la fois très précis d'un point de vue historique, très réaliste, tout en étant parfaitement intégré à l'intrigue. Nous sommes dans un roman, et vous ne trouverez pas de personnages pour diffuser doctement un savoir qui endormirait le lecteur. Non. Ceux qui parlent sont des personnages qui ont vécu cette guerre, qui ont du lui survivre, et, parfois, n'y sont pas réellement parvenus. L'on n'a pas fini, dans ce livre, de parler des conséquences de cette guerre oubliée, ignorée, conséquences qui trouveront leur résolution vingt ans plus tard. Mais par quels détours le capitaine Anato aura-t-il dû passer !
Si vous hésitez à découvrir cet auteur, je ne vous dirai qu'une chose : n'hésitez plus.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un voyage initiatique et passionnant au coeur des conflits qui ont agité le Suriname et la Guyane, à travers Anato, un capitaine d'origine djunka, dont l'histoire est intimement liée à la guerre civile entre les Noirs-Marrons de Moiwana et l'armée surinamienne. Son enquête sur les meurtres commis parmi les mules transportant la cocaïne se déroule au fil de l'histoire guyano-surinamienne. Un récit prenant, haletant qui nous transporte au fond des méandres du fleuve et de l'âme humaine.
Le roman m'a tenu en haleine, et j'ai lu de nombreux document et visionné les vidéos que l'ai pu trouver sur le net, en rapport avec la Guyane française et le Suriname. Merci à l'auteur pour l'intérêt que son Obia suscite.
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Obia est un roman que j'ai lu sur les conseils d'un certain Ian Manook...
Et oui, je m'la pète un peu, mais c'est vrai. J'étais allée à la présentation des "temps sauvages" à la librairie du Tramway à Lyon, et par les hasards et merveilles de ces lectures publiques j'ai pu discuter une dizaine de minutes avec l'auteur.
Pas regardant le bougre, il me conseille très chaleureusement Colin Niel, alors que j'étais là pour acheter le sien de bouquin. Bref, les éloges chaleureux de Monsieur Manook ont produit leur effet et j'ai acheté "Obia" sans coup férir.
Bien m'en a pris. Ce polar équatorial est un des meilleurs que j'aie eu entre les mains depuis des mois.
On y retrouve (parait-il, parce que je ne le connaissais pas encore) le ténébreux capitaine Anato, gendarme négropolitain d'origine Njuka à Saint-Laurent du Maroni en Guyane, sur les traces d'un meurtrier. L'histoire est riche et très bien documentée. On sent que Colin Niel s'est particulièrement intéressé à l'histoire des noirs-marrons, Ndjuka, Paramacas ... J'ai appris plein de choses sur leur histoire récente et sur leur sort actuel. J'avoue également que je me suis sentie un peu rentrée à la maison: j'ai vécu plusieurs années en Guyane et les aller-retours entre Saint-Laurent et Cayenne du capitaine Anato m'ont rappelé de belles balades sur les magnifiques routes guyanaises, bordées d'abattis et de latérite.
Pour revenir au roman, Colin Niel avec l'histoire des mules qui risquent leur vie et leur liberté pour quelques milliers d'euros, retranscrit bien ce qu'on peut voir dans tous les DOM et plus particulièrement en Guyane: les jeunes n'ont que peu d'espoir d'un avenir meilleur. Ça explique la délinquance et pour partie la violence de ces sociétés que de loin on imagine plus agréables à vivre que la métropole.
Pour résumer, j'ai beaucoup aimé "Obia", et je remercie encore une fois Ian Manook de m'avoir fait découvrir cet auteur. D'ailleurs je suis en train de lire "les hamacs de carton" qui me plaît autant que Obia.
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Glaçant. J'ai eu beaucoup de mal au début car la présentation de tous les personnages est très longue. Mais, une fois que l'enquête de police démarre vraiment, on s'accroche pour connaître la vérité. Et elle est souvent difficile. Cela permet de découvrir aussi une partie de l'histoire, difficile aussi, de la Guyane et de ses habitants.
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