AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781600105746
104 pages
IDW Publishing (15/12/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
Detective Coogan knows well that there are some pretty shady freaks out there in the big city... but he doesn’t know that some of those freaks aren’t human! He learns it the hard way, and ends up on the wrong side of a bullet in this new series from comic book legends Steve Niles and Bernie Wrightson that mixes horror and noir into a tightly wound nightmare of twists and turns.
Que lire après Dead, She SaidVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend une histoire complète indépendante de toute autre. Il comprend les 3 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2008, écrits par Steve Niles, dessinés et encrés par Bernie Wrightson, et mis en couleurs par Grant Goleash. En fin de tome, il comprend également des dessins réalisés par Wrightson, majoritairement dans les années 1970. Cette histoire a été rééditée en noir & blanc dans The Monstrous Collection of Steve Niles and Bernie Wrightson, avec 2 autres récits : The Ghoul + Doc Macabre réalisés par les mêmes auteurs.

Joe Coogan se réveille dans la chambre de son meublé, perclus de douleur dans tout son corps. Il a l'impression que tout son matelas est imbibé d'une matière visqueuse. Coogan fait des efforts immenses pour ouvrir les yeux se demandant à quel point il était bourré la veille pour être dans un aussi sale état. Alors que la douleur dans son ventre se fait de plus en plus forte, il doit déployer des trésors d'énergie pour bouger sa main puis ses pieds, puis ses doigts. Il en est à souhaiter à ce que quelqu'un abrège ses souffrances en lui collant une balle dans la tête. Il poursuit ses efforts et parvient à se redresser sur son séant. Il pose les pieds au sol et il se tâte le ventre, y découvrant un trou, selon toute vraisemblance une blessure causée par balle. Il allume la lampe de chevet et regarde son ventre. Il se rend compte que ses intestins se sont dévidés et sont sortis de leur logement abdominal. Il se lève sans paniquer parce que vu son état il a largement passé ce stade. Il comprend que le liquide visqueux qui imbibe son matelas c'est son propre sang. Il se lève.

Coogan se dirige vers le coin cuisine. Il prend un rouleau de gros scotch rangé sous l'évier. Il retire sa veste et sa chemise et applique du scotch sur son ventre après y avoir remis ses intestins. Devant la glace, il se retourne et se rend compte que ses intestins se sont à nouveau fait la malle par la plaie béante dans son dos. Il remet à nouveau ses intestins dans leur logement et applique du scotch dans son dos. Il se rhabille, allume une clope, et prend un verre de whisky. Il décroche son téléphone et répond à l'appel : il s'agit de Walter, un inspecteur de police. Ce dernier souhaite savoir ce que Joe Coogan a fait la veille au soir car un témoin l'a vu se faire tabasser par Austin Cutlip (surnommé Sticks) que Coogan identifie immédiatement par sa description. Coogan prend son flingue dans le tiroir de la commode et sort. Il croise son propriétaire qui lui fait observer qu'il cornanche à s'en sauver. À l'extérieur de la ville, 2 enfants s'amusent à essayer d'attraper une grenouille. Pendant ce temps-là, le père est en train de terminer l'installation de la tente de camping, tout en rassurant sa femme sur le fait que tout va bien se passer, qu'elle n'a pas de raison de s'inquiéter. Alors qu'ils s'allongent dans l'herbe pour un câlin, ils sont attaqués par des fourmis géantes.

Le lecteur habitué des scénarios de Steve sait qu'il ne doit pas s'attendre à quelque chose de très compliqué. Il va s'agir d'un récit linéaire dans lequel un chasseur de monstre ou un monstre lui-même va s'en prendre à d'autres. Cependant avant même d'avoir entamé sa lecture, il lui sait grâce d'avoir concocté une intrigue pour Bernie Wrightson, pour lui avoir fourni l'occasion de se remettre au dessin, en plus pour illustrer des choses qui lui plaisent. Effectivement, comme l'annonce le titre, un individu passé de vie à trépas revient à la vie pour une raison indéterminée, sans explication de donnée dans le récit. C'est donc à lui qu'il appartient de mener l'enquête d'abord sur les circonstances de sa mort, ensuite sur une épidémie d'insectes tueurs géants. Steve Niles surprend quand même son lecteur avec le corps en train de se décomposer de Joe Coogan qui doit y parer le plus rapidement possible. Il utilise également le fait que Coogan ait été un détective privé ce qui le mêle à une enquête justifiant sa mort et son implication dans l'affaire qui s'en suit. le scénariste rajoute un personnage féminin pour faire bonne mesure. Veronica Howard ne bénéficie pas de la même exposition que Coogan, mais elle n'est pas non plus cantonnée au rôle de potiche, et encore moins de demoiselle en détresse.

Steve Niles concocte donc un scénario sur mesure pour Bernie Wrightson afin qu'il lui soit donné de dessiner ce qu'il aime. le lecteur retrouve donc un peu de gore (les boyaux de Coogan qui sortent de leur logement), de pauvres personnes confiantes attaquées par des insectes géants, une bibliothèque bien poussiéreuse, un laboratoire avec des cornues et une allure gothique, un monstre avec trop de bras, une séquence évoquant le bon docteur Frankenstein en train de travailler sur son monstre. En effet outre des histoires de monstres, entre autres, pour les magazines Warren , Bernie Wrightson est resté célèbre pour ses planches illustrant le roman de Marie Shelley Bernie Wrightsons Frankenstein (1983), ainsi que pour la suite Frankenstein Alive, Alive: The Complete Collection (2012-2014-2016). Avec le dessin en pleine page, le lecteur observe que l'artiste a utilisé un pinceau ou un crayon plus gros que pour les illustrations de Frankenstein, avec un rendu moins obsessionnel. Il note quand même que Wrightson a beaucoup travaillé la texture du drap imbibé de matière visqueuse, les ombres sur le mur, la texture des lattes de bois et du ciment du mur. Tout du long, il joue sur la forme des aplats de noir, un peu massifs mais très découpés, donnant de la consistance à chaque image. Il note également que Wrightson réalise des visages à la peau un peu lisse, même s'ils sont marqués de plis. La seule exception est celui de Coogan lui-même dont la peau se détériore au fur et à mesure des pages. Par contre le visage de Veronica Howard est lisse au point d'en devenir angélique.

Les personnages disposent tous de morphologies distinctes, mais les yeux sont souvent ronds. du coup les expressions de visage ont beau être variées, elles manquent de naturel, de conviction. Wrightson a opté pour un langage corporel de type naturaliste. Il prend soin de représenter les décors avec une fréquence élevée. le lecteur ne peut pas s'empêcher de trouver les intérieurs des appartements et des bureaux, assez quelconques, manquant de personnalité. de même les façades des immeubles manquent d'une touche gothique. du coup, les séquences se déroulant en ville souffre du fait que le dessinateur se contient, et n'utilise pas de licence artistique pour apporter une touche expressionniste à ses descriptions. le lecteur se résigne à une histoire un peu convenue, mais avec quelques éléments inattendus, et des dessins trop sages.

Ce n'est pas non plus une catastrophe : le lecteur peut voir la tension du corps de Joe Coogan alors qu'il essaye de bouger ses membres. Il apprécie la viscosité des intestins qu'il essaye de remettre à leur place. Il sourit en voyant la dextérité avec laquelle Wrightson met en scène le couple de campeurs, l'inquiétude sourde de la femme, l'assurance tranquille de l'homme. Il commence à se dire que l'artiste n'a pas perdu son coup de crayon avec le dessin en double page montrant le docteur Baxter s'occuper de ses pensionnaires, à la fois pour la mise en scène, à la fois pour la texture rocheuse. Il se dit même que Bernie Wrightson est au meilleur de sa forme avec un autre dessin en double page où Joe Coogan est allongé sur une table. Il retrouve en effet la minutie de ses dessins, pour les effets de texture sur la peau, les étranges bocaux en arrière-plan, l'étrange douceur de Veronica Howard qu'il est impossible d'interpréter comme la faiblesse d'une femme sans défense. Certes la narration visuelle manque parfois de conviction, de détails dans certaines cases, et peut se reposer sur des clichés… enfin des images donnant une impression de déjà-vu, ou plutôt déjà dessinés par Wrightson, c'est-à-dire déjà avec une forte personnalité graphique. le temps d'un dessin, parfois d'une séquence, le lecteur retrouve la sensibilité si particulière à la fois horrifique et gothique des dessins de Bernie Wrightson et la magie opère comme au bon vieux temps d'Eerie & Creepy.

Cette histoire se lit rapidement, et Bernie Wrightson n'est pas au sommet de son art. Néanmoins Steve Niles a déjà écrit des histoires bien plus linéaires, et bien plus squelettiques. Il prend soin d'imaginer des séquences en phase avec les préférences de l'artiste, pour mettre en valeur ses points forts. En outre, il est possible que l'amateur apprécie de retrouver les figures classiques du mort-vivant avec une variation inattendue, du savant fou, et de la jolie demoiselle faisant bien plus que simple faire-valoir pour le personnage principal. Bernie Wrightson donne l'impression de s'appliquer jusqu'à en perdre sa saveur pour les séquences en civil, sans monstre et sans horreur. Parc contre, sa personnalité graphique revient à la surface dès que le récit s'engage dans une horreur plus graphique, plus gothique.
Commenter  J’apprécie          90


Videos de Steve Niles (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Steve Niles
30 jours de nuit (2007) - Bande annonce VF
autres livres classés : gothiqueVoir plus


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}