AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Antoine Bloyé (54)

Il détestait alors les ouvriers, parce qu'il les enviait en secret, parce qu'il savait au plus profond de lui-même qu'il y avait plus de vérité dans leur défaite que dans sa victoire de bourgeois.
Commenter  J’apprécie          190
Antoine prenait parti pour cette colère. Il était parmi ces hommes, leurs histoires étaient ses histoires. Grand lui racontait ses « ennuis », les maladies de ses enfants, l'usure de sa femme. Antoine formait alors des pensées ouvrières : entre Marcelle et le service des trains, il oubliait complètement qu'il pourrait être un jour, demain, du côté des maîtres. Il n'avait pas assez d'imagination pour se décrire son avenir, il adhérait à la vie présente. Il ne pensait pas au lendemain. Il était un machiniste parmi tous les autres, un homme soumis à tous les commandements, qui dominait seulement une machine dont il connaissait les façons. Il ne pensait pas que ces années finiraient, – tout le temps du moins qu'il était sur sa machine, ou dans la chambre de son amie...
Commenter  J’apprécie          170
Il vivait sans doute, qui ne vit pas ? Il suffit d'avoir un corps bien étanche pour imiter les attitudes de la vie. Il agissait, mais les ressorts de sa vie, les mobiles de son action n'étaient pas en lui.
L'homme ne sera-t-il donc toujours qu'un fragment d'homme, aliéné, mutilé, étranger à lui-même ?
Commenter  J’apprécie          73
L'orgueil peut bien se laisser écraser, il n'est pas la propriété la plus profonde. Les pensées sur l'orgueil ne sont pas des pensées interdites. Cette passion que les groupes enseignent ne survit guère à leur dispersion nocturne; l'orgueil est une passion des veilles laborieuses, des termitières du soleil : le dormeur perd l'orgueil.
Commenter  J’apprécie          70
Elles détestaient les ouvriers qui ne sont jamais contents : elles sentaient qu'il leur était difficile de rire d'eux comme par exemple des paysans : les paysans sont comiques, mais un ouvrier ne fait pas rire, un manoeuvre sur son chantier ne se laisserait pas regarder par des dames "comme une bête curieuse".
Commenter  J’apprécie          60
Il connaît le prix de la liberté. Il sait déjà que tout se paie, le repos par la peine, la liberté par les coups, l'amour par l'ennui et la vie par la mort...
Commenter  J’apprécie          60
Bien des hommes sont établis à vingt ans à un niveau au-dessus duquel ils ne s'élèveront guère, à peine peuvent-ils quelquefois en descendre. Ils naissent, ils vivent, ils meurent étranglés par le travail : au-dessus d'eux, il y a d'autres hommes qui savent simplement qu'ils mourront, mais les détours qu'ils font pour arriver à la mort ne sont pas aussi clairs et passent par des carrefours. Les bourgeois, ce sont des hommes qui peuvent changer d'avenir et qui ne connaissent pas toujours la figure qu'il prendra...
Commenter  J’apprécie          60
Quand le néant paraît, tout s'abat; tous les soucis, tous les divertissements, tous les visages, tous les remèdes, tous les plaisirs défendent mal les hommes contre l' angoisse de n'être pas. Il faut beaucoup de force et de créations pour échapper au néant.
Commenter  J’apprécie          50
Il n'y a rien de plus laid qu'une maison sans personnalité, une maison où on ne sent pas la main de la Femme...
Commenter  J’apprécie          50
On ne traite pas sa femme comme sa maîtresse.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (164) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Famille je vous [h]aime

    Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

    chien
    père
    papy
    bébé

    10 questions
    1431 lecteurs ont répondu
    Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}