Homme du peuple et défenseur des libertés, Gédéon Aymé est de ceux qui veulent que le régime change. Il voit la pauvreté et la misère, il veut faire évoluer la société pour plus d'égalité et pour cela, il mise sur les États Généraux.
Mais pour pouvoir se nourrir, Gédéon utilise sa plume pour écrire des histoires grivoises, cela se vend plus que ses pamphlets et ses écrits patriotiques. Et les histoires érotiques étant interdites, il se fait arrêter pour atteinte aux bonnes moeurs. On lui fait alors du chantage, soit il aide l'aristocratie par ses connaissances, soit sa fille, Solange, va connaître une fin prématurée.
C'est alors que son chemin va croiser celui de Georges, un aristocrate qui fait les choses à sa façon, c'est-à-dire avec violence et sans pitié. Gédéon va être surpris de cette attitude, car Georges était son ami dans sa jeunesse et qu'il était d'une gentillesse sans pareil. Les années les ont fait changer, et même s'ils partagent des idéaux, la manière de les atteindre est différente.
Nous suivons là les fondements de la Révolution française, des personnages aux noms éminents, nous sont introduit comme ceux de
Robespierre et
Saint-Just. On s'interroge néanmoins sur le façon dont les deux personnages principaux vont influencer sur
L Histoire. Entre piège politique et justice seigneuriale, cela ne va pas être de tout repos.
On peut rajouter que le dessin de
Taro Nogizaka est un style qui se reconnaît. Nous avons des personnages expressifs et un Georges androgyne. On peut retrouver quelques traits de la tour Fantôme dans cette nouvelle série. On a cependant dans ce premier tome quelques clichés dans le fait que les 'méchants' aient une plastique peu avantageuse. Bien entendu, on ne compte pas Georges dans ceux-ci même si on sent qu'il va y avoir des confrontations entre lui et Gédéon.
Ce premier tome donne envie de lire la suite, on veut savoir de quelle manière tout cela va évoluer jusqu'à la Révolution.