La femme révélée

J'ai été séduite par l'histoire romanesque de cette jeune femme fuyant les États-unis pour venir se réfugier à Paris, abandonnant son fils, son appareil photo en armure, tombant amoureuse... J'ai aussi découvert un pan de l'histoire des États-Unis, la ségrégation, la révolte démocrate d'après-guerre. Mais plus que tout, c'est l'écriture qui m'a embarquée. La plume est impeccable, faites de magnifiques descriptions, de formulations qu'on voudrait retenir. A lire !

Lu par hasard car ce titre figurait dans les livres de la liseuse que j'avais empruntée.
1950
Eliza Donneley a quitté Chicago où elle laisse derrière elle son fils Tim, son mari fortuné et une vie confortable. Elle se retrouve à Paris dans un hôtel de passe. Très vite ses bijoux lui sont volés. Il ne reste plus qu'à Eliza son nom d'emprunt, violet, et surtout son Rolleiflex. Elle va rencontrer une prostituée qui va l'aider et se mettre à photographier des scènes de vie.
A Paris Eliza va se reconstruire. On va découvrir peu à peu ce qu'elle fuyait.
Et le roman prend une tournure à laquelle je ne m'attendais pas en mettant en scène des événements historiques dont la ségrégation des afro américains, la guerre du Vietnam et les hippies.
J'ai trouvé l'écriture très belle mais j'avoue avoir eu un peu de mal avec la politique de l'Amérique. de plus, je ne me suis pas vraiment attachée à l'héroïne dont j'ai eu du mal à comprendre les choix de vie.

Eliza Donneley devient Violet Lee après sa fuite de Chicago vers Paris dans les années 1950.
Elle a quitté son mari et son fils Tim encore jeune enfant.

Que s'est-il passé? Que fuit cette jeune femme d'à peine 30 ans.
De chapitre en chapitre, nous passons de sa vie à Paris, à son ancienne vie à Chicago.

Les évènements historiques, notamment la ségrégation et les émeutes de Chicago sont bien présente dans ce livre mais nous découvrons aussi le Paris des années 50.

Le livre est bien écrit et intéressant. Je le recommande

Une magnifique histoire de femme, dans le Paris et Chicago de l'après-guerre.
Dès le départ, on se retrouve plongé dans les années 1950. On découvre tout d'abord la ville de Paris, que Violet choisit pour commencer une nouvelle vie. Violet y rencontre des personnages hauts en couleur, écorchés, tous très touchants dans leur soif de vivre et leurs espoirs. Mais le regard le plus poignant reste celui du Rolleiflex de Violet, qui, tout au long de sa vie, capture les moments les plus forts de son histoire, et de l'Histoire. On découvre aussi un pan de l'Histoire Américaine, et la ségrégation toujours en vigueur dans cette superpuissance d'après-guerre.

Eliza nous rappelle qu'un changement d'identité ne suffit pas à effacer qui l'on est vraiment. Qu'être en accord avec ses valeurs devient parfois le combat d'une vie.
Grâce au travail poussé de documentation mené par l'auteure, le lecteur se retrouve partie-prenante des luttes raciales aux Etats Unis.

L'écriture est magnifique, et l'idée d'immortaliser certaines descriptions grâce à l'objectif de l'appareil photo est brillante. Ce livre est le reflet de ces photographies : des images prises sur l'instant qu'on garde en mémoire tant elles sont troublantes, poignantes.
C'est avec regret que j'ai refermé ce livre. Je ne connaissais pas Gaëlle Nohant, mais je suis heureuse d'avoir découvert cette auteure, et j'ai hâte de me plonger dans une autre de ses oeuvres.

Lecture qui date d'il y a déjà quelques mois...
J'avais assez apprécié la première partie de ce roman, centré sur l'arrivée de l'héroïne en France, son adaptation à sa nouvelle vie, ses difficultés, ses petites victoires, ses rencontres, durant laquelle le lecteur découvrait peu à peu le passé de la jeune femme.
J'ai beaucoup moins adhéré à la seconde partie, qui m'a semblé, bien qu'intéressante en soi, complètement déconnectée du début du roman. Une héroïne trop différente de celle que nous avions connue (caractère et personnalité), une ellipse de vie énorme, une thématique (les émeutes de Chicago pour les droits civiques) sans rapport avec la vie intime, le parcours de femme qui semblait l'axe central du roman initial.
Bref, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à deux petits romans distincts, sans lien réel, et me suis sentie un peu perdue... mais ce n'était pas une lecture désagréable ou ennuyeuse, juste construite de manière un peu ... perturbante (me concernant, du moins :) ).

Une plume fluide et une belle histoire de femme sur un fond d'Amérique des années 50.
On suit l'exil d'Eliza Donnelley à Paris et on en découvre peu à peu les raisons.
Des caves de St Germain baignées de jazz à un Chicago fracturé par les inégalités raciales et sociales, Gaëlle Nohant livre un récit très cinématographique sur une femme qui doit vivre avec un choix douloureux pour conquérir sa liberté.
Peut-être aurait-il pu y avoir plus de profondeur mais c'est un plaisir de lecture.

Tout quitter pour mieux se retrouver
Paris année 50, Eliza qui a changé d'identité, se cache après avoir quitté mari et enfant qu'elle a laissés à Chicago
Désormais elle s'appellera violet et son appareil photo qu'elle affectionne tant ne la quittera plus
Mais qu'a donc fuit violet ?
Les pages se tournent toutes seules et le mystère se dévoile par petites touches
Elle va rencontrer des personnages déterminants mais comment supporter d'etre traquée et comment se pardonner l'abandon d'un fils ?
La seconde partie est plus ciblée sur le côté historique des émeutes raciales de Chicago dans les années 68
Je ne vous en dit pas plus, seulement que c'est un très joli roman sur l'émancipation de la femme, la lutte des classes, l'Amérique puritaine des années 50, le Paris d'après guerre, le racisme et la guerre du vietnam
Eliza/Violet une femme qui se révèle bien plus forte qu'elle ne le croie et qui, à travers sa passion pour la photo, va réussir à déplacer des montagnes

J'ai lu ce livre il y a quelques temps déjà et je me souviens avec plaisir de cette lecture comme de l'échange que j'ai eu avec l'auteure une fois la dernière page tournée.

À l'origine de ce roman, il y a  les questions que Gaëlle Nohant se pose depuis longtemps sur ces gens qui disparaissent du jour au lendemain et qui vont vivre une autre vie, ailleurs. C'est un phénomène qui la fascine m'avait-elle dit et c'est amusant de lire ces mots parce que je me suis toujours posé cette question moi aussi. Qu'est-ce qui pousse une personne à disparaître, à tout quitter ?

"La femme révélée" serait presque l'incipit parfait pour ce roman qui raconte l'évolution d'Elisa à travers le temps, les rencontres et les combats. On y lit également la grande histoire, les séquelles de la guerre et les luttes humanistes s'entremêlent au destin de Violet Lee, de l'Amérique à l'Europe elle est l'observatrice privilégiée d'une histoire en marche, qu'elle capture avec beaucoup d'émotion et l'objectif de son Rolleiflex.

L'écriture de Gaëlle Nohant est sensible, douce et les éditions Grasset ont raison quand ils affirment qu'elle "...crée un monde intense, vibrant d'humanité." 

C'est dans ce court passage que le roman se révèle le mieux à mon sens :  " le monde que nous avions aimé s'éteignait, chassé par le bruit des bottes et des matraques, et je ne pouvais m'empêcher de sourire, émerveillée par ce mot qui n'avait pas raisonné à mon oreille depuis tant d'années." les deux univers se rejoignent, le destin d'Eliza et l'histoire s'entremêlent avant la conclusion.  

° J'ai aimé la douceur de la plume, et la playliste qui accompagne à marveille les mots :
https://deezer.page.link/5NRB3k¤££¤16D Eliza13¤££¤57

° Si vous aimez l'écriture de Gaëlle Nohan, les romans sur fond d'histoire, les destins peu commun, et les plumes poétiques ce livre vous plaira certainement.

Je suis très mitigée concerant ce livre.
Il aborde des sujets tres interessants sur la famille, le racisme, l histoire des Etats Unis, des minorités.
Est ce que justement c etait trop de sujets ? La maniere dont sont decoupés les chapitres ? En passant du passé au futur.
Je l'ai trouvé trop long, a la moitié on ne voit pas toujours ou elle veut en venir et c est un chouilla agaçant. Encore 1 fois c est dommage.

Eliza Donnely, menacée par un mari violent quitte son foyer et son jeune fils sous une fausse identité pour se refugier à Paris. Elle y decouvre la capitale de l'après guerre avec ses clubs de jazz, sa liberté retrouvée avec toujours chevillée au corps la culpabilité d'avoir abandonné son enfant.
Le style de Gaelle Nohant est fluide, on rentre immédiatement dans ce roman foisonnant, aux destins tragiques mais jamais miserabilistes. On s'attache à ces personnages cassés (prostituées, femmes battues...) mais toujours dignes. On suit avec beaucoup d'attention l'émancipation de Violet via son appareil photographique qu'elle ne quitte jamais, son regard attendri sur le monde qui l'entoure. L'ecriture est belle, les descriptions merveilleusement réussies.
Et puis, aux deux tiers du roman, Gaelle Nohant decide de joindre la grande histoire ( le chicago des années 60 avec ses emeutes et ses conflits raciaux) à celle de son héroïne et j'ai décroché. Je me suis perdu et mon intérêt pour le destin d'Eliza/Violet s'est émoussé.
Une fin en demi-teinte donc, qui me laisse un petit goût amer comme si lors d'un dîner gastronomique sans faute chez un chef etoilé, on nous proposait un dessert insipide...