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3,81

sur 837 notes
Difficile de partager mon ressenti sur ce dernier livre de Gaëlle Nohant tant il m'a semblé ardu et centré sur des évènements que je connais à la base très mal (les émeutes à Chicago).

Eliza Donneley est une femme en fuite. le ton est donné dés les premières pages. Parachutée à Paris, elle abandonne son mari et son fils Tim pour la belle capitale française. Que fuit cette femme? Quels démons l'ont-ils poussé à se défaire de son fils qu'elle aime pourtant envers et contre tout ?
On le découvre au fil du roman dans les souvenirs qui se réveillent à elle. À Paris, Eliza devient Violet. Elle dort dans un hôtel de passe, se lie d'amitié avec une prostituée, son Rolleiflex toujours sur elle, se trouve un travail auprès de jeunes enfants et rencontre même l'amour.

Ce roman met en exergue un travail de documentation d'orfèvre lié aux ségrégations des années cinquante en Amérique. Racisme, abus de pouvoir, ghettos, Gaëlle Nohant confronte les deux visages de la vie et de sa société. Beauté parisienne, ruelles chantantes, le paysage français est peint ici comme une magnifique fresque. Alors que de l'autre côté, les démons rôdent, des guerres et révolutions font rage, Chicago lève les poings pour la liberté démocrate, pour le même droit pour tous, pour l'égalité des hommes peu importe leur couleur de peau.

J'ai trouvé ce roman incroyablement bien écrit. Alors que le sujet de la femme en fuite passe au second plan au profit des difficultés afro-américaines, avec une mine d'informations politiques dont je suis peu friande, ce roman a tout de même eu le mérite de me tenir en haleine. Simplement parce que la plume de l'auteure est remarquable. Les descriptions de Paris ou de Chicago ou des saisons sont dignes d'un Zola inspiré.

Mon bémol se porte sur une héroïne qui ne m'a pas semblé attachante, des émotions en latence, une fuite à laquelle j'ai accordé peu de crédit. Un léger souci temporel m'a également fait prendre un peu de distance. J'ai eu l'impression de lire les quelques jours d'une femme alors que cette histoire se passe sur plusieurs dizaines d'année. C'est ici l'écriture qui m'a touchée de plein fouet. Un roman vraiment bien écrit et bien rendu malgré ses petites imperfections tout à fait subjectives et personnelles.

Chicago, « une ville où la chaleur du coeur et une avidité glaçante battent d'un même rythme, comme le sang et le souffle ».

On sent combien l'auteure affectionne cette ville, ça respire l'amour et la rage dans ses lignes. Et ça me suffit à applaudir Gaëlle Nohant.

#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
#Grasset
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Eliza Donneley a tout quitté, pays mari fortuné et enfant pour se réfugier à Paris, où la jeune Américaine, en peine crise existentielle, l'oeil rivé à son Rolleiflex, découvre une ville qui se remet de la guerre. Ainsi au détour de lieux improbables, fréquentés par force après le vol de ses bijoux, elle photographie des inconnus. Certains deviennent des proches, et vont l'aider à se reconstruire et à entamer le long retour vers son fils aimé et son pays. C'est donc en femme libre qu'elle renoue avec son passé et sa ville de Chicago toujours en proie, vingt plus tard, à la violence de la ségrégation des afro-américains.

Une lecture que je termine un peu agacée. Non que La femme révélée soit un roman sans intérêt et mal écrit, au contraire son sujet est intéressant et sa lecture fluide. Mais elle aurait été plus agréable si Gaëlle Nohant, parmi des développements pertinents, ne nous avait gratifiés d'une flopée de phrases creuses et autres banalités sur l'amour et le racisme. Enfin, ce n'est que mon avis...

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Paris, dans les années 50, alors que saint Germain des Prés bouillonne d'une énergie créatrice réjouissante.

Pour Violet, qui vient d'arriver en Europe pour fuir une menace dont on découvrira peu à peu la nature, les premières impressions sont loin de l'enchantement. Logée dans un hôtel de passe, vite délestée des bijoux qui devait lui assurer quelques revenus, le rêve n'est pas au rendez-vous. Mais elle possède heureusement un objet précieux, un rolleiflex derrière lequel elle se cache en capturant des portraits souvent volés.

Les rencontres ne tarderont pas à la sortir de l'isolement, mais à qui peut-on se fier…?

C'est une histoire romantique à souhait, séduisante autant par le décor de ce Paris qui n'existe plus depuis belle lurette (même Saint Germain a vendu son âme aux boutiques de chaine internationales), que par le charme de l'écriture qui rend les personnages attractifs.

En miroir, Chicago apparaît comme le lieu de tous les dangers, champ de bataille où s'affrontent les pacifistes qui protestent contre la guerre du Vietnam, les hippies fleuris et drogués, et les forces de l'ordre chargés de décourager manu militari ces trublions. Derrière tout ça, l'appât du gain et le racisme, qui atteint les populations d'afro-américains qui pensaient sauver leur peau en fuyant le Sud. C'est un portait sans concession d'une ville violente et corrompue.


Récit très intéressant et par sa documentation, et très agréable en raison de la sympathie que suscite l'héroïne du roman.


Très bon moment de lecture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Eliza a perdu son père, très jeune ; père qu'elle a idéalisé au point d'en faire une icône (c'en était probable une, soit dit en passant) il lui a appris la tolérance, n'hésitant pas à l'emmener dans les quartiers réservés aux Noirs. Tout cela au grand dam de sa mère.

Elle parvient à entamer des études grâce à une bourse, mais tombe sur amoureux transis, Adam, qui ne lui plaît guère : elle finit par céder : c'est un beau mariage selon sa mère. Adieu, les études, le rôle d'épouse n'en nécessite pas ! peu après le mariage, Adam part sur le front elle vit dans une belle maison, se retrouve vite enceinte et surtout sous la coupe de la mère d'Adam, Abigail, la sorcière de service qui veille jalousement sur son précieux rejeton.

Au retour de la guerre, Adam a changé, picole beaucoup, fait des affaires mystérieuses, pour ne pas dire mafieuses, multiplie les aventures extra-conjugales. Eliza se défoule avec son appareil photo, prenant des clichés, chaque fois qu'elle le peut.

Un jour, un homme noir tire sur Adam, l'accusant d'avoir mis le feu volontairement à l'appartement dans lequel sa femme et ses quatre enfants sont morts brûlés vifs. C'est un Noir, il est forcément coupable mais Eliza commence à douter d'Adam.

Elle prend la fuite, avec des faux papiers, sous un nouveau nom Violet Lee, direction Paris, n'emportant que quelques bijoux et son précieux Rolleiflex… elle se retrouve par hasard dans un hôtel de passe où elle fait la connaissance de Rosa. On va suivre sa vie à Paris au début des années cinquante.

Elle réussit à trouver du travail, continue à se promener avec son Rolleiflex, comme bouclier, et rencontre d'autres femmes dont les vies sont un peu plus libres que ce qu'elle a connu à Chicago, mais à quel prix. Elle rencontre, un photographe, un pianiste de jazz qui a fui les USA aussi, ainsi qu'un bel américain Sam, beaucoup moins clean qu'elle le croit.

Mais l'exil est dur, elle pense à son fils qu'elle a laissé là-bas (il est plus facile de fuir son pays seul, qu'avec un enfant (les migrants en savent quelque chose) et en plus elle se sait surveillée.

Un jour, elle décide qu'il est temps de rentrer à Chicago… mais ne divulgâchons pas…

Eliza-Violet est née le jours des émeutes de Chicago en 1919. « Moi, je suis née au coeur d'une nuit d'émeutes. J'ai été baptisée par cette violence, elle est entrée dans mes tissus et dans mon sang, je l'ai aspirée avec mon premier cri. J'ai voulu lui échapper mais elle ne m'a jamais quittée. »

La ville qu'elle va retrouver en 1968 ne vaut guère mieux (un maire qui envoie les flics surarmés sur des manifestants pacifiques qui refusent d'aller combattre au Vietnam et sont forcément des « rouges ») Martin Luther King a été assassiné, les espoirs des plus pauvres, partis en fumée, il ne restait que Robert Kennedy pour prendre le relais, on sait le sort qui lui a été réservé.

Ce sont toujours les mêmes qui trinquent, tandis qu'une minorité s'en met plein les poches : les entrées en guerre des USA ne sont jamais altruistes : que ce soit le débarquement en Normandie, le Vietnam et celles qui ont suivi…

Au début, on peut être heurtée par le fait que la jeune femme parte seule, mais, comme Gaëlle Nohant alterne les récits dans cette première partie, on ne peut qu'être d'accord avec elle : elle n'avait aucune chance de garder son fils quelle que soit son choix.

« La vérité est que j'ai choisi de me sauver avant Tim, parce que l'emmener avec moi était trop risqué. Cela va à l'encontre de tout ce qu'on nous apprend, que les mères sont faites pour se sacrifier, que c'est leur destin depuis le fond des âges. »

Le titre « la femme révélée » est intéressant : Eliza-Violet se révèle plus forte qu'elle ne pense l'être. Mais il fait allusion aussi à la photographie (les révélateurs à l'époque où l'on développait ses photographies en chambre noire).

J'ai beaucoup aimé cette histoire, le destin de cette femme qui se croit fragile parce qu'on l'a élevée avec cette idée, et qui résiste, s'accroche dans une ville qu'elle ne connaît pas : Paris est la ville de la liberté ! c'est l'idée qu'on lui a vendue, certes, mais on ne lui a pas précisé à quel prix…

Gaëlle Nohant a une très belle écriture, elle nous fait partager le destin de ces femmes auxquelles on ne peut que s'attacher qu'il s'agisse de Rosa, la prostituée sous le joug d'un mac » jaloux ! ou Brigitte qui fréquente les clubs de jazz ou encore de la femme qui s'occupe du foyer « Les Feuillantines » qui accueille les jeunes femmes, avec sa concierge dragon qui ferme la porte sitôt « la permission de minuit » dépassée, tans pis si les jeunes femmes sont obligées de passer la nuit dehors…

Les personnages masculins sont bien étudiés psychologiquement, ce n'est pas un livre uniquement de femmes, avec une tendresse particulière pour Horatio, le musicien noir, presque aveugle qui se déchaîne sur son piano.

Dernière remarque : sur le plan historique, c'est une très bonne idée de mettre en parallèle les deux époques, car finalement rien en semble changer dans les mentalités : on est toujours le Noir de quelqu'un.

Tout le monde aura compris, j'aurais pu encore parler de roman pendant des heures, mais cela deviendrait lassant. J'ai eu beaucoup de mal, une fois de plus, à limiter les extraits, tant ce livre renferme de phrases ou de descriptions fortes, en particulier le chapitre 22…

C'est le premier roman de l'auteure que je lis et je l'ai vraiment aimé. Il serait temps que je sorte « La légende du dormeur éveillé » qui sommeille dans ma PAL depuis sa sortie.

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de lire ce beau roman et de faire enfin la connaissance de la plume de son auteure.

#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Paris : 1950, Eliza Donnelley ,née Bergman, trente et un an plus tôt : une bourgeoise de la Gold Coast , mariée à Adam- , un des nababs de l'immobilier qui perdaient toute morale par avidité , en spéculant sur les inégalités raciales à Chicago, quitte brusquement cette ville , abandonne son fils Tim , âgé de huit ans , n'emportant qu'une valise et quelques bijoux.,et surtout son Rolleiflex ....
Pourquoi s'est - elle enfuie ? En abandonnant son fils surtout ?

Elle débarque à Paris , se cache d'abord dans un hôtel de passe , prend le nom de Violet Lee.

Délestée de son argent et de ses bijoux ,déroutante et insaisissable , elle fera la connaissance de Rosa, , Robert Cermak, le photographe , Helene-Roch, la directrice du foyer qui l'hébergera par la suite.

Secrète , elle essaiera de se réinventer au fil des jours à l'aide de son appareil photo, le fameux Rolleiflex rivé constamment à son oeil ..

Elle portera un regard éclairé sur ce qu'elle montre à travers ses clichés touchants pétris d'humanité : Paula au beau visage café au lait, aux yeux immenses, princesse en haillons flottant dans ses godillots , fixant sur la pellicule des visages de gosses, des jeunes femmes qui sourient dans leur univers glauque , des vieillards qui ont l'air d'avoir traversé toutes les guerres...
Ce qui touche dans son regard de photographe , à propos des clichés pris à Chicago , c'est le regard qu'elle porte sur eux , pas par misérabilisme mais pour un absolu rendu de dignité ...
Elle ridiculise sans le savoir ce monde blanc qui traite les noirs en inférieur.

Entre présent et passé du décor d'un Paris disparu ,du quartier des Halles à Saint-Germain des Prés , qu'elle apprivoise en saisissant les visages des humbles et des invisibles , des petits , des miséreux , aux souvenirs de la deuxième guerre toute proche, à un Chicago bouillonnant en pleine ébullition raciale , politique et sociale l'auteur nous livre une histoire romantique intéressante , bien documentée aux personnages attractifs, à l'écriture sensible .intense , brûlante d'humanité .
En miroir , Chicago apparaît vraiment comme le lieu de tous les dangers, un véritable champ de bataille ,ville poussiéreuse , au vacarme assourdissant , un camp retranché où s'affrontent les Pacifistes qui protestent contre la guerre de Vietnam , les hippies fleuris et drogués , les forces de l'ordre, les matraques et les hurlements, la lutte incessante pour les droits sociaux, et les injustices raciales —- dix- huit ans plus tard,——-

L'histoire occupe une place importante dans la deuxième partie de l'ouvrage , surtout la lutte des noirs pour les droits civiques .
Un récit frémissant, vif, intéressant, agréable à lire , à l' écriture ample —- si l'on oublie certaines phrases toutes faites à propos du racisme et de l'amour ——
Ce n'est que mon sentiment , tout personnel.
Mon troisième ouvrage de Gaëlle Nohant :
J'avais lu en juin 2015 «  La-part des flammes » ouvrage historique , et en 2017 «  La légende d’un dormeur éveillé » , excellente évocation du poète Robert Desnos...
Merci Reine pour le prêt .
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Eliza Donelley vit à Chicago en 1950 avec un petit garçon, Tim, 8 ans et un mari Adam , fortuné mais invivable.
Elle décide de se faire fabriquer des faux papiers d'identité et s'appellera désormais Violet Lee.
Elle fuit, direction Paris, en abandonnant son fils.
Son aventure commence plus ou moins mal car elle se fait voler les bijoux qu'elle avait emportés pour les revendre, mais une amie lui trouve un foyer qu'elle arrive à payer grâce à des enfants qu'elle garde la journée.
Sa principale armure, c'est l' appareil photo, son fameux Rolleiflex. Elle adore fixer des personnages et on pense immédiatement à des photographes célèbres de l'après-guerre comme Robert Doisneau.
Elle fréquente les bars de Saint Germain et l'auteur fait revivre l'ambiance jazz de ces années 1950. Elle y fait la connaissance de Sam, un compatriote qui nous livrera un côté très surprenant de son personnage à la fin du livre qui se passe dans les années 60 aux USA, des années aux multiples évènements politiques abordés dans le livre.
J'ai quand même été surprise que Liza-Violet pensait souvent à son garçon mais le fait qu'elle l'ait abandonné m'a rendu le personnage quasi antipathique.
C'est pour cette raison que, malgré la grande qualité de l'écriture et du roman, je n'ai pas pu lui adresser plus d'étoiles.

Challenge plumes féminines 2020
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Une mauvaise sensation, tout le long de ma lecture, d'un livre commercial. Une jeune américaine débarque à Paris après avoir quitté son mari et abandonné son fils mais pas son appareil photo avec lequel elle flashe les gens dans la rue façon Doisneau. Elle se fait aider par des gens du peuple et rencontre un compatriote dont elle tombe amoureuse. On y trouve dans le panier garni les émeutes de Chicago, la ségrégation, le jazz, la prostitution, une tentative d'assassinat, l'adultère, l'amour, les hippies, les festivals, la guerre, l'exil, etc. Écrire pour écrire. Une rédaction à rendre ? qui bien sûr fini bien.
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Deux villes, deux amours. Entre Paris, la romantique et Chicago la fiévreuse, s'ébauche petit à petit comme un dessin au fusain le beau portrait d'une femme américaine en fuite qui tente de se reconstruire.
Le roman de Gaëlle Nohant a fait naître sous me yeux et dans mon coeur une palette de couleurs et d'émotions, de la poésie et de la fureur, mais toujours avec une belle lumière. Celle du regard et de la photographie.
J'ai aimé l'ambiance et l'époque d'une histoire qui se met en place petit à petit. Les jours bleus de convalescence du Paris de l'après-guerre qui s'égaie au nouveau son du jazz américain dans les caves de Saint-Germain des Prés. Les jours rouges de révolte de la fin des années 60 à Chicago contre la ségrégation raciale et la lutte pour les droits civiques des afro américains. Ce beau roman m'a rappelé l'exposition de la photographe Sally Mann qui a eu lieu au Jeu de Paume en 2019 et le sort cruel du jeune Emmett Till dont l'auteure fait mention dans son roman.

Deux villes séparées par un océan. Deux prénoms Violet/Eliza pour une héroïne qui tente d'échapper à son propre ghetto et dont la lutte personnelle va rejoindre celle de toute une communauté. En lisant ce très beau roman sur fond historique, j'ai appris énormément sur les mouvements contestataires américains de l'époque qui luttaient pour les droits civiques, le Mobe et les Yppies aux côtés des Black Panthers.

Au fil du roman, le rythme prend de l'ampleur et de la force.
Le mystère et les déchirements qui entourent la jeune femme, d'abord cachés dans la chambre noire de ses pensées se dévoilent au petit jour. J'ai aimé que ce roman parle de photographie par le biais de son héroïne, photographe amateur puis journaliste. le texte est en lui même une belle photographie d'une époque.

L'écriture lumineuse et vibrante, touchante et profonde possède le double langage des deux villes. Poétique comme les statues de pierre des vieux jardins parisiens. Puissante comme les immeubles gigantesques américains qui pointent vers le ciel. L'engagement et l'amour étroitement liés.

C'est une très belle ballade romantique et historique des bords de Seine aux rives du lac Michigan.
Un très beau coup de coeur !
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Certains lecteurs ont pointé des niaiseries dans ce roman, cela n'a pas été mon cas, je me suis au contraire faite violence pour ne pas mettre trop de citations et permettre ainsi aux futurs lecteurs de découvrir la plume de Gaëlle Nohant.
J'ai immédiatement apprécié l'héroïne Eliza, devenue Violet Lee pour un temps. J'ai aimé la suivre à Paris, dans le quartier de Montmartre, dans les caves de Saint-Germain-des-Prés et écouter du jazz mais aussi à Chicago dans les manifestations et lutte contre le racisme la guerre du Vietnam.
Il y a peut-être certains clichés, oui et alors ? cela ne m'a absolument pas gênée.
J'ai vraiment aimé partager les angoisses, l'exil, l'espoir, les amours, les déceptions, les retrouvailles, l'amitié, les combats de notre héroïne.
À travers une plume puissante, une histoire forte, à travers la petite histoire dans la grande Histoire, j'ai passé quelques heures passionnantes.
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La femme révélée Gaëlle Nohant chez Grasset

Paris 1950, qui est donc cette femme? Elle vient de Chicago, en est partie en emportant le strict minimum , quelques bijoux, son appareil photo et la photo de son petit garçon. Qui donc est cette femme arrivée à Paris sous une fausse identité? Eliza Donneley est devenue Violet Lee et doit survivre vaille que vaille même si sa fuite et l'abandon de son petit garçon la mine .. Les réponses arriveront petit à petit. Son appareil photo accroché autour du cou elle arpente les rues découvrant une ville meurtrie mais vivante.
Cachée derrière l'objectif de son Rolleiflex elle observe et se fondant dans le décor se fraye son chemin..sa survie est à ce prix.
Une fois de plus je me suis laissée prendre par la plume de Gaelle Nohant, j'avais déjà succombé à la légende d'un dormeur éveillé j'ai à nouveau été piégée par l'histoire, les personnages, le Paris d'après -guerre , le destin d'une femme qui devient chaque jour un peu plus elle-même, qui s'épanouit , qui acquiert liberté et indépendance en attendant le jour J où elle pourra à nouveau rentrer aux U.S.A
Un roman dense , fourmillant d'informations sur un temps pas si lointain , la fin des années 60 offre un écrin à Eliza/Violet . Un roman que j'ai beaucoup apprécié et que je ne peux que vous recommander
Un grand merci aux éditions Grasset pour ce partage
#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
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