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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C. est une amie toxique, trop disponible, trop gentille, trop intrusive, trop aimante. En un mot, elle en fait trop et Laura ne le supporte plus. Insidieusement, C. est devenue omniprésente au milieu des amis, de la famille et du travail. Cette relation est étouffante et malsaine et Laura a l'impression qu'on lui vole sa vie.
La réponse est médicale: C.est atteinte du syndrome de Clérambault ou l'illusion délirante d'être aimé.

Par curiosité de romancière, par intérêt journalistique, Laura cherche à en savoir plus, fait des recherches sur le délire psychotique de son "vampire", pense à un roman, pour comprendre et en même temps pour se protéger. Mauvais choix, mauvaise appréciation de la réalité.
C'est la descente aux enfers...qui va imposer de prendre des décisions les plus radicales.

En réflexions concises et écriture efficace, l'auteur fait un savant cocktail avec la rivalité, la jalousie, la manipulation, le narcissisme, l'emprise, dans une partie à deux destructrice, qui fait perdre concentration et confiance en soi. Un petit livre percutant, bien construit, porté par une montée d'adrénaline et une audace incisive par des paragraphes courts qui symbolisent bien l'urgence, le stress et la névrose.
Troublant et percutant!
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Laura Wilmote est animatrice d'une émission sur une chaîne culturelle. Cette femme par ailleurs avare de mots, tant elle les aime, se réalise pleinement dans son métier. Elle est experte dans l'art de l'interview. Elle parvient à se glisser dans la personnalité de ses invités et à leur faire révéler des parcelles d'eux-mêmes. Elle file le parfait amour avec Eduardo, un homme d'affaires mexicain. le jour où elle retrouve C., son ancienne amie de prépa, un grain de sable va venir s'immiscer dans l'engrenage jusque là sans ratés de son existence.

La première alerte a lieu quand C. s'est présenté devant elle habillée comme elle en lui disant : "Je me suis habillée en toi". Lisa comprend vite que quelque chose ne va pas chez son amie. C. se fait de plus en plus présente, envahissante, elle annexe petit à petit toutes les parties de sa vie. Au travail d'abord, puis dans la sphère amicale et familiale. Lisa parle de ses doutes à PH, un psychiatre. Il lui fait découvrir le syndrome de Clérambault, pathologie mise en lumière par le professeur du même nom. Clérambault l'appelait aussi l'illusion d'être aimé. PH lui conseille de prendre ses distances avec C., car de cette maladie on ne guérit pas, les symptômes ne font que s'accentuer. Pourtant Lisa décide de passer outre ses avertissements. le sujet passionne la romancière qu'elle est par ailleurs.

La suite de ma chronique sur mon blog : lien ci-dessous.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Journaliste très appréciée à la télévision, romancière, heureuse en couple, Laura Wilmote affiche un bonheur resplendissant, semble faire partie de ceux à qui tout réussi. Ce n'était pourtant pas gagné. En effet, hypersensible, tétanisée par le regard des autres, sauvage, il lui aura fallu un long travail sur elle-même pour s'affranchir du jugement d'autrui, pour oser s'affirmer, libre, en paix avec elle-même. Une victoire à laquelle son amie C., rencontrée en classe préparatoire, n'est pas étrangère. C'est en effet cette dernière qui l'a aidée à sortir de sa bulle. Vive, intelligente, solaire, cultivée, C. a su apprivoiser la timide Laura et l'aider à prendre confiance en elle.

Aussi, quand C. sollicite Laura quelques années plus tard, pour la faire entrer dans son entreprise, Laura accepte. Elle y voit l'occasion de rendre service à celle qui lui a tendu une main salvatrice autrefois. Mais C. n'entend pas juste s'emparer de sa main. C'est rien moins que son coeur et son esprit sur lesquels elle entend régner en véritable dictateur, jour et nuit. Car C. en est intimement convaincue : Laura est folle amoureuse d'elle, quand bien même elle le nie. C'est alors le début d'un terrible engrenage, d'une descente aux enfers.

Dans ce thriller psychologique d'une efficacité redoutable, à la tension permanente, Florence Noiville aborde un thème fascinant : l'érotomanie, aussi appelée syndrome de Clérambault. Un trouble délirant construit autour de la conviction que l'on est aimé par une personne en secret. La pression monte tout au long du roman, prend le lecteur à la gorge, tandis que l'érotomane, persuadée que Laura est éperdument amoureuse d'elle, élabore des scénarios où tous les faits et gestes de l'autre sont interprétés comme des preuves d'amour. Et alors qu'elle s'enferre dans son délire, que le piège se referme sur Laura, le lecteur s'interroge sur le déclencheur de cette histoire, sur son terme. Quel choix reste-t-il à Laura : se donner la mort ? La donner ? Fuir ? Et si elle tirait profit de cette situation folle en en faisant un roman ? Mais n'est-il pas illusoire de penser pouvoir s'approcher du feu sans se brûler ?
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Laura est une femme heureuse : elle anime une émission télé à laquelle elle tient beaucoup et qui l'épanouit; elle y trouve du sens et a l'impression de partager réellement quelque chose avec ses invités. Par ailleurs assez sauvage, elle est heureuse également avec son amoureux. Retrouvant par hasard une amie connue en prépa, dont elle avait été proche (elle a peu d'ami(e)s) et qui l'avait aidée à l'époque (lui ouvrant des accès à la culture), elle lui obtient un poste dans la même chaîne qu'elle. Elle conserve envers C. un vague sentiment de culpabilité, elle avait eu son concours mais pas C., elle a laissé leur amitié se distendre, tout ça. Pendant un moment tout va bien et c'est vraiment brutalement que la situation dérape : C. est atteinte du syndrome de Clérambault. Egalement appelé érotomanie, cette psychose paranoïaque n'a rien d'insidieux ou de progressif : ceux qui en sont atteints le sont très brusquement, ils ont la sensation d'une « révélation » et rien (mais RIEN) ne peut les détourner de leur obsession. C. est donc persuadée que Laura est amoureuse d'elle – ce qui en soi ne serait pas gênant au fond sauf que la pathologie la fait agir de façon absolument intrusive et totalement déviante… « L'illusion délirante d'être aimé » (quel beau titre) est un roman qu'on lit d'une traite dès lors qu'on a posé les yeux sur sa première phrase. La narratrice, habituée à se documenter pour son émission, creuse le syndrome aussitôt qu'elle l'a identifié, avec l'aide de psys, de lectures et de témoignages et c'est passionnant. Mené comme une enquête, le roman propose un épilogue un petit peu facile mais romanesque – le tout est très contemporain et se dévore !
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Quand C. arrive habillée "en elle", Laura commence à se poser bon nombre de questions. le comportement de C. la perturbe de plus en plus et vient même à l'inquiéter. Elle décide alors d'en parler à PH, un ami psychiatre, qui lui indique alors que C. a tout du syndrome de Clérambault aussi appelé "l'illusion délirante d'être aimée". Entre recherches et inquiétudes, Laura va se servir de ça pour l'idée de son prochain roman, mais tout cela l'entraîne également dans une spirale dangereuse qui lui fait plus de mal que de bien...

L'illusion délirante d'être aimé est un de ces romans qui forcément à un moment ou un autre vous touche et vous fait vous poser quelques questions sur vous même et vos proches. Difficile à définir, ce livre vous entraîne dans une histoire à laquelle on ne s'attend pas.

Au fil des pages nous passons de la surprise, à la crainte en passant par l'angoisse avec ce fameux syndrome de Clérambault. Qui n'a jamais eu l'impression de s'accrocher de trop à quelqu'un, un de nos proches ou non, au point d'en faire une fixation ? Avec ce livre on a un tout autre point de vue sur justement ces fixations que l'on peut parfois avoir, rassurez vous vous n'êtes normalement pas touché par cette illusion délirante d'être aimé... Mais certains passages nous amènent à réfléchir sur nos actes et ce qu'ils peuvent représenter pour les autres.

Véritable découverte pour moi de l'écriture de Florence Noiville, j'ai dévoré L'illusion délirante d'être aimé voulant en savoir plus sur ce fameux syndrome et surtout où tout cela va mener Laura. Au fil des pages l'obsession grandit, nous tenant en haleine quand à l'issue possible de toute cette histoire. A aimer trop, trop fort, à aimer d'une passion et d'une obsession dévorante l'issue est forcément mauvaise pour quelqu'un.

Roman court mais juste et bien mené du début à la fin, L'illusion délirante d'être aimé est une très jolie découverte. C'est ce genre de roman qu'on ne lit pas forcément assez souvent et pourtant qui nous apporte beaucoup au travers de quelques pages.
Lien : http://www.ptitblog.net/litt..
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Laura, journaliste et écrivain, a repris contact avec son ancienne amie de lycée, C. Alors qu'elles sont maintenant collègues, C. adopte un comportement étrange : elle se montre insistante, possessive, jalouse envers Laura. La voici qui s'habille pareil, lui crée un faux compte facebook... de façon progressive, elle chercher à entrer dans sa vie et s'approprier son monde. En interrogeant divers spécialistes sur cette situation, Laura découvre le syndrome de Clérambault, ou érotomanie. Et plutôt que de couper radicalement les liens comme on le lui conseille, elle se met alors en tête d'en faire un sujet de livre, mais l'histoire lui échappe et va dégénérer.

Au fil des pages c'est un glissement progressif vers la folie que rien ne semble pouvoir endiguer. Exaltation, dépit, rancune... La vie de Laura, son couple, son boulot sont envahis, empoisonnés, alors que son entourage ne semble pas la prendre au sérieux car cette C., en réalité, semble parfaitement saine d'esprit. Au point que Laura commence à douter : et si c'était elle, la folle ?
En adoptant le "Je", Florence Noiville place le lecteur devant cette question : comment réagirai-je face à un être maladivement toxique ? Comment s'en sortir si ce n'est violemment, d'une manière ou d'une autre ? C'est un roman-thriller des sentiments, où amour et haine sont mêlés pour le pire.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Le mois d’août touche (déjà) à sa fin, pour les plus chanceux il reste encore quelques jours de vacances, quelques jours de lectures au calme avant de retrouver les transports divers et variés et de jouer des coudes pour réussir à tourner les pages de nos livres.

Les journées aoûtiennes touchent donc à leur fin et la rentrée littéraire pointe déjà son nez avec son lot de confirmations, de surprises et de déceptions.

L’illusion délirante d’être aimé de Florence Noiville (romancière et critique littéraire au Monde), publié chez Stock le 19 août, m’a fait passer un vol Paris-Athènes, passionnant et… angoissant !

La suite sur : https://www.actualitte.com

Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Dans son livre, Florence Noiville aborde un sujet peu ou plutôt mal connu. L'illusion délirante d'être aimé. Cette maladie aussi appelée syndrome de Clérembault – du nom du psychiatre qui l'a découverte – Quand amour et haine se mêlent sans plus aucun discernement.
Dans ce roman incisif, l'auteure installe dès le début une atmosphère glaçante et dérangeante. La relation entre deux femmes qui se connaissent depuis de longues années et qui évolue de manière malsaine. Une histoire d'obsession, de manipulation et d'emprise dont il est quasiment impossible de s'arracher. Elle décrit subtilement le piège qui se referme, l'omniprésence de l'autre, le délire de celle qui se croit aimée.
Écrit sous forme de journal, ce livre fait pénétrer le lecteur au coeur des pensées effrayées de “l'objet”. Cette personne victime du sentiment puissant qu'une prétendante suppose être de l'amour.
Un livre court et éclairant sur cette étrange maladie.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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J'ai été totalement happée dès les premières pages par ce brillant roman. Une plume aérée, concise, sans phrases trop longues, et surtout, un sujet délirant (c'est le cas de le dire) : le syndrome de Clérambault, ou « l'illusion délirante d'être aimé ». Imaginez-vous qu'une personne x ou y, peut-être juste croisée dans la rue, se mette d'un seul coup à penser que vous l'aimez ? Que si vous le niez, cela ne peut sembler à ses yeux qu'une preuve supplémentaire de votre amour ? On imagine facilement l'angoisse que cela peut déclencher.

Et c'est le principal sentiment que j'ai ressenti à la lecture de ce roman : l'angoisse. Dès les premières lignes, l'angoisse teintée de paranoïa s'insinue brutalement, et on se retrouve directement dans le coeur du sujet. Tout le bénéfice en revient, de manière complémentaire au sujet traité, à la brillante plume de Florence Noiville. En effet, de la même manière que Laura, personnage principal du roman, n'entretient pas de relation particulièrement proche avec ses collègues, celle qui va se prendre de passion pour elle est appelée C. Comme un moyen de ne pas la considérer comme personne(age), mais uniquement comme une malade. Les seuls moments où nous en apprenons un peu plus sur ce personnage, c'est quand le personnage de Laura se rappelle de ses études avec celle-ci, et l'intimité qu'elles ont pu partager pendant cette période.

Toutefois, le personnage de Laura m'a laissée totalement perplexe. J'ai du mal à imaginer qu'une personne puisse être à ce point solitaire. En effet, même si Laura semble épanouie en tout point (beau travail à la télévision, relation sérieuse), elle n'hésite pas à tout plaquer sans rien dire à personne, à laisser beaucoup de personnes souffrir, uniquement pour pouvoir essayer de s'en sortir. Et là, je n'ai pas compris. Même si j'ai aimé la fin, je n'ai pas du tout adhéré à la méthode…

Je me suis également posé la question, au milieu du roman, si l'auteure n'était pas en train de me mener en bateau et si au final elle n'allait pas nous annoncer que Laura se faisait des films sur Clérambault alors qu'elle devenait au final totalement paranoïaque… J'ai aimé cette ambiguïté, voulue ou pas (c'est peut-être moi qui suis allée un peu loin, sûrement même), et il n'y a véritablement que la fin qui m'a rassuré.

Je conseille véritablement cette lecture, certes angoissante mais terriblement prenante, et découvrirais avec plaisir les autres oeuvres de Florence Noiville !

17/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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