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EAN : 9782234059030
126 pages
Stock (14/08/2007)
3.21/5   47 notes
Résumé :
« Certains revoient leur vie défiler à l’approche de la mort. D’autres dans un cabinet d’analyste. Brusquement, c’est dans une étude de notaire que j’ai cru tout comprendre. » Ce roman est l’histoire d’une donation entre vifs – entre écorchés vifs, même –, qui ne se termine pas du tout comme prévu. Car cette transmission ne concerne pas seulement des biens matériels. Elle met en jeu un patrimoine intérieur. Un secret de famille, enfoui, douloureux. Les maladies héré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Devant le notaire, une mère s'apprête à recevoir une donation, laquelle on ne le saura jamais mais de ce rendez-vous suscitera pour cette dame des réflexions et questionnements liés à une autre donation, celle qui se distille dans la génétique.

Il s'agit d'un petit roman que je pensais autobiographique tant il est courageux dans sa démarche d'analyse, mais non, l'auteure le signale à la fin, c'est une fiction inspirée par un travail minutieux auprès de psychologues et d'ouvrages référents.

La narratrice dont le nom n'est jamais mentionné, raconte avec beaucoup de sobriété son enfance auprès d'une mère «haute en couleurs avec des hauts très hauts et des bas très bas ». Cette mère, née d'une mère qui n'en voulait pas de cet enfant, nourrira un attachement rassurant pour la nature et la botanique rappelant que les fleurs ne nous déçoivent jamais.

La narratrice part dans un chemin nébuleux mais non dépourvu de résilience et d'acceptation heureuse. Avec un constat alambiqué « tout ce qu'on a, c'est ce qu'on n'a pas ». Tout le dilemme de l'inné et du libre arbitre.
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Ce livre très court et simple à lire est un témoignage sur les rapports particuliers mère-fille.
La narratrice raconte que ses parents viennent de faire une donation-partage à sa soeur et elle-même en présence d'un notaire dans les environs de Tours et qu'elle essaie en vain de les remercier de vive voix puis par courrier. On ne sait pas vraiment ce qui a été donné mais là n'est pas l'important. En fait il y a eu une double donation car la mère leur a légué son patrimoine génétique et surtout sa maladie car elle est maniaco-dépressive et souffre de troubles bipolaires qui la conduisent en hôpital psychiatrique de temps à autre. La narratrice découvre également que sa grand-mère en souffrait et elle craint qu'elle-même en ait hérité et l'ait transmise à ses filles. Elle a une amie Stefa qui est pédiatre et à qui elle se confie. Stefa la rassure sur ses enfants qui pleurent à la tombée de la nuit sans raison : une angoisse vespérale dont elle n'est nullement fautive.
Florence Noiville a une belle plume. Elle sait nous raconter en fait peu et beaucoup à la fois en de petits chapitres courts, et cela attise notre curiosité. Bien sûr, nous avons tous une mère très particulière et portons en nous "la donation" qu'elle nous fait à travers elle. (Et si ce n'est pas notre mère, ce sera notre père...)
Ce livre m'avait paru très autobiographique mais j'ai vraiment été surprise qu'à la fin, l'auteure remercie les psychanalystes, psychothérapeutes et psychologues dont les conseils ou les ouvrages lui ont apporté une aide précieuse et qu'à la fin elle dise que « ce tableau de famille est imaginaire, toute ressemblance avec des personnes existantes ne saurait être que fortuite ». Ce ne serait donc que pure fiction ! Etrange, car ce texte a beaucoup d'accents de vérité. L'écrivaine a fait un véritable travail de recherche et de composition littéraire pour réussir ce petit bijou en prose.
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Petite bourgeoise raconte sa mère dépressive. Sensation de lire article dans Psychologie Magazine. Pas mon truc.
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La narratrice dresse le portrait de sa mère, "femme duelle, asthénique et survoltée, catatonique et surpuissante, inhibée et créative. Bref, bicéphale, bipolaire comme le trouble qu'elle nous avait transmis (...)" (p. 107). Elle raconte son enfance entre les hospitalisations de sa mère en milieu psychiatrique et les périodes de rémission, et évoque sa peur d'avoir transmis cette maladie à ses propres filles.
Un très beau roman (non, ce n'est semble-t-il pas un témoignage) sur les relations mère-fille, sur la dépression et ses dommages sur le malade et ses proches, sur les problèmes familiaux tus aux enfants, sur l'angoisse de transmettre les névroses familiales... C'est bien écrit, bien construit, très prenant et bouleversant.

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Un premier roman court et très poignant.A l'occasion d'une donation des parents, la narratrice évoque la maladie de sa mère qui a conditionné la vie de son père, de sa soeur et d'elle-même: elle est maniaco-dépressive. Elle est obnubilée par le fait que cela s'est transmis de génération en génération: de sa grand-mère italienne à ses propres filles: une donation du mal. A un moment, elle s'apaise un peu mais le roman se termine par un drame...
Un livre sombre et angoissant, habité par la folie et l'obsession.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Dans le wagon, un groupe d’Anglais rentrait d’un tour organisé des châteaux de la Loire. Leurs valises portaient cette étiquette : Handle with care. J’ai pensé «oh, yes do handle me with care. And don’t touch me, I’m full of tears... ». (Deux octosyllabes qui rimaient presque. Il faudrait que j’en parle à Eva pour savoir si ça marche comme ça aussi en anglais. À mes yeux, en tout cas, care est l’un des mots les plus doux de cette langue : Take care of yourself, will you... Mieux encore : Bear in mind how much I care... Sans parler du mythique My baby just cares for me et de la voix veloutée de Nina Simone que je me repassais en boucle dans mon iPod - c’était quasiment la seule chanson que j’avais avec I will survive et c’est si bon quelqu’un qui se fiche de tout sauf de vous et vous donne le moyen de survivre).
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" Dans l'orangerie, il y avait une exposition de photos prises par les patients sur le thème des mains. Main au tricot, main à la cigarette, mains jointes en prière, main recroquevillée autour d'une tasse de café, mains serrant les bras croisés de leur propriétaire : toutes ces mains solitaires agrippaient quelque chose. Et ces doigts contractés, aux phalanges crochetées, on aurait aimé les déplier un à un pour qu'ils se détendent lentement et que ces mains se laissent aller à être simplement des mains. Des mains tranquilles et qui se donnent. Des mains qui pèsent le poids d'une main."
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Décidément, j’aime cette image. L’amour et l’étouffement. Le trait d’union entre les morts et les vivants, la beauté d’une fleur minée par une force invisible qui finira peut-être par l’asphyxier, et cette incroyable prolifération souterraine, à la fois source d’énergie et de destruction, avec, au centre, quelque chose de l’ordre de l’amour, un calice qui ne résistera qu’à condition que quelqu’un tranche ce lien invisible visant, toujours et toujours, à la reproduction du même.
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Une mère et une fille, quelle horrible et affreuse combinaison de désarroi, de sentiment et de destruction. Tout est possible au nom de la sollicitude, de l'affection, de l'amour. La faille de la mère sera la faille de la fille. Les manques de la mère, c'est la fille qui devra les payer. Le malheur de la mère sera le malheur de la fille. C'est comme si on ne coupait jamais le cordon ombilical. (p. 43).
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Et soudain, c'était pire encore. Nous étions plantées là, devant les agapanthes, et je m'apercevais que j'incarnais pour elle une forme de vacuité contemporaine : l'être de façade, un tableau de Magritte derrière lequel il n'y aurait rien. Quelqu'un qui se pense au fait des affaires du monde et n'en retient que l'apparence. Quelqu'un qui croit tout décoder mais demeure au fond le véritable naïf.

Et si c'était moi qui risquais de passer à côté des choses ? La vie était-elle au-delà de ce que j'en comprenais ? Etait-ce cela qu'elle voulait me faire sentir aujourd'hui ? Etait-ce cela la véritable donation ?
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Videos de Florence Noiville (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Florence Noiville
“Ni communiste, ni dissident, ni de gauche, ni de droite”, l'auteur tchèque Milan Kundera a toujours refusé d'être assigné à une seule identité. Il se dit avant tout “romancier”. Comment alors écrire l'histoire de celui qui a toujours souhaité préserver son oeuvre de regards biographiques ?
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit : - Florence Noiville, journaliste, critique littéraire, écrivain - Christian Salmon, écrivain et chercheur au CNRS
#litterature #biographie #kundera
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