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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« On peut devenir fou parce qu'on s'est retrouvé du jour au lendemain otage d'un cerveau détraqué qui n'est pas le sien. »

La discrète Laura et la volubile C. sont devenues amies en intégrant une prépa littéraire parisienne, puis se sont perdues de vue. Elles se retrouvent quelques années plus tard (par hasard ?) au cours d'une séance de signature. Journaliste TV et romancière, Laura Wilmote vit ses heures de gloire, tandis que C. végète comme pigiste pour un magazine féminin. C., fascinée par Laura, resserre les liens au point d'étouffer sa 'proie' - la relation prend vite des allures de prédation.

Si le début du roman ressemble beaucoup à 'D'après une histoire vraie' de Delphine de Vigan, il s'en éloigne peu à peu, tout en restant dans le registre 'thriller psychologique' (façon Tatiana de Rosnay, c'est-à-dire assez léger). On apprend beaucoup sur l'érotomanie, cette « conviction délirante d'être aimé » décrite par le psychiatre Clérambault à la fin du XIXe siècle et c'est l'attrait principal de cet ouvrage, dont l'intrigue elle-même, bien que prenante et oppressante, m'a semblé manquer d'envergure et de subtilité.
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Pour l'anecdote : la couverture de l'édition poche (Points) est à peu près la même que celle de 'Le choeur des femmes' (Martin Winckler, Folio, édition 2017).
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Ce roman se lit vraiment rapidement, du à sa centaine de pages, à tout casser... Mais pas que... Il nous amène au coeur du Syndrome de Clérambault, ou l'illusion délirante d'être aimé. J'ai adoré que l'auteur nous mette au-travers de l'histoire de ce roman les notes cliniques de celui qui a donné le nom à ce syndrome. J'ai toujours trouvé fascinant les études de cas en psychologie qui nous aide à comprendre les mécanismes psychiques d'un être humain hors réalité. le seul bémol que je vois à ce livre, et c'est mon humble avis, c'est que l'ensemble de l'histoire se déroule du côté de la personne qui a déclenché le syndrome et non chez la personne qui le vit. J'aurai adoré vivre de l'intérieur le sujet chez la personne tourmenté. Mais, ce livre m'a tout de même captivé...
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Rare sont les romans qui nous entraînent autour d'une maladie encore peu connue qu'est le syndrome de Clerembault, aussi appelé érotomanie ou encore illusion délirante d'etre aimé.
L'histoire commence quand Laura retrouve C une copine de lycée. Cette amitié va être petit à petit transformé quand Laura va se rendre compte que C a toujours été amoureuse d'elle, au sens platonique du terme, mais qu'elle est complètement obsédée par elle au point de croise qu' elle l'a toujours aimé en secret. Cette obcession va très loin car C ne peut vivre sans Laura et pense qu'il y a réciprocité. Questionnnant son ami medecin Laura se rend compte que C est atteinte du syndrome de Clerembault. Comme celle-ci est journaliste culture elle va entrer dans le jeu de C. Sortirons t-elles indemme de cette maladie qui peut aller au meurtre ou au suicide de l'une des deux parties?
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A l'avance, je me régalais de lire cette variation romanesque sur une thématique peu exploitée en littérature (et pourtant riche en potentialités littéraires), le syndrome de Clérambault, érotomanie décrite au XIXème siècle comme l'illusion délirante d'être aimé, par le Docteur Gaëtan Gatian de Clérambault, psychiatre un peu zinzin lui-même, aux méthodes très controversées, qui a fini suicidé après avoir mangé un homard, le homard n'étant pas responsable de son suicide.


Tout chez Florence Noiville atténue, amoindrit, je n'ose pas dire ridiculise, la gravité de cette maladie qui se termine souvent dans un bain de sang. On a affaire ici à un syndrome de Clérambault 2.0 et wikipédien qui se déroule via Facebook ou Gmail, sans réel contact entre les deux femmes, et Florence Noiville ne relate que l'état d'esprit de la victime, qui a les moyens financiers de fuir en Amérique du Sud puis de faire l'intéressante en provoquant son harceleuse.


L'épilogue est grand-guignolesque et invraisemblable. Pour les fans du regretté Johnny, Florence Noiville évoque l'une de ses fans, foudroyée en plein concert par un clin d'oeil du rocker-biker. C'est peut-être le seul intérêt du roman ! Enfin, pour les fans de Johnny. Bref, ce roman périssable peut être lu ou pas.
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Ce roman est très différent de ce que je lis habituellement, mais ce fut finalement une lecture plutôt agréable.

Ce livre m'a permis de découvrir le syndrome de Clérambault, le sujet de ce livre. C'est une maladie où le malade est persuadé qu'une autre personne l'aime et qui prendra n'importe quel signe pour une preuve de cet amour, et cela pouvant durer des années durant.

Même si ce n'est pas une plume à laquelle je suis habituée, je l'ai trouvée vraiment agréable, et elle donne vraiment l'impression de lire un témoignage de quelqu'un sous une forme un peu plus narrée. Surtout, le roman nous laisser s'imaginer à la place d'une personne qui est le sujet de ce genre d'obsession d'une autre personne, atteinte de cette maladie, et ça doit tellement être oppressant et frustrant !
C'est un livre qui se lit rapidement grâce à cela, on se demande si la protagoniste va réussir à se sortir de cette situation.

En bref, c'est une lecture qui change de ma zone de confort, puisque je ne lis presque jamais de littérature blanche ou générale, mais ce fut finalement une lecture, sans qu'elle ne soit inoubliable, franchement agréable à faire.
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Illusion Délirante d'Etre Aimé… I d'E A… comme une idée pernicieuse, comme la puissance d'une idée sur deux personnes : le malade et la victime, le sujet et l'objet. le sujet passe successivement par quatre étapes du syndrome de Clérambault (ou érotomanie) : 1/ l'exaltation ou l'instant de la révélation pour le sujet qui acquiert la certitude subite que l'objet l'aime en secret, 2/ le dépit où le sujet comprend que l'objet ne répond pas à ses stimulis parce qu'il ne peut pas, 3/ la rancune parce que le sujet conçoit que l'objet ne répond pas non pas parce qu'il ne peut pas mais parce qu'il ne veut pas et 4/ le passage à l'acte en général de nature mortifère…

Le malade construit cet amour fictif sur deux fondations contradictoires : la haine de l'objet et l'existence d'un signe déclencheur qui lui fera transformer cette haine en amour inversé obsessionnel dans la mesure où le sujet est persuadé non pas d'aimer l'objet mais que c'est l'objet qui l'aime sans s'en rendre compte.

En retournant le sentiment d'amour, le sujet va également retourner l'objet en semant en lui un doute, une obsession miroir, une graine d'auto-destruction qui fera de la victime une double victime : victime du malade et victime d'elle-même.

Florence Noiville s'est largement documentée sur le travail de Gaëtan Gatian de Clérambault qui a caractérisé l'érotomanie au début du XX° siècle, s'est fondée sur des cas précis historiques et contemporains. Elle démonte ainsi pas à pas l'intrusion provoquée par le sujet dans la vie du sujet, le harcèlement subi, les manoeuvres consistant à inverser dans les regards de l'entourage la perception que peuvent avoir la famille, les amis, les collègues du rôle du sujet et de l'objet pour transformer l'un en l'autre.

Tout le paradoxe de cette pathologie vient de ce renversement des rôles, du double jeu joué par le sujet et l'objet, par l'antinomie entre l'illusion d'être aimé produite par le sujet, sa haine profonde mais réelle pour l'objet et les manoeuvres de harcèlement perpétrées au nom d'une illusion obsessionnelle.

Là où le roman de Florence Noiville interpelle le lecteur, outre une écriture et une construction parfaitement maîtrisée, c'est dans sa recherche de solution, non pas à la pathologie, il ne semble pas y en avoir autrement que dans la mort, à la situation elle-même : comment l'objet peut-il s'en sortir ?

Florence Noiville inverse alors à nouveau les rôles pour à la fois instiller le doute dans l'esprit du lecteur sur la nature de la victime et sa réelle (ou pas) bonne santé mentale et dans le même temps faire du malade la nouvelle victime et de la victime une coupable.

Si le roman met une soixantaine de page à se mettre en place, la seconde moitié du récit tient toutes es promesses et plonge le lecteur dans le quotidien harcelé et halluciné de la victime.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-yc
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Un livre bien écrit qui finit par partir en sucette, la petite bleuette à la fin ressemble a du Pancol. Dommage ça commencait bien, la fragilité de la Clerambault suffisait. Ca finit par s'écraser lamentablement et sans trop savoir comment. Un peu déçue, d'autant que le sujet est passionnant.
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