Quel que soit cet enfer, ce qu’il faut garder en tête, c’est que l’on peut s’en sortir. Pour cela, il ne suffit pas de partir. Il faut également être déterminée à ne plus jamais revenir.
On peut vivre avec des cicatrices. Ce qui compte c'est ce que nous choisissons de faire ce de qui nous reste.
Merci donc,d'avoir accueilli ma Valentine et de l'avoir accompagnée tout au long de son chemin.Je n'avais d'autre but que de mettre des mots sur ces maux,et de nous rappeler que,face à ce fléau, nous avons tous un rôle à jouer.Celui d'écouter,celui d'alerter( Police,Gendarmerie, mais aussi numéro d'appel: 112,3919.....)où celui d'orienter cette amie,cette voisine ,cette collègue vers l'une des nombreuses associations qui oeuvrent sans relâche pour les aider.
Et retenons peut-être que beaucoup de ces femmes ont un jour aimé au point d'oublier ce qu'elles valaient......
Bien chaleureusement,
Claire Norton
Les yeux fixés sur le plafond éteint,Nathan imaginait comme sur un écran , une vie où sa mère et lui vivraient dans une maison .Il pouvait même voir un chien courir dans le jardin.
Depuis la maison d'en face ,Suzette et Guy leur faisaient de grands signes pour les inviter à venir manger des crêpes.
Sa mère était belle et riait aux éclats. Il aimait tellement voir son sourire ,et plus encore entendre son rire. Sa mère était une vraie princesse. Plus belle encore que celle auxquelles les filles de son école rêvaient de ressembler,cette Reine des Neiges dont elles parlaient toutes.
Dans la pièce d'à côté, dans la réalité, il entendit la voix grave de son père appeler sa mère.
Cette voix n'avait aucune place dans son rêve : Nathan enroula ses poings dans les draps et chercha à se fondre dans ce plafond,dans le film de cette vie qu'il voulait absolument continuer à voir se projeter.Cette vie qu'aucun bruit ne viendrait interrompre,où sa maman ne porterait plus jamais de foulard,où Flocon continuerait à s'agripper à son épaule.La douce sensation du pelage de l'animal contre sa joue lui serra la gorge. Et alors ,soudain ,ses oreilles se fermèrent, plus aucun son ne lui parvint: il était parvenu à basculer dans cette vie parallèle, à se fondre dans ce plafond silencieux porteur de tant de rêves et d'espoir.( Page 227/228).
S'il est parfois aisé de faire comme si on ne savait rien, il est plus difficile d'ignorer ce qui est si voyant. Surtout vis-à -vis de sa conscience !
Il détestait les foulards. Arc-en-ciel ou pas arc-en-ciel. Parce qu’il savait que tous ne servaient qu’à cacher d’autres couleurs plus sombres dessinées sur la peau de sa mère. (Page 75)
Même dans les gouffres les plus obscurs on peut trouver de belles étincelles. Il faut savoir les repérer. (Page 57)
Même dans les gouffres les plus obscurs on peut trouver de belles étincelles. Il faut savoir les repérer.
Je lui ai confié ma colère. Je lui ai avoué ma souffrance. Je lui ai chuchoté mon pardon. Et je lui ai révélé combien je l'avais malgré tout toujours aimée.
Ma mère ne m'avait pas que délivrée d'un monstre. Elle m'avait également libérée de mes démons.