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sur 1239 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Malgré plusieurs décennies d'écumage de librairie et de bibliothèque, je n'avais encore jamais lu Amélie Nothomb. Un manque d'intérêt qui persistait malgré le bien que j'entendais dire d'elle par tout un chacun. J'ai parfois essayé mais le survol de quelques pages entre les rayonnages de la bibliothèque me décourageait très vite. Mais cette fois, je suis allée au bout avec "La nostalgie heureuse" et c'était comme je m'y attendais. C'est bien mais c'est pas ma came.

Amélie retourne au Japon, son pays de naissance, après 16 ans d'absence et juste après Fukushima. Une équipe de télévision filme son retour sur les lieux de son enfance. Elle revoit sa nounou qu'elle aimait comme sa mère et qui est maintenant très âgée et son fiancé japonais Rinri qu'elle a quitté. Elle revoit son école maternelle, son ancienne rue dont elle ne reconnait que le caniveau .. (cette scène là est très sympathique). Elle raconte peu du Japon et de son enfance mais seulement de ce qu'elle est aujourd'hui face à ses souvenirs et comment elle les regarde. Elle nous parle, veut créer une intimité avec nous, partager la nostalgie, l'émotion de retrouver un être cher perdu de vue depuis longtemps ; une expérience que chacun peut connaitre.

Voilà, je relirai peut être un autre roman d'elle, histoire de confirmer (et puis c'est rapide à lire) mais ce n'est pas obligatoire.
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La nostalgie heureuse m'a plu par les torrents d'émotions qu'il charrie et que l'écrivaine sait exprimer sur le papier.

C'est une entreprise téméraire qu'elle a réalisé : à l'occasion d'un voyage au Japon proposé par une chaine de TV française, après la parution de Métaphysique des tubes (2002), A. Nothomb a accepté qu'on la filme à divers endroits et avec certaines personnes de sa connaissance. Elle restera 6 jours à Kobe où elle vécut enfant et 3 jours à Tokyo. Deux personnes ont une grande importance pour elle.

La première est son ancienne nounou japonaise Nishio-san qu'elle a tellement aimé et qu'elle va retrouver une vingtaine d'années après. le reflux d'émotions qu'elle éprouve en la rejoignant…et cette impossibilité de communiquer librement. Amélie n'a plus le niveau de japonais lui permettant de partager lieux et souvenirs. Mais l'affect est là et malgré les années passées elles ressentent une émotion intense.

L'autre personne concerne les retrouvailles seize ans après, avec un ancien petit ami japonais, Rinri, avec qui elle a vécu deux années. Elle réussit à le localiser dans cette grande urbe qui est Tokyo et il accepte de la revoir. Il est marié, apparemment avec une française, mais refuse la confrontation avec son épouse et sa fille. Amélie a une véritable crise de panique à l'idée de l'affronter…car elle culpabilise de l'avoir quitté abruptement et d'avoir écrit un livre sur leur amour passée (Ni d'Ève ni d'Adam), ce qui la met très mal à l'aise.

Très intéressant ce travail sur la mémoire, sur la sélectivité de nos souvenirs, sur la distorsion inéluctable d'une réalité « accommodée » à la sauce de chacun, afin d'embellir inconsciemment nos souvenirs.

Je trouve que l'écrivaine a bien réussi à nous faire vivre ce flot d'émotions et de sensations qui découlent du temps passé et de la thésaurisation des souvenirs. Cela donne la nostalgie heureuse, seule nostalgie que connaissent les japonais.

Je me pose la question suivante : le Japon et Amélie-san ont visiblement un lien très fort. Elle semble toujours fascinée par ce pays, alors pour quoi elle ne s'est pas appliquée à maintenir ou approfondir la langue pour garder les ponts avec le Japon?

Bonne lecture, baignant dans l'émotion.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Dans ce roman, Amélie Nothomb retourne au Japon.
Elle décrit dans ce roman autobiographique son amour pour le Japon, terre de son enfance , revisite des lieux et se confronte à ses souvenirs : La rencontre avec Mizuno, son ex petit-ami japonais ("Stupeurs et tremblements), les retrouvailles avec sa nounou Nishio-san...
Quel joli titre "La nostalgie heureuse", nostalgie vécue de manière heureuse au Japon alors qu'en occident elle est plus associée à de la tristesse.
Un bon moment de lecture.
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Derrière les remparts de ses extravagances, Amélie Nothomb est touchante par une rareté: celle de la sincérité.
Pour moi c'est clair, elle triche beaucoup moins que n'importe quel auteur contemporain.
Ses bouquins sont trop courts, trop légers parfois,
elle s'y cherche , elle tient à explorer elle même son propre univers, fait d'intuitions, d'inspirations, et aussi de doutes et de fuites de celle qui a déjà subi des séparations qui étaient des arrachements.
Qu'attendre d'un voyage au Japon de l'enfance, au Japon des amours de jeunesse, sous l'oeil d'une caméra intrusive ?
Au mieux: de capter un instant d'éternité en entrant dans un état de "nostalgie heureuse".
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Amélie Nothomb voyage au Japon de sa jeunesse pour un reportage télé. de Kobé à Tokyo en passant par Fukushima, la caméra la suit dans ses retrouvailles émues avec sa nurse et son premier amour et sur les lieux qui l'ont marqués.
Un roman comme une catharsis de l'auteure, pour chasser ses regrets et se forger une nostalgie heureuse et qui nous ouvre des portes sur la mentalité nippone.

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Suite de Stupeur et tremblements ( dont j'ai aimé la lecture )j'étais ravie de découvrir la lecture de ce livre mais hélas je l'ai trouvé juste sans intérêt , sans émotion …donc Déception …La lecture est aisée , reste agréable certes mais d'un contenu limité à mon goût .
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Dans ce roman , Amélie Nothomb nous raconte son retour au Japon où elle a vécu avec ses parents , son père étant ambassadeur . Elle retrouve sa nounou , son premier amour qu'elle a abandonné et tous les souvenirs remontent en surface .
Certainement pas le meilleur livre de cette auteure , je n'ai pas été subjuguée par cette nostalgie même si elle était heureuse
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Récit plutôt sympathique, et comme le titre l'indique, l'auteur replonge par la pensée dans son enfance au Japon.
Cela est également concrétisé par un voyage à l'occasion du tournage d'un film.
C'est plutôt agréable à lire, autobiographique je pense. On sent que le Japon compte beaucoup pour elle.
Cela reste assez évasif, elle ne creuse pas trop et semble ne pas chercher à développer énormément les thématiques abordées.
Du coup c'est juste une gentille évocation de souvenirs et une jolie ballade au Japon.
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Autofiction, encore une de l'auteur. Amélie Nothomb revient au Japon où elle est née et a vécu ses cinq premières années. Elle retrouve sa nounou Nishio-San, les lieux de son enfance, revoit son ancien fiancé, se rend à Tokyo, Kobé, Kyoto, Fikushima.
Au-delà des souvenirs, il s'agit d'une chronique sur le Japon et une réflexion sur un sentiment méconnu en Occident la nostalgie heureuse, différente de la nôtre faite de tristesse et de deuil, une nostalgie positive qui mêle souvenirs, sensations, fragments de conscience, une nostalgie proustienne.
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Terre bénie qui l'a vue naître, le Japon exerce sur Amélie Nothomb une fascination lointaine faite de souvenirs heureux et de séparations douloureuses. Elle a quitté l'archipel à l'âge de cinq ans pour n'y revenir que seize plus tard, se fiancer avec le gentil Rinri et le quitter lâchement. La revoilà, encore une fois après une absence de seize ans, pour un pèlerinage sur les lieux de son enfance, suivie par les caméras de France 5. Au programme : une rencontre émouvante avec sa vieille nourrice, la visite de son école maternelle, des retrouvailles avec Rinri, désormais marié et père de famille, et puis Kobe -la ville où elle a vécu, Kyoto -la plus belle ville du monde-, Tokyo -la ville de son histoire d'amour- et Fukushima -ville meurtrie où la vie reprend.

Amélie se promène, découvre, redécouvre, s'émeut, se crispe, se déconnecte, pratique son japonais un peu rouillé, s'émerveille, se réjouit, s'imprègne et finit par rentrer à Paris, s'arrachant encore une fois à ce pays bien-aimé pour mieux cultiver la ‘'nostalgie heureuse'' de tout ce qu'elle y a vécu.
Dans le style qu'on lui connait, simple mais parsemé de jolis mots inusités, avec son ironie mordante et la saine distance qu'elle entretient avec son personnage public, Amélie Nothomb réussit à nous intéresser à ce voyage mémoriel très intime. On l'aime brisant le carcan de l'étiquette japonaise pour étreindre sa nourrice ou mourant de honte en train de broder une fraise sous les cris enthousiastes des institutrices de son ancienne école. Et bien sûr, on attendait LA rencontre avec Rinri, le fiancé délaissé…Une lecture plaisante.
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