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3,63

sur 183 notes
C'est l'histoire de trois amis à la vie particulière ; Ellen Terry, Henry Irving et Bram Stoker. Deux comédiens et un écrivain ; trois artistes du 19e siècle. le livre nous plonge à l'époque victorienne. Irlande, Londres, États-Unis... Mais surtout le Lyceum, le théâtre qui a les a vu essayer, se planter, recommencer. le théâtre qui a vu leur amitié si particulière évoluer. le théâtre qui a abrité Mina, témoin des échecs littéraires de Bram...
"Le bal des ombres" dégage une ambiance particulière et difficile à définir. À un moment, nous assistons à une scène de ménage, puis nous passons à l'ambiance chaleureuse de la famille du théâtre, et nous faisons un tour de nuit dans les rues de Londres menacée par la présence de Jack l'Éventreur.

Même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début, je n'ai pas regretter la lecture de ce livre qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire auparavant.
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J'ai bien aimé ce livre pour la page d'histoire qu'il raconte, ou plutôt les pages puisque Bram Stoker, à un âge plus avancé se souvient de ses débuts quand, jeune homme instruit et rêveur, travaillant dans l'administration, il avait commencé à écrire et notamment des critiques pour un journal local, cela lui évitait de payer sa place dans les théâtres. Il avait rencontré Henry Irving, un des acteurs les plus en vue de l'époque et un personnage pour le moins spécial, puisqu'on dirait plus tard que Bram s'est inspiré de lui pour son Dracula. Bram sera amené à travailler pour lui en tant qu'administrateur de son théâtre le Lyceum. S'il avait espéré avoir beaucoup de temps libre pour travailler à ses propres oeuvres, il n'en sera rien, le Lyceum lui devra tout, mais lui laissera à peine le temps de se consacrer à la jeune femme qu'il a épousé en hâte, juste avant de partir et à son jeune fils Nolly qu'il aime pourtant tendrement.
Le théâtre sera son principal lieu de vie, et la vie nocturne à Londres du temps de Jack l'Eventreur, tout ce qui est glauque l'attire irrésistiblement.
Heureusement pour moi, si certaines scènes donneraient facilement des images dignes d'Hitchcock, la lecture ne m'a pas donné pas de cauchemars. J'ai beaucoup aimé les aller-retours dans le temps, cela ajoute du mouvement à l'histoire, mais on s'y perd pas. Les personnages sont attachants et vivants, même Irving a ses bons moments.
Il n'est pas nécessaire ou d'avoir lu Dracula d'être adepte du genre « horreur » , - ce n'est pas mon cas, pour apprécier ce livre. Si j'ai mis trois étoiles et demie au lieu de quatre, c'est surtout parce que j'étais parfois lassée par les répétitions, mais peut-être que l'auteur voulait ainsi signifier que c'est un élément essentiel dans le théâtre ;)
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Merci à Carine Chichereau pour la traduction

Sous la plume de Joseph O'Connor, se brouillent fiction et réalité dans le Londres de l'époque victorienne et de la révolution industrielle.
Quelques fortes personnalités qui ont réellement existé y sont remises en scène dans un patchwork de lettres, de documents, de voix, de récits et deviennent des personnages par la magie de la fiction.

Le caractère explosif, irascible, egocentré et tempétueux d'Henry Irving, directeur de théâtre et acteur très renommé des années 1880, éclaire avec acuité la tempérance, l'empathie, le sens du devoir, la profondeur secrète et pleine d'ambiguïtés de Bram Stoker, auteur de Dracula.
Ce dernier semble être finalement le centre de cette fiction, entouré d'ombres qui l'accompagneront dans l'écriture de son oeuvre majeure.

Remarquable: trois femmes conciliant une farouche indépendance, une capacité de création, d'action et d'efficacité, une générosité et une détermination dans chacune de leurs entreprises, ne peuvent que nous séduire: Ellen, Florence et Jenny Harks .

L'écriture est exigeante, foisonnante, décousue dans la forme, incarnée dans les dialogues, épousant dans les greniers du théâtre ou dans les déambulations nocturnes de Bram Stoker dans Londres l'univers étrange du futur Dracula.
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je suis déçu de se livre. l'histoire est plate.
je m'attendais à avoir un peu plus de suspense et une autre intrique. la quatrième de couverture est un peu trompeuse.
il manque un peu de rythme et on s'ennuie vite.
le point positif j'ai trouvé que le roman était bien écrit.
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Londres XIXe siècle Jack l'éventreur y sévit par ses crimes atroces. Henry Irving est l'un des comédiens phares de son époque et il décide de reprendre un théâtre à l'abandon pour en faire le centre névralgique de la vie culturelle londonienne. Il est entouré pour cette grande aventure de Bram Stocker (qui écrira son célèbre Dracula quelques années plus tard) et Ellen Terry (grande actrice de théatre), des personnages ayant donc réellement existé... Un livre addictif gothique sans être gore, romanesque sans être gnangnan : c'est beau, bien écrit, intéressant. Joseph O'Connor est le frère de Sinead, la chanteuse. Et effectivement beau travail de traduction comme l'ont écrit d'autres lecteurs.
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Londres 1878, dans les pas de Bram Stoker, Henry Irving et Ellen Terry dans un théâtre. de la naissance d'un auteur, de la reconnaissance de deux acteurs, de l'ouverture d'un théâtre, le bal des ombres est une peinture de Londres à la fin du 19ème siècle. Une ambiance gothique, la fièvre des rencontres artistiques, l'odeur de la poussière dans le grenier, cet ouvrage très documenté (mais aussi très romancé), bouleverse. L'auteur se met à la place de Bram Stoker au début de sa vie d'adulte, s'inspire de ses oeuvres futures pour mettre en place l'évolution d'un homme dans une société en plein changement. Cet homme qui n'a pas connu le succès de Dracula souffre d'un mal de reconnaissance, souffre d'être dans l'ombre d'un acteur qui veut être aux premières loges, rongé par l'alcool et les abus.
Peinture descriptive d'une époque aussi flamboyante que sale, ce récit se modifie au fil de la lecture à mesure que les années défilent. Changement de protagoniste principal, changement de style (journal, lettre…), le bal des ombres a un titre mélancolique démontre l'authenticité et l'amour de l'auteur pour ses héros. Révérence.
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J'ai entrepris la lecture de ce livre en pensant me plonger dans la vie et l'univers de Bram Stoker. L'époque Victorienne est une période particulière à la Grande Bretagne, où on retrouve les différents personnages célèbres comme Oscar Wilde et les dramatiques et tragiques faits divers de Jack L'Eventreur. J'ai trouvé certains épisodes, les pérégrinations et les faits qui ont pu être à l'origine du roman "Dracula". Je suis un peu mitigée sur ce roman, je m'en étais fait une autre idée. Certains passages m'ont semblé longs et peu vivants
C'est un huis-clos entre Bram et Irving, j'aurais aimé plus d'interactions avec les autres personnages.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec le Bal des Ombres ?
"Je l'ai aperçu sur Instagram à plusieurs reprises et comme je suis très sensible aux belles couvertures, j'avoue que j'ai été immédiatement tentée. En plus, l'intrigue se déroule dans l'Angleterre victorienne, autour de personnages célèbres, de l'écriture et du théâtre, autant d'éléments auxquels je ne saurais résister."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Le Bal des Ombres nous raconte, de façon tout à fait romancée, le destin de Bram Stoker, l'auteur de Dracula, qui ne connut jamais le succès littéraire de son vivant, sa vie au théâtre et son amitié avec les grands acteurs qu'étaient Henry Irving et Ellen Terry..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Longtemps j'ai cru que je n'aimais pas ce livre. J'ai eu énormément de mal à y entrer, à cause de sa forme particulière. L'auteur alterne les points de vue, passe du rêve à la réalité, du présent au passé et cela parfois même au sein d'un seul paragraphe. Ça exige beaucoup d'attention et je n'ai trouvé ce procédé ni utile, ni agréable. Je lis un livre pour me laisser emporter par son histoire et non pour revenir régulièrement en arrière afin de comprendre qui parle, en quelle année nous sommes ou plus simplement le sens de tout cela. Mais si je n'ai pas du tout apprécié la forme, je me suis finalement laissée happée par le fond, sans même m'en rendre compte. Alors que je ronchonnais, trouvais cela décousu et les personnages assez peu attachants, je me suis surprise à ressentir leurs colères, leurs déceptions... Les émotions sont magnifiquement amenées et plus d'une phrase sur les douleurs de Bram Stoker, la difficulté de vouloir être écrivain, son attachement aux mots, m'ont touchée en plein coeur. C'est ce qui en fait, au final, un récit marquant, qui à mon humble avis, ce serait bien passé de toutes ses fioritures."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Les dernières pages sont empreintes d'une grande mélancolie, un voile de tristesse accompagne les personnages et c'est sûrement à ce moment-là que je me suis rendue compte à quel point ils en étaient venus à compter pour moi finalement et qu'il était difficile de les quitter."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Quel autre en soi-même s'évertue-t-on à vampiriser dans notre monde de représentations ? Dans ce roman plein de rythme et de variations narratives, Joseph O'Connor, avec sa rude sensibilité pour les dingues et leurs souffrances, enchaîne une appréhension fantomatique de récits de dédoublements, de fascination, d'amitié. Dans un  très bel écart à la vérité historique, le bal des ombres met en scène une invention de soi  travers l'amitié entre Bram Stoker, Henry Irving et Ellen Terry et surtout par une très belle interrogation sur nos désirs de ressemblance.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Une immersion dans une Londres victorienne, en compagnie d'un trio d'artistes ayant réellement existés. Loin du strass et des paillettes, avec leurs travers et leurs désillusions, leur amour de l'art les réunit dans l'antre du Lyceum, un théâtre à l'abandon que l'on dit hanté, rongé par la décrépitude, qui sera restauré à force de sueur et d'acharnement.
Il y a d'abord le directeur, Henri Irving, célèbre interprète shaekspearien, acteur mégalo, caractériel, ivre de gloire, qui par son talent attirera peu à peu les foules dans son établissement.
Bram Stoker, pas encore reconnu comme créateur du fameux Dracula, écrivain tourmenté par son besoin d'écrire, mais qui n'arrive à rien, est nommé administrateur du théâtre, avec le rôle ingrat de mener la barque en dépit des idées de grandeur d'Irving. Et Ellen Terry, fabuleuse actrice, qui complète ce trio avec une bonne dose d'ironie mordante et de modernité.
C'est très bien documenté et intéressant, l'auteur fait vivre ses personnages sur un fond historique passionnant ( l'arrivée des effets spéciaux sur scène, la terreur que semait Jack l'Eventreur dans les rues de Londres, le balbutiement de la loi sur les droits d'auteur,..), avec en filigrane, toute la génèse de "Dracula", roman qui ne rendit célèbre son auteur qu'à titre posthume.
Un mélange de récit, d'extraits de journal intime ou d'interviews d'Ellen Terry revenant sur sa carrière dynamise le récit en en modifiant la forme.
Les affres de la création, les difficultés d'être un artiste, quand on est habité par le désir de créer, en sachant pertinemment qu'on le fait au détriment de son entourage sont également très bien dessinés, tout comme les liens unissant le trio.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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