J'y suis presque : Le parcours inachevé d'une femme de Dublin

Je n'ai pas songé une seconde à lui faire des reproches. Et de toute façon, à qui? Celui que j'avais connu n'existait plus.

J'avais plus d'espoir que de certitudes.

Il y a des êtres aimés que nous ne faisons que de rêver.

"En grimpant sur mes propres mots et ceux des autres, le trajet n'a cessé de me pousser plus haut. L'écriture m'a ramenée des mondes souterrains. J'ai été mon propre Orphée"

La cinquantaine, c'est l'adolescence qui revient de l'autre côté de la vie adulte-le serre-livres correspondant-avec ses troubles de l'identité, ses mauvaises surprises physiques et la force qu'il faut pour s'en accommoder"

Je lui ai déclaré que je n'avais jamais écrit pour écrire- j'ai écrit afin de vivre, c'est tout, puis afin de vivre mieux, et pas seulement pour mieux gérer ma vie, mais pour devenir quelqu'un de meilleur.

"Il se peut que je commence à m'apaiser au sujet de mon père, mais je pense que je serai à jamais hantée par ma mère. Cependant, je ne suis plus sûre que la meilleure chose soit de lui pardonner, et ça aussi me donne de l'espoir. Il se joue plus ici et maintenant que jamais auparavant et c'est beaucoup, beaucoup plus tard dans la vie. Pourquoi ne pas s"armer de courage pour rompre avec elle cette fois-ci?Pour lui dire de se débrouiller toute seule, enfin?"

De toute façon, je pressentais qu'à l'âge de cinquante cinq ans je n'aurais pas dû dépendre de la famille dont je venais; j'aurais dû me créer un entourage à moi.