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Judith Roze (Traducteur)
EAN : 9782848050676
529 pages
Sabine Wespieser (25/08/2008)
3.78/5   322 notes
Résumé :
Dans ce roman lumineux, Nuala O'Faolain met en scène une femme généreuse, tourmentée et attachante, qui fait siennes toutes les interrogations de l'écrivain. Best love Rosie est un grand livre sur l'âge, la solitude, l'exil, le sentiment maternel et les chimères de l'amour.
Après avoir vécu et travaillé dans le monde entier, Rosie décide de rentrer à Dublin pour s'occuper de Min, la vieille tante qui l'a élevée. Rien n'a changé dans le quartier populaire où e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (86) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 322 notes
J'ai lu cette histoire, une première fois, il y a huit ans et c'était devenu mon livre préféré. Je l'avais rangé au fond de la bibliothèque pour ne pas le prêter. Je savais qu'un jour je reviendrais vers ce livre. J'ai maintenant l'âge de Rosie (il faut lire ce livre pour le connaître !) et J'ai retrouvé le même bonheur en sa compagnie. L'introspection, l'autodérision, l'amitié fidèle et sincère et une certaine acceptation de son destin tout en essayant de l'améliorer. Voici mon avis de 2011 :



C'est une histoire tendre, émouvante, sensible et drôle. Merci Nuala, Rosie est devenue ma meilleure amie et le restera longtemps ! On se ressemble tellement. Tout quitter pour aller s'occuper d'un être avec qui on ne s'entend pas forcément, se retrouver seule, rester là où on a trouvé un animal abandonné....Respecter et aider ses amis ou du moins essayer... Et cette introspection féroce et drôle qui amène la sérénité et l'acceptation du bonheur ! J'ai retenu, Rosie, si, si, il faut être tolérant, attraper les moments de bonheur et prendre la vie comme elle est, merci !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Best love Rosie est un livre étonnant, au prime abord, sa lecture ne laisse pas de trace dans la mémoire. Puis, rapidement, il nous apporte des bouffées d'oxygène qui nous revigore.
Rosie, est irlandaise,, elle a dévoré la vie par les deux bouts, aimé passionnément aux quatre coins du monde.
Puis, un jour, elle a 55 ans, elle rentre à Dublin sous le prétexte de s'occuper de sa vieille tante qui a remplacé sa mère, perdue prématurément.
Rosie s'interroge alors sur sa vie, dressant un bilan avant de sombrer dans les années de ce qu'on appelle la vieillesse.
Toute ses questionnements nous concernent, en réalité que nous soyons hommes ou femmes. le versant de la vie où l'on se demande si on a fait les bons choix, si notre vieillesse sera douce ou rugueuse.
Rosie, elle, s'affranchit peu à peu de ses interrogations en retrouvant une vieille maison familiale, dans une presqu'île, près de Dublin. La mer et cette maison la font revivre et lui permettent de trouver une nouvelle route.
Tout en lisant, La recherche du temps perdu
Quel titre convient- il mieux d'ailleurs de lire à l'automne hivernal de notre vie ?
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Rosie, un personnage de papier? Impossible! Rosie, je la connais, je suis même certaine de l'avoir déjà croisée, en Italie peut-être, en Belgique ou chez elle, en Irlande, seule ou entourée de ses amis, dans un de ses moments d'allégresse, ou peut-être de sourde angoisse quant à son avenir.
Rosie: la cinquantaine, célibataire, encore charmante, séduisante, et de retour chez sa tante Min après des années à bourlinguer. Ses vieux amis ne l'ont jamais laissée tomber, même s'ils ne la comprennent pas toujours - mais elle ne les comprend pas toujours non plus -; il n'y a que sa tante Min, celle qui a sacrifié sa jeunesse pour s'occuper d'elle à sa naissance, cette tante vieillissante et un peu alcoolique dont Rosie décide de s'occuper, il n'y a que cette tante qui, au retour de Rosie, décide que son tour est venu de se lâcher. Sous prétexte de suivre Rosie partie quelques jours aux Etats-Unis pour discuter de son projet littéraire, Min décide d'y refaire sa vie. Elle se trouve quelques petites vieilles comme elle, immigrées, un peu alcooliques, pour une coloc et se dégote des petits boulots pour se faire un peu d'argent.
Désespérée de cet abandon, Rosie elle découvre et retape la maison dans laquelle sa mère et sa tante ont grandi, isolée sur une presqu'île loin de tout.
Maintenant que je commence à connaître Nuala O'Faolain, je dirais que Rosie lui ressemble beaucoup: même humour, même amour des autres, mêmes envies, mêmes angoisses.
Best Love Rosie est délicieux à lire, et pour quelqu'un comme moi qui n'est pas fan du roman épistolaire, ici ça ne m'a pas le moins du monde dérangée. Enfin, j'éprouve beaucoup d'affection pour cette femme livrée aux inquiétudes de son avenir, essayant de retrouver un équilibre, en particulier quand on sait que ce roman a été publié à titre posthume, Nuala O'Faolain étant décédée quelques mois auparavant.
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Après avoir voyagé, travaillé dans de nombreux pays, rencontré une multitude de gens et aimé des hommes différents, Rosie rentre dans son Irlande natale. Elle croit y revenir pour s'occuper de sa tante, Min. Mais ce qu'elle va découvrir en faisant le bilan de sa vie va l'étonner...
Ne pas trop en dire sur Rosie Barry, c'est la laisser vous raconter elle-même ses craintes, ses joies et ses souvenirs. C'est se laisser porter par l'écriture plaisante et poétique de son auteur... C'est aussi apprendre à regarder autour de soi, derrière et devant...
Ne pas trop en dire c'est vous donner l'envie d'ouvrir les pages de ce roman...
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Retour au bercail pour Rosie, la cinquantaine mal assumée, qui, après une carrière professionnelle qui l'a menée aux 4 coins du monde et une vie sentimentale dans les bras de nombreux amants, décide qu'il est temps de rentrer à Kilbride (Dublin) pour s'occuper de sa tante Min. Celle-ci, 70 ans, semble glisser sur la pente d'une déprime alcoolisée.
Les retrouvailles ne sont pas exactement cordiales, Rosie s'attendant à être accueillie en sauveuse de l'humanité, alors que Min n'a jamais appris à montrer son affection, à supposer qu'elle en éprouve. Et puis, ces deux femmes évoluent sur des planètes complètement différentes : Rosie n'a cessé de bourlinguer, s'imagine connaître la « vraie » vie et se montre parfois condescendante ; Min n'a jamais quitté sa région et a sacrifié sa jeunesse et sa vie de femme à élever Rosie.
Le voyage à New York est le pivot du livre : Rosie s'y rend pour motifs professionnels, laissant Min dans une maison de repos. Celle-ci, refusant cette prison, débarque elle aussi en Amérique. Elle y découvre un autre monde, qui lui convient si bien qu'elle y restera le temps de son visa touristique, au grand dam de Rosie. Celle-ci, de retour en Irlande, entreprend de se réapproprier la maison de son grand-père, confisquée pendant 50 ans par le gouvernement.
Les semaines passent, Min ne rentre pas, et Rosie se vautre dans la mélancolie. Elle s'interroge sur le sens de sa vie, elle qui n'a pas voulu d'enfants et n'a jamais vraiment rencontré « l'Amour. »
Le dernier chapitre est intitulé « l'hiver », je laisse le soin à ceux/celles qui liront ce livre de découvrir s'il faut comprendre ce titre comme la dernière saison de la vie avant la mort, ou comme une période d'hibernation, de ressourcement et de recentrage sur soi avant une renaissance au printemps suivant…

Il m'a fallu environ 250 pages (sur 450) pour entrer dans cette histoire. Ce n'est qu'à ce moment-là que je me suis vraiment intéressée au sort des personnages, à avoir envie de savoir s'ils trouveraient l'apaisement.
Sinon, il faut bien dire qu'à part les aventures de Min aux USA, il ne se passe pas grand-chose, et qu'on passe le temps à observer Rosie traîner son ennui et son spleen.
D'ailleurs, Rosie, parlons-en : je n'ai pas son âge, ni ses questionnements (et donc peut-être, « je ne peux pas comprendre », encore que pas besoin d'avoir 50 ans passés pour craindre la solitude), mais ce personnage m'a énervée plus d'une fois, dans le style « pauvre petite fille riche ». Dieu qu'elle est pénible à se lamenter sur son sort, alors qu'elle n'a que 55 ans, qu'elle est intelligente, belle et appréciée de ses amis. Mais non, elle croit sa vie finie, inutile, pleure sur ses rides et ses cheveux gris, ce qui ne l'empêche pas, paradoxalement, de rédiger un petit guide de développement personnel sur le « comment bien vieillir », et de faire étalage, gratuitement, de sa connaissance du moindre bled de ce vaste monde.

De manière générale, tout le roman crie, hurle, le besoin d'amour de la plupart des personnages. Ce qui m'a gênée dans cette atmosphère pessimiste, c'est que l'auteur insiste trop lourdement sur le fait d'une part que seul « l'Amour » (amour « amoureux », pas filial, maternel ou amical) rend la vie supportable et lui donne un sens, et d'autre part, que la vie s'arrête à 50 ans. Tout en laissant cependant la place à un peu d'espoir (ouf !), le personnage de Min en est la meilleure illustration.
Heureusement, il y a aussi de l'humour, principalement dans certains passages cocasses consacrés aux péripéties de Min.
Enfin, une chose m'a frappée, c'est le contraste entre l'état d'esprit américain (positif à l'excès) et l'irlandais (beaucoup plus négatif et réaliste).

Rien à redire quant à l'écriture, au style, à l'analyse très fine des sentiments, mais tout ça est trop sombre et désespérant pour moi. Je le relirai peut-être dans 20 ans…
Un extrait, qui illustre l'état d'esprit de Rosie : « Je pense que l'humanité n'est rien d'autre – des hordes de gens qui font la queue avant de plonger dans la mort. Tout le reste, c'est du divertissement. Si on sait quoi faire pour se divertir, ce qui n'est pas mon cas en ce moment. »
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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Leo s’est endormi presque instantanément et j’ai dû affronter seule la tempête qui se déchaînait en moi.
Je n’ai pas allumé; j’ai tisonné le feu et ajouté un peu de charbon puis je me suis assise, vêtue d’un pull et de ma culotte, avec Bell, le chat sur les genoux.
Je répétais à mon cœur: Cesse de brûler, cesse de me faire mal, calme-toi,il n’y a aucun remède à ton angoisse et à tes regrets. Je savais que le sexe était bon pour le moral et que je pouvais m’estimer heureuse, parce que beaucoup de célibatires – et sans doute de personnes mariées- de mon âge n’avaient que trop peu d’occasions de faire l’amour. Et j’appréciais pleinement ma chance. Mais le Temps s’était invité dans le lit avec nous – mon ventre mou sur la hanche anguleuse de Leo, son bras osseux autour de moi. Et à présent la dure leçon du Temps sur l’impuissance d’autrui à apaiser notre souffrance se rappelait à moi. Je ne pouvais pas dire à Leo: Me retrouver si près de toi me fait sentir encore plus cruellement ma solitude ordinaire.
Chacun doit grandir sans importuner les autres.
C’était mon problème. Moi seule trimballais le souvenir de ce qui avait été – la gloire du monde tel que je l’imaginais quand j’étais jeune, quand la passion semblait me faire accéder à un immense royaume, quand, parfois, j’avais l’impression de quitter la terre pour m’élancer dans l’univers et y scintiller de tout mon être. Quand je ne me posais aucune question sur moi-même. Quand j’avais foi en tout.
Oh, rendez-moi cela! ai-je supplié la pièce obscure et silencieuse. Oh, rendez-le moi ! que je puisse revivre ma vie avec ce que je sais maintenant! Rendez-moi un commencement!
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"La lune répandait son éclat sur un parterre de nuages floconneux jusqu'aux confins du monde. Comment les humains font-ils pour oublier qu'ils tournoient dans l'espace?"

"Dans le Kilbride de l'époque, le malheur n'était pas une condition reconnue."

"Min n'est pas la seule personne, dans cette famille, à ne pas toujours dire aux autres ce qu'ils veulent savoir."

"J'étais si propre et pimpante dans mon corps aminci que je n'ai pu résister à l'envie de passer une tête par la porte de l'agence en demandant si Aidan était là.
Il n'y était pas.
En roulant vers Dublin, je me suis sévèrement remonté les bretelles.
Laisse tomber ! me disais-je. Arrête tes bêtises. Qu'est-ce que tu voulais, hein ?
Qu'il me trouve jolie !
Et pourquoi ? Pourquoi ?
Tu sais bien pourquoi !"
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J’ai passé en revue le toit de la maison et la petite plage, la jetée éboulée et la rangée de maisons croulantes, les rochers et la boue luisante de l’estuaire où la marée pénétrait en assauts écumants, le cours d’eau profond qui séparait cette rive et Milbay familièrement blotti sur la sienne. Des échassiers pataugeant dans la boue lançaient des appels dédespérés et un guillemot aux ailes neigeuses descendait du ciel en poussant un cri rauque, tel un contremaître apostrophant ses ouvriers. Tout ce vaste panorama fourmillait de vie. La maison si vétuste et délabrée fût-elle, était vivante, ainsi que le rivage où des cormorans se tenaient sur de noirs rochers, la colline avec sa crête de velours et ses flancs entaillés, et le pré verdoyant, et les hêtres étincelants, et même les vieux bureaux et dortoirs du camp d’aviation. Quant à moi, le monde me faisait don d’un nouveau lien avec lui. Je vibrais de vie, moi aussi. (p. 185)
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La brise faisait voler leurs cheveux dans la même direction ; à les voir ainsi, on eût dit des inséparables, appartenant tous aux même petit clan. Mais je savais combien d’hésitations, combien de questionnements recelaient leurs rapports entre eux et avec moi. Et je ne les en aimais que davantage : chacun avait beau se débattre contre ses problèmes, ils étaient tous généreux, tous partants pour faire la fête avec moi. Trois hommes, dont deux se dégarnissaient rapidement. Deux femmes, toutes deux trop vieilles pour avoir des enfants. Et moi, tout aussi stérile. J’étais émue de nous voir dans l’âge mûr bien plus que je ne l’aurais été par nos jeunes personnes. Je trouvais merveilleux que nous nous soyons arrachés à nos vies respectives pour nous rassembler au sommet de cette colline sans aucun but pratique, juste par amitié.
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Que demander de plus?
Oh,semblait s'écrier tout mon être,plein de choses! On peut demander bien plus ! D'être bon.D'être grand.D'être désiré. Que le vide que l'on sent en soi soit comblé. Que sa mère revienne,que son père revienne,que sa tante revienne.Qu'il y ait quelqu'un pour vous aimer,vous aider et vous accompagner dans la dernière partie du voyage.
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Vidéo de Nuala O'Faolain
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