Merci à Babelio pour cet envoi de livre contre une critique : "
En cas de forte chaleur" de Maggie O'Farrell.
Qui n'a pas, au fond de lui-même, laissé ses pensées aller dans tous les sens ? Parfois, on se demande pourquoi on en arrive à penser ce que l'on se surprend à avoir en tête, alors on semble perdu dans ses pensées, et on recherche des pistes pour retrouver le point de départ, et on se dit : « mais pourquoi je pense à cette chose-là ? A quoi je pensais donc ? »
Tout cela c'est du vécu, mais combien d'auteur ont tenté de nous amener à cet état d'esprit, en tant que lecteur ? Très peu, dans les livres que j'ai eu en main, je dois l'avouer.
Maintenant, on aime ou pas cette façon de raconter une histoire. C'est un style bien personnel que celui de Maggie O'Farrell. Peut-être faut-il être dans un état d'esprit particulièrement calme et serein, pour apprécier de se laisser emporter dans ces méandres du comportement des cerveaux de personnes d'un certain âge, et des maladies qui les touchent, maintenant que les progrès en matière de santé, font que les vieux vivent de plus en plus vieux, mais présentent parfois des pathologies que la Société n'a pas encore réussit à intégrer dans la vie de la communauté.
Les enfants ont grandi, ils sont partis de la maison parentale, chacun mène sa vie, a fondé ou pas sa propre famille, avec ses propres problèmes … Chacun se souvient, avec ses propres ressentis du passé.
Voilà l'occasion d'ouvrir une boîte de Pandore, qui aura peut-être du mal à se refermer …
En résumé, sans dévoiler l'intrigue, les jours s'écoulent chez le couple
Riordan, dans leur maison Londonienne comme tous les matins, en cette journée de canicule de Juillet 1976, Robert sort acheter son journal, mais les heures passent, il ne revient pas. Gretta sa femme, finalement téléphone à ses enfants. Il semble qu'elle s'inquiète, car il a le trousseau de clé dans lequel se trouve la clé de la remise où se trouve le congélateur ….
Voilà le départ d'une autopsie des relations entre les membres d'une même famille. Il faut bien prendre son temps pour suivre le fil de l'histoire dans les méandres des pensées de chacun. Ce n'est pas le livre qu'il faut lire n'importe où, mais dans un endroit calme lorsque l'on a du temps devant soi, pour ne pas perdre ce fil.