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Cet oncle monstreux aurait-il la paume des mains velues?
Les nuits de pleine lune semblent influencer son comportement de psychopathe.

Un roman très particulier avec un happy end digne d'un conte féérique.

Le récit se met en place peu peu pour se resserrer sur le noeud de l'action.

Pas avant 15 ans.
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Ne vous fiez pas à cette couverte un brin bucolique. On est bien dans un roman noir, avec un l'univers " à la Agatha christie" : une île isolée, des habitants un brin revêche, un côté British, des cottages, et cet homme bien sous tout rapport qui n'est peut-être pas tout à fait ce qu'il prétend être. Que dire de ces deux enfants. Au premier abord qu'on a envie de détester : les bêtises s'enchaînent, un peu d'arrogance...et on apprend à les connaître, on découvre leur vie et on s'attache à eux.
Du suspens, de l'humour noir. Une réussite.
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Le récit semble mélanger plusieurs histoires, plusieurs styles, comme si l'auteur avait hésité entre les diverses options. Tantôt on suit l'histoire des enfants, tantôt l'histoire des adultes mais sans que le lien entre les uns et les autres apparaisse clairement. On assiste à une juxtaposition d'histoires. Les personnages sont très caricaturaux. le lecteur n'arrive pas à adhérer à l'un ou l'autre.
Les enfants sont peut-être ceux que l'on perçoit le mieux. Barnaby a très bien compris les intentions de son oncle, manifestant par là une réelle intelligence. Sa maladresse à expliquer son ressenti correspond bien à son âge.
Christie a aussi une certaine crédibilité et est un complément de Barnaby, elle est la seule qui comprenne le garçon.
A travers ce récit sont abordés plusieurs problèmes dont notamment la communication enfants adultes qui, à l'époque de l'écriture de ce récit (années 50) était très peu développée.
Il me reste un ressenti mitigé. le fond est intéressant mais la forme manque de cohérence, de structuration. Une lecture non pas fastidieuse mais pas passionnante.
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Barnaby et Christie passent les grandes vacances sans leurs parents. Des parents, Barnaby n'en a plus, puisqu'il est orphelin. Quant à la mère de Christy, elle travaille. Les deux enfants font connaissance dans le bateau qui les conduit dans une île du Canada. « Cette île est la plus belle de toutes, mais elle est maudite ». En deux guerres mondiales, trente-trois de ses habitants l'ont quittée pour servir leur pays. Un seul est revenu. Les autres sont restés en Europe, sous les petites croix blanches des cimetières militaires… Dickie, le fils unique des Brooks, est l'un d'entre eux. Alors, le couple d'épiciers inconsolables est ravi d'accueillir Barnaby pour l'été. « Ça va faire bizarre, d'avoir à nouveau des enfants sur l'île » « aussi silencieuse qu'une tombe » commente un vieil îlien en voyant débarquer le steward excédé, « en haut de la passerelle, haletant, avec sous chaque bras un enfant se tortillant comme un ver ».

Il faut dire que Barnaby et Christie ne sont pas des enfants modèles. Pour le sergent Coulter, Barnaby n'est qu' « un petit morveux mal élevé, pourri gâté, inscrit dans une école privée ». D'une façon générale, le sergent ne porte pas les enfants dans son coeur. Mais ceux-là surpassent ses craintes. A peine arrivés, ils brisent les vitres de la serre de Lady Syddyns, la vieille aristocrate dure d'oreille et folle de ses roses. Ensuite, ils peignent en bleu l'énorme taureau qui fait la fierté des insulaires, bien qu'il rumine « heure après heure, (…) comment, grâce à ses cornes noires vernies, empaler son maître ». Mais la coupe est pleine quand on découvre la dépouille de la perruche apprivoisée de Miss Proudfoot. 30 grammes d'effroi, les pattes recroquevillées sur un perchoir fantôme, le petit bec béant « comme si le volatile s'était éteint en poussant un cri de terreur ». Les enfants ont « dépassé leur niveau de vandalisme habituel » avec cet acte « entaché de la sinistre marque du sadisme », note le sergent : les enfants sont condamnés à désherber le vieux cimetière à l'abandon. Ils s'en acquittent avec joie sous le soleil cuisant, sautillent dans les allées truffées de couleuvres, déracinent les ronciers sauvages comme des forcenés. Surtout, ils font la rencontre d'Une-Oreille, le couguar, qui vient souvent prendre des bains de soleil au cimetière. « Pour les enfants, cet énorme chat tout doré, des joyaux en guise d'yeux et un pelage propre et doux comme du miel, semblait sortir d'un conte de fées ». le félin estropié par les hommes apprécie moyennement leurs effusions. Il les observe de ses « yeux menthe glaciale », « plein de fureur contenue ».

Le roman bascule quand Barnaby apprend que son oncle va le rejoindre. « On aurait (…) dit un prisonnier dont le dernier recours venait d'être rejeté ». Car si Oncle Sylvester « a l'air très doux et parfaitement civilisé », les apparences sont trompeuses. Les yeux toujours dissimulés derrière des verres teintés, l'ex-commando, ceinture noire de judo, a une carrure animale, « la bouche fine comme une lame de rasoir ». C'est un psychopathe qui a brûlé le nounours du garçon et le menace du même sort. Barnaby en est sûr : l'oncle n'hésitera pas à l'éliminer pour toucher à sa place ses dix millions de dollars d'héritage. En apprenant le danger, Christie a une réponse pragmatique : « S'il est vraiment aussi méchant que ça, alors il n'y a qu'une chose à faire (…). On va simplement devoir le tuer en premier ».

Je ne dévoile rien en vous le disant puisque le titre l'annonce. Mais ça ne signifie pas qu'il n'y a pas de suspense. Au contraire : ce roman très bien écrit sur « une paire d'enfants royaux, des enfants magiques » est à la fois drôle et de plus en plus inquiétant.

Et il est absolument impossible d'en deviner la chute.
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Barnaby est un orphelin, héritier d'une immense fortune. À bord du bateau qui le conduit en Colombie britannique, une île du sud ouest du Canada, où il doit passer l'été avec son oncle et tuteur, il fait la connaissance de Christie, qui vient elle aussi en vacances sur l'île, chez une amie de sa mère. Les deux enfants explorent l'île avec délices, mais Barnaby est inquiet : il sait que son oncle projette de le tuer pour empocher son héritage. Heureusement, Christie est pleine de ressources, et elle expose sa plan, fort simple : « on va simplement devoir le tuer en premier ».

L'avis de Chloé, 12 ans : J'ai trouvée l'histoire très bien ficelée et les personnages principaux intéressants notamment sur la psychologie et ce qui les poussent à un acte fatal… 

L'avis de la rédaction : Un roman fantasque et drôle, avec une pointe de suspense. Mais les caractères des personnages sont un peu trop forcés à mon goût, et cela m'a empêché d'apprécier vraiment le récit.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle inaugure la nouvelle collection jeunesse, Monsieur Toussaint Laventure, des éditions Monsieur Toussaint Louverture. Pour une première, c'est une réussite! Rohan O'Grady est une romancière canadienne ayant publié ce roman dans les années 60. C'est seulement maintenant qu'il apparait sur les tables de nos librairies françaises. L'écrivaine développe un univers délicieusement désuet. Nos deux têtes blondes, Barnaby et Christie, viennent perturber la vie paisible des habitants d'une île morne et sauvage. C'est peu dire puisqu'ils s'entendent comme chien et chat et font les quatre cent coups ensemble.

Plus les pages défilent et plus l'atmosphère devient pesante et inquiétante. D'abord bon enfant, le roman se fait rapidement plus sombre. A plusieurs reprises, le lecteur ressent un malaise, comprenant sans vraiment le vouloir certains sous-entendus grâce à une double lecture. La mort est omniprésente et plane sur tout ce petit monde tout comme la guerre dont le souvenir semble impérissable. La sauvegarde des animaux est chère aux yeux de Rohan O'Grady. En effet, elle introduit un cougar malmené et chassé par l'homme du nom révélateur d'Une Oreille. Des personnages hauts en couleur, de l'humour noir et des rebondissements sont au rendez-vous pour cette aventure jeunesse hors du commun.

J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse qui plaira également aux adultes. Les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont bien fait de proposer ce récit tellement méconnu aux lecteurs français. Je ne peux d'ailleurs que vous encourager à découvrir cette histoire sombre et lumineuse à la fois. Tout comme Watership Down parut chez le même éditeur, je ne suis pas prête d'oublier cette intrigue pour le moins étonnante et singulière.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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