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EAN : 9791090724679
304 pages
Monsieur Toussaint Louverture (20/06/2019)
4.02/5   99 notes
Résumé :
Barnaby Gaunt, orphelin turbulent et héritier d'une immense fortune, est envoyé pour les vacances d'été sur une île à la nature luxuriante et aux habitants vieillissants au large de la Colombie Britannique.
Vitres cassées, animaux effrayés, très vite, il bouleverse la routine des insulaires, avant de découvrir la véritable raison de sa venue : son oncle diabolique et doté de mystérieuses aptitudes veut l'assassiner.
Décidé à ne pas se laisser faire, B... >Voir plus
Que lire après Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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La petite île semble charmante, avec ses plages, ses cottages, ses chèvres, ses vieilles dames distinguées et ses pêcheurs de saumons. Et pourtant, elle est maudite : des 33 hommes qui l'ont quittée pour combattre lors des deux guerres mondiales, seul un est revenu – avec sur ses épaules tout le poids de la culpabilité d'être l'unique survivant d'une génération sacrifiée.

De même, ce roman est un peu trompeur : le titre plein d'ironie, la naïveté ravissante de la couverture et le premier tiers du texte donnent l'impression d'avoir à faire à un récit aventure plein de malice. Tels des tornades, deux mouflets débarquent sur une île qui n'en a plus vu depuis un bon moment et sèment la panique un peu partout, au grand dam du Sergent Coulter. Mais voilà qu'au bout d'une centaine de pages, l'horizon s'obscurcit brusquement avec l'arrivée de l'oncle Sylvester. Trêve de plaisanteries ! On comprend que Rohan O'Grady ne blague pas et que nous sommes bel et bien dans un terrifiant thriller, sur lequel plane la menace d'un psychopathe digne des pires contes de notre enfance – ou de l'imagination de Stephen King ? L'oncle en veut à la colossale fortune de son neveu, et semble prêt à TOUT pour parvenir à ses fins. Les enfants pourraient bien ne pas avoir d'autre choix que de le prendre à son propre jeu…

La plume de Rohan O'Grady a un charme un peu suranné, mais incontestable, qui m'a un peu rappelé celle d'Agatha Christie que j'aime beaucoup. Et une fois démarrée, l'intrigue est vraiment captivante : mon aîné a lu les 300 pages de ce roman d'une traite. À voix haute, son petit frère et moi avons été moins rapides, mais tout aussi mordus. Verdict ? Cela fait VRAIMENT peur. Mes garçons sont souvent déçus par des histoires annoncées comme effrayantes mais qui ne les impressionnent pas plus que cela. Ils ont adoré frissonner de la tête aux pieds à la lecture de certaines pages de ce roman !

Les deux jeunes protagonistes insufflent énergie et optimisme à l'histoire. Ils incarnent avec force la vie qui continue après les horreurs de la guerre, dont j'ai trouvé que les dégâts étaient représentés avec subtilité. Plusieurs passages nous interrogent de façon déstabilisante, mais très intéressante, sur les fondements de la morale et les tensions qu'elle peut avoir avec la justice et la loi.

Un roman clair-obscur qui navigue de façon fascinante entre réalisme implacable et magie, humour et macabre, nostalgie et modernité.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Et c'est comme ça que j'ai lu Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle… Une envie de minorer mes frais de port quand en fin de commande de deux livres sur le site de l'excellent Monsieur Toussaint Louverture, je constate qu'un achat supplémentaire me ferait faire une économie conséquente et, pas de bla-bla du résultat, me voilà avec ce livre de Rohan O'Grady traduit par Morgane Saysana. Sans m'être rendu compte que c'était un titre jeunesse ou young adult (au choix, et tu peux faire appel à un ami…). À quoi tient parfois la rencontre avec un livre…

Donc quitte à l'avoir, autant le lire. Eh bien cette histoire d'aventure sur une île (j'adore les îles) où deux jeunes enfants un brin déconneurs et plutôt futés tentent d'échapper à un oncle inquiétant qui hériterait de leur immense -mais putative- fortune si l'un venait à décéder est plutôt réussie. Car le meilleur moyen de lui échapper reste évidemment de le supprimer en premier. Futés je vous ai dit !

Mêlez-y des habitants tous plus pittoresques les uns que les autres, un gros félin au passé féroce en quête de rédemption et des paysages naturels et sauvages où l'on rêverait de se poser, sans oublier un style simple mais hyper rythmé et on tient là les ingrédients d'une lecture apaisante et de saison, que je ne regrette aucunement ! Bien au contraire. D'autant plus que le mélange de naïveté et bons sentiments enfantins avec des passages parfois plus sombres sur fond de guerre, remords et cruauté, donne une profondeur inattendue au roman.

J'aurais ainsi découvert par hasard cette collection Toussaint Laventure de MTL, en espérant que mes prochaines recherches d'économies seront aussi doublement bénéfiques.
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🕷️LE ROMAN D'AVENTURES QUI N'EST PAS QUE POUR LES ENFANTS 🕷️

Et c'est comme ça que j'ai décidé de tuer mon oncle était un roman d'une romancière canadienne Rohan O'Grady ( un nom d'emprunt), tombé dans l'oubli jusquà ce que Donna Tartt en parle avec enthousiasme.


Et puis la maison d'édition Monsieur ToussaintL'ouverture a décidé de le publier, dans la collection Monsieur Toussait L'aventure, avec cette magnifique couverture illustrée par Edward Gorey.

La scène d'ouverture plante tout de suite le décor : le navire Haida Price accoste sur une île dite maudite où il n'y a ni électricité ni médecin, une île "aussi silencieuse qu'une tombe." Deux enfants turbulents et souffrant de solitude, Christie et Barnaby, débarquent sur cette île pendant les vacances d'été


Et c'est comme ça que j'ai décidé de tuer mon oncle - qui a sans doute inspiré la célèbre série des Orphelins Baudelaireréunit tous les ingrédients d'un roman d'aventures qu'on n'a plus envie de lâcher une fois commencé : une nature sauvage et hostile, des habitants avec chacun leur histoire (dont une excellente cuisinière qui nous met l'eau à la bouche), des enfants pas gnangnan, des rebondissements et du suspense.


Inattendu (le monstre n'est pas celui qui parait le plus féroce), drôle (façon Tim Burton), grinçant voire dérangeant, ce roman d'aventure est une pépite avec 0% de mièvrerie et 100% de singularité !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici un roman d'aventures bien original qui emporte le lecteur en vacances sur une île canadienne, une île isolée, sans électricité, au charme pourtant certain.
Une nature verdoyante, un soleil éclatant, des habitants sympathiques et atypiques, une nourriture qui fait saliver... Un parfum de paradis...

Mais deux enfants à la fois terribles et attachants débarquent, rompant le calme monotone de cette jolie villégiature. Barnaby et Christie admirent la droiture et l'esprit de justice du sergent Coulter, dégustent les plats de la Dame aux chèvres, apprécient la chaleur des époux Brooks... Ils partagent aussi l'envie de braver les interdits, accumulant les bêtises. Ils apprivoisent même un cougar et vont jusqu'à comploter pour tuer l'oncle du garçon.

Si l'action peine à démarrer, on finit par apprécier le style désuet mais travaillé et authentique de cette histoire. Malgré des événements souvent prévisibles, la tension parvient à croître au fil des pages. Et les personnages qui, au départ étaient particulièrement horripilants, deviennent progressivement moins caricaturaux et plus touchants.

Le plus intéressant, ce sont les réflexions profondes sur la part de monstruosité chez l'homme. Ce livre des années 60 ancrent les événements après la seconde guerre mondiale. Il s'agit de traiter indirectement des atrocités de la guerre, de l'absence des morts, de la culpabilité des survivants. L'oncle incarne l'ambivalence de la nature humaine. On ne sait si c'est un homme ou un animal. Et l'animal est parfois plus bienveillant que l'homme dans cette fiction.

Cette aventure risque malheureusement de ne pas plaire au public jeunesse auquel elle est destinée à cause de son style vieillot. Pourtant, elle a le mérite de distraire intelligemment et ainsi d'interroger la complexité de l'être humain. Pour lire ce roman, il faut être persévérant. Vous devez dépasser au moins les 80 premières pages, pour en savourer toutes les qualités.
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« On a eu une belle enfance ». Telle est la conclusion d'une discussion pour le moins passionnée et dégoulinante de nostalgie entre jeunes adultes nés dans les années 1990-2000. « A notre époque » (et qu'est-ce que cela nous a fait bizarre d'en venir à dire cela si naturellement, avec cette impression maussade qu'une éternité nous séparait désormais de cette tendre période de notre vie où tout semblait si beau et si simple), les enfants ne s'enfermaient pas dans leurs chambres respectives, leur petit visage pâlichon rivé sur les multiples écrans qui constituent leur univers. A notre époque, les rues des villages et les parcs des villes résonnaient de hurlements de joie, de cavalcades plus ou moins bien tolérées par les anciens qui ne pouvaient pourtant réfréner un petit sourire en nous voyant courir après notre ballon avant qu'il ne s'échoue dans la rivière, en nous observant inventer mille et une histoires dans lesquelles nous nous empressions de rentrer. Nous étions astronautes, cow-boys, bandits, acrobates, espions. Tout était prétexte au jeu, tout se prêtait au jeu : un vieux mur, un buisson, des fleurs étranges, un misérable ustensile de cuisine gentiment « prêté » par la mère d'un d'entre nous. le monde n'était pour notre petit troupeau de gosses qu'un immense terrain de jeu, une source continuelle d'émerveillement et d'amusement. Et parfois naissait l'ombre d'un Grand Projet Secret, né de la certitude viscérale qu'il ne fallait pas compter sur les Adultes pour faire ce qui était important, que c'était à nous et à nous seuls d'agir, dans l'ombre et le silence …

A la seconde même où il a vu ces deux marmots débarquer sur le sol de sa tranquille petite île, le sergent Coulter a su qu'il allait falloir les surveiller de très près : ils ont tout l'air de délinquants juvéniles, et l'empressement flagrant du capitaine à les éjecter hors de son bateau (ainsi que son soulagement tout aussi flagrant lorsqu'il fut enfin débarrassé de cette infernale marmaille) ne laisse présager rien de bon … En attendant l'arrivée de son oncle et tuteur, Barnaby, orphelin héritier d'une petite fortune, est confié aux bons soins de l'épicier et de sa femme, qui souffrent toujours de la mort de leur adorable petit garçon, bien des années auparavant. La petite Christie, gamine souffreteuse élevée seule par sa mère, est quant à elle accueillie par la dame aux chèvres, sa mère espérant que l'air marin lui donnera un peu de couleurs et de tonus. A peine arrivés, les deux garnements mettent la pagaille sur l'île : vitres cassées, taureaux peinturlurés et divers petits larcins mettent les nerfs du pauvre sergent en pelote. Mais le pire est encore à venir … Terrifié par son oncle, Barnaby est intimement convaincu que celui-ci souhaite le tuer pour récupérer son héritage. Aussi accueille-t-il la proposition de Christie avec empressement : pour éviter d'être tué par l'Oncle Sylvester, il suffit de tuer l'Oncle Sylvester en premier. Et c'est ainsi que Barnaby et Christie, entre deux visites au puma estropié du coin et deux corvées de nettoyage du vieux cimetière, mettent au point leur stratégie pour délivrer Barnaby de cette funeste menace ….

Avec un titre et un exergue pareils (« l'histoire charmante de deux enfants ordinaires qui conspirent pour commettre un meurtre extraordinaire », admettez que ça fait son petit effet), je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais il ne faisait aucun doute qu'une bonne dose de tragi-comique m'attendait au détour de ces pages. Pourquoi donc deux enfants décident-ils de tuer l'oncle d'un d'eux ? Quelle « drôle » de lubie soudaine est-ce là ? Mais que fait donc la police ? Et comment comptent-ils s'y prendre ? Et surtout (même si tout lecteur moralement constitué se défendra vertement de s'être posé cette question avec avidité), vont-ils réussir ? Avant même d'ouvrir le livre, le lecteur commence déjà à s'imaginer tout un tas de scénarios, forcément aussi improbables et incroyables les uns que les autres : c'est un peu comme si ce seul titre, provocateur à souhait, rouvrait grandes les portes de la malice enfantine que nous avions (croyions-nous) fermement scellées en grandissant. Et tandis que Barnaby et Christie s'égaillent et s'égayent follement sur cette petite île qui n'a plus connu une telle animation depuis que la guerre ait massacré tous les enfants du pays (sauf le sergent, qui leur a fait l'affront d'être fait prisonnier de guerre et de revenir vivant, leur ôtant la fierté d'être l'île de Colombie britannique la plus endeuillée), nous finissons par nous dépouiller de notre cape d'adulte, qui nous empêche d'admettre que nous trouvons cette machination follement excitante, et par nous laisser entrainer par toute cette affaire …

Il y a ce petit charme indéfinissable, celui des insouciantes vacances d'été où l'on se gave des bons petits plats préparés par Mamie ou Tatie et où l'on passe nos journées avec d'autres petits vacanciers, amitiés éphémères mais passionnées. Celui également des petits villages reculés et repliés sur eux-mêmes, où tout le monde connait tout le monde et où chacun a son mot à dire sur tout, où les rancoeurs se transmettent de génération en génération et où les habitudes ont la peau dure. Et voici qu'un grain de sel, ou plutôt deux, viennent briser en mille morceaux ce quotidien monotone et rassurant : deux gosses, bien cabossés par la vie derrière leurs airs espiègles, qui ne savent que semer la pagaille partout où ils passent. Sans méchanceté aucune, sans réelle méchanceté du moins, avec cette méchanceté enfantine qui n'en est pas vraiment une. Entre paris dangereux et maladresses inavouables, entre réelle désobéissance et simple inconscience, Barnaby et Christie croquent leur été à pleines dents. Comme deux enfants heureux et insouciants, libres et innocents … Mais le lecteur ne s'y trompe pas, tout comme le sergent Coulter d'ailleurs : il y a quelque chose de pas très net, quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a chez Barnaby une noirceur délicate, une tristesse délayée, une souffrance fantomatique … une terreur discrète qui ne fait pourtant aucun doute. Barnaby ne demande finalement qu'à apprécier cette parenthèse enchantée, où l'ombre de son oncle ne plane plus au-dessus de sa tête, mais il n'ose pas y croire, il n'ose pas y prendre gout, car il sait bien que cela ne durera pas, et que bientôt le cauchemar recommencera.

Si le lecteur adulte, engoncé dans son carcan de rationalité, ne voit rien de plus qu'un énième bobard, qu'une énième élucubration d'enfant rebelle, ou tout au plus qu'une énième histoire à dormir debout, à se faire peur, comme savent si bien le faire les enfants à l'imagination débordante … l'enfant qui sommeille en nous ne demande qu'à croire ce pauvre enfant terrorisé, qui ne voit pas d'autre solution pour sauver sa peau que de commettre l'irréparable. Dans une logique enfantine implacable, qui ne souffre d'aucune contradiction : si l'Oncle Sylvester veut me tuer, et puisque le sergent refuse de me croire et de m'aider, me protéger, je n'ai d'autre choix que de tuer l'Oncle Sylvester en premier. Mais comment piéger cet oncle si machiavélique et sournois, aux capacités quasi-surnaturelles, alors que la pleine lune approche dangereusement ? Comment mener à bien leur mission alors que le sergent Coulter ne les quitte pas du regard, persuadé qu'ils sont de véritables petits criminels en puissance ? Sans même s'en rendre compte, le lecteur se laisse irrésistiblement prendre au jeu : l'heure approche, à grands pas, à pas de loups ou de puma, quelque chose de terrible va très prochainement avoir lieu. Nos petits héros, si attendrissants derrière leurs airs de petits durs, vont-ils se sortir du guêpier dans lequel ils se sont embourbés ? Et les adultes vont-ils enfin comprendre que quelque chose ne tourne définitivement pas rond dans l'esprit sanguinaire de l'Oncle Sylvester ? Que va-t-il donc se passer sur cette petite île plus si tranquille depuis l'arrivée de ces mioches infernaux ?

En bref, vous l'aurez bien compris : c'est un roman qui mérite plus qu'amplement le coup d'oeil ! Indéfinissable, inclassable, insaisissable, il embarque le lecteur dans une aventure des plus atypiques, dans une ambiance douce-amère où le charme des jeux enfantins, la candeur des petites têtes blondes, se mêle au drame des plus sombres machinations, des avidités d'adultes sans coeur, où la frontière entre le jeu et la réalité s'étiole pour mieux fasciner le lecteur qui ne sait plus sur quel pied danser. Avec un petit humour tout ce qu'il y a de plus grinçant, qui n'épargne rien ni personne, l'autrice nous embarque dans un récit tantôt contemplatif, tantôt palpitant, qui ravira indéniablement jeunes et plus grands ! Avec un style d'une élégance incomparable, teintée d'une certaine forme de nonchalance, elle transforme une histoire qui semble parfaitement banale en une épopée palpitante, haletante, captivante, qui fait rire et frissonner tout à la fois. Et il y a ce petit côté complétement déjanté, burlesque, ubuesque, qui apporte encore un peu plus de charme à ce récit vraiment pas comme les autres, tel qu'on en fait de moins en moins de nos jours : sans jamais se prendre au sérieux, ce roman aborde à demi-mots des thématiques délicates, douloureuses, nous rappelant sans le dire que derrière un sourire d'enfant, derrière une bêtise d'enfant, se cache parfois de bien plus sombres vérités. Et qu'un monstre peut en cacher un autre, comprendront ceux qui savent comment tout cela se termine (et ceux qui se décideront à le lire pour savoir) !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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critiques presse (1)
Actualitte
19 juin 2019
Quelque part entre le conte de fées façon Frères Grimm, mêlé à la douce noirceur d’Edgar Poe — plutôt en version comédie noire bien macabre —, le roman de Rohan est assez inclassable.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Écoutez, dit Albert. Il ne faudrait pas non plus oublier que les lois sont votées par tout un tas de personnes intelligentes. On a notre mot à dire au moment des élections, mais après ça, les lois, on les applique, un point c’est tout.
- Alors, vous trouvez ça juste, vous de pendre Gitskass ?
- Si c’est la loi.
Mais l’agent Browning n’était pas homme à s’avouer vaincu aussi vite.
- Mais imaginez que les mauvaises personnes aient accédé au pouvoir en rejoignant le gouvernement. Ça pourrait très bien arriver, vous savez. Prenez Hitler, par exemple. Les gens l’ont mis à la tête de l’État. Et si jamais ça se produisait au Canada ? Si jamais on en venait à faire passer des lois disant que tout sujet atteint de troubles mentaux devait être abattu ? Vous continueriez à obéir à la loi ?
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« Ils aimaient Une-Oreille et étaient persuadés que tout ce dont le félin avait besoin pour être tout à fait comblé c’était d’accepter leur amour et le leur rendre. (…) Une-Oreille renoncerait à ses mauvaises manières et à ses habitudes alimentaires bizarres. En un mot, il rentrerait dans le droit chemin et se mettrait à les adorer autant qu’eux l’adoraient ; il engraisserait grâce à un régime à base de roulés à la cannelle, de confiseries, il boirait du vin de framboise et non plus du sang, et tous les trois vivraient heureux pour l’éternité dans le meilleur des mondes. (…) De son côté, Une-oreille les détestait un peu plus profondément chaque jour, et la seule pensée de leurs menottes collantes et leurs haleines chargées de réglisse le faisait grimacer. »
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« Bon, finit-elle par dire. Déjà, arrête de faire ton bébé. S’il est aussi méchant que tu le racontes - mais va pas croire que je gobe tout ce que tu racontes, car tu as tendance à dramatiser -, mais s’il est aussi méchant que ça, alors il n’y a qu’une chose à faire.
- Et c’est quoi ? Qu’est-ce qu’on va faire ? Je suis prêt à tout !
- Eh bien, on va simplement devoir le tuer en premier. »
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Toutefois, ils étaient six millions à avoir fini sous forme de coussins, d'abat-jour ou au crématoire, preuve que les démons pouvaient rôder sur cette Terre et Albert n'avait pas l'intention de les oublier.
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Il ne faudrait pas non plus oublier que les lois sont votées par tout un tas de personnes intelligentes. On a notre mot à dire au moment des élections, mais après ça, les lois, on les applique, un point c’est tout.
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