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Ce livre est une pépite &#xNaN ! Il s'agit d'un livre jeunesse que j'ai dévoré.
Je me rappelle quand je l'ai choisi à la librairie : j'étais avec ma meilleure amie, on flânait entre les livres. Et là le coup de coeur pour cette couverture aux côtés verts 😍. Et puis le titre m'a encore plus donné envie de le découvrir ! Comment un enfant peut-il avoir l'idée de tuer son oncle ?
Du coup nous avons décidé de l'acheter et de se le partager, en garde alternée 🤣.

A chaque page, je tombais un peu plus sous le charme de ces deux enfants innocents , ou presque innocents 🤫. J'ai beaucoup rigolé en suivant leurs aventures. J'ai trouvé ce livre très beau également dans la relation avec le puma.

Je ne sais pas si ce livre est vraiment adapté aux jeunes enfants, un passage fait assez peur 🫣. Mais pour les adolescents et adultes qui aiment les aventures de jeunesse, il est superbe 🥰

Je me suis régalée ! D'ici quelques années je le relirai sûrement 😍

J'ai décidé d'accompagner cette lecture avec le thé des Mayas de @tea_tower que j'ai découvert dans une thé box 🥳 Un thé vert avec des touches de cacao et d'orange 💕 Comme ce livre, un classique avec une pointe d'originalité !

Également accompagnée d'une pierre Oeil de tigre, naturellement choisie grâce au puma qui m'a inspiré et m'a donné une belle morale 💖
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Roman d'aventure mais pas que...
"Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle" aborde bien des sujets !
L'enfance, l'amitié, la perte de l'innocence, le deuil, les traumatismes liés à la seconde guerre mondiale, l'amour non partagé, la maltraitance (envers les humains et les animaux) et bien d'autres sujets encore sont des thèmes présents tout au long de cette histoire.
Mettre en place le projet de tuer l'oncle de Barnaby est le noyau autour duquel gravitent toutes les autres histoires.
J'ai vraiment aimé voir évoluer les personnages et leurs sentiments.
Belle rencontre avec Rohan O'Grady !
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«  Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle » m'a bien séduite par sa couverture naïve et originale. La tranche verte accentue ce côté étrange.
J'ai bien aimé, même si ma lecture n'a pas du tout répondu à mes attentes narratives : ce livre que l'on décrivait comme thriller ne m'a pas paru angoissant pour un sou, et la tension ne monte que très tardivement d'un cran à mon goût. Alors oui c'était très agréable de suivre les péripéties de Barnaby et Christie (qui porte très mal son prénom haha) mais si vous cherchez un bouquin jeunesse qui vous fera frissonner je pense que ce n'est pas le bon. En revanche, si vous appréciez les histoires qui se déroulent sur une île avec deux petits montres comme protagonistes et une plume emplie d'humour alors ce bouquin est fait pour vous ! le récit sort de l'ordinaire avec la préméditation d'un meurtre extraordinaire... Les personnages sont vraiment sympathiques à suivre et chacun d'entre eux incarne une me personne type.
J'ai passé un agréable moment, donc malgré mes déceptions coté suspense et angoisse, je pense que je le recommanderai rien que pour les grands sourires qui m'ont traversée au fil des pages !
Bonne lecture !
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Ils sont deux, ils sont tout jeunes, ils sont chiants et ils se détestent. En débarquant sur cette petite île de Colombie-Britannique, Barnaby et Christie laissent derrière eux un équipage exténué, ulcéré mais soulagé: malgré la présence de ces diablotins à bord, le navire n'a pas coulé.
En voyant débarquer les enfants, le sergent Coulter, seul rescapé de la guerre, est quelque peu surpris mais se dit qu'un peu de jeunesse ne fera pas de mal à son île . Une île dépeuplée, dont les habitants attendent la mort avec résignation depuis que tous les jeunes hommes ont péri et que leurs veuves ont fui vers le continent.
Logée chez la "dame aux chèvres", Christie présente toutes les apparences d'une petite fille prétentieuse et difficile; quant à Barnaby, l'épicier du village - qui l'héberge en attendant le retour de son oncle - a bien du mal à en obtenir quelques instants de calme. Tout semble donc réuni pour que la quiétude de l'île vole en éclats, et pour que l'été se déroule dans les pires conditions possibles. Effectivement, on retrouve bientôt des serres fracassées, un taureau peint en bleu, et les plaintes affluent.
L'ennui, sans doute. Cet ennui qui pousse les enfants à se rapprocher, puis à jouer ensemble au lieu de se chamailler, et finalement à s'assagir face aux conséquences de leurs actes: des corvées interminables.
Le sergent Coulter reprend confiance: peut-être que ces gamins, finalement, n'ont pas mauvais fond. Peut-être même trouveront-ils leur place et leur rythme dans le train-train insulaire ?
Le calme, enfin. On appelle cela "l'oeil du cyclone". Car en apprenant la nouvelle de l'arrivée imminente de son oncle, Barnaby donne des signes de panique. Évidemment, personne ne le prend au sérieux parmi les adultes. Mais Christie, elle, comprend que l'oncle n'est pas aussi gentil et raffiné qu'on le prétend. Et que pour sauver leur vie, les deux compères vont devoir faire preuve de courage et d'ingéniosité ....
A mi-chemin entre "Tom Sawyer" et "Le chien des Baskerville" , cette histoire m'a proprement enchantée. Non seulement Rohan O'Grady écrit de façon enlevée, avec beaucoup d'humour et de profondeur tout à la fois, mais encore l'histoire est pleine de surprises et de rebondissements. On ne s'ennuie pas une minute, ça se lit d'une traite, et le seul défaut de ce livre c'est qu'il n'y ait pas de suite ...
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Barnaby et Christie ne se connaissent pas mais ils arrivent en même temps sur l'île. Tous deux logent pour des raisons différentes chez des habitants. Comme ce sont les seules enfants de l'île et qu'ils ont le même âge, ils deviennent amis et ... enchaînent les bêtises.
Pris la main dans le sac, le sergent Coulter leur donne du travail à faire en punition: désherber les tombes du vieux cimetière.
Un jour, l'oncle de Barnaby s'annonce et l'enfant révèle à Christie qu'il possède dix millions et que son oncle veut le tuer car il est son seul parent encore en vie et donc son héritier.
Le sergent Coulter ne les croit pas et refuse d'intervenir. Les enfants choisissent de prendre leur destin en main, mais évidemment, rien ne se passe comme prévu!
Cette lecture est très agréable, j'ai apprécié l'ambiance d'antan, la rencontre et "l'ami" secret, les plans pour se tirer d'affaire qui foirent et le dénouement, un peu prévisible et un peu triste quand même...
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Roman singulier, atypique s'il en est, inénarrable
Le titre équivoque interpelle : s'agit-il d'un roman pour adulte, à l'humour noir ? D'une comédie douce amère ? Ou serait-ce une traduction fantasque du titre original, let's kill uncle ? Une ligne en complément du titre et le dessin qui illustre la couverture laissent encore planer le doute sur le public concerné.
Il ne reste plus qu'à lire le roman.
Barnaby est orphelin. Il vit sous la tutelle du Major Murchinson-Gaunt. Il est turbulent, roublard, menteur comme un arracheur de dent, et hanté par des pensées morbides. Christie vit seule avec sa mère. Elle a la langue bien pendue, c'est une je-sais-tout pédante dotée d'une intelligence trop mature pour son âge.
Les deux enfants débarquent sur une île luxuriante pour passer des vacances où de vénérables habitants vivent en paix, loin du bruit et de la fureur du monde. Les deux enfants sont autant redoutés pour leurs chamailleries que leur espièglerie au goût souvent douteux. Ces deux chenapans multiplient les bêtises, idiotes ou méchantes, semant une véritable panique sur l'île. Jusqu'au jour où le sergent Coulter, représentant de l'ordre, et un groupe d'habitants décident de les punir en leur imposant une drôle de corvée : nettoyer le cimetière en friche. Idée un peu saugrenue mais qui sera elle aussi source d'aventures. Après les corvées de jardinage intensives, Barnaby et Christie parcourent l'île de long en large, ils découvrent un animal rocambolesque qui hait les humains, et des recoins dangereux où ils s'essaient à des activités téméraires. Ces deux-là font la paire ! Jusqu'au jour où le Major Murchinson-Gaunt débarque sur l'île. Ce Major n'est autre que l'oncle de Barnaby. le garçon se réjouit d'une manière ambivalente à l'arrivée de son tuteur. le personnage, antipathique, dégage une aura lourde de menaces. le regard de l'oncle pétrifie le jeune garçon. Barnaby devine qu'il est en danger, le Major tente de l'assassiner pour lui subtiliser son héritage estimé à 10 millions de dollars. Pour contrecarrer ce funeste présage, il convainc celle qui deviendra sa complice dans un meurtre prémédité, Christie, de tuer l'oncle.
Outre les aventures des enfants, les douloureux secrets de certaines personnes de l'île émergent à fleur de récit. Avec beaucoup de pudeur, on approche imperceptiblement les chagrins des uns et des autres.
Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle, est un chef-d'oeuvre !







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Livre "coup de coeur" de la bibliothèque, je l'ai emprunté sans trop en attendre grand chose et j'ai traîné à le lire, peut-être la couverture moche qui me rebutait. J'ai débuté ma lecture avec un doute... Un ferry, des sales gosses, trop de personnages pour me rappeler de tous... et finalement le récit m'a plu, on a l'impression d'être avec eux tous, sur l'île, et de participer à leur vie quotidienne. L'écriture surtout est magnifique. Je me suis surprise à lire et relire certains paragraphes par pur plaisir de la beauté, de la musicalité des mots. Et l'histoire en soi, l'intrigue est intéressante. Quelques détails non explicités que j'aurais voir plus élaborés, mais un bon très livre. Et surtout un auteur à l'écriture magnifique. Je recommande.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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« On a eu une belle enfance ». Telle est la conclusion d'une discussion pour le moins passionnée et dégoulinante de nostalgie entre jeunes adultes nés dans les années 1990-2000. « A notre époque » (et qu'est-ce que cela nous a fait bizarre d'en venir à dire cela si naturellement, avec cette impression maussade qu'une éternité nous séparait désormais de cette tendre période de notre vie où tout semblait si beau et si simple), les enfants ne s'enfermaient pas dans leurs chambres respectives, leur petit visage pâlichon rivé sur les multiples écrans qui constituent leur univers. A notre époque, les rues des villages et les parcs des villes résonnaient de hurlements de joie, de cavalcades plus ou moins bien tolérées par les anciens qui ne pouvaient pourtant réfréner un petit sourire en nous voyant courir après notre ballon avant qu'il ne s'échoue dans la rivière, en nous observant inventer mille et une histoires dans lesquelles nous nous empressions de rentrer. Nous étions astronautes, cow-boys, bandits, acrobates, espions. Tout était prétexte au jeu, tout se prêtait au jeu : un vieux mur, un buisson, des fleurs étranges, un misérable ustensile de cuisine gentiment « prêté » par la mère d'un d'entre nous. le monde n'était pour notre petit troupeau de gosses qu'un immense terrain de jeu, une source continuelle d'émerveillement et d'amusement. Et parfois naissait l'ombre d'un Grand Projet Secret, né de la certitude viscérale qu'il ne fallait pas compter sur les Adultes pour faire ce qui était important, que c'était à nous et à nous seuls d'agir, dans l'ombre et le silence …

A la seconde même où il a vu ces deux marmots débarquer sur le sol de sa tranquille petite île, le sergent Coulter a su qu'il allait falloir les surveiller de très près : ils ont tout l'air de délinquants juvéniles, et l'empressement flagrant du capitaine à les éjecter hors de son bateau (ainsi que son soulagement tout aussi flagrant lorsqu'il fut enfin débarrassé de cette infernale marmaille) ne laisse présager rien de bon … En attendant l'arrivée de son oncle et tuteur, Barnaby, orphelin héritier d'une petite fortune, est confié aux bons soins de l'épicier et de sa femme, qui souffrent toujours de la mort de leur adorable petit garçon, bien des années auparavant. La petite Christie, gamine souffreteuse élevée seule par sa mère, est quant à elle accueillie par la dame aux chèvres, sa mère espérant que l'air marin lui donnera un peu de couleurs et de tonus. A peine arrivés, les deux garnements mettent la pagaille sur l'île : vitres cassées, taureaux peinturlurés et divers petits larcins mettent les nerfs du pauvre sergent en pelote. Mais le pire est encore à venir … Terrifié par son oncle, Barnaby est intimement convaincu que celui-ci souhaite le tuer pour récupérer son héritage. Aussi accueille-t-il la proposition de Christie avec empressement : pour éviter d'être tué par l'Oncle Sylvester, il suffit de tuer l'Oncle Sylvester en premier. Et c'est ainsi que Barnaby et Christie, entre deux visites au puma estropié du coin et deux corvées de nettoyage du vieux cimetière, mettent au point leur stratégie pour délivrer Barnaby de cette funeste menace ….

Avec un titre et un exergue pareils (« l'histoire charmante de deux enfants ordinaires qui conspirent pour commettre un meurtre extraordinaire », admettez que ça fait son petit effet), je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais il ne faisait aucun doute qu'une bonne dose de tragi-comique m'attendait au détour de ces pages. Pourquoi donc deux enfants décident-ils de tuer l'oncle d'un d'eux ? Quelle « drôle » de lubie soudaine est-ce là ? Mais que fait donc la police ? Et comment comptent-ils s'y prendre ? Et surtout (même si tout lecteur moralement constitué se défendra vertement de s'être posé cette question avec avidité), vont-ils réussir ? Avant même d'ouvrir le livre, le lecteur commence déjà à s'imaginer tout un tas de scénarios, forcément aussi improbables et incroyables les uns que les autres : c'est un peu comme si ce seul titre, provocateur à souhait, rouvrait grandes les portes de la malice enfantine que nous avions (croyions-nous) fermement scellées en grandissant. Et tandis que Barnaby et Christie s'égaillent et s'égayent follement sur cette petite île qui n'a plus connu une telle animation depuis que la guerre ait massacré tous les enfants du pays (sauf le sergent, qui leur a fait l'affront d'être fait prisonnier de guerre et de revenir vivant, leur ôtant la fierté d'être l'île de Colombie britannique la plus endeuillée), nous finissons par nous dépouiller de notre cape d'adulte, qui nous empêche d'admettre que nous trouvons cette machination follement excitante, et par nous laisser entrainer par toute cette affaire …

Il y a ce petit charme indéfinissable, celui des insouciantes vacances d'été où l'on se gave des bons petits plats préparés par Mamie ou Tatie et où l'on passe nos journées avec d'autres petits vacanciers, amitiés éphémères mais passionnées. Celui également des petits villages reculés et repliés sur eux-mêmes, où tout le monde connait tout le monde et où chacun a son mot à dire sur tout, où les rancoeurs se transmettent de génération en génération et où les habitudes ont la peau dure. Et voici qu'un grain de sel, ou plutôt deux, viennent briser en mille morceaux ce quotidien monotone et rassurant : deux gosses, bien cabossés par la vie derrière leurs airs espiègles, qui ne savent que semer la pagaille partout où ils passent. Sans méchanceté aucune, sans réelle méchanceté du moins, avec cette méchanceté enfantine qui n'en est pas vraiment une. Entre paris dangereux et maladresses inavouables, entre réelle désobéissance et simple inconscience, Barnaby et Christie croquent leur été à pleines dents. Comme deux enfants heureux et insouciants, libres et innocents … Mais le lecteur ne s'y trompe pas, tout comme le sergent Coulter d'ailleurs : il y a quelque chose de pas très net, quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a chez Barnaby une noirceur délicate, une tristesse délayée, une souffrance fantomatique … une terreur discrète qui ne fait pourtant aucun doute. Barnaby ne demande finalement qu'à apprécier cette parenthèse enchantée, où l'ombre de son oncle ne plane plus au-dessus de sa tête, mais il n'ose pas y croire, il n'ose pas y prendre gout, car il sait bien que cela ne durera pas, et que bientôt le cauchemar recommencera.

Si le lecteur adulte, engoncé dans son carcan de rationalité, ne voit rien de plus qu'un énième bobard, qu'une énième élucubration d'enfant rebelle, ou tout au plus qu'une énième histoire à dormir debout, à se faire peur, comme savent si bien le faire les enfants à l'imagination débordante … l'enfant qui sommeille en nous ne demande qu'à croire ce pauvre enfant terrorisé, qui ne voit pas d'autre solution pour sauver sa peau que de commettre l'irréparable. Dans une logique enfantine implacable, qui ne souffre d'aucune contradiction : si l'Oncle Sylvester veut me tuer, et puisque le sergent refuse de me croire et de m'aider, me protéger, je n'ai d'autre choix que de tuer l'Oncle Sylvester en premier. Mais comment piéger cet oncle si machiavélique et sournois, aux capacités quasi-surnaturelles, alors que la pleine lune approche dangereusement ? Comment mener à bien leur mission alors que le sergent Coulter ne les quitte pas du regard, persuadé qu'ils sont de véritables petits criminels en puissance ? Sans même s'en rendre compte, le lecteur se laisse irrésistiblement prendre au jeu : l'heure approche, à grands pas, à pas de loups ou de puma, quelque chose de terrible va très prochainement avoir lieu. Nos petits héros, si attendrissants derrière leurs airs de petits durs, vont-ils se sortir du guêpier dans lequel ils se sont embourbés ? Et les adultes vont-ils enfin comprendre que quelque chose ne tourne définitivement pas rond dans l'esprit sanguinaire de l'Oncle Sylvester ? Que va-t-il donc se passer sur cette petite île plus si tranquille depuis l'arrivée de ces mioches infernaux ?

En bref, vous l'aurez bien compris : c'est un roman qui mérite plus qu'amplement le coup d'oeil ! Indéfinissable, inclassable, insaisissable, il embarque le lecteur dans une aventure des plus atypiques, dans une ambiance douce-amère où le charme des jeux enfantins, la candeur des petites têtes blondes, se mêle au drame des plus sombres machinations, des avidités d'adultes sans coeur, où la frontière entre le jeu et la réalité s'étiole pour mieux fasciner le lecteur qui ne sait plus sur quel pied danser. Avec un petit humour tout ce qu'il y a de plus grinçant, qui n'épargne rien ni personne, l'autrice nous embarque dans un récit tantôt contemplatif, tantôt palpitant, qui ravira indéniablement jeunes et plus grands ! Avec un style d'une élégance incomparable, teintée d'une certaine forme de nonchalance, elle transforme une histoire qui semble parfaitement banale en une épopée palpitante, haletante, captivante, qui fait rire et frissonner tout à la fois. Et il y a ce petit côté complétement déjanté, burlesque, ubuesque, qui apporte encore un peu plus de charme à ce récit vraiment pas comme les autres, tel qu'on en fait de moins en moins de nos jours : sans jamais se prendre au sérieux, ce roman aborde à demi-mots des thématiques délicates, douloureuses, nous rappelant sans le dire que derrière un sourire d'enfant, derrière une bêtise d'enfant, se cache parfois de bien plus sombres vérités. Et qu'un monstre peut en cacher un autre, comprendront ceux qui savent comment tout cela se termine (et ceux qui se décideront à le lire pour savoir) !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Tu sais boï des fois t'es pris de doutes du genre "est ce que quand ch'rai grand ch'frai le même métier que maintenant et tout ?". J'veux dire ça fait dix ans que tu traverses les saisons et son lot de rituels alors forcément ça fait que des fois tu peuxte poser certaines questions.

Dans ces moments là t'as juste à ouvrir un livre comme celui-ci pour te dire que tu fais un putain de métier. Que si t'as l'opportunité de pouvoir conseiller un livre comme ça et que ça apporte à un gosse ou à ceux qu'ont pas forcément encore envie de grandir encore un peu de courage pour tenir bon. Bah t'auras tout gagné.

Il faut pas grand chose pour que ça rime avec beaucoup. Les ingrédients c'est tout zob. Tu prends des gosses insupportables, tu les fous sur une île, tu leur plaques un lot d'adultes toujours le cul entre deux chaises entre le sentiment de vouloir bien faire et les émotions réelles d'avoir envie de claquer la gueule à des mioches. Un animal noble, assassin forgée par la Nature à qui on peut rien reprocher. Un oncle affable prêt à tout pour mettre la main sur un pactole de petit orphelin héritier.

Et boum. À la vie à la mort.

J'veux dire tu peux pas t'empêcher de penser à Moonrise Kingdom de Wes Anderson, et ce livre ayant été écrit au milieu des 60's et ayant été un classique de la littérature jeunesse, c'est obligé que Wes l'ait lu. Pour les connections entre ses personnages, la façon dont se déroule l'histoire. La mise en place du décor. Ça fait penser à Sa Majesté des Mouches aussi en beaucoup moins cruel of course, avec un soupçon du Club des Cinq (celle là je la dois à Julien, je suis trop jeune pour avoir connu le Club des Cinq, alors je préfère rester humble devant mes aînés beaucoup plus vieux et dire que c'est grâce à eux que mes perceptions s'élargissent).

Ah et tu croyais que Lemony Snicket c'était un génie avec ses histoires des Orphelins Baudelaire ? Bah même si oui ok c'en est un je te l'accorde boï tu peux être sûr qu'il a du croiser la route de Rohan O'Grady aussi tellement c'est dingo et évident les passerelles entre les deux et tout.

Toujours est-il qu'entre 3 épisodes de Stranger Things, des envies de bouffer Game of Thrones jusqu'à la moelle, j'ai savouré Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle comme un choppe un sac de bombec, qu'on retourne le sac vide une fois qu'ils ont été bouffé, qu'on fait tomber tout le sucre et l'acide au fond de sa gorge pour que ça dure le plus longtemps possible.

À ranger à côté du légendaire Watership Down en espérant que les publications dans cette collection sortiront plus vite quand même.
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Tout comme ma partenaire de lecture commune,il y a sentiment étrange après la lecture de ce livre . Bien que classé en jeunesse , les thèmes abordés ne le sont pas du tout.
Il y a un côté malsain et dérangeant à cette lecture ou deux enfants sont à la limite de la psychopathie…
C'est un parti pris voulu par l'auteure mais il n'empêche qu'il est difficile de dire que j'ai aimé cette lecture .
C'était intéressant de voir comment une communauté intègre ces 2 enfants inconnus avec leur bizarrerie, et comment des adultes passent tout aux enfants ( gros levage de yeux au ciel pour la maman que je suis )comment le passé commun affecte ou pas les relations et les avis de chacun sur les autres … l'enfance et l'insouciance sont quand même mis en avant à travers les jeux et la liberté sur l'île …
J'ai aimé l'écriture car j'avais envie de savoir comment cette histoire allait évoluer mais je reste sur le côté malaisant qui ne m'a pas lâché …

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