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Citations sur Je vous emmène (24)

J’étais déjà sur mes pieds, pressée de fuir cet endroit abominable ; car le restaurant était climatisé et il y faisait désagréablement froid ; c’était une température pour hommes en costume, pas pour filles en robe de soie décolletée ; j’avais grelotté pendant presque tout le repas. Vernor me prit la main et m’entraîna, en disant au maître d’hôtel avec une politesse glacée : « Très bien. Nous partons, et vous n’avez pas à craindre que nous revenions. »
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J'en vins à penser que la vie sans examen, la vie menée sans s'interroger en permanence sur soi-même et sans interroger tous les préjugés, partis pris et "croyances" hérités, était de la folie. Dans nos vies civilisées, nous sommes cernés par la folie, alors même que nous nous croyons éclairés.
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Car telle est la façon de faire de la philosophie : réduire l'existence à de pitoyables lambeaux, ou l'enfler jusqu'à lui donner des proportions gigantesques et étouffantes. Dans l'un et l'autre cas, l'existence devient méconnaissable.
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(...) je me méfiais de tout ce qui était pure émotion, fugitive et éphémère; le monde des surfaces qui glissent et s'écroulent; le monde des volutes de fumée des cigarettes de mon père, qui disparaissent au plafond de la ferme de mes grands-parents; le monde du temps réel.
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Étudier la philosophie, c'est étudier l'esprit humain. Bien que les philosophes prétendent étudier la "réalité", le "monde", l'"univers", "Dieu". Et pourtant, étudier l'esprit humain de près, sonder son propre esprit, ses propres motivations, c'est être totalement dérouté.
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Si souvent à Syracuse, le ciel était couvert, menaçant, comme lourd de secrets, de passions tues. Les nuages n'avaient jamais les deux dimensions des paysages peints, ils étaient amoncelés, massifs, boursouflés, tumescents, grêlés, troués, crevassés et bouillonnants, rarement blancs, rarement d'une seule couleur, mais d'une infinie variété de gris, gris foncé, gris pastel, gris meurtri, gris fer, gris violet, traversés d'une lumière solaire à l'avance mystérieuse et à la disparition brutale. La pluie tombait, ou venait de tomber, et tout était glissant, mouillé, brillant, lavé; maussade, renfrogné; ou étincelant d'optimisme, d'espoir.
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La grande question qui sous-tend tout questionnement philosophique s’appliquait au mystère de ma conception et de ma naissance. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? « Cela aurait été si facile de ne jamais naître. P 40
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Ils me détestaient d’être née; par ma naissance, j’avais causé la mort de notre mère; ils voyaient toutefois que je n’étais qu’une petite fille; je n’étais pas une ennemie digne d’eux. P 33
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Montrer à la mouche par où sortir de la bouteille fut l'espoir qui anima Ludwig Wittgenstein toute sa vie, mais la vérité est que les êtres humains ne veulent pas sortir de la bouteille; nous sommes captivés, fascinés, par l'intérieur de la bouteille; ses parois de verre nous caressent et nous consolent; ses parois de verre sont les limites de nos expériences et de nos aspirations; la bouteille est notre peau, notre âme; nous sommes habitués aux déformations visuelles du verre; nous ne souhaiterions pas voir nettement, sans la barrière du verre; nous serions incapables de respirer un air plus pur; nous serions incapables de survivre à l'extérieur de la bouteille.
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« Je n’aurais pas isolé la négritude de ses autres qualités. Certes, c’était un fait de son être. La première chose qui frappait l’œil, mais ce n’était pas un fait définissant ni définitif. » (p. 173)
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