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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Écoute petit, écoute.
Écoute la musique, ces phrases, le silence, qui illuminent ainsi la lune. Elle est belle cette lune bleue. Son regard posé sur moi, et ma vie se pare de milles étoiles, comme son sourire. Ou comme cet air soufflé par Marc Alexandre Oho Bambe.
Blue Moon.

Souviens-toi, ô my funny valentine, une musique, un souffle bercé d'amour et de passion.
Souviens-toi d'aimer ce bleu, aimer ce sourire, aimer ce partage, ces nuits sans sommeil. Une musique, c'est deux âmes qui s'écoutent. le jazz, c'est deux corps en sueur qui s'écoulent.
Le jazz à l'âme.

Entre des mots et des souvenirs, beaucoup de silence.
Entre des silences, ces notes de musique, un piano et je te dénude, une trompette et je t'embrasse, un saxophone et je te lèche. Une clarinette et je te retourne. Mon jazz, mon âme.
Keith, Chet et John. Mes drogues.

Lire et relire "souviens-toi de ne pas mourir avant d'avoir aimé" de Marc Alexandre Oho Bamba, c'est... C'est comme être noir de peau à Harlem, c'est... C'est comme écouter le Mama Rose d'Archie Shepp, c'est... C'est une brise d'amour et de liberté qui recouvre tes épaules dénudées. C'est un instant inoubliable de deux corps qui s'enlacent, se prélassent, mes bras qui entourent tes seins, tes jambes qui chevauchent mon corps. C'est un moment intense où la sensualité de nos corps s'éprend d'une mélodie de nos coeurs, le souffle de nos âmes. C'est tout ça, l'amour, la lecture, le jazz. Un coeur qui fait boom boum, je file aux urgences, Dr. John, l'overdose.

Entre deux pianos, celui de Keith et celui de Bill, je file au dernier bar avant la fin du monde. La fin du monde, c'est comme quand tu finis ce livre, et que tu te dis qu'il n'y a rien de plus beau. Au dernier bar avant la fin du monde, tu te retrouves seul avec ta trompette, celle de Chet, celle de Miles, alors tu regardes ton verre qui se vide d'une solitude pleine. Et tu repenses à ces musiques nues et allongées. Chet te caresse l'âme, Keith caresse ton sexe. Au dernier bar avant la fin du monde, le silence s'impose dans de longues proses intérieures. Tes lèvres au jasmin, amour, toujours, je pénètre, tes yeux étoilés. Par devant, le regard tant aimé. Par derrière, le désir tant sublimé. A Love Supreme.
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Jaromil reçoit un colis contenant des lettres, des cassettes audio, un disque et une photo qui lui ressemble trait pour trait, celle de son père qu'il n'a pas connu. Il part en quête de cette filiation.

Ce livre rapproche poésie et roman en un bel objet littéraire hors norme.
Marc Alexandre Oho Bambe nous narre une histoire comme une improvisation de jazz.
Parfois le texte commence en prose et glisse en poésie slamée.
L'amour du poète pour le jazz transpire tout au long du texte.

Il faut vous laisser conduire dans ce livre le long de chemins où alternent narration, paroles de son père et poèmes adressés à sa fille.
C'est d'ailleurs une lettre à sa fille qui donne son titre au livre:
Indira
Ma fille
Vivre sans amour
Ce n'est pas vivre
Alors
Souviens-toi
De ne pas mourir
Sans avoir aimé

Si le mot “roman” est écrit en petits caractères sur la couverture, les sentiments sonnent vrais comme autobiographiques, l'auteur affichant en exergue : “Dans cette histoire tout est vrai, j'ai tout inventé”.

C'est un joli livre sur le lien paternel.
Jaromil inscrit les sentiments essentiels de l'amour et son souffle de trompettiste dans ses poèmes.
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Jaromil Jean baptisé "Petit" par al , leader du Groupe KGB (Kilimandjaro Groove Band), trompettiste.
A découvert le jazz a 16 ans, une partie de lui , noire dans le regard des autres, mais "nègre à moitié".

Sing your song !
Il voulait brûler au feu d'exister.

Exister pour de vrai
arc-en-ciel intérieur
oiseau indigo
au-dessus des notes
Je jouais, je jouais
Je renaissais dans chaque souffle.

* le souffle du funambule sur le fil en déséquilibre permanent,
liberté totale *

LE TEMPS

Le temps, labyrinthe réversible, passe trop vite

On peut être heureux en amour
même si cela ne dure toujours qu'un temps

L'éternité est un instant ou rien ne manque (p.93)

LA VIE

Il faut trembler pour ressentir la vie (p.91)

Caresser des instants, musique bleue

De ces amours qui durent la vie,
Serons-nous ? (p.29)

-------------------------------
Le jazz est une musique-monde ouverte sur le large, l'impensé (p.135)

Un saxophone pleure
Et la voix déchire le vide
Harlem est morte
Il faut mourir pour renaître.

¤ Je tresse mes silences, et la vie Rhapsodie ¤
Ce soir, il y avait des lucioles dans le ciel

Je jouais ça
J'aimais ça
Vivais ça
Vibrais ça
Respirais ça
Peut être même que je respirais
Pour ça
Et seulement pour ça
La musique
Le jazz, imprévisible (p.191)

* Ma musique devient enveloppement,
ruban de soie
Mon jazz n'était plus mon jazz
Il était à toutes et à tous
accueillis à l'endroit de l'Etre et l'étant
Dès lors mon jazz toucha les étoiles,
coula fleuve, devient ciel (p.260)

* Ma musique est point du jour,
et n'appartient à personne *

Full sentimental
Fly to the moon
Laissez-nous rêver
Fort et tendre
And forever
Over the rainbow

Ecriture d'une beauté éclatante qui s'écoule au son d'un "trémolo"
de jazz ; trompette qui vous tire des larmes de mélancolie.

Coup de coeur pour ce livre magnifique que j'ai reçu en cadeau.







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« Ma fille, vivre sans amour, ce n'est pas vivre.
Alors, souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé. »
Cette magnifique phrase donne son titre au tout aussi magnifique roman que nous propose Marc-Alexandre Oho Bambe.
Il y est question d'amour bien sûr.
Jaromil, le héros, doit avoir un coeur énorme pour qu'il déborde à ce point d'amour, pour sa fille, pour sa femme, pour son père, pour le jazz.
Ce roman déborde d'amour sans tomber dans la mièvrerie.
Nous découvrons Jaromil alors qu'il vient de recevoir un paquet contenant une photo, une lettre et des cassettes sur lesquelles son père, qu'il n'a pas connu, se raconte.
Le roman alterne entre les secrets du père, les poèmes à sa fille et l'histoire de Jaromil, son enfance sans racine, sa découverte du jazz, sa rencontre avec Al, son père spirituel originaire de Tanzanie qui le fait entrer dans son band, et Maïsha, l'amour de sa vie perdue à cause de ses addictions. Au coeur de ce roman, il y a le jazz et tous ses artistes fantômes. le souffle du trompettiste m'a emportée avec ses mots, ses notes et ses silences.
En refermant le livre, la musique est toujours là, merveilleuse et obsédante.
Musique et mots s'entremêlent et font de ce livre un texte inoubliable servi par la plume ô combien élégante de Marc-Alexandre Oho Bambe.
Je ne résiste pas à vous livrer une autre phrase :
« Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé.
Souviens-toi de ne pas partir sans avoir été.
Souviens-toi de toi, de moi, de nous.
Souviens-toi de tout.
Souviens-toi de l'enfant que tu portes en toi. »
Merci aux Editions Calmann-Levy et à NetGalley.
#souvienstoidenepasmourirsansavoiraimé #NetGalleyFrance
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Je remercie Babelio et les Éditions Calmann Levy pour l'envoi de ce magnifique roman.

Ce roman, c'est la rencontre avec Jaromil, un musicien de jazz, un père de famille, un enfant abandonné par son père, un nègre à moitié pour la famille de sa mère.

La rencontre avec son père se fait à travers une boîte qu'il a reçu, seul héritage, elle contient des cassettes audios, des lettres, une photo, un disque et il va découvrir ce père absent et obtenir un éclaircissement sur cet abandon.
Le jazz, autre personnage de ce roman, est l'ouverture vers le monde, une musique en mouvement permanent, cette musique va permettre à Jaromil de s'émanciper, de trouver la paix.
Cette paix lui sera aussi transmise par Al, personnage essentiel à la construction de Jaromil, il l'accueil simplement, c'est un pianiste tanzanien, qui a fondé le groupe le KGB, c'est aussi et surtout son père spirituel.
Maïsha incarne la vie, la femme de sa vie, la mère d'Indira.
Indira, sa fille a qui il écrit de merveilleux poèmes, il lui dit et donne tout son amour, c'est somptueux.

Le rythme différent de l'écriture , la poésie, les lettres de son père, le récit, tout s'entremêle et nous interroge, nous questionne sur le fait d'être père, sur le racisme, la musique, la liberté entre autre.

Une belle leçon d'humanité, un hymne à la musique et la poésie.

Une lecture qui reste en vous, vous berce, vous accompagne encore après avoir refermé le livre.
Un roman saisissant et extraordinaire.
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Coup de coeur à l'âme. « Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé », quel titre pour un livre magistral.

Sous forme de Slam, de poésies, Marc-Alexandre OHO BAMBE nous plonge dans le monde du Jazz. Jaromil raconte les affres de son enfance, faite de rejet par sa famille, de la défection de la famille de sa mère, lui qui est noir et sa mère blanche, et de solitude, de non-dits ou de remarques désobligeantes. de plongée dans la drogue, de plongée dans l'amour infini pour sa femme et sa fille, de lettres plus poignantes les unes que les autres, de l'amour d'un père qu'il découvrira très tard. de la découverte du Jazz qui le sauvera du pire.

« J'ai grandi comme je pouvais, avec tout ça, la rage au coeur en sang, comme une ronce parmi les roses, apprenant à encaisser et à rendre chaque coup porté à ma dignité, aspirant à vivre. Un jour, en paix. »

De ses amours incommensurables pour Maisha et sa fille, Indira et de l'amitié ressenti pour les membres de son groupe, KGB pour « Kilimandjaro Groove Band » avec qui il parcourra le monde lors de concerts magistraux, où il apprendra à peut-être enfin lâcher prise.

Rien que d'y penser, bien que lu depuis quelques temps, les larmes me montent aux yeux.
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Jaromil" est musique": il a le jazz dans le sang; trompettiste virtuose; il est métis et la famille de sa femme le rejette!
Il n'a pas connu son père mais il reçoit une photo qui lui ressemble en plus marron dira sa fille. Long courrier accompagné d'un disque et de cassettes; le père explique pourquoi il a du s'éloigner de son fils tout en veillant sur lui.

Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé est le conseil qu'il donne à sa fille qu'il adore: Indira. Virtuose à la trompette, il est aussi un peu alcoolique et surtout accro à la drogue.
Victime du racisme, c'est la musique qui va le sauver (un temps) et l'aide de sa femme et de sa fille. Son groupe et al en particulier seront très précieux aussi.
Je ne suis pas folle de jazz mais là j'ai été sensible à cette musique présente dans tout le livre.
Une écriture étonnante, prose et poésie mais qui résonne comme du jazz.
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Je n'aime pas le jazz qui part trop dans le délire, je le préfère plus classique, comme à ses débuts.

Mais l'auteur a réussi le tour de force non seulement d'écrire un roman conçu comme un morceau de jazz, mais en plus de m'avoir fait aime cette lecture.

J'ai eu un peu de mal, au début, entrer dans le rythme si particulier de ce livre, fait de répétition d'une phrase, de changement de sujet.

J'ai aimé les lettres du narrateur à sa fille Indira ; son amour pour sa femme Maisha malgré leur séparation.

J'ai souri du nom de son groupe de jazz : KGB.

J'ai aimé son rapport à Al, le chef de groupe, qu'il considère comme un père. J'ai aimé ses adresses à Miles, comme une adresse à Dieu.

J'ai adoré les jeux sur les mots et les sonorités, créant des images qui parlent plus que les deux mots accolés.

Enfin, j'ai aimé que cette lecture me parle du rapport au père : il en existe de tellement différent.

L'image que je retiendrai :

Les événements importants de la vie du narrateur se déroulent en automne.
Lien : https://alexmotamots.fr/souv..
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RENTRÉE LITTÉRAIRE 2023📚

❤️ Alerte au coup de coeur !❤️

Un livre hors norme entre roman et poésie.

Jaromil, notre narrateur, n'a pas connu son père. Métis, il se cherche dans ce monde. le jazz est toute sa vie. Jusqu'à sa rencontre avec Maisha, et la naissance de sa fille, Indira. Il recevra un étrange paquet après la mort de son père. Et il se mettra a écrire des lettres à sa fille.

« Oui j'ai erré un peu partout sur la terre, mais New York et Harlem sont à part en mon âme et en mon coeur. New York et Harlem m'ont enseigné qui j'étais, un nègre, donc un homme. Juste un homme. Et pas un « nègre à moitié ». »

« Souviens-toi de pas mourir sans avoir aimé » est un petit bijou littéraire. A la fois hommage au jazz, bourré de poésie, les mots qui chantent nous racontent l'amour d'un père à sa fille, la douleur d'un homme n'ayant jamais connu son père, les railleries lorsque la couleur de peau est différente, les secrets de famille.

Un roman riche donc. Et apaisant. On se laisse glisser par les mots. le jazz est omniprésent, d'ailleurs, j'ai dévoré ce livre en écoutant Chet Baker, Billie Holiday ou encore Langston Hughes. Car la musique est partout dans ce livre. Dans les références aux grands musiciens de jazz, et également dans la construction, où le récit est parsemé de poèmes et extraits de chansons.

« Est-ce l'enfance qui remonte, et toutes les fois où j'ai rêvé qu'il revienne à la maison, rêvé d'avoir une famille comme les autres, une maman et un papa, même séparés, comme les autres. Les autres, ces gamins de l'école qui me traitaient de bâtard métis, café au lait sans famille. »

La plume est douce, envoutante, obsédante, la mise en page aérée colle parfaitement à l'ensemble. Les chapitres sont de longueurs inégales, mais qu'importe. Nous sommes face à une partition de mots. Quelques phrases suffisent quand d'autres sujets méritent plusieurs pages. Aux côtés de Jaromil, nous revivons les grands moments de l'histoire, le 11 septembre, l'assassinat de George Floyd, autant de sujets qui étoffent le roman. L'auteur alterne entre les tranches de vie de Jaromil, les lettres et les cassettes audio de son père, et les lettres écrites à sa fille. Les émotions sont présentes à chaque page.

La rencontre entre Jaromil et Al, musicien tanzanien sera indispensable à la construction de Jaromil. Il deviendra son père spirituel, l'occasion de poser le doigt sur l'influence de certaines rencontres sur nos vies. L'importance de la transmission transpire de chaque page. Un leitmotiv. Mais il ne s'agit pas de transmettre n'importe quoi. Confiance en soi, amour, amitié, le positivisme comme mantra.

La fin m'a laissée sans voix. J'espère l'avoir mal interprétée, l'ai relue plusieurs fois, mais non, c'est bien ça. Et j'ai ramassé mon petit coeur en miettes.

Dans ce roman, j'ai retrouvé la magie de la rencontre à Saint-Étienne, lors des conférences de Marc-Alexandre : une énergie positive incroyable. Et ça, dans une lecture, ça n'a pas de prix !

Ne passez pas à côté de « Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé ». Et d'ailleurs, vous, dans votre vie, vous avez déjà aimé ?

« Avant Indira et Maisha, la musique était toute ma vie, le sens donné à mon existence, et à ma solitude aussi. Je n'avais pas, ou plutôt pensais ne pas avoir de place dans le coeur, de place pour un autre amour que le jazz, le jazz qui me remplissait. »

#souvienstoidenepasmourirsansavoiraimé #MarcAlexandreOhoBambe #CalmannLévy
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Un magnifique roman! J'avais déjà beaucoup aimé Les lumières d'Oujda, du même auteur et dans ce roman où il garde son style d'écriture bien personnel, mélange de slam, de poèmes, d'écriture classique pour raconter une histoire bouleversante, pleine d'émotions vibrantes.
Jaromil est un homme métis né dans une famille raciste et qui n'a pas connu son père, ce qui commence par une combinaison plutôt compliquée pour se construire.
Et pourtant, il y arrive, grâce une musique, le jazz, une rencontre, al et les femmes de sa vie, sa femme Maisha et sa fille Indira.
Sauf que son père, Jaromil va le rencontrer au travers d'un colis qu'il reçoit, lui annonçant en même temps sa mort et lui léguant une longue lettre et des cassettes audios d'un autre temps.
Il nous raconte alors son jazz, son band, le KGB dont le fondateur, Al, est comme son père, sa femme, sa fille, ses liens si forts qui les unissent tous et cette rencontre posthume qui relie tout et l'accompli d'une certaine façon.
C'est un très beau roman qui me conforte dans l'idée que cet auteur est bourré de talents et qui a une harmonie des mots magique!
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