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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert il y a quelques semaines déjà le jeune auteur Florent Oiseau par son Je vais m'y mettre, par son Fred. Et mes cinq étoiles parlent d'elles-mêmes quand on sait que j'ai eu l'outrecuidance de n'en mettre que trois à un Dostoïevski (pas le meilleur tout de même, vous en conviendrez).

Sans hésiter je me suis lancée dans la lecture de son second roman, Paris-Venise, avec en tête une petite voix qui fredonnait la rengaine des deuxièmes fois qui arrivent bien trop vite après la première mais (presque) jamais à son niveau. À partir d'aujourd'hui, c'est décidé, avoir tort est ma nouvelle première passion.

Non seulement Monsieur Oiseau nous propose une intrigue aussi bien menée que dans son premier opus, sinon plus, mais il y parvient sans perdre une miette de ses délicieuses formules (à volonté en termes de justesse et de drôlerie).

Un train-couchettes qui donne envie de tout sauf y dormir, des protagonistes aussi loufoques que touchants et l'homme de toujours, Roman, qui n'a pas de romanesque que son nom, loin s'en faut. Ayant lui-même officié à bord de cette liaison, Florent Oiseau semble jongler entre ses petits moments de vie et ceux qu'il a sûrement dû fantasmer les nuits où tous les passagers étaient en règle, où personne n'a cédé à la tentation d'un léger larcin et où il ne restait donc que les lumières des villes au loin qu'il nous décrit pour le tenir éveillé.

C'est là que tout son talent réside, une beauté désinvolte conférée aux recoins parfois sombres, qui en fait des non-lieux. Florent Oiseau ou la suggestion du plus beau par le sentiment parfois, par la dérision tout le temps.
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Après avoir perdu son job de réceptionniste dans un hôtel, Roman se retrouve à bosser sur le Paris-Venise, un train d'une compagnie privée. Les collègues sont sympas, les chefs un peu moins, les conditions de travail pas terribles, certaines tâches ingrates, et le boulot est mal payé.
Mais... la délicieuse Juliette illumine et rafraîchit ces trajets interminables, éreintants et étouffants. Il peut aussi arrondir ses fins de mois avec quelques activités annexes, au nez et à la barbe de l'employeur.

Nicolas Ungemuth (Le Fig Mag, cité en 4e de couv) écrit à propos de ce roman : « Pour lire tout en riant à gorge déployée. »
J'ai ri, souvent, mais ma gorge était plus nouée que 'déployée'.
T'es resté en première classe, Nico ? 🙃

Ce loser au grand coeur, Roman, est aussi amusant qu'émouvant et les victimes de ces petits délits entre amis ne sont pas seulement des touristes friqués prêts à s'en mettre plein les mirettes à Venise. Au retour, il y a aussi ceux qui montent à Milan, avec ou sans billet, avec ou sans passeport :
« Ces hommes venaient en majorité d'Afrique, mais aussi du Pakistan, du Bangladesh, de Syrie, d'Albanie, et avaient l'air d'avoir vécu des choses compliquées [...]. Des types avec des cernes, des cheveux sales, des coupures. »

Quoi qu'il en soit, grâce à l'humour de l'auteur, ce récit est une réussite. Le ton rappelle ceux d'Arnaud le Guilcher et d'Olivier Maulin. On pense aussi à Iain Levison pour le côté autobiographique, l'auto-dérision, et la critique de notre société, de ses laissés-pour-compte et des 'petits boulots'.
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Paris-Venise est un roman que j'ai eu la chance de découvrir en avant première grâce à net galley et Allary Éditions.
J'en suis ravie car ce roman lu d'une traite cette après-midi m'a permis de passer un bon moment en compagnie de Roman sur le train Paris-Venise.
Roman accepte un emploi de couchettiste sur le train couchette Paris-Venise. Il ignore tout de l'ambiance très spéciale, des petits trafics qui sont possibles. Il a du travail, il est content car ça va rassurer sa banquière mais il ignore que ses heures de nuit ne seront pas comptés et il ne s'attendait pas du tout à découvrir certaines choses. Il ne s'attendait pas non plus à avoir un coup de coeur pour une de ses collègues :)
Roman m'a beaucoup touché, c'est un personnage très intéressant, très humain et il est facile de s'identifier à lui.
Les petits trafics font parfois sourire, ça peut aussi agacer, mais leur comportement est humain.
C'est un roman très crédible, j'ai aimé la façon d'écrire de Florent Oiseau, et il y a pas mal d'humour.
J'ai aimé la petite histoire d'amour en prime.
La fin m'a semblé un peu rapide mais elle est ouverte, et laisse place à notre imagination, c'est sympa.
Paris-Venise est une très bonne surprise de la rentrée littéraire de l'hiver 2018, c'est avec plaisir que je vous invite à le découvrir quand il paraîtra.
Je lui donne avec plaisir quatre étoiles et demie.
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Une heureuse découverte que ce court roman truculent et doux-amer dans le monde ferroviaire - de nuit s il vous plait. Est-ce une autobiographie ?
Un lecture intéressante. l'anti-heros est très bien croqué, ses expériences tout bonnement crédibles. Pour une soirée tranquille, plongez vous dans ce train de nuit.
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Roman est un quasi trentenaire plutôt sympathique. Après avoir été licencié d'un hôtel, il a du mal à joindre les deux bouts. Il n'hésite donc pas quand se présente l'occasion de travailler pour une compagnie privée de transport ferroviaire de passagers. Le salaire horaire est fixé au minimum légal, et les heures de retard du train ne sont pas comptées comme temps de travail. S'occuper des passagers du Paris-Venise (aller-retour) n'est en outre pas une sinécure, notamment quand il s'agit de nettoyer les toilettes.
Heureusement, certains collègues sont agréables. Roman découvre vite comment ils s'assurent de petits compléments de revenus, sur le dos de la compagnie, voire celui de passagers. Plutôt honnête et mal à l'aise avec l'illégalité, Roman se laissera-t-il tenter comme les autres ? Et puis, il y a la belle Juliette, avec qui Roman peut parfois travailler, et dont il s'éprend rapidement…

Le style est agréable, grâce à un ton très humoristique qui m'a un peu fait penser à celui d'Arnaud le Guilcher dans 'Ric-Rac' (en moins déjanté cependant chez Florent Oiseau qui aborde aussi des thématiques sérieuses, dont l'immigration clandestine).
L'humour de Florent Oiseau ne réside pas seulement dans son sens de la formule (avec des images amusantes), mais aussi dans le regard pertinent qu'il porte sur ses personnages.
J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman inspiré du travail de couchettiste exercé quelque temps par l'auteur selon le résumé de sa biographie.
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Florent Oiseau c'est la gloire aux loosers.

Découvert avec son premier roman, lors d'une pérégrination dans un recoin obscur de Babelio, j'ai croisé Je vais m'y mettre alors qu'il arborait un bandeau promotionnel racoleur à souhait, je m'étais donc plongé sceptique devant cette tentative de hameçonnage scandaleuse, quel choix judicieux.

Ayant conservé en mémoire les litres de pinard, la loose célébrée non pas en calamité mais en art de vivre, et de bonnes rigolades devant des phases bien senties, j'ai chopé mon Paris-Venise.

Terriblement humain et actuel ce petit roman est d'une fraicheur appréciable. Extrêmement divertissant car l'auteur à un sens de la formule kiffant, et une fois de plus une petite intrigue classique lui permet de s'envoyer dans ce style qui lui est propre.

L'écriture est simple mais fraiche, c'est ce coté archi contemporain qui saisit avec des mots modernes et des références complètement évocatrices, mélangé avec subtilité à des expériences vécues, et d'autres fantasmées avec un peu de malice et toujours beaucoup d'humour.

Et puis j'adore ses antis-héros un peu branleurs dans lesquels je me retrouve surement un peu.

On pourrait presque se lasser de ces scènes un peu faciles mais criantes de vérité, et puis on est bien vite chopés par le col-back dans ses digressions un peu philosophiques sur des choses simples de la vie et sa capacité à bien les foutre par écrit.

J'enlève une demi étoile au Trip (advisor) littéraire car je lui ai trouvé un peu comme au premier roman une fin un poil rapidos et bâclée. Si j'étais prof sur le bulletin je mettrais, de bonnes intentions sabotées par une j'men-foutisme latent.

Ca c'est le petit privilège du lecteur bidon qui se permet de juger quelqu'un qui fait autre chose de sa vie que de dégeulasser un clavier d'ordinateur avec ses doigts gras, pour critiquer les bouquins de ceux qui se bougent. La faute au paquet de twinuts gout barbecue qui m'a sauvé d'une flemme gigantesque d'avoir a cuisiner et d'une mort de la faim indubitable.

Si vous ne connaissez pas l'Oiseau, laissez vous tenter par celui-ci et 200 pages ça s'envoie rapidos, comme un kir avec Didier.


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Bonjour à toutes et à tous…

Les gens dernièrement ont tendance à me donner des conseils de lecture.
Pas facile de leur dire que j'ai une PAL de plus de 400 romans qui grandit chaque jour. (9 encore hier…)
Alors, lorsque Samantha de la fnac Rosny 2 m'a conseillé gentiment celui-ci, dont elle m'avait déjà parlé quelques semaines plus tôt, j'ai été bien avisé de l'écouter et tant pis pour ma PAL !!!

Une histoire qui aurait pu être banale, une histoire qui aurait du être banale.
Si je n'avais très vite ressenti la sincérité de l'auteur, voire peut-être d'un certain vécu ?
Le style narratif, en fait une histoire qui m'a donné envie de lire “ce petit” livre d'une seule traite.

Paris-Venise de Florent Oiseau m'a agréablement surpris.
Dès la première page, Florent, s'attache à décrire avec humour, simplicité et conviction la difficulté des « petits boulots » et le quotidien de certains travailleurs. L'auteur utilise à bon escient l'humour et cela fonctionne parfaitement. La justesse des personnages aussi. La simplicité de leur quotidien, leurs difficultés à se trouver une place dans la vie.

Avec un thème original et profond, j'ai suivi avec plaisirs les tribulations de Roman, banlieusard un peu paumé qui n'a toujours rien fait de sa vie, dans un univers un peu surréaliste, avant de travailler dans le train de nuit qui relie Paris à Venise.
Je conseille ce voyage agréable et divertissant…

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Extrait :
« - Les taxis à Prague, ils roulent comme des dingues.
- Ah bon ?
- Ouais, des furieux, les gars.
- Et c'est beau, Prague ?
- En sait rien. Jamais allé.

Didier, il savait des trucs. Il ne disait pas toujours d'où il les savait, mais le gars maîtrisait ses sujets. Une pointure, selon ses dires.
Didier, ce n'était pas la peine de lui parler de poissons, il en avait forcément chopé un plus lourd que toi. si tu évoquais le moteur de ta bagnole, c'était pareil, le siens faisait le double au bas mot. Avec lui, c'était tout le temps la même histoire. Mais en réalité, la seule chose que Didier avait de plus gros que les autres, c'était sa femme Shirley »

http://leressentidejeanpaul.com/2019/02/08/paris-venise-de-florent-oiseau/
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J'avais adoré #jevaismettre et bien je n'ai pas été déçue de #parisvenise. L'écriture de Florent est toujours aussi hilarante. C'est simple et efficace. Je vous recommande vivement ce livre qui met de bonne humeur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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