J'étais curieuse de découvrir le nouvel opus de
Florent Oiseau tant j'avais été étonnée par «
Je vais m'y mettre », premier roman original et prometteur.
J'ai découvert cette fois-ci l'histoire de Roman employé à bord du «
Paris Venise » en qualité de couchettiste, profession que l'auteur connait bien puisqu'il l'a lui-même exercée.
J'ai passé quelques heures à bord de ce train et j'ai suivi avec le sourire les péripéties qui émaillent chacun de ces voyages.
Un uniforme, une clé carrée et une tape dans le dos et voilà le contrat de travail signé pour Roman qui prend vite le pli, dans son nouveau job.
Souriant, efficace, serviable, il n'hésite pas à vendre des billets au noir à des voyageurs pas tout à fait en règle où à cacher des clandestins, contre quelques centaines d'euros.
Mais que voulez-vous, il faut bien vivre, alors Roman apprend à mettre ses scrupules dans sa poche et son mouchoir par-dessus.
Plus que l'histoire, ce que j'ai aimé dans ce roman est l'écriture alerte, imagée, drôle.
Florent Oiseau a le sens de la formule, en voici un aperçu :
« Un suisse en plein fou rire, c'est moins expressif qu'un italien qui éternue, mais c'est aussi rare qu'une éclipse totale du soleil, alors on s'en satisfait. »
Certes, je n'ai pas lu le meilleur roman de l'année, mais surement l'un des plus désopilants.
Faire rire en littérature, peu savent le faire, alors : Bravo Monsieur Oiseau.