AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 305 notes
En bref : entraînant, dépaysant, aussi magique que réaliste, incisif et terriblement poignant.
Lien : https://livrementvotre.blogs..
Commenter  J’apprécie          00
Depuis le temps que j'entends parler de ce livre, j'ai profité du challenge façon jeu de l'oie de ma copine Caro pour le sortir (j'en ferai un bilan début avril pour présenter le truc vu comme ça marche bien il y aura d'autres sessions) :

L'intrigue :
Dans ce monde, il y a deux peuples, celui des okekes né de la nuit, condamné à être un peuple esclave avec la peau noire, et celui des nurus né de la lumière des étoiles, à la peau doré, qui est le peuple dominant cherchant à exterminer les okekes. L'héroïne est une ewu, enfant née du viol, sa mère, Najiba, voit en sa fille un être spécial et la nomme Onyesonwu qui signifie Qui a peur de la Mort ?

Onyesonwu a 20 ans quand elle relate son histoire et revient à ses 6 ans dans la partie appelée Devenir, quand sa mère décide de quitter le désert pour que sa fille puisse aller à l'école, elles s'installent à Jwahir et Onye comprend que sa couleur et ses tâches de rousseur la mette en marge de la société. L'âge de ses 11 ans amène deux choses marquantes dans sa vie, suite à un étrange évènement elle se découvre des pouvoirs magiques, elle est donc eshu (sorcière) qui sera donc un marqueur supplémentaire de différence et elle décidera de participer au Onzième rite qui consiste à exciser les petites filles le premier jour des pluies et cet évènement va les lier, Onye ira en cachette car sa mère trouve cet acte barbare et inutile mais la fillette à soif d'intégration et c'est le moyen qu'elle trouve pour se faire 3 amies qui vivront l'excision avec elle, Luyu, Binta et Diti. L'apparition de ses pouvoirs magiques lui révèle également un ennemi mortel et pour apprendre à se protéger et les utiliser elle a besoin de l'enseignement sauf que…c'est une femme et le sorcier Aro refuse de lui enseigner les Points mystiques, Elève sera donc la partie où Onye réussit à faire plier ce système patriarcal et la partie Guerrière fait place à la réalisation de la prophétie.

Il est spécifié dans le synopsis que c'est une Afrique post-apocalyptique, personnellement le côté post-Apo je ne l'ai pas vu, on est bien dans un monde moderne car il y a des mentions d'ordinateurs, de scooters et de téléphones portables mais les horreurs relatées sont malheureusement très actuelles et pas futuristes. Par contre, on se sent parfaitement transporté dans le continent africain qui nous est transmis avec les codes culturels, les sons et les odeurs d'épices, le désert. On voyage autant qu'on apprend énormément de toutes ces femmes fortes qui composent avec cette société.

La construction et les thèmes abordés :
C'est Onyesonwu qui nous raconte son histoire avec une forme narrative en « je » (personnage homodiégétique). Elle commence son récit deux jours avant son exécution et raconte son histoire à un personnage qui prend des notes sur un ordinateur, elle revient donc à son enfance. le roman est découpé en trois parties, Devenir, Elève et Guerrière. Ces parties représentent chacune une étape de la vie d'Onye qui vont exploiter différents thèmes qu'on voit peu en fantasy mais beaucoup aux informations qui parlent des guerres qui ravagent le continent africain.

Onyesonwu est une ewu autrement dit une enfant de la violence, le viol étant utilisé comme arme de guerre. Avec le personnage de Mwita on a également un aperçu sur les enfants soldats. Les femmes okekes doivent composer avec une culture très patriarcale, la magie étant normalement réservée aux hommes, Onye devra se battre pour que le sorcier Aro daigne lui donner un enseignement. Il sera également question de l'excision, pas au sens où la mère ou quelqu'un de la famille force la fillette à se faire mutiler mais le poids de la tradition étant tel que le « choix » d'Onye est celui de l'intégration vs l'exclusion alors qu'elle est déjà rejetée par son ascendance.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce roman qui nous montre l'histoire d'une femme au caractère bien trempé et qui composera sa vie en intégrant parfaitement sa culture à son désir de liberté. Je n'ai pas ressenti de baisse de régime en milieu de roman comme certains blogueurs l'avaient relaté, j'ai trouvé au contraire cette histoire initiatique tout à fait linéaire et bien menée. Un petit bémol juste pour l'héroïne un chouilla trop impulsive et qui n'a pas l'air d'apprendre de ses erreurs ce qui est un poil agaçant.
Lien : https://lemondedelhyandra.co..
Commenter  J’apprécie          30
Ouch cette claque !
Dès le début du roman, on sent que ce sera une lecture forte et riche.

Au delà du temps, au delà de la SF, au delà des "genres" de la littérature, je crois que ce livre peut parler à tout le monde et à n'importe qui.

Ce n'est pas une "histoire" comme tant d'autres. Onyesonwu ("Qui a peur de la mort ?" est son prénom en igbo, en fait), Binta, Luyu, Mwita, Fanasi et Diti sont des personnages d'une telle épaisseur qu'on peut les toucher.
Alors qu'ils se "dématérialisent" dans le livre, ils se matérialisent dans notre monde, à croire que "les étendues sauvages", c'est ici... Et dès le départ on est happé...

La profondeur et la puissance d'évocation de Nnedi Okorafor vient vous "ravir" dans tous les sens du terme (chapeau à la traduction aussi, d'ailleurs), et vous embarque dans ce voyage initiatique d'une rare intensité.
Un voyage dur, par temps de génocide, difficile, plein de doutes, de grandes souffrances et de batailles, contre les autres ou contre eux-mêmes, chaque personnage est si humain, on ne peut qu'être touché.

L'auteur explique en postface la naissance du livre, et il est vrai qu'on sent tout au long du livre la vitalité d'Onyesonwu se dégager des pages. Elle est si vivante que c'en est confondant.

La profonde spiritualité, associée à une mythologie riche et bien intégrée par l'auteur, dont elle a peut-être inventé une partie, d'ailleurs, je ne sais pas (Je n'y connais pas grand chose, en mythologie africaine. Si c'est inventé, c'est avec brio.), nous embarquent dans un monde étranger mais pas si étrange, car à peu de choses près, il ressemble au nôtre (quand on est lucide sur sa sauvagerie, en tous les cas, quand on l'a subie, surtout, semble-t-il, après lecture de certains avis mitigés.).

La beauté de la relation entre Mwita et Onyesonwu, qui la "répare" de toutes les souffrances endurées, m'a particulièrement émue, alors que d'habitude je suis hermétique à ça dans les romans. Ici, l'histoire d'amour a une raison d'être on ne peut plus évidente... Sans Mwita, pas d'Onyesonwu... Sans Mwita à ses côté, pas d'histoire, pas d'évolution, pas de croissance possible. Sans Mwita, c'est le désespoir , la souffrance et la mort qui gagnent. Mwita fait partie intégrante du destin d'Onyesonwu. Et ça me touche parce que je le vis chaque jour avec mon homme...

C'est une splendide découverte ! (merci à MauriceAndré, c'est lui qui m'a donné envie de le lire, celui-ci).
Coup de coeur !

Commenter  J’apprécie          343
Il faut le dire, la première partie du récit est difficile à lire et le résumé en quatrième de couverture nous met dans l'ambiance avant même que la lecture ne commence.

Le peuple des Okekes, puni pour des faits anciens, est asservi par celui des Nurus et survit tant bien que mal en plein génocide. Massacres et viols sont fréquents et c'est dans ce contexte sordide que l'héroïne a été conçue. La couleur de peau d'Onyesonwu montre son héritage et les conditions de sa naissance et elle est donc catégorisée en tant qu'ewu. Sa différence l'exclue : enfant née de la violence, la superstition veut qu'elle engendre le mal autour d'elle. La scène du viol est racontée sur plusieurs pages, et les lire m'a laissé longuement une boule au ventre. Ce n'est pas le seul passage violent du livre, puisqu'un chapitre se concentre sur le onzième rite que vivent les jeunes filles et qui consiste en leur excision.
Onyesonwu va subir de nombreuses discriminations au long de son parcours, et pas uniquement à cause de ses origines. Désireuse de maîtriser sa magie et ses transformations pour affronter son père biologique, elle se retrouvera confronté au refus du sorcier de village de lui enseigner son savoir, puisqu'elle est une femme. Mais ceci ne suffira pas à la faire changer d'avis.

Bien heureusement, Nnedi Okorafor ne tombe pas dans le cru avec comme seul et unique but de choquer le lecteur en écrivant sur ces thèmes violents. Ils ont un rôle et une raison d'être dans le récit. Mais il faut tout de même noter que l'ambiance du livre n'est ni joyeuse ni légère. Si cela change un peu lorsque la quête d'Onyesonwu débute réellement, ces sujets gardent toujours une place centrale dans le récit.

Plusieurs petites histoires vont se mêler et se démêler au fil du récit. On retrouvera des personnages évoqués simplement, des passages dans des royaumes mystérieux, un récit légendaire en arrière plan… le parcours d'Onyesonwu nous fait également voyager et découvrir avec elle d'autres peuples, d'autres façons de vivre loin des massacres. Tout cela permet de construire et de consolider l'univers de l'ouvrage. Bien souvent, ce ne sont pas des histoires heureuses, même si certaines ont des petites touches d'espoirs en elles.

Les personnages principaux autour d'Onyesonwu ont chacun leur caractère, leur histoire et pour la plupart, leurs souffrances, plus ou moins grandes.
On peut suivre leur développement au fur et à mesure de l'histoire, et leur façon d'agir. Les femmes, particulièrement, font preuve de beaucoup de force. En tant qu'héroïne et meneuse, Onyesonwu est emplie d'une colère, légitime et compréhensible. Elle fait tout de même preuve de beaucoup de force, de courage et de détermination. Cependant, j'aurais aimé apercevoir une évolution de son caractère, de sa façon de faire, au fil du roman ce qui n'a pas été le cas.
Bien que ces personnages ne soient pas toujours en accord, la quête pesant sur eux, les liens qu'ils créent, qu'ils soient amoureux ou amicaux, offrent des moments plus légers et d'apaisement bienvenus dans ce roman qui reste dur.

Même si on a peu d'informations sur le lieu précis de l'intrigue, on devine qu'elle se déroule en Afrique. Je dois bien avouer que c'était une première pour moi de lire un roman avec une histoire s'y déroulant. Si c'est regrettable et qu'il est impossible de découvrir toutes les facettes culturelles d'un continent en une lecture, cela m'a aussi donné envie d'en apprendre plus, et je suis ravie de Nnedi Okorafor ait eu cette motivation en écrivant ses livres.

[critique complète sur mon blog]
Lien : https://labrybliotheque.home..
Commenter  J’apprécie          00
Pour être honnête, j'avais adoré une bonne partie de l'histoire. Des thèmes très durs comme l'excision, le viol, l'accès à l'éducation des filles ont été abordés. Cependant, à partir du moment ou Onyesonwu quitte sa ville en compagnie de son groupe ça se dégrade. Je n'ai pas du tout accroché à la relation Mwita/Onyesonwu qui prend beaucoup de place et j'ai trouvé l'attitude du reste du groupe agaçante. J'ai trouvé la troisième partie vraiment ennuyeuse. La traversée du désert était trop longue et les personnages insupportables. La fin m'a également tellement déçue. Les personnages secondaires sont mal caractérisés et assez plats. J'ai pas trop été fan des passages sur la complémentarité de l'homme et la femme.
Commenter  J’apprécie          10
Grosse déception. Je n'ai pas du tout accroché aux personnages (et surtout pas au personnage principal) que j'ai trouvé plus agaçants les uns que les autres. Sans empathie pour les héros, leurs histoires ne m'ont pas du tout intéressé. C'est plutôt bien écrit mais cela n'a pas suffi à me faire accrocher... Dommage...
Commenter  J’apprécie          10
Découverte d'un monde post-apocalyptique. Un pays sur le continent africain, que se partagent Nurus et Okekes. Génocide, viols, esclavage, domination des uns sur les autres marquent leur histoire. Onyesonwu est née du viol de sa mère Okeke par une puissant sorcier et chef Nuru, Daib. Ces ewus, les enfants de la violence, ne sont bienvenus nulle part. Sauvée par sa mère qui s'est réfugiée dans le désert, puis accueillie avec elle par un homme bon et aimant, Onye grandit, se soumet volontairement à l'excision, rencontre et aime Mwita, qui deviendra son compagnon. Onye, accompagné d'un groupe d'ami-e-s, partira à l'Ouest, dans la région des Sept Rivières, car la guerrière-sorcière attendue pour ramener la paix, c'est elle.
Le roman de Nnedi Okorafor nous plonge dans un espace temps marqué par les conflits humains d'aujourd'hui, même s'il appartient au genre fantasy. C'est une quête, une épopée, les héros doivent vaincre leurs peurs, tirer parti de forces secrètes, combattre des ennemis insondables.
Une ambiance particulière, mystique, une lecture qui vaut le détour, malgré quelques longueurs en dernière partie.
Commenter  J’apprécie          20
Qui a peur de la mort ? n'est pas un roman que j'aurai de moi-même choisi. J'en avais bien entendu déjà entendu parler, mais je ne suis pas portée sur la fantasy. Pour le coup, c'est donc une belle découverte.

Ce roman est avant tout un roman engagé sur les femmes et l'Afrique. Dans un monde fantastique aux traits africains, il dénonce le patriarcat, l'excision, le viol comme crime de guerre, mais également d'autres problématiques africaines comme les enfants soldats ou l'entremêlement entre technologies et traditions.

Toutefois, si les sujets sont bien trouvés et très parlant, j'ai trouvé qu'il y avait un décalage entre les histoires ayant traits aux personnages secondaires féminins et celles concernant les personnages masculins, bien moins poussés. Comme s'il s'agissait avant tout d'un livre par et pour les femmes, alors que je pense clairement qu'il s'agit de bien plus que cela.
Commenter  J’apprécie          20
Sélectionné dans le cadre de la Masse critique d'octobre de Babélio (que je remercie au passage ainsi que les éditions du Livre de poche pour l'envoi du livre), ce roman avait tout me plaire. En effet, il a obtenu deux prix littéraires dont le World Fantasy Award 2011 et le Prix Imaginales 2014, ce qui n'est pas rien! de plus, n'ayant jamais lu de roman SFFF s'inscrivant dans un univers africain, j'ai voulu découvrir ce titre, d'autant plus qu'il détenait des avis dithyrambiques de la plupart de mes amis blogonautes (dont vous trouverez la liste à la fin de cette chronique). Malheureusement, cela n'a pas été le cas pour moi l'ayant même abandonné au bout de 300 pages, soit au milieu. Je vous explique tout en détail après le synopsis.

Onyesonwu dont le nom signifie « Qui a peur de la mort? » est une ewu, une enfant conçu à partir de la violence, née d'un viol. Depuis qu'elle est bébé, sa mère et elle ont l'habitude d'errer dans le désert car leur propre communauté Okeke les a rejeté. Mais lorsqu'elle a six ans, sa vie de nomade s'achève. En effet, le forgeron de la ville de Jwahir qui était veuf, accepte de bien vouloir épouser sa mère. Onyesonwu, pour ne plus connaître l'exil et le rejet, va alors tout faire pour s'intégrer à cette nouvelle société, quitte à pratiquer à ses onze ans et ce, malgré l'interdition de ses parents, le Onzième Rite. Malheureusement, cela ne se passe pas comme elle l'aurait voulu et au cours de la cérémonie, elle montre les premières manifestations d'un pouvoir peu commun…

Comme je vous l'ai dit en introduction, j'ai été déçue par ce roman. Pourtant, cela avait bien commencé, très bien même. En effet, pendant la première partie « Devenir », j'avais tout de suite été plongée dans cet univers original et dépaysant : les noms, les coutumes, les paysages, la vie quotidienne, tout m'invitait au voyage littéraire. de plus, on sait que l'on se situe dans une Afrique un peu différente d'aujourd'hui, probablement plongée dans un futur post-apocalyptique grâce à la présence d'éléments subtils disséminés ça et là dans le récit. L'intrigue était également très bien menée car on débute par la mort de son père adoptif et la manifestation des pouvoirs d'Onyesonwu lors de ses funérailles puis l'on remonte le cours de sa vie : de ses six ans avec l'arrivée à Jwahir et la rencontre avec son père adoptif jusqu'au jour fatidique de ses onze ans lorsque non seulement elle découvre ses premiers pouvoirs mais la révélation des origines de sa conception grâce au récit de sa mère. Nnedi Okorafor profite également de la SFFF pour dénoncer des faits qui gangrènent certaines sociétés africaines au XX-XXIème siècle, notamment l'excision des jeunes filles (pratiquée au cours du Onzième Rite), les enfants soldats enrôlés de force dans l'armée et obligés de commettre des massacres (il s'agit de l'histoire de Mwita, l'amant d'Onyesonwu), les épurations ethniques (le massacre des Okekes par les Nurus n'est pas sans rappelé le Génocide du Rwanda en 1994 entre Hutus et Tutsis), l'utilisation du viol comme crime de guerre (la mère d'Onyesowu a été violée par un Nuru), etc… Ces faits donnent beaucoup d'épaisseur et de consistance au récit.

Puis, à partir de la seconde partie « Élève », le récit n'est pas inintéressant mais se poursuit avec quelques longueurs. Onyesonwu commencent alors à développer ses pouvoirs et a besoin d'un maître pour cela. Celui qui a initié Mwita, le sorcier Aru, serait parfait. Mais, celui-ci refuse sous couvert de prétextes liés à la féminité d'Onyesonwu (en gros, les femmes seraient instables et leur pouvoir destructeur). Cette partie a au moins le mérite de dénoncer le fait que l'accès à l'enseignement serait plus limité aux femmes (du moins, c'est ainsi que je le vois) et montrer le caractère tenace d'Onyesonwu. Malgré les refus d'Aru, elle ne lâche rien.

En revanche, la troisième partie « Guerrière » aura eu raison de ma patience car les clichés et stéréotypes véhiculés par le style du Young Adult m'ont profondément ennuyé. Si à vingt ans, ce style aurait pu me plaire, quinze ans après, ce n'est plus du tout le cas. L'histoire d'une quête, d'une prophétie, d'une Elue et d'une lutte contre un sorcier maléfique sont des sujets éculés pour moi et ce n'est plus du tout ce que je recherche aujourd'hui dans mes lectures. de plus, la caractère d'Onyesonwu ne s'est pas arrangé non plus au fil du récit : si au début, elle peut apparaître tenace et courageuse, elle évolue vers une jeune fille de quinze ans égocentrique (je fais le malheur de toutes les personnes qui m'entourent), impulsive (je fonce dans les ennuis sans réfléchir), colérique (mes amies et mon amant en font souvent les frais) et capricieuse (je fais ce que je veux, qui m'aime me suive!). Et c'est ainsi qu'Onyesonwu finit dans le désert avec ses amies et son amant pour mener à bien sa quête. Cette traversée du désert, je l'ai vécu tellement je me suis ennuyée. Les personnages m'ont insupporté tant ils passaient leur temps à se sauter dessus soit pour copuler, soit pour se battre. Bref, j'ai arrêté là.

En conclusion, quel dommage que ce roman ait évolué ainsi! Profond, dépaysant, intéressant et bien mené dans la première partie, on passe progressivement à un roman Young Adult ennuyeux et stéréotypé dans la troisième. Clairement, je ne suis pas le public cible de ce roman mais je pense, en revanche, que les amateurs du genre vont se régaler.
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          110
Plus d'une semaine après la fin de ma lecture, ce livre reste un grand mystère pour moi. Je vais essayer du mieux que je peux de vous expliquer mon ressenti!

L'histoire:

Ce livre est une immense fresque avec une densité inattendue.
J'ai aimé lire ce livre mais j'ai été quelques fois mal à l'aise, déroutée, perdue dans ces pages. Je ne suis même pas sure d'avoir tout compris!



On y parle de spiritualité, d'animalisme et du monde des esprits. On est très ancré dans les croyances de l'Afrique noire et j'avoue aisément ne pas être spécialiste de tout cela. J'ai été dépaysé face à une lecture hors norme. Quasi inclassable. Science-fiction? Fantasy?

La quatrième de couverture nous parle de monde post-apocalyptique sauf qu'à aucun moment dans le roman on ne nous explique ce qui est arrivé pour tendre à cette situation. Bien sur, de temps en temps nous avons des indices qui nous permet de nous dire que nous sommes dans un monde probablement futuriste avec par exemple l'utilisation de téléphone portable... Mais la société dépeinte est tellement archaïque que c'est difficile de se projeter dans un univers existant et simplement post-apo. C'est un petit bémol dans ma lecture car je n'arrivais pas du tout à me situer dans le temps!


Cette lecture est aussi extrêmement dure. Quand on sait que l'héroïne est née d'un viol, ça donne le ton. Mais quand sa mère nous fait le récit de celui-ci c'est intenable! Ensuite on assiste à des excisions, des lynchages... bref âmes sensibles s'abstenir!


Dans ce livre on présente la quête de Onyesonwu pour la paix entre les peuples. Deux clans se déchirent. Celui de son père qui réduit en esclavage celui de sa mère. Elle est au centre, pas tout à fait l'un et pas tout à fait l'autre. Elle est rejetée et semble maudite!

Le thème du racisme est abordée, la place et le rôle de la femme sont longuement discuté, l'exclusion, la différence... bref c'est une lecture avec des messages très importants.
Sauf que la plupart du temps, l'auteure me perdait avec beaucoup trop de passages spirituels et sans consistance réelle.

j'ai sans cesse eu l'impression d'être dans un rêve en lisant ce livre. les messages sont passé mais la manière de le faire est déroutante.


Les personnages:


J'ai aimé le personnage de Onyesonwu sans pour autant arriver à la comprendre. J'ai compris son mal-être et ses objectifs. Mais parfois certaines décisions restaient trop embrouillées pour me parler réellement.

Il y a énormément de personnages qui gravitent autour d'elle, qui vont constituer au fil du temps sa famille. Et il y a ceux qu'elle rencontre durant son voyage. Les personnes réelles ou les êtres mystiques...

Le personnage de son père représente le méchant ultime. il est arrogant et refermé sur lui-même et son peuple! Il est l'image même de l'extrémiste radical!


Le style:

Nous sommes dans un récit très descriptif et introspectif! le monde des esprits m'a semblé difficile à imaginer et pas assez tangible pour moi! Je n'ai jamais pensé à arrêter ma lecture, mais sachez que pour venir à bout de ces 600 pages il faut en vouloir. J'ai trouvé des longueurs et des choses qui m'ont complètement passé au dessus de la tête.
Mais je dois aussi reconnaître que l'auteure a fourni un travail prodigieux sur un monde extrêmement riche et dur.


C'est une lecture pour laquelle je trouve des défauts mais elle m'aura marqué. Et il est rare que je me souvienne aussi clairement d'un livre. Alors oui certains passages sont embrouillés et même la fin me laisse songeuse, mais ce roman est une expérience à tenter!
Lien : http://maudbonnefond.wixsite..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (770) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}