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3,87

sur 305 notes
Quelque part au Soudan, demain dans un contexte de guerre ethnique entre Nuru et Okeke.
Onyesonwu, dont le prénom signifie littéralement « Qui a peur de la mort ? », est « ewu », une enfant du viol par un Nuru de sa mère Okeke. La fillette porte le stigmate de sa conception sur elle puisqu'elle a la peau et les cheveux clairs. Dans cette société, les ewus sont rejetés car conçus dans la violence, ils seront violents à leur tour.
Onyesonwu surmontera ce rejet grâce à ses amies, à son amoureux Mwita mais surtout en découvrant ses dons de magicienne. Initiée par un maître, on la convainc qu'elle est l'élue qui mettra fin aux massacres entre les deux communautés.
Pour cela, elle doit traverser le désert et affronter son père biologique, général des forces nurues.
Dire que je n'y ai pas trouvé mon compte est un euphémisme. Je suis très déçue.
J'étais contente d'avoir déniché ce roman. Il me permettait de valider un item complexe du Challenge multi défi 2024 : la couverture est un trompe l'oeil et m'offrait une perspective de lecture plaisante…
Cela a été agréable au début. J'ai eu plaisir à découvrir l'univers de Onyesonwu, les croyances comme le pouvoir « eshu » de se transformer en un animal ou les mascarades qui sont les manifestations des ancêtres, les violences faites aux femmes : le viol comme arme de guerre, l'excision, le refus de former les filles… et évidemment les violences inter ethniques.
Et puis très vite, dès la partie consacrée à la formation d'Onyesonwu, le récit s'est enlisé. le côté répétitif des leçons, son caractère et sa violence car oui, c'est une ewu pur jus qu'il ne faut pas contrarier car sa colère a peu de limite… le périple dans le désert qui ressemble presque à une promenade de santé, et enfin le final…
Je me suis en fait ennuyée. Je devais attendre autre chose le roman étant annoncé comme campé dans une Afrique post-apo. de post apo je n'ai rien vu. Quid de l'apocalypse ? Des ordis abandonnés dans une grotte ? Une forêt équatoriale rêvée ?…
Je salue quand même le superbe travail réalisé sur la couverture qui a été la raison de mon choix.
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C'était une lecture aux forceps. J'ai eu envie de l'abandonner une bonne quantité de fois !
Tout d'abord, le récit commence par des scènes choquantes de viols et d'excision. Mais bon, c'est pas la première fois que je lis ce genre de récit durs.
L'histoire se déroule au travers de 3 parties. Et au plus je tourne les pages et au moins j'adhère à ce que je lis.
Le livre est vendu comme un récit post-apo en Afrique. Bon, autant vous dire que ce passage de l'apocalypse est passé sous silence. On nous décrit la vie de villages dans un paysage désertique et aride. Pour avoir arpenté la campagne sénégalaise, je n'avais pas l'impression d'être dépaysée.
Donc apocalypse, quoi, où, quand, comment ? Il faut attendre la toute fin pour avoir des allusions vaseuses mais qui n'expliquent toujours rien.

"Qui a peur de la mort ?" est un récit de fantasy qui prends racine en Afrique subsaharienne et qui raconte l'histoire d'une jeune élue persécutée mais qui va devoir sauver le monde... ou du moins les gens de son ethnie.
Il y a pas mal de personnages. Les personnages secondaires sont soit mal exploités (Aro, Sola...) soit carrément insipides et inutiles (les camarades de Onye). Mwyta est entre les deux, un beau faire-valoir.
Onye elle-même est une jeune femme irascible et colérique qui agit sans réfléchir.

Le sexe est très présent. La sexualité des personnages est mise en avant sans que ça serve le récit. Au bout d'un moment, je m'en fiche de savoir qu'ils baisent comme des lapins ou que les femmes ont aussi des envies.

Le rythme du récit est très inégal et je me suis ennuyée. Certains chapitres ne servent littéralement à rien.
L'histoire se perd dans ses méandres et ses défauts sans aller au bout de son potentiel.

C'est dommage parce que l'autrice y dénonce le traitement des femmes, les viols, l'excision, les enfants-soldats, les guerres entre ethnies, et même les religions par la réécriture du Grand Livre qui condamnait les Okeke.
Mais c'est tellement mal fait...
Pas besoin d'enfoncer le clou d'avantage. Qui a peur de la mort est une de mes plus mauvaises lectures de l'année. J'en attendais vraiment plus. Je ne comprends pas l'engouement qu'on lui porte.
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Onyesonwu est une jeune femme en colère. En colère contre les hommes qui dominent les femmes; en colère contre le sorcier de sa ville qui ne veut pas la prendre comme apprentie car elle une femme; en colère surtout contre l'homme qui a violé sa mère, et fait d'elle sa fille.

Onyesonwu signifie «Qui a peur de la mort?» et son prénom est une provocation au destin, une force.

L'histoire se passe sur le continent africain (nous ne saurons qu'à la fin du livre dans quelle région plus précisément), dans des étendues désertiques, apparemment dans un monde post-apocalytpique, ou du moins dans un futur plus ou moins lointain, où nos technologies actuelles sont dépassées, et où de nouvelles technologies se mêlent à une vie traditionnelle et simple.

Le récit se déroule en temps de guerre. Notre héroïne, Onyesonwu, possède d'immenses pouvoirs magiques et un caractère bien trempé. Décidée à venger sa mère du viol qu'elle a subi et à se débarrasser de ce père biologique malfaisant et possédant de puissants pouvoirs magiques, elle se lancera dans une épopée visant à ramener la paix et l'équilibre dans ce monde tourmenté.

J'ai adoré l'univers bien particulier de ce roman. Son auteure, Nnedi Okorafor, d'origine africaine, y mêle avec subtilité traditions et magie. Elle y parle également de la place de la femme dans la société.

Je souhaiterais découvrir d'autres romans de cette auteure. Si vous en avez lu, lesquels recommanderiez-vous?
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Il est parfois doux et profitable de se laisser influencer.
Mon amour pour la SF est arrivée assez tardivement, après ma majorité : j'étais libraire et un collègue (de ces fameux qui “ont le métier qui coule dans leurs veines”) a su me conseiller pour me faire apprécier le genre. Depuis, ce genre m'émerveille chaque jour un peu plus.

Quand quelqu'un arrive à me vendre une histoire, je peux me laisser facilement convaincre si l'avis me parle. Malheureusement, je ne peux pas remercier la personne qui m'a influencée pour ce livre de Nnedi Okorafor puisque je ne sais plus à qui je dois la découverte de ce roman : qui que tu sois, sache que tu as fait une heureuse !

La SF c'est génial, mais la SF qui sort de ce qu'on a l'habitude de voir c'est encore mieux.
Si le début de ma lecture a été un peu chancelant, j'ai lu la seconde moitié du roman à la vitesse de la lumière.

J'ai été plongée dans ce monde post apocalyptique sans difficulté, peut-être parce que je ne mets pas la culture occidentale sur un piédestal et que je suis très curieuse de découvrir d'autres façons de vivre. Il y a bien évidement des apports comparés à notre monde actuel mais rien qui n'empêche progression et compréhension.

Onyensonwu est une héroïne atypique : toutes ses attitudes et décisions ne sont pas les meilleures, son caractère est parfois insupportable mais la force de ce personnage et sa volonté effacent les imperfections. Un personnage sans défaut aurait de toute façon été bien trop ennuyeux.

C'est un roman féministe, anti-raciste, contre l'exploitation de l'homme par l'homme, pour le respect des croyances de chacun.e.s et des multiples identités, des sexualités… En clair : c'est un roman très SF avec des prises de positions sur des questions actuelles qui m'intéressent particulièrement.

Le roman souffre de quelques longueurs et de moments introspectifs qui se répètent peut-être mais, qui ne prennent pas le pas le plaisir de suivre la quête d'Onye, de Mwita et de leurs ami.e.s ainsi que les messages puissants qui sont véhiculés.

Un petit conseil : ne faites pas l'impasse sur la postface qui vous permettra de voir sous un autre angle certains passages du récit.
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Plutôt déçue pour ma première incursion dans la fantasy "africaine" avec Qui a peur de la mort ? de Nnedi Okorafor.
L'auteure, née et vivant aux Etats-Unis cumule tous les poncifs sur l'Afrique qui étaient déjà dénoncés par Gaston Kelman dans Je suis noir et je n'aime pas le manioc il y a vingt ans.

L'"Afrofuturism" serait, selon l'auteure, le règne de la sorcellerie, de l'esclavage, du viol, de l'excision, des guerres civiles dans un grand désert. Bref, l'Afrique post-apocalyptique ressemble furieusement à l'Afrique pré-coloniale.

L'héroïne, dotée de superpouvoirs, passe plus de temps à se soucier de ses vêtements et de ménager la susceptibilité de son amant que d'agir pour changer les choses.
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Il y a quelques années, ce roman était ma première incursion dans la SF noire, dans ce que l'autrice nomme "africanfuturism". Cette lecture a vraiment été marquante pour moi. L'univers est riche et tout m'y était inconnu. On n'y trouve aucun trope de SF tellement usé que l'auteur n'a même pas besoin de l'expliquer.

On y explore donc une Afrique du futur où la magie (le juju) existe, et où la technologie recule. Il semble y avoir eu un cataclysme à l'origine de ces changements, mais on n'en explore jamais les détails.

Les détails auxquels on a droit sont ceux des diverses croyances, modes de vie, de ces conflits entre la ville et la province, entre nomades et sédentaires, entre les couleurs de peaux et les tribus. Tout cela est riche et fascinant (et c'est la force d'Okorafor, dans tout ce que j'ai lu d'elle depuis).

On y parle de mort, d'esclavage, de viol et d'excision. Ce n'est pas une lecture joyeuse.

L'histoire peut paraître simple ; La protagoniste, fille du viol, part à la recherche de son père. Elle vit des amitiés compliquées en chemin, et se découvre des dons magiques. Tout cela parsemé de scènes brillantes et originales.

C'est ce livre qui m'a fait pleinement réaliser à quel point la SF ne montre habituellement que des futurs blancs et anglophones. Comme si, pour que le futur ait lieu, beaucoup de gens devaient mystérieusement disparaître.
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Dans une Afrique post-apocalyptique, Onyesonwu est une ewu, fille de la violence née d'un viol perpétré par un Nuru sur une Okeke. Très vite, il s'avère que la magie croit en elle et qu'elle pourrait bien changer les choses et dépasser la condition voulue par sa communauté.
Le récit est vibrant, s'installe et prend de l'ampleur dans notre esprit. "Qui a peur de la mort?" sous couvert d'un bon récit fantasy défend aussi ouvertement le droit des femmes (noires bien sûr mais Nnedi Okarafor n'est pas réductrice et toutes les femmes se retrouveront ici) de revendiquer leur place dans le monde et la manière dont elle souhaite s'approprier leur corps. Elle a reçu le world fantasy award et l'a bien mérité. Moi, j'ai commis l'erreur de lire ce roman après avoir relu "La communauté de l'anneau" et, face à la richesse du monde et aux descriptions pointues de l'auteur anglais, l'écriture de l'autrice supporte difficilement la comparaison (redondances, enfoncement de portes ouvertes, des vestiges technologiques quasi inutilisés, etc.). Il m'a clairement manqué quelque chose qui m'aurait totalement emballée...
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Expérience assez unique que ce livre, voyage initiatique placé dans un univers de science fiction et fantasy mais complétement ancré dans les problématiques de la place des femmes dans l'Afrique d'aujourd'hui. Très dur et très direct, sans pathos aucun, certains passages sont de véritables coups de poings et restent en tête longtemps. Peut être aurait il fallu resserrer un peu la quête, mais cela reste un roman (de genre mais pas que) extrêmement attachant.
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J'ai adoré cette histoire. le contexte reste simple, il y a un peu de magie, un peu de fantastique, des paysages magnifiques. C'est une histoire différente de ce que j'ai l'habitude de lire et j'adore les thématiques traitées par l'autrice. Des personnages féminins à fort caractère, débrouillardes. Un régal.
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L'histoire de ce roman est d'une très grande originalité et mêle des thèmes très forts : les viols, l'excision, les génocides, le tout saupoudré de chamanisme et de magie.

Nous allons suivre pendant un peu plus de 500 pages le parcours de la jeune Onyesonwu ("Qui a peur de la mort" en igbo), une ewu ("née de la violence", comprenez enfant issu d'un viol), qui va tenter avec ses fidèles amis d'arrêter le génocide des Okekes par les Nurus. Cette jeune fille est également une eshu (dotée de pouvoirs magiques) et va essayer peu à peu d'apprivoiser ses dons.

J'ai trouvé que l'histoire avait été un peu lente à démarrer pour ensuite se précipiter, notamment la fin que j'ai trouvé très rapide. Bien que les thèmes soient importants et la narration originale, la plume poétique et forte par moment, j'ai quand même quelques petits bémols : je ne me suis pas attachée à Onyesonwu, ce personnage toujours en colère, qui ne semble pas énormément évoluer. Je comprends bien sûr qu'elle ressente ce sentiment, mais il ne semble pas y en avoir beaucoup d'autres. J'ai également eu l'impression d'avoir raté un passage juste avant le dénouement, il me manque des explications plus approfondies, notamment sur la prophétie et la réécriture du Grand livre.

Malgré ces bémols, cette lecture a été agréable et je garderai en mémoire son originalité et les thèmes abordés. J'ai beaucoup aimé lire les détails sur le peuple rouge qui semble vivre en harmonie avec la nature, dénué de violence et vivant à son rythme. J'ai également apptécié que l'auteure ancre son histoire en Afrique avec la richesse de ses légendes.
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